Embrasement

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"Si la pratique de l'alchimie revient à philosopher avec le feu,l'expérience poétique mène à ressentir,parler et vivre par le feu" Jean-Luc Maxence





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30.10.10

Evasion

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Incarcéré à nuit dans le bombardement des courants
Je sacre ma souveraineté.
L'ultime clandestinité offerte en pature
Se fondre dans les regards.

Sans autres plans que de se taire
L'évadé reste évasif
Engouffré dans la rallonge des jours ,le coeur cède
Sans plus battre la vie coule.

J'ai vu le loup,le renard et la belette
J'ai vu le loup,le renard danser
La symphonie des oeufs
Sur les eaux perdues .

Le cerveau sept fois tourné dans la tête
La langue avalée,toute poche faite
Je reste stupéfait.


Ma dépouille sans écho
Dans ton ciel lourd
Et le silence te pèse
Marie-Madeleine?

J'ai brûlé mon argot
A tes ultimes rengaines
J'ai noyé mes mots
Au plus honteux de ta peine

Et plus rien ne me peine
Que cette peine d'être
Dans l'infini écartélement des mondes
Ton regret et ta joie.


Souviens-toi de l'éclat blanc
La nuée d'ange d'autrefois
C'est à reflet que j'en témoigne
Bien pâle et ma foi
Sans regret ou alors immense:

Il faut rendre l'âme.


Amis d'amont perdus sur les autoroutes d'exil
Ma solitude s'embue devant les machines à café

Le nombre nous accule aux citadelles intimes
Je parle sous couvert de prophétie:

Poussières d'ange nous sommes l'éternité de l'homme.



Là où la tête bute
Dans les basses voltiges
Des volutes du mensonge
Je fais le mort.

O brouilleurs de piste
Le brouillard se déchire
Ma chair brûle
Je veille encore.


Vas puiser tes lumières au coeur
Epuisé parmi les milles feux
Mon frère éteint
ton zenith est d'un gris-noir malheureux.

Vas puiser dans la clandestinité de ton destin
La parole tenue:

Nous nous battrons jusqu'à la vie.




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