Embrasement

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"Si la pratique de l'alchimie revient à philosopher avec le feu,l'expérience poétique mène à ressentir,parler et vivre par le feu" Jean-Luc Maxence





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12.2.11

Chant du maghreb

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Par coeur à prendre
Au sérieux de la serre
Prend ton effet par les griffes
Et saigne

S'il faut laver ton âme
Dans le sillon pourpre
Des cités mal famées
Traîne

Et plonge
Ta lame au coeur
Du crime qu'éclate
Le scandale cosmique

Pour en finir avec leurs dernières volontés...

...

Toute honte bue, la bouche bouclée
Fait monter la nausée
Jusqu'au cri !

O fouette cocher !
Que caracolle la caravane
Par les sentiers de justesse

...

Va puiser tes pépites
Au coeur épuisé
De ta plus belle éclipse
Et brille.

...

Je vous télèpathe mes amitiés.

...

Puique là-bas est ici
Ne pas s'égarer
Dans l'artifice des paradis

je cours les circuits

...

Dans l'ivresse de la souffrance
Par delà les coups
Plonge ta fusion
Dans l'originel

O trace un sentier d'éclairs et d'échos

...
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Poète vacant planté
Au coeur du drame
Je dessine des révolutions
Aux astres déviants

Parmi les ruines et le rien
Au vau l'eau du moulin
Je trace
La verticale du chemin

Où que j'aille
Un désert de paille où brûler
Le féminin d'une larme où briller

Quelques mots de lune pour tout éclairer

...

La peur se fracasse
Au silence plein
De celui qui vient
Et le peuple passe

...

Dans ces odeurs de soufre
Je cuis nos lourdeurs
Et tout évaporé m'en viens
Reverdir les couleurs

...

Tandis que l'autre s'égare
Dans le labyrinthe
S'éreinte à crier gare
A ses frères

Puis s'en vas
Portant leurs plaintes
A la bougie jamais éteinte
De celui qui viens

...


L'éclaireur fou
Le sage dansant
Le voltigeur en arrêt
Le fennec annonciateur

Souviens-toi bien:
Celui que tu fus avant d'être
Soit le !

Epouse ton éternité
Pénètre-la !
Et lance au ciel ta joie lactée

...

S'il faut sous le soleil vif
Brûler sa chair
Et son ardeur alors
Nous grillerons ici

Si les cigales crépitent
Ma voix constellée
Attend sous les cendres
A mots ailés

C'est fini nini

Au coeur de Cordoue
Quand bien mort même
Le gitan joue
Un flamenco de parousie

...

Dieu dans l'abri tous o aime
Mais prie
Sa venue sans fin même si
Le ciel se voûte

Crie et écoute
Dans la plainte de l'envers
Le pas de celui qui viens

...

Comme est loin tout
Allégé d'aujourd'hui
Nous basculons

...

Le coeur joli battre
La mesure de vos vies
Dans l'oubliette des cieux
Poser une issue

Et friler encore
Dans son manteau d'exil
Si proche qu'évanoui
Pas plus d'ailleurs qu'ici

Mais suspendu à l'Eternel.





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