10.11.10
Rose rouge
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A cheval sur la mer méditérannée
Notre cavale est occidento-orientale:
Nous fleurissons les quatres vallées.
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Nos coeurs en leur secret Sont une seule vierge Où ne pénètre le rêve d'aucun rêveur. Hallaj
Une chose ne tient droite debout Qu'autant qu'on la peut maintenir Or l'homme ce qu'il érige seul Celà doit en son temps tomber Du plus haut au plus bas Ainsi l'homme sa sagesse Il la déposera contre terre et l'yenterrera Là d'où elle est venue Et à une autre il cédera Car la prudence humaine En aucun cas ne peut durer Elle est semblable à la fleur des champs Toute charmante Et qui te plait parfaitement Mais la fleur ne reste point Et beaucoup moins encore la prudence des hommes Le temps dit-on porte les roses Il les flétrit de même aussi Semblablement en ira-t-il pour toi Puisque tu n'es que par toi seul.
Paracelse
...Sans compagnon, cette fiévreuse attente...Ah! que
dire encore? Que faire?
Je ne sais plus,- et pourquoi, dans ce temps
d'ombre misérable, des poètes?
Mais ils sont,nous dis-tu, pareils aux saints prêtres du
dieu des vignes
Voguant de terre en terre au long de la nuit sainte...
Hölderlin
-Les démons à visages humains
Têtes de buffle et pieds de fourmis
Qui voient le bien dans la laideur et le beau par le crime
Jour et nuit à présent piétinent la terre sacrée
Sacrée malgré l'affront l'assaut et la souillure
Malgré les sept armées du viol
Sacrée sans fin sacrée même si le trouble gagne
Le repos éternel des architectes en humanité
Ici
Dans le sol immobile de la mort.
Je vis distinctement des larmes glisser sur son visage
Les yeux au loin me traversant comme l'air
Le grand Sanâ'î poursuivit:
-Je vois aujourd'hui parmi vous ô mes fils
Des prétendants en foule à rêver de pouvoir
Et des foules de mes fils en exil
Egarés ignorants désarmés face
Aux ambitieux dévots aux avides dévoués
Et j'avais dit il y a longtemps pour eux
Ces nouveaux venus des temps de ruine et de malheur
Fascinés par le pouvoir et marchandables à merci
Ne rêvent en fait que domaines et jardins
Luxe puissance et gloire
Coeurs sans raison ni loi
Visages lunaires intelligences ténébreuses
Nids d'aigle et colères de faucon
Yeux de vautour et langues de perroquet
Ils se pourchassent entre eux aussi durement
Qu'ils massacrent les justes
Dénonçant l'un comme mécréant et l'autre comme pécheur
Démons grimaces à visage humain
Présences du mal aux cotés du monstre
Ils sont le monstre et sa tyrannie
Et qui se réjouirait de leur tyrannie
A ceux là qui ont parole fleuve et connaissance nulle
Mais en vérité le repos des architectes n'est pas troublé
Dans le sol immobile de la mort
Les sages tissent la trame du ciel mobile de la vie
Les enfants de ce sol et de ce ciel
Les enfants en beauté et en vérité
En vérité triompheront des armées de l'enfer
Va retourne en ton exil et dis le à mes fils
Ici dans le sol immobile de la mort les sages de ce pays
Tissent la trame d'un ciel où seuls crient les oiseaux.
Sayd Bahodine Majrouh
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Le poète est retourné pour de longues années dans le
néant du père. Ne l'appelez pas,vous tous qui l'aimez. S'il
vous semble que l'aile de l'hirondelle n'a plus de miroir sur
terre, oubliez ce bonheur. Celui qui panifiait la souffrance
n'est pas visible dans sa léthargie rougeoyante.
Ah ! beauté et vérité fassent que vous soyez présents
nombreux aux salves de la délivrance.
René Char
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Mais je demande que la médiocrité laisse
Alors la fréquentation des extrêmes
Aux risque-tout qui se lèvent pour aller y voir
Aux va-nu-pieds qui ne possèdent point de fauteuil
Aux crève-la- faim de grand coeur qui se saoulent de n'importe quoi
Plutôt que de manger eux aussi le foin
De cette justice de ruminants à l'étable
Que les professeurs qui ont pour fonction d'enseigner
Ce que les poètes ont pour mission de désapprendre
Laissent donc les poètes se brûler seuls les doigts au feu
Les yeux à la lumière
Et le coeur à l'éternité
Et qu'ils n'accablent plus les malheureux abîmes
Que hantent les grands vents.
Armel Guerne
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