31.10.10
Pertes et fracas(3)
*
"Quand gouterai-je, O Seigneur
La liesse de voir jaillir la vengance renclose
Qui en secret fait douce ta colère?"
Dante
Nous ne céderons pas
C'est solaire
Les ponts ont coulé
Reste une eau sans soucis de rive
Et la dernière chemise jetée
Plonger dans la joie vive.
Vois si les jours demeurent
Au pays je n'en sais rien
Que la tendresse du froid
L'amour même en meurt
Mais clair mon coeur est un matin.
Car s'ils n'apprécient guère
Ton chant d'avant guerre
C'est qu'il vaut mieux le taire
Les vents de la joie se dilatent
Sous la mitaille des informations
Nous dansons sur des champs écarlates
Jusqu'au plus secret des déflagrations
A l'orée du Livre.
Nous fumes l'éternité perdue toujours redite
A l'heure fuite sur les chemins de faille
Les éternels témoins du manque
Gens que j'aimais loin mon âme
Sourde au flot et meurt au
Vent pauvre et sans grelots
Mes vaines crapules
Gens qui m'aimèrent ou crurent
Etincelants points,hères sans
Lames,le rêve fut vivant mon seul sacrifice:
Multitudes tant à étoiler
Où est-tu? Dans la clandestinité de l'amour
Le mirage qui fit vibrer tes foules et
Jusqu'aux douleurs du sacrifice, l'inomné
Par trois fois les cieux en rappel
Le vertige devant l'insondable chute,
Les fleurs débauchées et dans les mornes scandales
Le rire ébréché de la nuit sale,une lumière
Sur ton beau désastre étendu pâle
Parmi les ruines d'homme, la chair triste
Comme la bête fourbue qui brame
Dans les bras humides de l'automne.
Où est tu? Sous le charme des flutes vénales
Dans la courbe des insultes à boire
La morve de l'amour, au néant des remords
A l'orée des rêves sablés, au point crucial
A claquer tes vapeurs, dans l'oratoire
A corriger ton texte ou dans la tourbe
Enseveli jusqu'au dernier,trois fois mort
En ce très bas monde et déjà autre
Où est-tu? Au tréffond de la grotte
Dans l'haleine de feu du dragon
O ma très noire ombre, mon adversaire aimante
Mange dans la main cuisante de l'ange.
Mais le voile se déchire sur la promesse mûre
Un léger vent de panique un murmure
C'est pour dire
Pour que la flamme respire
Dans la nuit étoilée du héros une devise
Un écho et la douleur expire
Ancrée dans le silence ascentionnel
Le ciel à nouveau se déverse
Et l'amour explose.
A l'esprit songeur du lapin par les guarrigues désenchantées
Au pain des cantines que nul ne partagea
A cette jeunesse décapitée qui s'enlune
A la blancheur de l'extrême passé
A l'audelà des ruines...
S'il faut que venin pleure
Que le serpent dégorge
Avant de faire peau neuve.
Alors il faut boire le feu
Et jusqu'en ses entrailles
Prier Dieu et trancher.
Où est-tu? dans le noir des lunes
Ta mémoire celeste face
Au grand appel des gouffres?
A l'inconsolable fond du monde
Dans les menstrues du malheur
A bricoler une arche?
Aux heures aigre douce de l'automne
La douleur fermente en marc
De paix quintessentielle.
Tout éternellement cuit
Je vis ma perte heureuse.
Malgré l'asthme l'esprit souffle
Dans les bronches:la claque du vent.
Comme un rappel à l'ordre intime
La reine des cimes s'incline.
Les souvenirs de glace mélés d'humus
Dessinent un axe aux futures vigueurs.
Au vau-l'eau du moulin ta main perdue
Jetée au feu l'incandescence de nos yeux.
Que caracole le chariot nuptial
Jusqu'au chemin de justesse.
Comme tout est loin empétré aujourd'hui
A l'ombre je souris comme est loin tout.
L'eau mémorielle se la coule douce.
Le coeur joli battre la mesure du malheur
Dans l'oubliette des cieux je flèche l'issue.
Et friler encore dans son blouson d'exil
Si loin qu'évanoui dans l'essence du ciel.
Le regard ébahi se pose l'éternité
Comme un point.
S'il faut sous le soleil vif brûler sa chair
Et son ardeur alors nous grillerons ici
Si les cigales crépitent ton feu folâtre
Je veille sous les cendres à mot couvert.
D'eternité en manivelle j'ai des retours
De flamme en flash mes fleurs fusent
De percée en transe je m'allume
Je fixe l'étoile au Pôle
Et voili nous voilà là au tralala des mots
Il n'y a que couic et répétira
Si le soleil prend un coup de lune
C'est la roue de fortune qui t'enfonce
Dans la nuit liquide Entend-tu?
De la retenue à la montée
En puissance à l'heure vierge
La pure réalité gomme les foules.
Dans ce bruit d'enfer
Il faut se planter comme un silence
Laisser faire les anges.
A tout prendre je préfère tout prendre
La clef des champs le contre pied
Le patati le patatras
Le youp la boum et croyez-moi:
Vous n'y verrez que du feu.
La légère odeur de roussi d'un doute passant:
Le grand flash cosmique sur ta rétine éblouie
Avant la virtualisation générale Souris!
Sur les aires de repos des autoroutes de l'information
Nous échangeons des silences.
L'air de rien je t'en dirais long
De la nuit des temps à l'aube de l'espace
Tu m'en diras tant que nous nous tairons.
Avant que de reprendre place et jeu
Dans le hors champ des caméras.
L'etrange vainqueur qui s'entête à caracoler
Sur la dernière vague.
Quand bien même son corps sombre dans l'âge
Il reste or.
Sa vie danse avec sa mort.
Du poids de la chair à la douleur de l'os
La carcasse plantée devant la faiseuse d'ange
Le temps n'est pas purgé.
O pleureuse asséchée ton linge est sale
Ta cours est close.
Du point crucial où je me tiens
Attentif à la rose
Le spectacle qui m'est donné
Ne seras pas retransmis.
De la douleur ardente de ton pic
A la croisée de tes erreurs
De la plus mauvaise pente
A la raide minute de silence
Eclatante, ris de moi et chante
S'il le faut sur la place
Faire le coup de balai
C'est encore l'amour qui frappe
Comme à la guerre sa griffe
Fugitive sous la caresse.
L'occident en baluchon je fredonne une ronde
Au pas tangent je fais l'hélice
Pour m'écraser superbement
Et rentrer clopin-clopant dans le rang
Si le temps corrompt,j'en vois la mesure danser.
Dans ce combat perdu dans mes avances
C'est vaincu que j'avoue me battre pour...
*
"Quand gouterai-je, O Seigneur
La liesse de voir jaillir la vengance renclose
Qui en secret fait douce ta colère?"
Dante
Nous ne céderons pas
C'est solaire
Les ponts ont coulé
Reste une eau sans soucis de rive
Et la dernière chemise jetée
Plonger dans la joie vive.
Vois si les jours demeurent
Au pays je n'en sais rien
Que la tendresse du froid
L'amour même en meurt
Mais clair mon coeur est un matin.
Car s'ils n'apprécient guère
Ton chant d'avant guerre
C'est qu'il vaut mieux le taire
Les vents de la joie se dilatent
Sous la mitaille des informations
Nous dansons sur des champs écarlates
Jusqu'au plus secret des déflagrations
A l'orée du Livre.
Nous fumes l'éternité perdue toujours redite
A l'heure fuite sur les chemins de faille
Les éternels témoins du manque
Gens que j'aimais loin mon âme
Sourde au flot et meurt au
Vent pauvre et sans grelots
Mes vaines crapules
Gens qui m'aimèrent ou crurent
Etincelants points,hères sans
Lames,le rêve fut vivant mon seul sacrifice:
Multitudes tant à étoiler
Où est-tu? Dans la clandestinité de l'amour
Le mirage qui fit vibrer tes foules et
Jusqu'aux douleurs du sacrifice, l'inomné
Par trois fois les cieux en rappel
Le vertige devant l'insondable chute,
Les fleurs débauchées et dans les mornes scandales
Le rire ébréché de la nuit sale,une lumière
Sur ton beau désastre étendu pâle
Parmi les ruines d'homme, la chair triste
Comme la bête fourbue qui brame
Dans les bras humides de l'automne.
Où est tu? Sous le charme des flutes vénales
Dans la courbe des insultes à boire
La morve de l'amour, au néant des remords
A l'orée des rêves sablés, au point crucial
A claquer tes vapeurs, dans l'oratoire
A corriger ton texte ou dans la tourbe
Enseveli jusqu'au dernier,trois fois mort
En ce très bas monde et déjà autre
Où est-tu? Au tréffond de la grotte
Dans l'haleine de feu du dragon
O ma très noire ombre, mon adversaire aimante
Mange dans la main cuisante de l'ange.
Mais le voile se déchire sur la promesse mûre
Un léger vent de panique un murmure
C'est pour dire
Pour que la flamme respire
Dans la nuit étoilée du héros une devise
Un écho et la douleur expire
Ancrée dans le silence ascentionnel
Le ciel à nouveau se déverse
Et l'amour explose.
A l'esprit songeur du lapin par les guarrigues désenchantées
Au pain des cantines que nul ne partagea
A cette jeunesse décapitée qui s'enlune
A la blancheur de l'extrême passé
A l'audelà des ruines...
S'il faut que venin pleure
Que le serpent dégorge
Avant de faire peau neuve.
Alors il faut boire le feu
Et jusqu'en ses entrailles
Prier Dieu et trancher.
Où est-tu? dans le noir des lunes
Ta mémoire celeste face
Au grand appel des gouffres?
A l'inconsolable fond du monde
Dans les menstrues du malheur
A bricoler une arche?
Aux heures aigre douce de l'automne
La douleur fermente en marc
De paix quintessentielle.
Tout éternellement cuit
Je vis ma perte heureuse.
Malgré l'asthme l'esprit souffle
Dans les bronches:la claque du vent.
Comme un rappel à l'ordre intime
La reine des cimes s'incline.
Les souvenirs de glace mélés d'humus
Dessinent un axe aux futures vigueurs.
Au vau-l'eau du moulin ta main perdue
Jetée au feu l'incandescence de nos yeux.
Que caracole le chariot nuptial
Jusqu'au chemin de justesse.
Comme tout est loin empétré aujourd'hui
A l'ombre je souris comme est loin tout.
L'eau mémorielle se la coule douce.
Le coeur joli battre la mesure du malheur
Dans l'oubliette des cieux je flèche l'issue.
Et friler encore dans son blouson d'exil
Si loin qu'évanoui dans l'essence du ciel.
Le regard ébahi se pose l'éternité
Comme un point.
S'il faut sous le soleil vif brûler sa chair
Et son ardeur alors nous grillerons ici
Si les cigales crépitent ton feu folâtre
Je veille sous les cendres à mot couvert.
D'eternité en manivelle j'ai des retours
De flamme en flash mes fleurs fusent
De percée en transe je m'allume
Je fixe l'étoile au Pôle
Et voili nous voilà là au tralala des mots
Il n'y a que couic et répétira
Si le soleil prend un coup de lune
C'est la roue de fortune qui t'enfonce
Dans la nuit liquide Entend-tu?
De la retenue à la montée
En puissance à l'heure vierge
La pure réalité gomme les foules.
Dans ce bruit d'enfer
Il faut se planter comme un silence
Laisser faire les anges.
A tout prendre je préfère tout prendre
La clef des champs le contre pied
Le patati le patatras
Le youp la boum et croyez-moi:
Vous n'y verrez que du feu.
La légère odeur de roussi d'un doute passant:
Le grand flash cosmique sur ta rétine éblouie
Avant la virtualisation générale Souris!
Sur les aires de repos des autoroutes de l'information
Nous échangeons des silences.
L'air de rien je t'en dirais long
De la nuit des temps à l'aube de l'espace
Tu m'en diras tant que nous nous tairons.
Avant que de reprendre place et jeu
Dans le hors champ des caméras.
L'etrange vainqueur qui s'entête à caracoler
Sur la dernière vague.
Quand bien même son corps sombre dans l'âge
Il reste or.
Sa vie danse avec sa mort.
Du poids de la chair à la douleur de l'os
La carcasse plantée devant la faiseuse d'ange
Le temps n'est pas purgé.
O pleureuse asséchée ton linge est sale
Ta cours est close.
Du point crucial où je me tiens
Attentif à la rose
Le spectacle qui m'est donné
Ne seras pas retransmis.
De la douleur ardente de ton pic
A la croisée de tes erreurs
De la plus mauvaise pente
A la raide minute de silence
Eclatante, ris de moi et chante
S'il le faut sur la place
Faire le coup de balai
C'est encore l'amour qui frappe
Comme à la guerre sa griffe
Fugitive sous la caresse.
L'occident en baluchon je fredonne une ronde
Au pas tangent je fais l'hélice
Pour m'écraser superbement
Et rentrer clopin-clopant dans le rang
Si le temps corrompt,j'en vois la mesure danser.
Dans ce combat perdu dans mes avances
C'est vaincu que j'avoue me battre pour...
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