10.11.10
Manuel de survie
*
Pour mémoire entre les tours
Raviver le feu des sentinelles
Et embellir la douleur:
Fin de jour à bout de course
Enfin seul dans le passage clandestin
D'un destin passagé
Spectre d'un spectacle sans spectateur
Dans l'expétative sans hâte
Sans phrases et sans peur
Passeur de peu fils d'éternité
Tu attends Le feu
De secours nulle issue nous sommes ici
Dieu leurs pardonne s'ils n'y sont plus
Les silouhettes effacées je visionne l'abscence
Comment lire le silence de la gitane
Trop de bruit empêche de mûrir
-Abattis d'abattoir au repas des repus
Voisins d'auge
Où sont les frères de pain
Dans le moisi des cités
A l'heure télèvisuelle
Où sont les vauriens
Les néons montent la garde
Sur le néant des nantis
Où sont les vilains
L'étrange écho rapporté
De vos fureurs et vos cris
Je migre vers les migraines
De vos chagrins hivernaux
Il fait plus faux que vous ne transpirez
Je laisse un mégot dans le cendrier
Les galopins ont volé
La clef des champs
A l'oubli du monde
Dans l'angle mort des caméras
Je sème des étincelles
Au beau muet du film
Nous abordons le jour
Avec des couleurs aux yeux
Le soleil s'est réfugié
Dans notre tour
Nous préchons le désert dans les centres commerciaux
Ils nous regardent en chien de Pavlov
Les roues coulent sous les ponts
Et la colombe se tarit
Leurs mobiles sont auto
Leurs visions sont télè
Leurs ondes sont micro
Leurs veillées sont sur
Vos murs sont murs
Je parle la nuit à ton amour
Je parle le jour à ton ennui
Je parle encore je parle et puis
Je parle à ta mort et tu courres
Puis flocons de nuit sur l'arthrose du monde
Rêve qui guérit
L'enfance en moi qui toujours me défie
La langue s'endort l'esprit se délie
Les visions sont clairs
Nous attendons la relève
O chaos désaccordé
Sans erreurs la vie fut musique
Mords l'échine de la peur
Ce qui nous tue nous rendra plus fort
Laisse vivre les pensées dépense-les
Engeste ta parole au vent et vas
Prends la marche en train
Mange tes mies de pain
Brouille les pistes et débrouille-toi
Mort souvent parmi les épaves
Je m'incline au passage
Des albatros survivants
Dans la tumeur de la ville
L'ennui s'échauffe
Ce profond étonnement la vie
Et ses soleils enfouis inexpugnables
Par les béances de la folie les explosions sourdes
Les illuminations fidèles et bienheureuse l'infusion
Ce profond mystère: je survis
Bon an mal an dans l'infini dédale
Des mémoires et des flagrances
Cette joie sans nom: l'indicible parle
Après après après après après après
C'est maintenant s'écrire sans mots
A la brèche du silence
Je suis de mèche avec l'oiseau.
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