29.3.14
Bon grain
*
Patience
A l'envers des ténèbres et jadis
Sous l'aile cendrée de l'ange
Nos yeux de feu reverdissent
Le sang versé par insouciance.
*
Corde sensible
A l'orient des siècles pensives nos cavalcades
Ont effeuillé le temps.
"O la peine des gitans
Peine toujours seule et saine
O la peine aux voies secrètes
Et aux aurores anciennes"
Garcia Lorca
*
Transparence
S'il faut à la douceur des eaux
Patiner le silence et feindre l'ivresse
Nous saurons couler notre bateau
Au plein feu de votre détresse.
*
Vigie
Mais la mort ne peut
Décimer les enfants de la rime
Le peu que j'en illumine
Sera remis de ma peine
Je ne peux qu'unir
Ma fusion au futur.
*
Poète inconnu
Quand tout est traversé alors
Nous revenons à l'endroit
Des larmes versées et n'avons
Pour avancer que notre coeur bercé
D'intelligence douce
C'est le bienheureux silence où repose
Notre corps blessé.
*
Année d'escalade
Par les portes secrètes nous filons
Du maquis des marges aux avenues d'allusion
Nous ne fûmes qu'une épopée
Un chariot d'alluvions pour époque dissipée
A tous les évadés de l'assommoir
Nos voeux de simple joie d'être
Du poivre des jours au sel de la nuit
Si nous courrons toujours c'est en l'air
Sommes-nous bêtes à pleurer ou
Les premiers à chanter doux
Nous tenons patiemment tête
Aux confusions temporelles
C'est un chant de droiture.
*
?
Au silence des voix tues
Savons nous lire en douleur
La fleur innommée.
*
Flamenco arabe
A l'heure des bougies
Quand les mots veulent
Lire nos vies
Nous écrivons seul
Les harmonies:
C'est la musique de l'esprit.
*
Métaphysique
Mille et une nuits auront-t-elles
Suffit à dorer nos coeurs
L'esprit de la larme à l'oeil
Nous traversons le malheur
A l'ocre de la langue
Déjà chante la flûte
Nous savons prendre
L'angle de fuite:
Ce n'est pas nous qui souffrons
Mais la misère du monde.
*
Cavalcade
C'est à la coulée des jours la douce
Nous semons les étoiles
O par les chemins de rescousse
La roue s'emballe:
L'amour nous va à ravir.
*
Victoire
Et dans ces temps accélérés j'ai dansé tant
Je ne saurai encore écrire cent sept ans
Les poussières de caravane dans mes poumons
Chantent le désert
Mon fusil chargé d'étoiles
Pétarade dans la nuit des hommes:
Nous sommes les bons derniers.
*
Union
A l'ordre intime du jour sommes
Nous les fabuleux
Dans la coulée bleue de la flamme
Notre sourire ne peut
Qu'unir les âmes.
*
Gnose
Longtemps après la peine des jours
La voix nous vient de là-haut
Nous savons l'essence des mots
Et la joie du retour.
*
Rose
Par les sables et coeur
J'ai rendu l'âme
A la soeur du désert.
*
Fidèle d'amour
L'homme automnal en
Sa mémoire de toute fin
Aura bon an mal an
Semé sa poudre de perlinpinpin
Pour la mort traversée
A son corps défendant
La larme non versée
Qu'il essuiera cependant
O bergère o cavalier sans dire
Et jusqu'au vent fripon
Quand viendrez vous arrondir
Notre trait d'union.
*
Pour l'éternité
Notre vie écrite face
A la pâleur de la trace
Nos éclats se lisent à voix basse
Je ne sais quand tout à l'heure
Ma belle enfant des neiges
Une lueur aura suffit
A marier le monde.
*
Poètes?
."..Sans compagnon, cette fiévreuse attente...Ah! que dire encore? Que faire?
Je ne sais plus,- et pourquoi, dans ce temps d'ombre misérable, des poètes?
Mais ils sont,nous dis-tu, pareils aux saints prêtres du dieu des vignes
Voguant de terre en terre au long de la nuit sainte..."
Hölderlin
*
Prière gitane
Au feu couvert de la nuit
Qui pourra qui pourrai nuire
Au secret de nos accords.
*
Joie pleine
A vivre rien ne sert et courir
Sans coup férir faire le mort
Se taire et danser le long poème
De nos âmes toujours étonnées
Est-ce Allah qui nous mène
Ou le bout de l'allée.
*
Instant propice
Calme ancré dans la roue zodiacale
Nous culminons en silence jusqu'à la
Bascule de solstice:
Liquide la pensée est séminale.
*
...
Je ne sais écrire
Qu'amour et colère
A quoi me serviraient
Vos camouflages de guerre:
Je ne connais guère
Que gens du coeur.
*
...
Les filets de la toile encore traversés
Ce sont versets d'amour que je déroule au nez
Et à la barbe des foules nous versons
Le temps dans l'éternité.
*
Royauté
En ces temps d'intérim
Le voyageur ultime
Aura-t-il l'obligeance
De nous délivrer des rimes
L'âme alors s'avance
Au mystère de la beauté
Son bel esprit danse
La rose en majesté.
*
Mektoub
En nage la beauté
Ouvre le jardin des délices
A l'heure nul ne sait
Les secrets s'accomplissent.
*
Tapis volant
A tant passer
Les jours se fondent
Au blanchiment de l'espace:
Nos années sont lumière.
*
Amour
"De mon coeur jaillit une flamme
Source intarissable de feu
De mes paupières débordent les larmes
Comme une averse"
Omar ibn Farid
Grave l' insouciance du vent
Nous traverse
Sur les hauteurs de l'instant
L'amour verse
Le vin du printemps:
Or et lune s'enlacent.
*
Patience
A l'envers des ténèbres et jadis
Sous l'aile cendrée de l'ange
Nos yeux de feu reverdissent
Le sang versé par insouciance.
*
Corde sensible
A l'orient des siècles pensives nos cavalcades
Ont effeuillé le temps.
"O la peine des gitans
Peine toujours seule et saine
O la peine aux voies secrètes
Et aux aurores anciennes"
Garcia Lorca
*
Transparence
S'il faut à la douceur des eaux
Patiner le silence et feindre l'ivresse
Nous saurons couler notre bateau
Au plein feu de votre détresse.
*
Vigie
Mais la mort ne peut
Décimer les enfants de la rime
Le peu que j'en illumine
Sera remis de ma peine
Je ne peux qu'unir
Ma fusion au futur.
*
Poète inconnu
Quand tout est traversé alors
Nous revenons à l'endroit
Des larmes versées et n'avons
Pour avancer que notre coeur bercé
D'intelligence douce
C'est le bienheureux silence où repose
Notre corps blessé.
*
Année d'escalade
Par les portes secrètes nous filons
Du maquis des marges aux avenues d'allusion
Nous ne fûmes qu'une épopée
Un chariot d'alluvions pour époque dissipée
A tous les évadés de l'assommoir
Nos voeux de simple joie d'être
Du poivre des jours au sel de la nuit
Si nous courrons toujours c'est en l'air
Sommes-nous bêtes à pleurer ou
Les premiers à chanter doux
Nous tenons patiemment tête
Aux confusions temporelles
C'est un chant de droiture.
*
?
Au silence des voix tues
Savons nous lire en douleur
La fleur innommée.
*
Flamenco arabe
A l'heure des bougies
Quand les mots veulent
Lire nos vies
Nous écrivons seul
Les harmonies:
C'est la musique de l'esprit.
*
Métaphysique
Mille et une nuits auront-t-elles
Suffit à dorer nos coeurs
L'esprit de la larme à l'oeil
Nous traversons le malheur
A l'ocre de la langue
Déjà chante la flûte
Nous savons prendre
L'angle de fuite:
Ce n'est pas nous qui souffrons
Mais la misère du monde.
*
Cavalcade
C'est à la coulée des jours la douce
Nous semons les étoiles
O par les chemins de rescousse
La roue s'emballe:
L'amour nous va à ravir.
*
Victoire
Et dans ces temps accélérés j'ai dansé tant
Je ne saurai encore écrire cent sept ans
Les poussières de caravane dans mes poumons
Chantent le désert
Mon fusil chargé d'étoiles
Pétarade dans la nuit des hommes:
Nous sommes les bons derniers.
*
Union
A l'ordre intime du jour sommes
Nous les fabuleux
Dans la coulée bleue de la flamme
Notre sourire ne peut
Qu'unir les âmes.
*
Gnose
Longtemps après la peine des jours
La voix nous vient de là-haut
Nous savons l'essence des mots
Et la joie du retour.
*
Rose
Par les sables et coeur
J'ai rendu l'âme
A la soeur du désert.
*
Fidèle d'amour
L'homme automnal en
Sa mémoire de toute fin
Aura bon an mal an
Semé sa poudre de perlinpinpin
Pour la mort traversée
A son corps défendant
La larme non versée
Qu'il essuiera cependant
O bergère o cavalier sans dire
Et jusqu'au vent fripon
Quand viendrez vous arrondir
Notre trait d'union.
*
Pour l'éternité
Notre vie écrite face
A la pâleur de la trace
Nos éclats se lisent à voix basse
Je ne sais quand tout à l'heure
Ma belle enfant des neiges
Une lueur aura suffit
A marier le monde.
*
Poètes?
."..Sans compagnon, cette fiévreuse attente...Ah! que dire encore? Que faire?
Je ne sais plus,- et pourquoi, dans ce temps d'ombre misérable, des poètes?
Mais ils sont,nous dis-tu, pareils aux saints prêtres du dieu des vignes
Voguant de terre en terre au long de la nuit sainte..."
Hölderlin
*
Prière gitane
Au feu couvert de la nuit
Qui pourra qui pourrai nuire
Au secret de nos accords.
*
Joie pleine
A vivre rien ne sert et courir
Sans coup férir faire le mort
Se taire et danser le long poème
De nos âmes toujours étonnées
Est-ce Allah qui nous mène
Ou le bout de l'allée.
*
Instant propice
Calme ancré dans la roue zodiacale
Nous culminons en silence jusqu'à la
Bascule de solstice:
Liquide la pensée est séminale.
*
...
Je ne sais écrire
Qu'amour et colère
A quoi me serviraient
Vos camouflages de guerre:
Je ne connais guère
Que gens du coeur.
*
...
Les filets de la toile encore traversés
Ce sont versets d'amour que je déroule au nez
Et à la barbe des foules nous versons
Le temps dans l'éternité.
*
Royauté
En ces temps d'intérim
Le voyageur ultime
Aura-t-il l'obligeance
De nous délivrer des rimes
L'âme alors s'avance
Au mystère de la beauté
Son bel esprit danse
La rose en majesté.
*
Mektoub
En nage la beauté
Ouvre le jardin des délices
A l'heure nul ne sait
Les secrets s'accomplissent.
*
Tapis volant
A tant passer
Les jours se fondent
Au blanchiment de l'espace:
Nos années sont lumière.
*
Amour
"De mon coeur jaillit une flamme
Source intarissable de feu
De mes paupières débordent les larmes
Comme une averse"
Omar ibn Farid
Grave l' insouciance du vent
Nous traverse
Sur les hauteurs de l'instant
L'amour verse
Le vin du printemps:
Or et lune s'enlacent.
*
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