Embrasement

*





"Si la pratique de l'alchimie revient à philosopher avec le feu,l'expérience poétique mène à ressentir,parler et vivre par le feu" Jean-Luc Maxence





*

3.11.10

La divine comédie – L’enfer (Chant 1) - Dante

*











Vous qui entrez, laissez toute espérance.
Vous qui passez par les chemins d'amour - arrêtez-vous et regardez - s'il est douleur plus lourde que la mienne: je ne vous prie que de vouloir m'entendre; - et puis, songez si je ne suis demeure et clef de toute peine.
Il n'est pas de douleur plus grande que de se souvenir des jours de bonheur dans la misère.
Considérez la race dont vous êtes, créés non pas pour vivre comme brutes, mais pour suivre vertu et connaissance.
La volonté absolue ne consent pas au mal; mais la volonté y consent dans la mesure où elle craint, par refus, de tomber dans un plus grand malheur.


Certains attendent que le temps change, d'autres le saisissent avec force et agissent.
Il faut avoir peur seulement de ces choses qui ont pouvoir de causer du mal à autrui ; des autres non, car elles ne sont pas redoutables.


Parler de soi-même nous parait indécent…
Car il n’est point d’homme qui soit vraiment capable de se juger et de s’apprécier lui-même, tant nous trompe l’amour de ce qui nous est propre…
Ce qui me pousse ici, c’est la crainte des médisants et le désir d’enseigner.


« Quand j'étais au milieu du cours de notre vie, je me vis entouré d'une sombre forêt, après avoir perdu le chemin le plus droit.


Ah ! Qu’elle est difficile à peindre avec des mots, cette forêt sauvage, impénétrable et drue dont le seul souvenir renouvelle ma peur !


À peine si la mort me semble plus amère. Mais, pour traiter du bien qui m'y fut découvert, il me faut raconter les choses que j'ai vues.


Je ne sais plus comment je m'y suis engagé, car j'étais engourdi par un pesant sommeil, lorsque je m'écartai du sentier véritable. »


La divine comédie – L’enfer (Chant 1)










*

Aucun commentaire: