Sable de la nuit

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L'air nous roule le chant Des caravanes là et là Tournent les foules Dans la joie des poussières

La même lampe tamise L'ivresse de nos aspirations Il faut sans cesse languir A l'orient des coeurs

La nuit assise à l'orient des tapis Notre âme gitanise le feu de l'esprit Le fruit mûr de notre exil Pressent la terre promise

Sur vos yeux voilés le sel des larmes Ne saurait assécher la voie C'est la bonté de Dieu qui nous condamne Aux arabesques de la joie. *