30.10.10
Au milieu des ruines
*
Tant sommes tombés
Dans la béatitude des trous noirs
A la fin du banquet,dans l'entonnoir
Juste avant le sommet
Tant avons battu
La démesure du temps,ébahis
Avons frôlé est-ce les cieux?
Nous portèrent disparus
Tant avons buté
A l'angle mort des villes
Sans démordre,édentés
Sommes passés est-ce à travers?
Tant avons peiné
Dans la tiédeur des ornières
Sous le joug fraternel
Avons nous labouré la misère?
Tant avons bu
Le vin d'amertume,rompu
Le pain noir des pauvres bougres
Qui nous le reprochera?
Tant avons saigné
Dans la cohue des bas-fonds,plombés
Avons pitoyablement ri mais
Fallait-il pleurer?
Tant avons survécu
Aux chants de la mort,sommes nus
Sans plus savoir
Dieu merci sommes nous encore?
*
Le pli que nous prîmes
Dans la nuit qui nous prit
Fut mauvais
Nous en payâmes le prix
Jusqu'à la dernière dent
Sans maugréer
Et dans le mal de l'homme
Sommes encore le coeur haut
Sans démériter
Car Grand Dieu avons
Traversé vos ombres O
Sans sombrer
*
Ce qui fut perdu au temps d'insolence
Le fer de lance ou la flamme
Tout ce qui s'épuise et s'élance
Réclame notre bienveillance
Les sarcasmes du maudit explosent
En nombres mais rendent grâce
A l'audelà de toute glose
Ce qui fut perdu parmi nous repose.
*
N'avez pas voulu balayer
La stricte tristesse du témoin des débacles
Et êtes enchainés à son oracle
Maintenant l'homme des lourdes menaces
Se souvient de l'enfant clair
Et son ange passe, ténèbreux mal-aimé.
*
"Tout ange est terrifiant" Rilke
*
De dégringole en cabosse
De la froisse de tole
A la toute connaissance perdue
De précipitations en dommages
Reste l'éclat franc
De ton rire édenté
Ta tête de sale gosse
De galopades en gibiers
Tu n'as rien attrapé
Qu'une belle fatigue
Et une flûte de pan
*
Viendrons tempêtes déjà,naufrages et oubli
Tant le temps répète la psalmodie
Avant le très final incendie perpétuel
La seule flamme qui te lèche,meurre
Plus qu'elle ne le dit,mouillée d'aube
Ebahie
Miryades de miracles,gouffres blancs, livres
Et vertiges sur le fil du silence très haut
S'il faut le dire en guirlande de mots
Dieu est hors nom
Flots,O moults et moults,grappes sans fin
Jusqu'à l'ivresse se diluent.Déluges
S'illusionnent tant qu'à être et fondent
Est-ce le monstre? le monde
Tout grouillant de fleurs,nimbé de lune
Etoiles rieuses,soeurs des cavalcades ruisselantes
Homme blanc d'amour,vierge plus qu'aimante
Intemporel cygne las,croulant d'azur
Songent et morts,s'éternisent.
*
Tant sommes tombés
Dans la béatitude des trous noirs
A la fin du banquet,dans l'entonnoir
Juste avant le sommet
Tant avons battu
La démesure du temps,ébahis
Avons frôlé est-ce les cieux?
Nous portèrent disparus
Tant avons buté
A l'angle mort des villes
Sans démordre,édentés
Sommes passés est-ce à travers?
Tant avons peiné
Dans la tiédeur des ornières
Sous le joug fraternel
Avons nous labouré la misère?
Tant avons bu
Le vin d'amertume,rompu
Le pain noir des pauvres bougres
Qui nous le reprochera?
Tant avons saigné
Dans la cohue des bas-fonds,plombés
Avons pitoyablement ri mais
Fallait-il pleurer?
Tant avons survécu
Aux chants de la mort,sommes nus
Sans plus savoir
Dieu merci sommes nous encore?
*
Le pli que nous prîmes
Dans la nuit qui nous prit
Fut mauvais
Nous en payâmes le prix
Jusqu'à la dernière dent
Sans maugréer
Et dans le mal de l'homme
Sommes encore le coeur haut
Sans démériter
Car Grand Dieu avons
Traversé vos ombres O
Sans sombrer
*
Ce qui fut perdu au temps d'insolence
Le fer de lance ou la flamme
Tout ce qui s'épuise et s'élance
Réclame notre bienveillance
Les sarcasmes du maudit explosent
En nombres mais rendent grâce
A l'audelà de toute glose
Ce qui fut perdu parmi nous repose.
*
N'avez pas voulu balayer
La stricte tristesse du témoin des débacles
Et êtes enchainés à son oracle
Maintenant l'homme des lourdes menaces
Se souvient de l'enfant clair
Et son ange passe, ténèbreux mal-aimé.
*
"Tout ange est terrifiant" Rilke
*
De dégringole en cabosse
De la froisse de tole
A la toute connaissance perdue
De précipitations en dommages
Reste l'éclat franc
De ton rire édenté
Ta tête de sale gosse
De galopades en gibiers
Tu n'as rien attrapé
Qu'une belle fatigue
Et une flûte de pan
*
Viendrons tempêtes déjà,naufrages et oubli
Tant le temps répète la psalmodie
Avant le très final incendie perpétuel
La seule flamme qui te lèche,meurre
Plus qu'elle ne le dit,mouillée d'aube
Ebahie
Miryades de miracles,gouffres blancs, livres
Et vertiges sur le fil du silence très haut
S'il faut le dire en guirlande de mots
Dieu est hors nom
Flots,O moults et moults,grappes sans fin
Jusqu'à l'ivresse se diluent.Déluges
S'illusionnent tant qu'à être et fondent
Est-ce le monstre? le monde
Tout grouillant de fleurs,nimbé de lune
Etoiles rieuses,soeurs des cavalcades ruisselantes
Homme blanc d'amour,vierge plus qu'aimante
Intemporel cygne las,croulant d'azur
Songent et morts,s'éternisent.
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