Embrasement

*





"Si la pratique de l'alchimie revient à philosopher avec le feu,l'expérience poétique mène à ressentir,parler et vivre par le feu" Jean-Luc Maxence





*

30.10.10

Perte et fracas

*





Puisque la ville ment
Jusqu'à me perdre dans
Le nez en l'air de rien
Volatil

Au tapage apaisé des enluminures nocturnes
Je corrige mes fautes.

Nos destinées poétiques
Entre les pentes et les hics


L'ame en peine aussi je m'ébas
Dans les limbes de l'ici-bas
Jusqu'aux racines de l'au- delà
Il n'y a rien qu'un gouffre d'amour
Pour y jeter nos scories.


Je m'ébroue enroué au cycle
Je fais la roue
Pour une conscience androgyne

Je suis mu
Vers les architectures intimes
Je m'incline au souffle
Et demande asile

J'ai tant noyé le poisson
Qu'il s'est envolé.


Sans essence les agités tombent
En panne
Tandis que je fume la quintessence
Des amours
Du soleil et de la lune.

Du fond de la classe à l'exil
Du jeu à la lumière
Il faudra bien que mort se passe:
Je me consume ici pour un peu d'or

Le rêve que tu es: pries pour lui


J'avale mes souvenirs loin déjà des morsures
Je digère la vie
Ces précautions pour mettre un pied dans le temps:
Il fait froid
Je danse semelles au vent vers le printemps
Des rois.

*


Derrière l'impasse des mots
Nos guérissures en pélerinage.

Je luis toujours
Dans la fièvre noire
Je lustre
Un astre lunatique

Tiens-tu le bon bout de la nuit?

L'impatience solaire des loups
Toute laisse digérée
Le balai de la mort; ses coups
L'amour fait mal.


Voix tues
Dans l'orphelinat grouillant
Le parloir désert

Alors,disparaître
Dans les couveuses d'incendie
Au chevet transi des frasques espagnolisantes
Je consigne la flamme:

Je jette un froid.

Pour se taire  rien n'est perdu.


Nourritures terrifiantes,fruits d'outre-monde
La pulsation du cosmos au ventre
Les filles pubères déjà rougissent:

L'amour vas les inonder.

Jeunesse floue,tengentielle
Places mouvantes,ce ciel...



A vous offrir,plus rien
Aucune résistance
Nulles dents à votre faim

Buvez le sang tari
Croissez et démultipliez,répandez vous
Et tirez profit!


Nous
Nous habitons la perte
Le fracas non perçu
Dans l'angle mort
Des visées humanitaires.

Solitude en holocauste ma trace me suit
Incarnée, d'échappatoire en faille
Qui est-tu??

Se mouiller la chemise et l'ame
Par delà le baume
Se damner si tu m'en pries.

Libération de l'Esprit au feu de la matière grise
Ravalement des dents jusqu'aux perforations stomacales
Anéantissement au cri du dedans
Si c'est le prix...

Et tant pis si la chandelle ne vaut pas
Nous sommes là pour perdre
Et j'ai joué ma vie.



Ha! Les vies dansent
Nul n'échappe
Au plein fouet de l'amour
La vie,O lance ses rafales.


Marche de nuit apprise au couvre-feu
S'en remettre à la flamme
Tu me lis:
La mue est douloureuse.



L'ange rêvé est le serpent que tu caresses.


O barbares charitables,nouvelles vigueurs
Le sang de la joie veut couler


Frottements de pierre, pépites étincelantes
L'amour t'appelle, Précipite-toi


L'éloignement de mon prochain:
Par delà les flots d'images
Nous sommes quelques phares
A tenir en émoi la lumière.


Sous le fardeau de l'effort ne pas rompre
Plier sans démordre:
Je te prie de vivre.



Au mois neuf
La mort est fidèle au
Rendez-vous
A l'evidence
Il faut
Nourrir le feu
De sa peau

L'amour pâle demeure
Là où la mort repose
Avant que le coquelicot ne meure
L'ange des questions se pose

Où étais-je? Dans le rêve sans heurts
Du jardin   Sur les roses.




*

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Petite abeille divine recueilles-tu la lumière de la rosée "sur les roses"?