30.10.10
Oeuvre au noir (3)
*
Pour que rien ne s'efface
A l'age féroce
Quelques plumes d'ange versées
Au dossier des bicyclettes folles
Ici dure rien ne bat
La belle envolée que voilà
Sous mon oeil de secours
C'est une ballade sans retour
Dans l'audelà de là
Tendres démons alentours
Nos derniers fracas
Avant l'ultime parcours et plouf!
Nous n'en reviendrons pas
Si même la terre tousse
Et le ciel se grime
Du jaune des rires
Au gris des mines
Tu n'y verras que du bleu:
Pour la joie de la pluie
Percer les nuages
La moiteur des maladies
En heureux présage
C'est l'amour fiévreux
Qui se donne à l'orage
L'informe de la ville incline
A la droiture des arbres tranchés
Ce sont les restes de ton coeur
Son éternité en abrégé
Pierrot de la lune
Au creux de tes songes prend garde!
La nuit renarde consume
Tes relents d'aile.
Rien ne vient
Que ce qui vas venir
Je ne tiens rien
Que mes yeux droits ouverts dans
La nuit de l'amour
Je meurre jusqu'à la voir frémir
Je suis le jour où
Rien ne viendra
Que ce qui doit venir
De l'art alors sans allures
Je voyais les voyelles dévoyées
Les ailes affolées de mercure
Et la bouche enfin bée des noyés
Quelques éclats de sel en asomption
Et nous marchions sur l'eau
Toute douleur bue
Toute joie endurée
Il fallut aimer l'embûche
La lancinante cruauté des points suspendus
Et la seule porte de feu
Démuni devant l'étendu il faut
Quitter la console des mots
Où tout se joue,de l'humilité du sapin
A l'étrange préssentiment du poêle
Et jusqu'à la fin des fins
L'amour éraillé qui nous appelle
Et nous sortirons des livres!
Après l'embrasement
Quelques malheureux couacs
Et l'indicible mélancolie:
L'inondation de la paix.
Ma gouverne s'épuise au beau matin
La toute promise qui se tient
Dans la barbarie de ton rêve là
Où se fixe la croix de notre fin
La pleine lumière nous convie
Une larme de sang
Pour que la colombe blanchisse
Les deux mondes à notre chevet
L'amour en pluie de plume
Et jusqu'à ces fruits trop murs
Qu'à peine je mords et hum!
Le jus qui s'en coule
S'enroule à mon arbre reverdi:
L'aube balbutie son aubade
C'est dans la blessure
Une larme sur
Un grain de blé.
Mais la marée encombrée nous ramène
En présent ses futs et ses faits
Des fleurs fanées en rappel
Pour ne pas y sombrer...
Triste sire ravale ta peine
Tu n'éviteras pas les pierres de l'oubli
La foule en liesse s'y enfante
Autant que ta peau les aime
S'il faut qu'elle danse
Sur les castagnettes ardentes de la poésie
Ma main d'après minuit
Eteindra tout commentaire
Quand tout sera réavalé
Sous la blancheur de l'avalanche
Le serpent bouclera sa ronde
Et nous dormirons dans son nid
Avant que l'aigle ne fonde sur l'oeuf
Au plein azur de midi
Au coeur sombre du vacarme
Dans le gouffre des hordes
Jusqu'à l'invisible marée de la mer morte
De rares corbeaux sous des soleil en feu et pan!
A l'autre versant de l'eau
La femme infuse et l'arche me traverse
Au feu des lentes métamorphoses
La joie rouge derrière les portes closes
C'est l'amour en braise
La folie moulue fait lever la pâte
Et l'inquiétude dort près du feu
A celle qui se lamente
Voici un ciel sans accroc
A tous ceux qui déchantent
Voilà un silence où reverdir
Sous le regard de la terrible compassion
Victoires et défaites
S'enchevêtrent et se défont
Restent au chevet l'ange fidèle
Et quelques malheureux fantômes
Sans roi pour m'enprisonner,alors
Sur la nappe des foules
S'ériger en quoi? Et roule
Le vif de ton sang
Le commun des maisons tangue
Jusqu'au ras des campagnes
Le fou prédit la profondeur des lames
Et ma langue prend feu
O marin tout enténébré
Par ton désir d'étoile
Ta sombre éternité fit luire
L'ardeur du ramoneur
Avant de sombrer
Dans la liqueur du verger
La seule rigueur de ton mat
Emut les Saintes Maries
O marin des marinades
Toute voile dehors
C'est ici qu'il faut s'ancrer.
*
Pour que rien ne s'efface
A l'age féroce
Quelques plumes d'ange versées
Au dossier des bicyclettes folles
Ici dure rien ne bat
La belle envolée que voilà
Sous mon oeil de secours
C'est une ballade sans retour
Dans l'audelà de là
Tendres démons alentours
Nos derniers fracas
Avant l'ultime parcours et plouf!
Nous n'en reviendrons pas
Si même la terre tousse
Et le ciel se grime
Du jaune des rires
Au gris des mines
Tu n'y verras que du bleu:
Pour la joie de la pluie
Percer les nuages
La moiteur des maladies
En heureux présage
C'est l'amour fiévreux
Qui se donne à l'orage
L'informe de la ville incline
A la droiture des arbres tranchés
Ce sont les restes de ton coeur
Son éternité en abrégé
Pierrot de la lune
Au creux de tes songes prend garde!
La nuit renarde consume
Tes relents d'aile.
Rien ne vient
Que ce qui vas venir
Je ne tiens rien
Que mes yeux droits ouverts dans
La nuit de l'amour
Je meurre jusqu'à la voir frémir
Je suis le jour où
Rien ne viendra
Que ce qui doit venir
De l'art alors sans allures
Je voyais les voyelles dévoyées
Les ailes affolées de mercure
Et la bouche enfin bée des noyés
Quelques éclats de sel en asomption
Et nous marchions sur l'eau
Toute douleur bue
Toute joie endurée
Il fallut aimer l'embûche
La lancinante cruauté des points suspendus
Et la seule porte de feu
Démuni devant l'étendu il faut
Quitter la console des mots
Où tout se joue,de l'humilité du sapin
A l'étrange préssentiment du poêle
Et jusqu'à la fin des fins
L'amour éraillé qui nous appelle
Et nous sortirons des livres!
Après l'embrasement
Quelques malheureux couacs
Et l'indicible mélancolie:
L'inondation de la paix.
Ma gouverne s'épuise au beau matin
La toute promise qui se tient
Dans la barbarie de ton rêve là
Où se fixe la croix de notre fin
La pleine lumière nous convie
Une larme de sang
Pour que la colombe blanchisse
Les deux mondes à notre chevet
L'amour en pluie de plume
Et jusqu'à ces fruits trop murs
Qu'à peine je mords et hum!
Le jus qui s'en coule
S'enroule à mon arbre reverdi:
L'aube balbutie son aubade
C'est dans la blessure
Une larme sur
Un grain de blé.
Mais la marée encombrée nous ramène
En présent ses futs et ses faits
Des fleurs fanées en rappel
Pour ne pas y sombrer...
Triste sire ravale ta peine
Tu n'éviteras pas les pierres de l'oubli
La foule en liesse s'y enfante
Autant que ta peau les aime
S'il faut qu'elle danse
Sur les castagnettes ardentes de la poésie
Ma main d'après minuit
Eteindra tout commentaire
Quand tout sera réavalé
Sous la blancheur de l'avalanche
Le serpent bouclera sa ronde
Et nous dormirons dans son nid
Avant que l'aigle ne fonde sur l'oeuf
Au plein azur de midi
Au coeur sombre du vacarme
Dans le gouffre des hordes
Jusqu'à l'invisible marée de la mer morte
De rares corbeaux sous des soleil en feu et pan!
A l'autre versant de l'eau
La femme infuse et l'arche me traverse
Au feu des lentes métamorphoses
La joie rouge derrière les portes closes
C'est l'amour en braise
La folie moulue fait lever la pâte
Et l'inquiétude dort près du feu
A celle qui se lamente
Voici un ciel sans accroc
A tous ceux qui déchantent
Voilà un silence où reverdir
Sous le regard de la terrible compassion
Victoires et défaites
S'enchevêtrent et se défont
Restent au chevet l'ange fidèle
Et quelques malheureux fantômes
Sans roi pour m'enprisonner,alors
Sur la nappe des foules
S'ériger en quoi? Et roule
Le vif de ton sang
Le commun des maisons tangue
Jusqu'au ras des campagnes
Le fou prédit la profondeur des lames
Et ma langue prend feu
O marin tout enténébré
Par ton désir d'étoile
Ta sombre éternité fit luire
L'ardeur du ramoneur
Avant de sombrer
Dans la liqueur du verger
La seule rigueur de ton mat
Emut les Saintes Maries
O marin des marinades
Toute voile dehors
C'est ici qu'il faut s'ancrer.
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