9.11.19
La vigie du poète
*
Patience
A l'envers des ténèbres et jadis
Sous l'aile cendrée de l'ange
Nos yeux de feu reverdissent
Le sang versé par insouciance.
*
Corde sensible
A l'orient des siècles pensives nos cavalcades
Ont effeuillé le temps.
"O la peine des gitans
Peine toujours seule et saine
O la peine aux voies secrètes
Et aux aurores anciennes"
Garcia Lorca
*
Transparence
S'il faut à la douceur des eaux
Patiner le silence et feindre l'ivresse
Nous saurons couler notre bateau
Au plein feu de votre détresse.
*
Vigie
Mais la mort ne peut
Décimer les enfants de la rime
Le peu que j'en illumine
Sera remis de ma peine
Je ne peux qu'unir
Ma fusion au futur.
*
Poète inconnu
Quand tout est traversé alors
Nous revenons à l'endroit
Des larmes versées et n'avons
Pour avancer que notre coeur bercé
D'intelligence douce
C'est le bienheureux silence où repose
Notre corps blessé.
*
Année d'escalade
Par les portes secrètes nous filons
Du maquis des marges aux avenues d'allusion
Nous ne fûmes qu'une épopée
Un chariot d'alluvions pour époque dissipée
A tous les évadés de l'assommoir
Nos voeux de simple joie d'être
Du poivre des jours au sel de la nuit
Si nous courrons toujours c'est en l'air
Sommes-nous bêtes à pleurer ou
Les premiers à chanter doux
Nous tenons patiemment tête
Aux confusions temporelles
C'est un chant de droiture.
*
?
Au silence des voix tues
Savons nous lire en douleur
La fleur innommée.
*
Flamenco arabe
A l'heure des bougies
Quand les mots veulent
Lire nos vies
Nous écrivons seul
Les harmonies:
C'est la musique de l'esprit.
*
Métaphysique
Mille et une nuits auront-t-elles
Suffit à dorer nos coeurs
L'esprit de la larme à l'oeil
Nous traversons le malheur
A l'ocre de la langue
Déjà chante la flûte
Nous savons prendre
L'angle de fuite:
Ce n'est pas nous qui souffrons
Mais la misère du monde.
*
Cavalcade
C'est à la coulée des jours la douce
Nous semons les étoiles
O par les chemins de rescousse
La roue s'emballe:
L'amour nous va à ravir.
*
Victoire
Et dans ces temps accélérés j'ai dansé tant
Je ne saurai encore écrire cent sept ans
Les poussières de caravane dans mes poumons
Chantent le désert
Mon fusil chargé d'étoiles
Pétarade dans la nuit des hommes:
Nous sommes les bons derniers.
*
Union
A l'ordre intime du jour sommes
Nous les fabuleux
Dans la coulée bleue de la flamme
Notre sourire ne peut
Qu'unir les âmes.
*
Gnose
Longtemps après la peine des jours
La voix nous vient de là-haut
Nous savons l'essence des mots
Et la joie du retour.
*
Rose
Par les sables et coeur
J'ai rendu l'âme
A la soeur du désert.
*
Fidèle d'amour
L'homme automnal en
Sa mémoire de toute fin
Aura bon an mal an
Semé sa poudre de perlinpinpin
Pour la mort traversée
A son corps défendant
La larme non versée
Qu'il essuiera cependant
O bergère o cavalier sans dire
Et jusqu'au vent fripon
Quand viendrez vous arrondir
Notre trait d'union.
*
Pour l'éternité
Notre vie écrite face
A la pâleur de la trace
Nos éclats se lisent à voix basse
Je ne sais quand tout à l'heure
Ma belle enfant des neiges
Une lueur aura suffit
A marier le monde.
*
Poètes?
."..Sans compagnon, cette fiévreuse attente...Ah! que dire encore? Que faire?
Je ne sais plus,- et pourquoi, dans ce temps d'ombre misérable, des poètes?
Mais ils sont,nous dis-tu, pareils aux saints prêtres du dieu des vignes
Voguant de terre en terre au long de la nuit sainte..."
Hölderlin
*
Prière gitane
Au feu couvert de la nuit
Qui pourra qui pourrai nuire
Au secret de nos accords.
*
Joie pleine
A vivre rien ne sert et courir
Sans coup férir faire le mort
Se taire et danser le long poème
De nos âmes toujours étonnées
Est-ce Allah qui nous mène
Ou le bout de l'allée.
*
Instant propice
Calme ancré dans la roue zodiacale
Nous culminons en silence jusqu'à la
Bascule de solstice:
Liquide la pensée est séminale.
*
...
Je ne sais écrire
Qu'amour et colère
A quoi me serviraient
Vos camouflages de guerre:
Je ne connais guère
Que gens du coeur.
*
...
Les filets de la toile encore traversés
Ce sont versets d'amour que je déroule au nez
Et à la barbe des foules nous versons
Le temps dans l'éternité.
*
Royauté
En ces temps d'intérim
Le voyageur ultime
Aura-t-il l'obligeance
De nous délivrer des rimes
L'âme alors s'avance
Au mystère de la beauté
Son bel esprit danse
La rose en majesté.
*
Mektoub
En nage la beauté
Ouvre le jardin des délices
A l'heure nul ne sait
Les secrets s'accomplissent.
*
Tapis volant
A tant passer
Les jours se fondent
Au blanchiment de l'espace:
Nos années sont lumière.
*
Amour
"De mon coeur jaillit une flamme
Source intarissable de feu
De mes paupières débordent les larmes
Comme une averse"
Omar ibn Farid
Grave l' insouciance du vent
Nous traverse
Sur les hauteurs de l'instant
L'amour verse
Le vin du printemps:
Or et lune s'enlacent.
*
Confidences
Puisque la ville ment
Jusqu'à me perdre dans
Le nez en l'air de rien
Au tapage apaisé des enluminures nocturnes
Corriger ses fautes
Nos destinées poétiques
Entre les pentes et les hics
Le coeur à pierre fendre
Terrassé au monde
Sous la caresse du sable
Jusqu'à l'incandescence
L'étoile brûle de nous attendre
Dans le roulis je n'ai
De filet que Dieu
Et du mal à m'en remettre
Un parmi ce qui est
Nous dansons au rythme
Secret des planètes
J'écris pour les bateleurs à venir
Et l'honneur qui se doit
L'âme en peine aussi je m'ébats
La tête dans les limbes de l'içi bas
Jusqu'aux racines de l'au delà
Il n'y a rien qu'un gouffre d'amour
Entre moi et soi
Pour y jeter nos scories
Afin que demeure la joie
Le courage d'être
O vers les architectures intimes
S'accorder au souffle
Et demander asile
Ecrire de là où ça tremble
Crépite l'outre feu danse
Dans le tout cuit des évidences
C'est cache cache goupil
Chez les chiens croque misère
Hibou se taire
Avant le trop du mot hou hou
Elever la voix jusqu'à l'être
Rester l'insaisi cancre
Aux deux ailes et voyelles
Aime et tais
Nos âmes enfin fusent
Pas ici dans votre coeur
Nulle part et ailleurs partout
Là haut la tête en bas
Entre ciel et bras
Fier encore égaré
Dans l'infinini
Voleur de velours muet
Sur terre parmi
La vie lancée
A Dieu vas
L'éclair et le vent
Sans faillir éclaté rire
Quant à soi mourir.
*
- Présence
Par les temps courus
Nous prîmes à travers champ
Parmi les grains d'espace:
Nous nous sommes abandonné.
- Baignade
Poli notre coeur ne peut
Se résoudre aux arrêts
Bleu le sang s'est coulé
A l'orient du graal.
- Elègance
Dans la nuit occidentale
Nous chantons
Infuse la science du vent
A la joie des voiles
C'est enfantine cavalcade
Et fulgurante noblesse.
- Scories soufrées
Si tout brasse s'enlace et s'efface
Nait souffre et meurt et rien hélas
Que ta joie triste d'être et pas
L'illusion sylvestre qui vous frôla
Du vertige des abysses
A la posture des cîmes holà
L'inévitable fracas des chairs
A tant me lécher dit l'ange
J'ai du me fondre dans la fange
A tant louvoyer sans doute
J'ai du m'éteindre par inadvertance
Dans le songe humide d'un gouffre
Viens viens l'amour malheureux appelle
Viens mais tu as volatilisé tes ailes
Vois les crocs de tout malentendu
L'envie qui salive désespérée
Ne te lachera plus hé
Les anges déchus se font manger
Par les trentes six chandelles
De tes nuits interlopes
Vois ta complainte qui chancelle
Pour la frigide europe
Dans tes arrières cieux encombrés
D'écrans de volts et de faces
L'esthétique chirurgicale de ta frappe
Peut s'enrober de tourments
L'enfant hébété de bagdad
T'attend déjà au tournant
"En vérité
Il nuage sur mon coeur
Et j'en demande pardon à Dieu soixante dix fois par jour."
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
4-Nov-2006 - Chevauchée
A l'arrêt des écrans nous filons
Nos amours secrets
O mon amour nous brûlons
Le cristal des liquidités
Nous pôlarisons la toile
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
3-Nov-2006 - Flamme
Lâ ilaha ilâ' Llâh
Le voile perlé de vos pudeurs
Sur la fièvre de ma langue
Vous soufflez à mon coeur
L' extrême prudence
Danse le jeu est joie fière.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
2-Nov-2006 - Orient du coeur
Vif l'esprit encore dépouillé sait
En dansant lire la saveur de l'âme
Flambante neuve la larme rougeoie
Le plus noir des forêts voit
La transparence du sable
Sainte odile infuse la buée de nos yeux
Clairvoyante l'amie parsème
La vision d'encens.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
24-Oct-2006 - Hommage
La clandestinité
De notre foi est fête
Au pays décapité
Nous caracolons en tête
Sous les beaux yeux
De la princesse
Nous prenons les cieux
De justesse
L'éclat ravi
De vos prunelles
Suffit
A notre bon coeur.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
23-Oct-2006 - Yengi yol
Fugitive la grâce frôle
Les terrasses alanguies
Nous tenons notre rôle
Pour la joie des ralentis
Milles éclats et s'étiole
La matière de l'horizon
Pieds nus nous dansons
Parmi les vierges folles.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
23-Oct-2006 - Harmonie
Du coeur essoufflé de la ville
Au plus louche des quartiers
Le poème rime le monde.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
22-Oct-2006 - Danse orientale
Toute joie entérinée
Nous espaçons les feux
La traîne des années
Couvre nos extravagances
A l'outre bleu des courants
Nous fumons
Des extraits de silence
C'est extrême danse.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
20-Oct-2006 - Louange
Sans rire l'échappée belle flane
Sous les arcanes du poème
Lisse la flamme nous prend
Au delta des délices
Nous goûtons le destin.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
19-Oct-2006 - Cap
Dans la ferraille de l'âge
La vanité de nos efforts
Aura précipité l'or
La guerre fut cerclée
Sans être nous sommes
Hors de question.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
18-Oct-2006 - Combustion
A la fusion du double nous écrivons
La communion des exils
Nos courtes vues se troublent
A l'avance des temps.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
18-Oct-2006 - Jardin secret
Habité
L'exil confine au règne
L'ultime clandestinité voile
Nos chants libres
Sereine la rumeur cache
La joie de nos ébats
Nous traversons les impasses
La bague au cou.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
16-Oct-2006 - Vita nuova (Frithjof Schuon)
Le sens de l'amour n'est pas toujours possession ;
Ce que tu aimes, tu peux aussi le porter dans le coeur,
Une vie entière, comme Dante Béatrice ;
Les pulsations d'amour peuvent battre dans la solitude.
Certes, l'âme sur terre doit lutter avec elle-même -
Les choses terrestres doivent rapprocher du Ciel.
La profondeur du coeur est l'élixir-
"S'il y a un paradis sur terre, il est ici."
Frithjof Schuon
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
16-Oct-2006 - Stella Maris
Au vent vif de l'automne
L'esprit des feuilles s'envole
Et mouillée la flamme rousse
Ouvre sa joie au ciel
Nos corps prennent langue
Et fébriles
Les étoiles flambent.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
15-Oct-2006 - Profession
Gagnée la guerre perdue
Nous enseigne la foi.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
14-Oct-2006 - Etranger
Pour que les mots otés
Reprennent bouche
Dans la complainte des cités
Nous faisons souche
Parmi les échoués
Salam alaikoum
Mon frère de l'olivier
Nous portons le glaive
A la crème de l'occident
Nous orientons les messagers.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
13-Oct-2006 - Cheval ailé
Prise la distance allège nos pas là
Où danse la bergère et au delà
Dans le flafla de vos jours sombres
L'éternité veille
Il faut traverser les nombres sans éclat.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
12-Oct-2006 - Vocalise
Charnelle la fatigue sublime
Notre amour volatil
En flammèche orientale:
Illusionné le monde s'embrase.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
9-Oct-2006 - Vacation
Vain pourtant l'éclair eut l'éclat
De vous plaire mais
Mal portant le monde nous rejeta
A ses élucubrations
Calme étranger sommes
Dans les tranchées de l'amour
Nous battons le tambour
Dans les cours de la sorbonne
Et jusqu'au coeur glorieux des territoires oubliés.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
8-Oct-2006 - Vision
Dans le bûché des mots
Brûlée la langue chante
Le désert de la mélopée
Entends les sables danser.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
4-Oct-2006 - Olé
A l'ombre du spectacle léger
Le voile de notre amour
Nous fait traverser
Et frêle encore l'éternité frôle
Nos envolées
Belle nous l'échappons en beauté.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
30-Sep-2006 - Veille
Bienveillante la justice d'automne
Equilibre nos comptes
Nous sommes feuilles mourantes
Et coeur du monde.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
27-Sep-2006 - Coeur
Tant sommes morts la belle
Brisés nos élans s'allègent en triomphe
Par les chemins de gloire mortelle
Nos mains éraflées se donnent et se tiennent
Sans fin sur la terre l'amour meurt
Nous l'emportons au ciel.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Sep-2006 - Etincelles
Eternisée l'espérance une à une efface
Les brumes de la psyché et filante notre trace
Allume des feux follets dans le noir des cités.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
23-Sep-2006 - Sein
Diffuse la joie apaise le sang
Alors bleu de nos blessures
Nous mourons d'aise sous les
Coulées de lait marial.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
22-Sep-2006 - Profession de foi
L'infaillibilité de notre résistance
Touche au féminin du coeur
Seul
L'amour nous fait vivre.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
22-Sep-2006 - Albatros
A la création des mots nous dansions
Sur les flots du poème nous fûmes
Flamboyants d'être dans
Les vocalises du sans nom.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
21-Sep-2006 - Amour
A l'exhalaison du couchant
Déclinantes nos ardeurs s'infusent
En silence de rose
La joie cachée de l'automne
En suspension éternise
L'allant de nos coeurs
Nous aimons.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
18-Sep-2006 - Gitan
Par les chemins d'automne
Fiévreuse notre colère fredonne
La nostalgie d'eden
Nous danserons déjà
Dans le feu des jours
Et jusqu'à l'heure
Nous dansons de mémoire
O caravanes et caravelles
Nous filons doux vers l'étoile.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
18-Sep-2006 - Ibn Arabi en offrande
Mon coeur est devenu capable de toutes les formes
Une prairie pour les gazelles
Un couvent pour les moines
Un temple pour les idoles
Une Ka'ba pour le pélerin
Les tables de la Torah
Le livre de l'Amour
Et quelque direction que prenne sa monture
L'Amour est ma religion et ma Foi.
Ibn Arabi
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
17-Sep-2006 - Froid
Les gens sans coeur
S'enfoncent dans les jours qu'ils font gris
Et s'en retournent tristes
Au néant d'où ils viennent.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
16-Sep-2006 - Orientation
Au creux de votre oreille
Ma plume caresse
L'enfance de l'art
C'est infinie prouesse
Et langue d'oiseau
Nous passons en souplesse
Par dessus les mots
A l'extrême du tendre
Les ficelles du monde vibrent
A silence entendu
Nous entrons au désert.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
14-Sep-2006 - Vertige
Là- haut danse
L'alcool de nos amours
C'est silence
Et musique autour
Alors pleure
Notre désarroi d'être ici- bas.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
13-Sep-2006 - Mise en terre
Mais le temps n'est plus
De percée en transe
S'étoiler fixe dans le noir
En écho de verbe
Dans le soufre des multitudes
Dans le fracada des pertes vois
Mort l'amour vainqueur nous ranime
O voltigeur en arrêt
Le sage danse sous les illuminations de l'éclaireur
Epouse ton éternité et fais le mort.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
10-Sep-2006 - Couronne
Dans la nuit couverte de feu
Le plein chant des braises
Dresse notre coeur
A la joie des rectitudes
Toute rime étirée aspire
A l'amour du silence
Le poème n'est jamais
Qu' invitation à la danse
Spirituelle la souveraineté mène
A l'évidence..
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
8-Sep-2006 - Elèvation
Le bon dos de l'effort nous porte
Au repos des aguets
Tout équilibre dansé il faut filer à l'indienne
Les deux mots du silence pour friser
La chevelure de l'espace
C'est au delà et sûr
La joyeuse impasse des réfractaires
Est ascentionnelle.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
7-Sep-2006 - Noces chymiques
Dans les trous noirs de la blogosphère
Derrière les fumées d'encensoirs nous lanternons
Jusqu'à la bergerie secrète
La haute mémoire qui nous lie brûle
La conspiration liquide des cristaux
Nous sommes inséparables
Au silence de l'ivresse
Il faut effacer son nom
O miroirs se traversent à la vitesse de la joie.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
3-Sep-2006 - Vas et viens
Vivre là de courants d'air à l'insomnie des marges
Comment taire les doux tonnerres et les saveurs
Par les contrées d'exil loin nous revenons en nage
Pour tanguer au chagrin des foules ô l'ange des rues
La joie me penche au berceau flottant de l'âge
Mais l'automne en vous coule sa liqueur pâle
A ma langue vacante le phare s'inverse alors
Et plonge sa flamme au vierge de la mer.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
2-Sep-2006 - Ciel promis
C'est la nuit qu'il faut
Tenir haut la supplique
A l'envers de l'automne
La cigale s'éternise
Nous entrons dans la terre promise.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
2-Sep-2006 - Rectitude
A l'extase rouge du fruit
Nos amours ont mûri le feu
Il se peut si l'étincelle
Que la mer s'embrase.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
31-Aug-2006 - Lune dorée
Dans la nuit de l'amour
La joie enclose qui nous unit
Est bientôt blanche.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
31-Aug-2006 - Hourria
A l'autre joie des allées subtiles
L'ultime rose fond nos coeurs
Sommes volubils passeurs de voyelles
Au troisième oeil aimée
La lune s'est parée d'or
Sommes de la cavale des vainqueurs.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
30-Aug-2006 - Mercure
La peur est une élucubration de mourant
Qui se dissout à l'orient.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
29-Aug-2006 - Voile
Après la danse baigné de lumière certaine
Il faut voiler l'arcane.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
29-Aug-2006 - Rébis
L'impasse de la langue nous envole
A l'immaculé de la balance
C'est sage silence et flamboyance folle.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
27-Aug-2006 - O
De l'autre coté de la nuit vais-je
Où vous savez je ne sais que
Danser dans les bras ouverts
De votre amour secret.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
26-Aug-2006 - Parfum
Encore le désert à n'en plus finir
Danse les coulées de la dernière pluie
Les mots que j'allume éclairent
Les marées blanches de ta mise en pli.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
26-Aug-2006 - Blancheur
Par delà les vapeurs de l'illusion
C'est à l'exil de l'exil qu'il faut songer
Pour dévoiler la vérité
C'est l'évidence posée
Sur la prière de ton visage.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Aug-2006 - Quintessence
Encore sonnés de surprise là sommes
Par la promesse enlacés dans les arpèges du vent
Nos élans que dire par les rues d'automne
Nous accordons l'aspiration du cercle au présent
La langue tirée des colères noires pulse
Sur tes lèvres mon doigt nous semons les siècles
Jusqu'à l'espace dansé la peau en fleur
Nous fanons les dernières volontés
Sous la lune même le renard se dore
Et fraîches encore les étoiles prêtent
A nos rires de secrètes vibrations
Par les chemins de l'ange ivre
La roulotte danse sur la pointe du pire
Nous savons fleurir nos tapis d'innocence
Passés de voix les mots se colorent en ciel
Tout constellé de cendres alors
Je viens léché le miel à ta goulée
Nous perpétuons la génèse
O anarchie d'amour nous mourrons d'aise
Dans l'éther feutré des jours.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
25-Aug-2006 - Fusion
Par la cour des miracles où
Les versets du silence s'émeuvent
Notre secrète étreinte tient
La parole toujours neuve
Quand tout ce seras tu
Nous ne cesserons plus de nous étreindre
C'est à corps perdu qu'il faudra geindre
Tes pertes o la marée triste des mois
Quand viendra mouiller ta voix de fille
Sur la joie vierge de la terre l'amour s'enflamme.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
19-Aug-2006 - Chants de l'errance (extrait)
-Les démons à visages humains
Têtes de buffle et pieds de fourmis
Qui voient le bien dans la laideur et le beau par le crime
Jour et nuit à présent piétinent la terre sacrée
Sacrée malgré l'affront l'assaut et la souillure
Malgré les sept armées du viol
Sacrée sans fin sacrée même si le trouble gagne
Le repos éternel des architectes en humanité
Ici
Dans le sol immobile de la mort.
Je vis distinctement des larmes glisser sur son visage
Les yeux au loin me traversant comme l'air
Le grand Sanâ'î poursuivit:
-Je vois aujourd'hui parmi vous ô mes fils
Des prétendants en foule à rêver de pouvoir
Et des foules de mes fils en exil
Egarés ignorants désarmés face
Aux ambitieux dévots aux avides dévoués
Et j'avais dit il y a longtemps pour eux
Ces nouveaux venus des temps de ruine et de malheur
Fascinés par le pouvoir et marchandables à merci
Ne rêvent en fait que domaines et jardins
Luxe puissance et gloire
Coeurs sans raison ni loi
Visages lunaires intelligences ténébreuses
Nids d'aigle et colères de faucon
Yeux de vautour et langues de perroquet
Ils se pourchassent entre eux aussi durement
Qu'ils massacrent les justes
Dénonçant l'un comme mécréant et l'autre comme pécheur
Démons grimaces à visage humain
Présences du mal aux cotés du monstre
Ils sont le monstre et sa tyrannie
Et qui se réjouirait de leur tyrannie
A ceux là qui ont parole fleuve et connaissance nulle
Mais en vérité le repos des architectes n'est pas troublé
Dans le sol immobile de la mort
Les sages tissent la trame du ciel mobile de la vie
Les enfants de ce sol et de ce ciel
Les enfants en beauté et en vérité
En vérité triompheront des armées de l'enfer
Va retourne en ton exil et dis le à mes fils
Ici dans le sol immobile de la mort les sages de ce pays
Tissent la trame d'un ciel où seuls crient les oiseaux.
Sayd Bahodine Majrouh
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
19-Aug-2006 - Salamalecs
A l'embarcadaire
Des oufs
T'as qu'à lancer la pierre
Et plouf
T'as qu'à l'en les
Boum boum
Lent l'air et là la
Pouf pouf.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
18-Aug-2006 - Frères et soeurs
Dans les allées des super-marchés de la pensée
Nous marchons l'arme du silence chargée
L'évidence de la guerre a brûlé nos yeux
A la brisure des coeurs mon frère
Au désarroi des ventres ma soeur
A l'entier de la terre c'est la guerre
A chaque seconde jusqu'à l'Heure
Prier se battre et se taire mon frère
L'amour qui nous fait battre ma soeur
Est l'éternel vainqueur
La vaine mort dans nos veines peut
Couler ces joies d'artifice
Nous demeurons plus que morts certains
De la divine justice
Et précis tueurs de regrets
Dans la vacuité des humeurs attentifs
A chaque douleur d'os
Nous balbutions les dernières noces
Là où la tête bute
Dans les basses voltiges du mensonge
A l'aspiration des images
Dans l'abîme mise en scène
Et jusqu'aux volutes du poème
Prier se battre et se taire
A l'ombre du spectacle la vie ses misères
Tout au long de la terre lancinante la plainte
portée à dos d'homme jusqu'au pied de la mère
Au secret des peuples l'ultime noblesse couve
Prier se battre et se taire
L'ange de nos élans morts
Vient lécher les plaies
De notre amour blessé
Se battre encore et prier
En lettres de feu danser
Sur l'étendue de la tristesse
Une rosée de joie neuve
Prend corps et langue.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
18-Aug-2006 - Air libre
Par l'arcane sans nombre
Filer un autre chemin
Reprendre corps
Dans la danse du matin
Ecrire de voix vive.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
17-Aug-2006 - Olé
Dans la nuit du réseau
La vérité même s'écrit
En danse orientale.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
17-Aug-2006 - Mise au point
Au plein feu de l'exclame
J'ai brûlé d'allumer l'univers
Je chante encore l'or des vers
Pour les simples d'esprit
Nous traversons la toile
Sur un tapis d'alchimie
Nous sommes de la cavale
Des libres.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
16-Aug-2006 - Bois mort
Au coeur du bouquet
La fleur de l'âge n'ose
Enflammer le silence
Les beaux draps de l'automne
Sauront ils cacher nos corps.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
16-Aug-2006 - Automnal
La joie haute des voltiges
Ne saurai suffire à épouser l'instant
Vous allez sourire mais
Le vent s'engouffre au soupirail.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
15-Aug-2006 - Non lieu
Un je t'aime rode sur la table
Des milles feuilles et sans fin
L'interrogation que l'ange pose
Est en tout point lancinante
Comme d'autres la poésie vous aura
Prise dans ses quartiers louches
Nous y apprîmes autrefois le couteau
Une rose noire à la bouche
Pour toute trace nous laissons
Le passage et notre peau
Que faire alors de ces bouts de rime
Lancés en pature aux badauds.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
15-Aug-2006 - Soliloque
Sans cesse tourner
A l'envers des roues d'infortune
Le coeur serré de l'automne nous met
La guitare en demeure:
Poème d'amour jamais ne meurt.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
14-Aug-2006 - Elan
A la joie de vos lèvres vibrent
En éclat les murmures d'élègie:
L'amour embrasse nos deux rives.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
14-Aug-2006 - Bilan
La nuit lourde d'assaillants
Dénude notre bruyère
O matin le vent cendré couvre
Nos allusions de cédrière
Inlassable la rose paufine
Notre amour lunaire.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
13-Aug-2006 - Pain d'épice
Sur le rêve de la cité seul
Nous passons le sable.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
12-Aug-2006 - Vierge
Pour revenir et de loin
A la tombée des châtaignes
Te murmurer le foin
Des récoltes anciennes
Par les champs d'ivraie
L'amoureux sème
La promesse des blés.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
12-Aug-2006 - Balafré
Par les chemins de mémoire
Reviennent les neiges d'antan
Et mages les reines s'avancent
Les bras chargés du présent.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
12-Aug-2006 - Chant
L'air nous roule le chant
Des caravanes là et là
Tournent les foules
Dans la joie des poussières.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
11-Aug-2006 - Aumône
La même lampe tamise
L'ivresse de nos aspirations
Il faut sans cesse languir
A l'orient des coeurs.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
11-Aug-2006 - Elixir
La nuit assise à l'orient des tapis
Notre âme gitanise le feu de l'esprit
Le fruit mûr de notre exil
Pressent la terre promise.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
11-Aug-2006 - Danse nuptiale
Sur vos yeux voilés le sel des larmes
Ne saurait assécher la voie
C'est la bonté de Dieu qui nous condamne
Aux arabesques de la joie.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
11-Aug-2006 - Face à l'est
A l'heure d'écriture sans doute
Nous éclairons un chemin
Au centre de la tête écoute
Bat un coeur télèpathe
Souviens-toi.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
11-Aug-2006 - Calumet de la paix
Dans la nuit vertical
Nous dansons avec les planètes
Bonne dame des soupirs ne pleurez pas
Nous éclatons de joie avant de souffrir
Une seule larme ne saurait suffire à nous entendre
A l'ombre des forums Diogène fume le silence..
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
10-Aug-2006 - Saveur
L'humeur morose des sans foi
Peut tournoyer ses ailes chauves
Le sang bleu de nos blessures
Coule un parfum de rose
Au coeur du guerrier le plus pur
Poème d'amour jamais ne meurt
Au pied des douleurs de la maternité
Poème d'amour jamais ne meurt
En pardon de nos erreurs Dieu ami
Poème d'amour jamais ne meurt
Poème d'amour jamais ne meurt
Vas lire l'oraison à la fleur des cités.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
9-Aug-2006 - Coucou des bois
Ils auront beau faire
Il ne faut pas le dire
Mais la joie nous chante.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
9-Aug-2006 - Refuge
Aux heures tardives
Pauvres nous ramassons
La détresse des mots
Nous tâchons de les réécrire.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
9-Aug-2006 - Résistance
Au recueillement de la même nuit
Nous outrepassons l'impossible
C'est l'esprit de nos retrouvailles
Dans le désert encombré de la toile
Polaires nous portons l'étoile
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
9-Aug-2006 - Voyou
Derrière le défilé des images voir
L'esprit qui les anime est miroir
Au désert des chambres noirs
Le monde ouvre son livre.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
9-Aug-2006 - Ailleurs
Et sèches nos pelures d'âme
Retournent à la plainte des cités
Nous aurons balbutié la flamme
Sous l'oeil frigide des cécités
Le coeur de nos rimes pleure
Le sans nom de la peine
C'est un cri de contre coeur
Que notre poésie saigne
Et par les nuits de traine
Dans la caverne des voleurs
Nous déroulons le poème
De nos milles et une nuits.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
8-Aug-2006 - Le poète (René Char)
Le poète est retourné pour de longues années dans le
néant du père. Ne l'appelez pas,vous tous qui l'aimez. S'il
vous semble que l'aile de l'hirondelle n'a plus de miroir sur
terre, oubliez ce bonheur. Celui qui panifiait la souffrance
n'est pas visible dans sa léthargie rougeoyante.
Ah ! beauté et vérité fassent que vous soyez présents
nombreux aux salves de la délivrance.
René Char
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
8-Aug-2006 - Pour mémoire
Coquelicot rose bleue et lys
Nous savons flotter dans l'échancrure des drapeaux
Et Majnûn ne peut que poser sa supplique
Au chant des barricades.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
8-Aug-2006 - Maquis
Sans doute notre faim fut-elle trop résistante
Au sel des éraflures mais notre semaille plonge
Au plus sur de l'hiver
Sous le maquillage de nos vers
Nous brûlons de patience
Le poète sans accent.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
7-Aug-2006 - Pied à terre
Par le chemin des cols se taire
Et dans la boue des commentaires
Accorder nos boussoles et monter.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
7-Aug-2006 - Disparition
Mais quelle est cette nuit magnétique
Qui vous fait plus brillants que l'autre
Où sont ses apôtres et ses vigiles
Dans quel pays naviguez-vous
Et pour quel atlantique
Nos rues sont de Palestine.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
6-Aug-2006 - Elle
En vos cours le chagrin courbé des ailes
Flotte encore que la pluie m' interpelle
Au pied de notre dame des échelles
Suis-je toujours de la trempe des romanichels
Nu fallait-t-il croire à la vertu du sel
Et cuire au feu de la salamandre
Mon amour il pleut les tendres étincelles
De votre invisible bienveillance.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
6-Aug-2006 - Veilleuse
D'un signe il fallut reprendre les sables
Du silence opaque des cités
Nous sommes d'un autre désert
Plus lucide et transparent
Nous savons disparaîte
Au secret des oasis.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
6-Aug-2006 - Guardian
Notre poésie vas
A ceux que l'on fait taire
La noblesse de notre coeur entoure
Le chant de la gitane.
Commentaires (6) :: Commentez ! :: Voir
6-Aug-2006 - Rides
Terres arides et ruines auront su
A peine voilées charmer nos rimes
Mais nos coeurs sont accordés
A la souffrance de l'homme.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
6-Aug-2006 - La sorgue
Chante chante rossignol
Cet âge alors sera l'âge d'or.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
5-Aug-2006 - Fièvre
L'acte posé nous cueillons en douce
La figue ouverte de la nuit
Nous traversons le jour à la faveur
De sa bonne aventure.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
5-Aug-2006 - Evocation mauresque
Ecrire
C'est quand même parler dans sa tête
Autour du feu de connaissance et lire
Dans ses reflets l'amour du silence
Chante sous la ribambelle d'étoiles ta robe
Fait tournoyer les planètes.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
4-Aug-2006 - Nostalgie
Pour les montes en l'air
Et leur soif d'étoiles
Nous allumons la voute
Derrière nos regards verts
Brûle le soleil doré
De la première mémoire
O marines dérivantes
Où sont les beautés de vos caravelles
Et latines les amériques ont-elle un orient
Comment dans ce vacarme faire danser la flamme
Sous l'olivier alchimique
La fine fleur danse les amours
De la nostalgie et joyeuse
C'est la nuit qui chancelle.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
4-Aug-2006 - Statues de sel
La laideur nous blesse
Mais la méchanceté ne nous fait pas peur
Nous savons tuer du regard
Je connais l'histoire christique.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
3-Aug-2006 - J'entend
Libres d'illusions nous continuons d'écrire
L'éternelle aspiration de la terre
C'est une vision de l'esprit chantant
Les paradis certains à venir.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
3-Aug-2006 - Ellipse
La belle étoile de nos nuits
Sème la montée du chemin
De sainte marie à bohême
Nous pélerinons les cieux
Jusqu'à la jérusalem suspendue
De la plus aride montagne
Aux prisons tropicales
Nous dansons la tangente
En harmonie solaire.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
3-Aug-2006 - Rose rouge
A cheval sur la mer méditérannée
Notre cavale est occidento-orientale:
Nous fleurissons les quatres vallées.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
2-Aug-2006 - Religion d'amour
Sur un tapis de bombe les mots ont blanchis
L'ardeur des belles langues vienne l'Ange
De nuit et lumière ma familière inconnue
Ma verte colombe nous n'attendons plus
Le train des chimères et lauriers:
Quand l'écran est trou noir ohé de l'arche
Nous chantons l'amour de Laylâ.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
2-Aug-2006 - Calame
Au coeur de la nuit corps et âmes
Combien à écrire de même et pourquoi
Faut-il à larme encore rouge l'écrire
Ou se distraire avec la meute :
Le guerrier de lumière
Prend le feu des collines.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
1-Aug-2006 - Flagrante mémoire
Pour mémoire entre les tours
Raviver le feu des sentinelles
Et embellir la douleur:
Fin de jour à bout de course
Enfin seul dans le passage clandestin
D'un destin passagé
Spectre d'un spectacle sans spectateur
Dans l'expétative sans hâte
Sans phrases et sans peur
Passeur de peu fils d'éternité j'attends
Ton feu je dois m'éteindre en paix
De secours nulle issue nous sommes ici
Dieu leurs pardonne parcequ'ils n'y sont plus
Les silouhettes effacées je visionne l'abscence
Comment lire le silence de la gitane
Trop de bruit empêche de mourir
Abattis d'abattoir au repas des repus
Voisins d'auge
Où sont les frères de pain
Dans le moisi des cités
A l'heure télèvisuelle
Où sont les vauriens
Les néons montent la garde
Sur le néant des nantis
Où sont les vilains
L'étrange écho rapporté
De vos fureurs et vos cris
Je migre vers les migraines
De vos chagrins hivernaux
Il fait plus faux que vous ne transpirez
Je laisse un mégot dans le cendrier
Les galopins ont repris
La clef des champs
A l'oubli du monde
Dans l'angle mort des caméras
Je sème des étincelles
Au beau muet du film
Nous abordons le jour
Avec des couleurs aux yeux
Le soleil s'est réfugié
Dans notre tour
Nous préchons le désert dans les centres commerciaux
Ils nous regardent en chien de Pavlov
Les roues coulent sous les ponts
Et la colombe se tait
Leurs mobiles sont auto
Leurs visions sont télè
Leurs ondes sont micro
Leurs veillées sont sur
Nos murs sont murs
Je parle la nuit à ton amour
Je parle le jour à ton ennui
Je parle encore je parle et puis
Je parle à ta mort et tu t'enfuis
Puis flocons de nuit sur l'arthrose du monde
Rêve qui guérit
L'enfance en moi qui toujours me défie
La langue s'endort l'esprit se délie
Les visions sont clairs
Nous attendons la relève
O chaos désaccordé
Sans erreurs la vie fut musique
Mords l'échine de la peur
Ce qui nous tue nous rendra plus fort
Laisse vivre les pensées dépense-les
Engeste ta parole au vent et vas
Prends la marche en train
Mange tes mies de pain
Brouille les pistes et débrouille-toi
Mort souvent parmi les épaves
Je m'incline au passage
Des albatros survivants
Dans la tumeur de la ville
L'ennui s'échauffe
Ce profond étonnement la vie
Et ses soleils enfouis inexpugnables
Par les béances de la folie les explosions sourdes
Les illuminations fidèles et bienheureuse l'infusion
Ce profond mystère je survis
Bon an mal an dans l'infini dédale
Des mémoires et des flagrances
Cette joie sans nom l'indicible parle
Après après après après après après
C'est maintenant s'écrire sans mots
A la brèche du silence
Je suis de mèche avec l'oiseau.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
1-Aug-2006 - Poudre d'or
La flagrance de notre inutilité publique
Fait pitiè o mon ardente cavalière
Les langueurs du temps brident
Nos royales échappées nous filons
Par les arcades du levant solitaires
Dans la transe des cigales ta robe
A la dérobée du jour surpris
Frôle la justesse de l'accord
Par les chemins de crête
Notre amour de contrebande
Pour se taire doit danser.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
1-Aug-2006 - Tenue d'Adam
La parole laissée à ses élucubrations
Nous jouons la musique des mots
C'est maraudage et grave la farendole
Nous a passé l'arme à gauche
Nous ne pouvons plus rire éclatés
Sous les milles morsures d'amour
Te ferons-nous pleurer je sais
La joie rigole de nous voir danser
Ce n'est pas frivole mais insensés
Follets les yeux du soleil sourient
De nos fariboles muettes dans les arpèges
C'est tendre explosif offert:
L'amour nous envoie en l'air.
Devant nous ne voyons plus que
Lustral l'oeil de la lumière cligne
Nos passages clandestins pour toujours
Leurs feront-ils un signe de la main:
Nous sommes en reconnaissance.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
1-Aug-2006 - Combat
Sur les ruines du drame
Nous chevauchons le tigre
A pas chaloupés
Nous ne sommes pas visibles
Et déjà tués.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
1-Aug-2006 - Sombras
Pour le coeur de la dame
Et jusqu'en sa couche secrète
Nous concentrons la flamme:
Jusqu'à l'occident médiéval
C'est farandole extrême orientale.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
1-Aug-2006 - Feu d'amour
Vaines nos élègies sont pleines
Des plus éclatantes tragédies
Du silence brûlé d'Hölderlin
Au flamenco liquide d'outre nuit
Nous faisons danser la flamme.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
31-Jul-2006 - Suffocation
Encore enfoncés dans le feu de la nuit
Nous venons suspendre la tragédie est-ce
Novembre dans ton coeur incendié
Où mirage final des temps comptés
L'olivier tremble de nous savoir pleurer.
C'est l'étè l'inspiration du ciel
Lance ses appels dans l'opacité
A l'essence des mots emportés
Nos coeur chancellent il faut chanter
Jusqu'à la fleur des fusils.
Et par le monde méchant légers
Dans le différé des passages filons
A travers les sables déchaussés
Et jusqu'au vent de la mélopée voler
Avec la colombe des fourrés.
Mon amour nous buvons
Les larmes proches de l'orient
Souviens-toi l'étoile blanchie
Vas fleurir encore et noble remourir
C'est amour et brûlante courtoisie.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
4-Jul-2006 - Joie armée
Leur seuil de tolérance franchi
Nous redressons l'échine
A l'interdit du séjour
Nos rimes ont blanchi
A l'arrière des soupirs
Au dépassement des bornes
A la fuite des aspirations
Les armes déposées
Nous philosophons la pierre
Nous savons nous taire
Si le renard rode dans tes fougères
L'amour est rouge
Si l'eau de feu serpente ta veine
Le sang est bleu
Si la misère pose son fardeau
La joie est vive
Si ta main lui fait signe
L'oiseau s'envole
L'enfance du monde folâtre encore
Une légère odeur de soufre
Et la licorne nous frôle
Nous sommes osés.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
4-Jul-2006 - Source vive
Au désembouteillage des courses
Nous tirons les bouchons le coeur haut
Et l'allure vive de nos galops
Emballée retrace la voie royale
Nous coulons de source.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
4-Jul-2006 - L'Ame insurgée (extrait)
Mais je demande que la médiocrité laisse
Alors la fréquentation des extrêmes
Aux risque-tout qui se lèvent pour aller y voir
Aux va-nu-pieds qui ne possèdent point de fauteuil
Aux crève-la- faim de grand coeur qui se saoulent de n'importe quoi
Plutôt que de manger eux aussi le foin
De cette justice de ruminants à l'étable
Que les professeurs qui ont pour fonction d'enseigner
Ce que les poètes ont pour mission de désapprendre
Laissent donc les poètes se brûler seuls les doigts au feu
Les yeux à la lumière
Et le coeur à l'éternité
Et qu'ils n'accablent plus les malheureux abîmes
Que hantent les grands vents.
Armel guerne
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
3-Jul-2006 - Guitare
La musique nous exile
Au silence oriental
Sous les étoiles fixes
Elle enflamme le couchant
C'est instrumental.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
3-Jul-2006 - Poète
A la croisée des mondes
Nous croisons l'ange
Sous l'arcane invisible
Il nous échange
La fine fleur contre des épices
Sans peur
Les mots nous glissent
Pour dire
Les terreurs et les délices
De la vie pauvre
Sans preuve
La rose neuve des cités
Rebelle embaume
Les artères du coeur
Nous l'écrivons.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
2-Jul-2006 - Gens du voyage
Puis encore délassés
au renversement de la nuit
nous réapparaissons enlacés
D'accords invisibles
Nous sommes de secrète cavale
Nous pouvons rire mesdames
De vos humeurs lunaires
L'amour nous condamne
A les ensemencer
Nous sommes d'arcane solaire
Fileurs d'étoile nous filons doux
Dans les garrigues de la toile
Nous allumons des veilleuses
Parfumées de lavandin
Nous passons la frontière
O fille des citadelles
Il faut danser sans trêve
Nous gardons le trésor.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
2-Jul-2006 - Eternisation
Dans votre coeur offert
Sur vos lèvres fiévreuses
En vos rêves déserts
A l'embrasement des nébuleuses
Le désir brûle nos absences.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
1-Jul-2006 - Magie blanche
Quand celà ne répond plus
Il faut se recentrer
Baigné dans les eaux du cancer
J'ai tropicalisé l'écrevisse
Et l'oiseau blessé s'est réenvolé.
Voir
1-Jul-2006 - Tenue de camouflage
Nous avons de l'avance
C'est gagné par la joie
Que nous marchons dans la gloire du jour.
Voir
1-Jul-2006 - Filles des cités
Jeunes filles babyloniennes
Vous avez la beauté grave de la jeunesse
Qui nous refait le coup
De la kermesse
Malgré l'outrage
O filles fleuries vous nous sauvez.
Voir
1-Jul-2006 - Déclaration d'identité
Mon grand-père avait la tuberculose
Son père est mort dans les tranchées de l'est
Pour l'honneur de la france
J'en garde des restes.
Voir
30-Jun-2006 - Révélation
Quand on se voit
C'est à en mourir de rire
Seule la prudence
Conseille de se taire
Et d'écrire.
Voir
30-Jun-2006 - Joie estivale
Où l'étè nous cachera-t-il
Dans quel sous-bois
A quel ouvrage oublié
Dans quelle foule imbécile
Au bras de je ne sais quelle marée
Qu'importe
La nuit se fait solaire.
Voir
28-Jun-2006 - Juste noce
Mon amour tu sais nous sommes nus
Dorés d'orient dans la marée du couchant
Nous marchons sur les vagues sans savoir
C'est incroyable et pourtant
Une seule nuée de sable aura suffit
A voiler nos voix au levé de la nuit
Le désert chante l'incendie et tu danses
Sur les feux follets de la grâce
C'est évidence nous ne mourrons plus
Mais l'heure encore n'est pas et longueurs
Des tribulations nous déboussolent parfois
C'est épuisant et puisons dans les divines paroles
Le goût de sourire aux anges embusqués
Gonflés de saveurs irradiants
Nous débordons les torpeurs du présent
A l'évanouissement d'un simple bonjour
C'est l'amour de Dieu qui nous marie.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
28-Jun-2006 - Charbonnier
Dans la nuit traversée de langues
Le bon vent nous entête
A fixer le cap sans lâcher
Nous sommes gens d'esprit simple
A la boussole de Dieu
Nous savons guider nos pas.
Voir
26-Jun-2006 - Pensée
Ne plus penser
C'est voir
D'un nouvel oeil.
Voir
26-Jun-2006 - Union
L'éternité du feu de l'amour
Brûle de nous connaître.
Voir
26-Jun-2006 - Echappée belle
La nuit bat la mesure
De ta robe rouge
Et le temps monte
Jusqu'à la rupture
Il faut fondre
Dans la nature.
Voir
25-Jun-2006 - Banlieue Paris Paris Banlieue
Il me souvient ces petits matins livides
Où l'hallucination du désespoir me tenait lieu
De chaleur
Je vérouille aujourd'hui mes rêves d'enfant
Dans les banques révolutionnaires de mon silence
Je me terre et me tais dans cette apparente absence
Je ne suis qu'un fennec royal qui attend
Dans les bas fonds des couloirs r.e.r
Traînent les cadavres de rêves morts nés
O les pauvres hères trafiquent comme ils peuvent
Une morne vie sans avenir ni passé
Et passent et trépassent
Et se fondent au tréfonds du flot alternatif
De l'oubli
Ici tout est mort
Et tous ces corps ne déplacent
Que le pâle artifice
Des tristes prétentions
Sous les soleils factices
De l'âge informatique
Les coeurs froids ont redécouvert
L'âge de pierre
Dans le matin eden la mer appelle par son hublot
Pulsion de mort dans le décor
Rage et feu pour les rêves
Vois le pouvoir dissèque nos amours en intérim
Auto-surveillance programmée et discrétion en prime
Pouvoir aux délégations caméras et anonymes
Les francs tireurs sans cibles s'auto-assassinent
Tous les loups sans proies au pied des barres
Se font les crocs sur leur ennui
Je te dis que même le soleil broie du noir
A voir le ciel fumer du gris
O musiques perforées des boîtes automatiques
Enfants pasteurisés des amères discothèques
Dans vos prothèses de corps plastiques
Les chevaux des disc-jockeys sont d'un vinyl sans crinière
Un martiniquais sur le quai se demande si il existe
Tu sais ici on est tous un peu dérangés
Comment veux-tu être raciste
Alors que nous sommes tous des étrangers
La banlieue c'est le non lieu de notre procès
Vois ce lit cerné de réveils
Vois ce train sur ses rails fusionnelles
Qui t'embarde pour nulle part
Tu cherches la marée du repos
Et c'est cette folie maquerelle
Qui vient t'arracher les ailes et la peau
Tu avais mis la mer dans le centre commercial
Mais cette salope s'est fait la malle
Par la première autoroute venue
Tu avais mis ton âme au frais au rayon des soldes
Mais au premier chant de cigale
C'est la mer qui la prise en stop
Où sont tes bagages
Tu t'égares et fais des voyages assis
Dans la béatitude glauque des buffets de gare
Tu es de passage
La fierté des solitaires est sans limite
Les soirs de lumière où la peine est cuite
C'est le reflet de ton éternité que tu astiques
Vois ce désespoir urbain qui racole l'électricité des menacés
Vois ce gros frère patient qui vérole ses idées molles
Vois cette folie sans teint qui s'alcoole dans les regards
Vois les enfants perdus dans les dédales d'ordinateurs
Le soir de vos peurs reflétées dans leurs yeux chagrins
O les amants ont l'âme triste et le coeur fragile
La solitude il s'agit de l'apprivoiser
Viens petite solitude solaire je te raconterai l'histoire
Des parallèles amoureuses
Ta solitude tu la retrouves à minuit
Quand la fumée de ta cigarette envoie
Des messages à ses indiens
Autant de mots qui partent en fumée
Ton imaginaire fout le camp devant une télè allumée
Je suis ce pauvre type céleste
Qui cherche parmi les décombres
Des morceaux de sa légende
Ma carte d'identité ne me dit rien d'éternel
Et les yeux de mon enfance ont mis des lunettes noires
Et puis voilà toi tu ne t'y vois pas tu dors
Je vois tes rêves défiler devant mes yeux hallucinés
Si tu savais ce que je vois
Mais la tristesse revient toujours
Comme une marée en mal d'amour
Berçant ses oiseaux mazoutés
Vois cette déraison lacrymogène
Qui coule sous le pli des années
Tu plies doucement sous l'anathème
De cette fatigue sous cutanée
Vois ce désarroi soudain qui t'assoit
A l'ombre d'un chêne rescapé
Tu visionnes le clip de ta vie
Je n'aurais jamais assez de mots
Pour expliquer et qu'importe la blessure
Il est des souvenirs qu'ont voudrait oublier
Tu ne sauras jamais l'absence que je vois briller
Dans le marc des saisons passées
O Dieu pardonne ces mensonges vrais
Les voleurs de lune ont d'obscures manières
J'ai volé la lune avant hier
Pour éclairer ma voyance éventée
Tu teins toujours debout en dépit de tout
C'est miracle et témoignage
Mais sous les soleils factices fais gaffe
A la dame parano qui t'attend au coin de l'écran
Vois ces nouveaux cons
Allant fringuer leur frime
Chez le dernier gigolo du coin
Vous avez le style du toc parfait
Et l'illusoire voyeur vous fait
Limpides et plastiqués
Vous avez l'allure de demis dieux conquérants
Qui ne conquièrent qu'un vide enivrant
Oscillé de pulsations chimiques
Vous avez l'esthétique glacée d'une morgue d'ordinateur
Qui vous tient lieu de conscience
Vous ordonnez votre ordre sans coeur
Comme pour mieux en cacher l'absence
Jouissez pantins narcissiques
Sous les caméras du décor
Admirez votre beauté clinique
Et ne pensez jamais à la mort
Mon frère d'aurore
Par dessus les robinets de l'ennui qui gouttent
Par delà l'étrange dégoût des matins sans nom
Dans les rides de ton corps qui s'arc-boute
Essaie encore
Dans les allées des supermarchés de la pensée
Remets-t-en à la musique des mots et n'adhère jamais
Oui je sais le conseil semble facile
Mais si tu ne veux pas lire entre les mots
Va faire la queue à la devanture de rades plus sympathiques
Et toi petite soeur marguerite existes-tu vraiment
Dans les restaurants grecs de la rue de la huchette
Je te cherche aveuglément
Tous nos mots écorchés se soignent comme ils peuvent
Parmi les flacons de baume de nuit
Ne pleure pas je t'en supplie
Ce monde gicle sa fureur ensanglantée
Vois notre royaume éclaboussé
Combien de temps encore
A mélanger nos gachées d'amour
Et qu'allons -nous faire
De ces containers de haine
Qu'ils nous ont légués
J'ai déjà les combinaisons pour tout inverser.
Voir
24-Jun-2006 - Mon amour
Mon amour mon amour
J'aperçois ta main
Nous sommes si proches
Viens viens
Mon coeur vas s'envoler.
Mon amour mon amour
Je tiens le cap
A l'aveuglette
Viens
Tout vas couler.
Voir
24-Jun-2006 - Lecture
Je lis dans tes yeux
Je lis sur tes mains
Je lis dans ton coeur
Je lis sur ta peau
Je lis sur les arbres
Le saut de l'écureuil
Je lis sur les murs
Les lézardes et les graphies
Je lis dans le ciel l'éternité
Est fléchée d'oiseaux
Je lis dans la mer les étoiles
Pleurent la joie
Je lis dans la terre son ventre
Couve l'or
Je lis à livre ouvert.
Voir
24-Jun-2006 - Avertissement
On ne touche pas la grâce
Impunément
Et malheur à ceux qui la salissent.
Voir
23-Jun-2006 - Constat
Je ne sais pas pourquoi
Mais chez moi
Le soleil ne se couche jamais.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
22-Jun-2006 - Percée
Au ciel comme un écran
Au dessus la nouba qui t'attend
Au dessous le dissolvant qui t'égare
Les sourires du mois de juin ont la gâchette facile
Les rues sont toutes les mêmes
Et mènent où nous allons
Nous y allons quand même
Le coeur à reculons
J'ai en fait longtemps erré
Dans le labyrinthe des cités
Moi le poète de toutes les cécités
Le cri que mon ventre a avalé
Je le tiens pour laisser passer
J'attend un temps d'arrêt
J'attend par dessus tout
Au delà de mon calumet cassé
J'attend la paix
Comme on attend son dû.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
22-Jun-2006 - Déambulation
A l'heure déambule
Coincé dans un globe terrestre
Je gobe mes bulles
Les ombres qui fraudulent
Leurs poisons
Ont-elles un alibi
J'aime ce silence prénatal
Bardé d'oiseaux
Et de roulements de tambour
Nous ne sommes pas encore au monde
Et le monde n'est pas à nous
Il faut croire
Et se préserver des pluies acides
Prendre le temps de s'assoir
Entre gouffre et ride
Ne rien dire
Comme le sourire poli d'une fuite en avant
La terre a un souffle au coeur
Et la lune a mal
Je préssens des horreurs finales
Shut laisser cet étè s'écrouler dans le faux calme
Je prend mes palmes de mélancolie
Et j'apprend à nager
J'ai mon ticket de passager
Et mon ancre dans ton lit.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
22-Jun-2006 - Méprise
Ne nous méprenons pas
Ces oiseaux là ne sont pas des cornemuses
Reprenons le pas
Qu'à danser ma muse
Quand ma muse portera des cornes
Les trains regarderons passer les vaches
Nous le crierons debout sur les bornes
Afin que les chefs de gare le sachent
Alors plus rien ne sera
Tout sera comme mais
Ne nous méprenons pas
Reprenons le pas
Qu'à danser ma muse
Si ça vous amuse
Moi pas.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
22-Jun-2006 - Eclat de joie
C'est un attentat pudique
Qui vous mène en bateau
La déchirure qu'il anticipe
Est entendue de là-haut
C'est une rue sans anti-corps
Où couve la mort
C'est des nouvelles d'outre loi
Qui remontent le décor
C'est l'océan bazar en ballade
Qui balise mon slalom
C'est mon trois-mâts en rade
Au musée de l'homme
C'est une mémoire alternative
Une vie de rechange
Qu'il faut endossé au plus vite
C'est un saint vendredi sans prière
Qui rappelle son robinson évanoui
C'est le fatal ennui qui terrasse
Le voyant aveugle devant son mur
C'est un combattant de guerre lasse
Qui s'enlise à la côte d'azur
C'est le testament de la vie
Dans mes veines c'est
L'éclat de la joie qui me trahit.
Voir
21-Jun-2006 - Question
Les révolvers de la peur
Dans le cinéma du jour
Pourquoi n'en ririont- nous pas.
Les hommes politiques ont besoin
D'être gronder.
Etre un homme
C'est être prêt à mourir.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
20-Jun-2006 - Pour Toi
Faut il encore crâner
Pour les beaux cieux de l'enfant
Nous tenons le siège
Jusqu'à extinction.
Faut-il encore trôner
Dans la nuit espiègle du gitan
Nous tendons des pièges
Aux illusions.
Faut-il encore aimer
De part le monde méchant
Nous allumons des feux
De diversion.
Faut-il encore chanter
Nos ardeurs de ciment
Dans les gâchées du chantier
Nous sifflons.
Faut-il encore parler
En parabole gazeuse
Au pourparler du printemps
Nous pétillons.
Faut-il alors se taire
La langue pendue
Dans le mystère des mots
Nous dansons.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
20-Jun-2006 - Demain matin
Seize octobre mille neuf cent quatre-vingt trois
Que t'importe à toi que t'importe
Je regarde passer l'automne provençal
Bien planqué derrière ma porte
Les nouvelles que le vent m'apporte
Ne m'apportent que dalle
Demain j'aurais des ailes
Dans mon anonyme différence je m'indiffère
Regarde-moi bien je suis un poète anonyme
J'écris les mots du destin quelque part ou ailleurs
J'écris avec mes tripes et mon sexe en débine
J'ai le coeur qui éjacule
En ces temps malades et rabougris
Sous l'oeil rapace des vautours
Je perd la face
Dans de stupides jeux de miroir
Tu pourras toujours venir t'y voir
Tu pourras toujours venir t'y voir
Tu n'auras peut-être jamais le courage de m'y voir
Si tu as trop peur de mes instances pars
Réchauffer ta fuite sous les soleils furtifs
Des sourires technicolors
Je suis l'ombre meurtrière
Glissé dans ton décor
Je fais le mort
Sous tes larmes de réverbère
Je suis le renard blessé qui chante sa blessure
J'ai laissé ma langue
A l'entrecuisse de ta coulure
Je tangue
Je suis le vieil arbre mauve
Qui écoute pousser tes cheveux
J'ai piqué à l'automne le reflet fauve
Des derniers feux
Je suis le ciel étoilé de mer
A l'étincelle de tes marées
Je redémarre l'univers
Demain j'aurais des ailes
A mes heures mammifères
Quand me prend l'ennui d'aller faire
Un tour chez vos sociales habitudes
Vos regards froids de citoyens-rois
Mathématiquement me renvoient
A mes albatros solitudes
Nous sommes au bout du rouleau
Avec nos appareils jetables
A figer le vertige des instants
Avec nos mémoires numériques
Qui se souviennent des morts
Qui chantaient à l'aube électrique
Le bonheur est une idée lucrative
Inventée par des marchands
Demain j'aurais des ailes
Je laisse mon âme
Aux voyoux des caves h.l.m
Qui s'inventent sans qu'on les aime
Des coktails musique molotov
Je laisse mon âme
Dans le regard de l'enfant
Pour m'y voir encore
A mes soirs d'enterrement
Je laisse mon âme
Dans la majorette du clochard céleste
Elle se tient bien au chaud
Planquée sous sa veste
Je laisse mon âme
Dans les ventres parfumés
Où j'ai laissé ma flamme
Et le reste
Je portais en ce temps là un chapeau feutre noir
Pour bien marquer mon territoire
Et cette éternelle cigarette qui emplissait mes poumons
D'une chaleur fraternelle et sans façons
Je laissais pousser mes cheveux
Au delà que de raison
Et mes cheveux se laissaient pousser
En mémoire de vent
J'avais les stylos flûtes
A écrire la musique des mots
Je remplaçais ces maudits vers
Par des chants d'oiseau
J'ai rangé dans un coin de ma tête un vieux coucou
Qui dort et ne dit rien
Je le rejoins
Quand la bêtise me guette
J'ai marché longtemps
J'ai trainé dans les effluves du temps mauvais
J'ai bu jusqu'à la lie des cuves
J'ai marché j'ai cherché dans l'autre
Ce quelque chose cette fiabilité
Cette authenticité dans la chaleur
Mais l'autre a voulu me manger
Mangez de l'homme mangez de l'homme
Je n'ai plus faim
Je jeûne aujourd'hui et c'est bien et c'est triste
Ces soirs où je me prend pour un artiste
Comme ce soir où je vous poétise ma vie
Et l'écris et l'enjolive et la falsifie
Je suis d'un autre monde
Ce monde je l'ai construit mot à mot
Nuit après nuit tourment après tourment
Ce monde je l'ai construit seul
Et j'ai bien pris soin préalablement de semer autour
Quelques écueils de circonstance
Afin que vos panses de bien pensant
Ne s'y perdent jamais
J'ai mis la mort dans ma poche
Non pas cette mort avec sa sale gueule et sa faux
Non la mort tout simplement
Je ne la connais pas
Et la mort ne m'intéresse pas
Et c'est pour cela que je l'ai mise dans ma poche
J'avais en ce temps là un chapeau feutre noir
Comme pour bien cacher mon désarroi
Tandis que s'écoule lucide la prière de ma clope
Les rumeurs d'apocalypse agitent la vieille europe
Que veux-tu que j'y fasse
J'avais en ce temps là un chapeau feutre noir
Un peu comme les vieilles villes ont des remparts
Il faut cacher son coeur et son art
Les poètes sont tous de grands rêveurs
Méfies-toi des autres et de leur regard quadrillé
Ils finiront toujours par t'enfermer
Où tu n'as pas envie d'être
Je vis donc ailleurs et demain matin.
Voir
19-Jun-2006 - D'orient
Quand les gazelles frémissent
Après l'ultime olé nous filons
Doux ma belle sous
Les lilas frais de l'oasis.
L'ivresse des livres nous tend
Jusqu'au délice quand
Les mots frôlés sur tes lèvres
Rosissent:
Nous nous embrasons.
Sur les nuages de tapis
Je suis fakir et sultan.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
18-Jun-2006 - Prophéties indiennes
J'ai visité le nord des amériques
J'ai vu les indiens
J'ai pleuré.
Et j'ai lu à voix basse:
"William Commanda Algonquin le septième prophète qui vint parmi notre peuple
Il y a de nombreuses lunes
Etait en tout différent des autres
Il était jeune et dans ces yeux brillaient une étrange lueur il prédit:
"Lorsque viendra l'époque du Septième Feu
Une nouvelle génération d'homme apparaîtra
Ils retournerons sur leurs pas afin de retrouver les traces anciennes
Remontant loin dans le temps.
Ceci les conduira à la demeure des Anciens
A qui ils demanderont de bien vouloir les aider
Et les guider dans leur quête.
Mais parmi ces Anciens nombreux seront ceux qui se seront endormis
Ils se réveillerons dans ce monde nouveau
Sans rien pouvoir lui offrir.
La plupart des Anciens garderont un visage serein et silencieux
Ils resterons silencieux car personne n'aura l'idée de leur demander
Quoique ce soit à leur sujet."
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
17-Jun-2006 - Nouvelles du Neuhof
Moi j'aimais l'école
Mais c'est elle qui ne m'aime pas
J'aime copier
Et l'être.
Les gitans s'en vont
Parcequ'on les chasse
Les autres vont et viennent
Au bled
Les vanniers férraillent
Les poètes écrivent
C'est le chantier.
Commentaires (3) :: Commentez ! :: Voir
17-Jun-2006 - Alchimie de banlieue (métaphysique appliquée )
Au bûché des papillons de nuit
L'air des mots nous souffle
Nous voyons à travers le jour
La bougie nous inspire.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
16-Jun-2006 - Mort virtuelle
Aaaaaaaaa lâ ilaha ilâ ' Llâh
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
15-Jun-2006 - Total respect
Pour l'honneur de l'amour
Nous combattons
Une rose rouge au coeur.
Et jusqu'à la reconversion de la peur
Nous encensons le jour
Des cités lasses et rebelles.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
15-Jun-2006 - Et puis après ? ( Yunus Emre )
Je voulais Dieu, je l'ai trouvé
C'est entendu - et puis après ?
Je pleurais le jour et la nuit
Parfois j'ai ri - et puis après ?
Sur le terrain des initiés
J'étais une boule qui roule
Si dans la crosse du Seigneur
Je suis resté - et puis après ?
J'étais gerbe de roses rouges
Aux colloques de ceux qui savent
Si de mains en mains j'ai passé
M'y suis fané - Et puis après ?
Si les savants, si les docteurs
Ont trouvé dans la médressé
Seul, j'ai trouvé dans la taverne
De la sagesse - et puis après ?
Ecoute Yunus, écoute le,
Le drôle est redevenu fou !
Dans le secret des initiés
Si j'ai plongé - et puis après ?
Yunus Emre
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
14-Jun-2006 - Accès direct
Toute vitesse prise
Dans la brèche des mots
Nous brisons la mort.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
14-Jun-2006 - Mariage
Mes enfants du bord de la guerre lasse
Nous balbutions d'étranges aubades
A la joie qui guette.
Dans la nuit de grenade
Quand lundi et dimanche s'enlacent
Nos yeux se marient.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
14-Jun-2006 - Feu dansant
Au désert nocturne
L'esprit feu danse
Sur l'eau des prières
La coupure du souffle
Saigne l'encre
Qui nous éclaire
Et précise la pleureuse
Dit l'extase.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
14-Jun-2006 - Troubadour
La joie qui nous contient
Est telle mon amour
Qu'elle explose aux yeux
Noirs des contrôleurs:
Nous chavirons la toile.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
14-Jun-2006 - Halal
O talon des lettres machinales
Nous tapons ta supplique
En danse orientale.
Et n'avons que musique
Pour cadeau nuptial.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
14-Jun-2006 - Balade
Habillés de Dieu
Je me souviens
Nous allons nus
Par les jardins
T'en souviens-tu.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
13-Jun-2006 - Ravisseur
Je reviendrai peau à aimer
A l'entier de l'heure
Sablé d'amour déjà
Je meurs
Et par delà si près
A l'omerta du coeur
La langue en feu
Je demeure
Sous la lune fraîche
A ravir
Ta fleur éblouie.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
12-Jun-2006 - Poème
Quand bien même
Nous sommes munis
De grenades d'andalousie
Qui est-ce sinon Dieu
Qui nous condamne la nuit
A réécrire son poème.
Commentaires (3) :: Commentez ! :: Voir
12-Jun-2006 - Génèse obscure
Un jour j'avais vingt cinq ans un homme m'a dit
Phénoménal
Je mesure l'ennui qui nous sépare
Comme le repos du guerrier
J'écris sur le charnier
Ma voilure n'est plus
Comme le désir d'être lu
Marie colombine des années
Le temps s'essouffle avant d'être né
Van Gogh frère des frères
Comme lui rien à faire
Les enfants jouent dehors
Les enfants s'enrhument alors
Il ne reste plus rien qui vaille
Dans ce monde clos
Le chant des oiseaux s'éteint
Il court dans les près des lapins
J'aime l'animal étonné
J'aime le chien du berger
Je veux racommoder la flamme
Reste les choses objets inanimés
Objets avez-vous une âme
Le silence est bienheureux
Nous voulons la paix
Il nous faudrait sourire
Mais le sourire est las
Et je reste sans
Don Quichotte à l'assaut des moulins à vent
Ne se souvient de rien
Je suis un vieux poète fatigué
J'attend le silence bienheureux
Le cri le sang et les larmes
Tel est le monde en arme
Il nous faut aimer la pierre
La terre le ciel et le vent
Il se peut
Que la pierre scintille
Marie des années pleines
Je te vois vêtue de laine
Quel âge as-tu
Comme moi tu n'as pas d'âge
Tu sommeilles au bord d'une plage
Dévêtue
Je t'aime par dessus la voix des hommes
Je t'aime pour les années bonnes
Je t'aime parce que je t'aime
Et la vie en fait un problème
Il me faudrait peindre
L'édifiante beauté
Tout est beau rien n'est à feindre
Ni à quitter
Des mots sans arrogance
Des mots fluides libellule
Des mots d'une certaine engeance
Qui pénètrent vos bulles
Le temps qui fuit nous encercle
Chaque seconde est une éternité
Le bruit des cloches
Chacun cherche sa place
Et confie sa mémoire aux ordinateurs
Nous sommes tous perdus sur la terre
Heureux celui qui ne le sait pas
L'humanité silencieuse qui erre
Qui sommeille ou marche au pas
Le télèphone sonne
Et les voitures passent
Je m'appelle personne
Et j'ai la voix lasse
Ainsi vous allez dans le fluide de vos rêves
Méfiez-vous
Ne penser plus c'est peut être la solution
Ne plus penser et laisser les choses se faire comme
Elles se font
J'avais quatre ans cinq peut être je jouais au
Foot-ball
Le chant du signe dans son berceau
Tu étais belle comme un oiseau
Une défloraison du coeur
Le royaume des animaux
Le pèse-batterie
Déviation
Evitez l'art d'écrire
C'est une illusion d'optique
Les cataclysmes vous le diront
Rien n'est à saisir
L'affaire est à régler à vos frais
Pour en revenir à l'illusion
Je dis que la boulimie
Est une chose étonnante voire frappante
Pour qui est dans le besoin
Restons en à nos propres folies digestives
Le n'importe quoi reste tangible
Mais gare au courcircuit qui vous attend tous et toutes
Ta fleur bleue ne valait pas l'imaginaire d'un poète fou
Que le meilleur perde et tout seras dit
Il suffit de plonger dans l'abime du trou
Que diable interdisons l'entrée aux piétons
Et n'en parlons plus
J'avais la joie vivante d'écrire
Ce jeu merveilleux entre images et enfance
Tout est là dans ces lignes gravées
A la sueur du cerveau
Tout est bancal et finit sa course au quartier de misère
L'architecture de ceci ne valant pas celle-la
Nous recommandons aux patients d'être patients
Je le dis sans détours
Il nous faudras bien un jour ou même deux voire quatre
Ce travail n'est pas à l'ordre du jour
Il faudra se coucher tard
Je vous rassure tout de suite
Il se peut que la guérison s'en tienne à ce qui est dit
Toute cette pluie qui tombait contrastait fort
Avec l'appétit de l'alchimiste final
Tout est dit
Je ne dis vrai que par inspiration
Où en suis-je
Je n'en sais rien
Comment vous parler
La manière y est
La seule chose à dire
Je te dirais l'examination
La complexité du parloir
Je ne le dirais plus
Les yeux bohêmes
Nous y voilà
Au jour terminal
Je serais dernier
Les yeux coagulés
Prêt à crier
Sans mots dire
Le parcours lointain
La haine féroce
Le béton armé
Plus toute une série d'illuminations
Sans grand rapport avec le reste
Je vais bien merci
J'attends des nouvelles
Qu'il est dur de vivre
Comme un enchaînement de sirènes
Ma voix s'alarme
J'ai peur du froid
Je coagule des idées noires
Et retrouve mes mots
Sans compter l'urgence
Qui me fait déraper
Le déchaînement
N'est pas assez rapide
Je bricole de faux tatouages
Je rédige en secret
Un lourd héritage
Poète maudit
Je ne donne ni ne partage
Je te le dis je m' en sortirais
Par le moyen le plus sur
Marie je t'aime de loin
Très très loin
Il me faut reprendre goût à l'écriture
Ecrire pour ne pas mourir
Ecrire écrire et encore écrire
Ma vue se brouille
J'écris comme je bafouille
J'écrirais des romans photos
Des albums de famille
N'importe quoi
Je cherche la sortie
L'écriture me sauve la vie
J'égosille des chants d'amour
Je veux vivre
Ni plus haut ni plus bas
Je veux vivre
A mon propre rythme
Il me faut réapprendre
J'aime le papier noirçi
Reléguer l'urgence à son point d'oubli
En finir avec ces tremblements
Jouir sans havre
Passer de l'inaperçu à l'inédit
Je le répète écrire écrire écrire
Des mots clefs
Des mots de tous les jours
A ma sauce
Si j'ose et j'oserai
Bientôt
Je propose des mots dorés
Les mots qui résonnent
S'approchent dans ma tête
J'écris pour la faiblesse du roseau
J'écris pour freiner le temps
J'écris au nom des temps anciens
Du bord de l'eau
Je lance mon poème au grè des flots
Qu'il se promène alors
Par delà monts et merveilles
J'écris tout simplement
S'encanailler du temps qui passe
Allègrement
Profiter de l'instant
Et goûter au bonheur
Fabriquer et prendre son temps
Telle est l'urgence
Qu'on me laisse palper l'essentiel
Seul dans la nuit d'octobre
J'écoute mon coeur sobre
Dans le défilé des ratures
Je reste patient
Comme l'oiseau immobile
J'immobilise l'instant
Instantanément
Restent de vieilles ordures à recycler
Par le trou noir des pensées
J'irai à cheval ou à pied
Mon tableau de bord déconne
J'agonise au pied de l'ordinateur
Ce matin bonnes nouvelles
J'essaye de me sortir du néant
L'instant reste dur
La douleur aussi
La douceur de ton ventre
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
11-Jun-2006 - Sueurs fraiches
Essayer de voir à claire joie
Dans vos matins de solitude accablée
Je lance des appels mouillés
Essayer encore de clairsemer le désarroi
Et vous sortir de ce brouillard givré
Les mots s'éreintent à fondre
Les glaces du labyrinthe
La vie est un combat un art et un rituel
Plaire plaire vous vous perdez
Dans les lambeaux de la beauté
Est-tu belle
Le duel solitaire dégaine sa peine
Et tire sa ligne de démarcation
Je reste sans mots
Mes mains à dénouer les votres
O sueurs fraiches de l'amour...
Commentaires (4) :: Commentez ! :: Voir
11-Jun-2006 - Innocent aux mains d'or
O fureurs endormies qui pâlissez
Que voulions-nous que voulions-nous
O frères anciens des nuits blanches et fraîches
Sous quel tropiques vous perdez-vous
Dans quel tripot à la lumière de quel cierge
"Chaque route que l'on suit exactement jusqu'au bout
Ne conduit exactement à rien
Escaladez la montagne pour voir si c'est bien une montagne
Quand vous serez au sommet de la montagne
Vous ne pourrez plus voir la montagne" Frank Herbert
Il faut redescendre
L'estomac léger au paradis des ventres creux
J'ai traversé nuées et déserts
J'ai plié sous l'anathème et le froid
J'ai ridé mon âme au plein soleil
J'ai escaladé tous les charniers
J'ai joui dans le sexe de la mort
J'ai bu la sève de l'arbre de vie
J'ai appris le vol de l'oiseau
J'ai distribué mon destin à l'envie
Afin de voler plus haut
J'ai brûlé ma croix de martyr
Je proclame joyeusement mon innocence
Sous les yeux tournés des salauds.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
10-Jun-2006 - Pas cru pas cuit
J'ai vu des soleils si noirs qu'ils m'ont bronzés l'âme
J'ai vu les soleils clonés et sans chaleurs
J'ai vu des soleils se faner en toute abscence de drame
J'ai connu des hivers où la solitude avait chaud
J'ai connu des hivers qui n'en finissaient pas d'en finir
J'ai connu des hivers qui en sont morts
J'ai habité dans la maison de la mort
Et j'ai bien connu sa soeur
J'ai fait trois fois le tour du monde
J'en ai rapporté vingt-quatre mille souvenirs
Et une vague d'azur à l'âme
J'ai vu des autonautes qui divaguaient sur les cosmoroutes
J'ai vu des filles de fer perdues dans les chemins de joie
J'ai parlé à baton ouvert et à coeur rompu
J'ai parlé à tort et à travers aux étoiles et aux gens
J'ai parlé pour passer le temps le temps est passé
Je n'ai plus rien à dire
J'ai parlé d'un air entendu et personne ne le connaissait
J'ai parlé aux affamés ils en ont fait tout un plat
J'ai parlé aux murs et je suis formel ils n'ont pas d'oreilles
J'ai parlé à Dieu il s'est mis à pleuvoir des étincelles
J'ai parlé par exemple et j'ai dit
Frère Jacques frère Jacques
Dormez-vous
Sonne-les matînes
Et personne ne m'a cru.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
10-Jun-2006 - Manifeste clandestin
Pour trouver des raisons et des tourments nouveaux
Pour digérer la moelle de l'ennui
Pour falsifier un peu de bons sentiments
Pour détraquer les sondages du malheur
Pour mettre notre grain de sel dans la moulinette à rêve
Pour porter le doute dans les mémoires d'ordinateur
Nous tranchons l'art par ce qu'il en reste
Nous réinventons la peste
Nous bricolons des aphrodisiaques marins
Nous allumons les lampions aux joues de la vieillesse
Nous infinissons le défini à coup de ce qu'on voudras
Nous mettons la belle folie sous nos draps
Pour envoyer les astronautes se faire enluner ailleurs
Pour décaler l'insupportable
Pour libérer les libérés
Pour changer le rien puisque tout est à refaire
Nous délions les faits divers de la nuit
Nous leurs ouvrons la porte
Pour nous débarasser du gène de la gêne
Nous le refilons aux cons
Pour dénuder les fils de l'amour
Pour les brancher sur les télè-consciences
Pour terrasser l'âme des rats qui nous bouffent l'oxygène
Pour envoyer les miroirs de la peur se faire voir
Nous tirons des plans sur la comète
Pour durcir nos impositions
Pour traverser les siècles dans les ellipses
Pour ombrager le désespoir qui vas fleurir
Pour cueillir ses allusions irrévérencieuses
Nous moisissons les cerveaux dictateurs
Nous empoisonnons les poisons du pouvoir
Nous férions la canicule des fous
Pour mettre du large aux rideaux
Il faut guillotiner les fenêtres
Pour élire nos soeurs jalouses
Pour arabiser les chevaux du malheur
Pour draper les drapeaux de noir
Nous infusons la science
Nous flambons sans un rond
Nous payons le café à la femme adultère
Nous trayons les mamelles de Dieu
Quand nous hériterons sur notre ordre du beau désordre
Nous le donnerons aux amoureux sans allocations
Pour plaider les causes coupables
Pour couper l'électricité à la bêtise
Nous béatifions la béatitude
Nous habituons l'habitude à changer de quartier
Nous orangeons les citrons de la joie
Pour jouer nos dés sur un coup de vie
Pour prévoir d'ici ce qui se voit là-bas
Nous fichons les fiches et leur fichons la trouille
Nous nous débrouillons avec le bouillon des restes
Nous restons indécis sur le sûr et certains sur le tard
Nous misérons des psaumes d'homme
Nous commettons des actes payants et compromettants
Nous compromettons les allumettes du génie
Nous mettons la loi dehors et les hors la loi au dessus
Nous passons le pont et c'est tout de suite l'aventure
Nous aventurons la sagesse entre les dents des kamicazes
Nous inaugurons le pouvoir en grande bombe
Nous bombardons les neutrons les gros cons et les élections
Nous fusillons le temps
Nous tempêtons des soleils d'évidence
Pour jouir dans la quiétude en toute beauté
Nous engrossons le possible
Pour fusionner l'instant à son éternité
Nous éternisons la complainte des filles.
Voir
8-Jun-2006 - Voleur de poule
Derrière l'écran voilé
De vos délires je vois
La nuée bleue en allée
Du faqîr rasta quoi
Aux rabateurs de joie
Je laisse dans les travers
Un os sans moelle:
Je danse plus vite que mes vers.
Mon bel ange exténué
La poudre d'escampette te démange
Mais encore je fais des castagnettes
Pour l'honneur des démanchés.
O très bas du monde
Tes sales litanies m'ont gonflé
C'est délesté que je taille
Les routes de gitanie.
Le torse bombé de roses d'abyssinie
Nous sommes les derniers à exploser la voûte.
Commentaires (3) :: Commentez ! :: Voir
7-Jun-2006 - Oumma
O compagnons
Nous marchons sur les gravats
Du monde ensablé déjà
Nous assemblons.
Commentaires (3) :: Commentez ! :: Voir
6-Jun-2006 - Ecchymose mat
J'ai tracé la nuit
De sable d'afrique
Dans la mouvance des corps
Je trafique du désert.
Les enfants sèchent
Sous les figuiers en cendres
Et de leurs corps en fleurs
S'élance l'aube rosée.
Et loin à l'arête des vents
Danse la gitane,
Mer en flamme noyée dans nos yeux.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
6-Jun-2006 - Oasis
Du fond de nos paroles
Au bout de nos doigts de feu
Rappelle-toi:
Nous venons d'un âge doré
J'y vois des vierges folles
Et des coulées de miel:
C'est le jardin de Dieu.
Commentaires (3) :: Commentez ! :: Voir
6-Jun-2006 - Anéantissement
La brise fraîche qui nous frôle
Est tiède encore de sable mauve
Et frêle la rose à peine gémit
C'est à ce prix que je meurs.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
6-Jun-2006 - Est-ce ainsi...
Je me souviens souvent de vous
Qui ne m'avez pas cru:
Je ne peux vous offrir de roses
Dans la cohue des métamorphoses
Faut-il en pleurer ou fixer le pôle?
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
5-Jun-2006 - Parler ( Armel Guerne )
Car le monde est si bas:
C'est à genoux qu'il faut parler.
Et le cri le plus fort
Est un murmure
Et le parfait silence encore
Est comme un hurlement
Qui traverse les murs
Et fait saigner le vent.
Toute parole est un anneau
De fiançailles ou un pacte avec le démon.
Armel Guerne
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
5-Jun-2006 - Ilahi
"Ilahi anta maqsoudi wa ridaka matloubi"
"Le fait de voir Dieu
Par l'oeil de la foi et de la certitude
Nous a libéré de tout recours
A la pensée discursive."
Abû l-Hasan al-Shâdhili
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
4-Jun-2006 - Signal
Frères humains de la nuit carcérale
A l'arrêt des maisons
L'alarme est en panne
Et j'ai mal.
Dans l'électricité du réseau
Les anges grillent.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
4-Jun-2006 - Tri-unité
L'homme équilatéral
Se travaille:
Il fait la guerre
Et prie.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
4-Jun-2006 - Echos
Dans l'ambulance du ghetto
Comment ne pas être un voyou:
L'alarme des sirènes se propage
Jusqu'à l'homme bleu.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
3-Jun-2006 - Eternel nocturne
L'âme insurgée que tu oublies
Mal armée resurgit à l'orée
La poésie tire à vue des salves d'étoiles
Mots brûlants et larmes que veux-tu.
Celle seule qui danse sous nos yeux
Epouse le soleil à son incendie
Il pleut toujours des étincelles
Sur les taités d'alchimie.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
2-Jun-2006 - Rosée
Au reflet des écrans
L'amour traverse
Les astronomies:
J'ai perlé la toile.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
2-Jun-2006 - Franc d'arabie
Nous nous sommes battus et tant
Jusqu'au royaume.
Au milieu des flammes
Jusqu'au dernier
Nous nous sommes battus
Avons prié.
Nous sommes.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
2-Jun-2006 - Arc en ciel
J'écris les mots
Avec le blanc de la nuit.
J'écris les mots
Avec la terre, le ciel et mon sang aussi.
J'écris les mots
A la sueur des bougies.
Et si vous savez l'ultime poésie
Voyez-y quand l'aurore perce
La caresse d'un coeur béni
Que d'étranges couleurs bercent:
Je vous offre.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
2-Jun-2006 - Polygone
Si même la terre tousse
Sous un ciel de tracas
La belle envoilée que voilà.
Si même un soleil de rescousse
Brûle les derniers fracas
A nouveau pris dans l'esbrouffe
Nous donnons le la.
Quelques plumes d'anges lancées
En riz métaphysique
Sur ta belle échappée lasse.
Car tes coursiers s'enlisent
Aux vapeurs des Saintes.
O ce dimanche mendié
Son croissant doré d'épice
Et dans la tranche du livre, le bateau lucide
Avant la coulée franche.
Je suis les quelques uns
Dans les recoins du Neuhof
Incandescents et clos
L'honneur sauf.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
2-Jun-2006 - Passage
Du point où j'en suis
Au cercle qui rayonne
Il n'y a qu'une inspiration
Et la colombe frissonne.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
2-Jun-2006 - Chandelle
Au coeur de la nuit amour
Nous veillons sur l'autre
Qui puis-je mais
Nous dormirons ensemble.
Commentaires (3) :: Commentez ! :: Voir
1-Jun-2006 - Vois
La pluie fine de peine
Sur le quai qui t'enbrume
Scintille pourtant.
C'est l'occident qui s'enrhume
Jusqu'à l'électricité sourde
Des hommes écorchés:
J'ai couru le zodiaque
Jusqu'à la foi.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
1-Jun-2006 - Dépouille
Est-ce regret d'être encore
Parmi les genêts en fleur
Et suis-je ou mort
L'évasif de l'age d'or
Ou l'éclaireur tardif.
De la triste plainte
Jusqu'au silence des pouilles
Qu'avons-nous quitté?
Le soleil fou des champs de blé
Et déjà les fumées sales.
Nulle terre promise
Mais l'étrange sommet
Où repose notre carcasse païenne.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
31-May-2006 - Plume
Au clair de la lune
Mon ami Pierrot
Je te prête ma plume.
Pour l'amour de Dieu
Ecrit un mot.
Commentaires (5) :: Commentez ! :: Voir
31-May-2006 - Amour
Ta solitude souveraine
Cherche les courants:
Le roi veut la reine.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
31-May-2006 - Prince de lumière
Au sommet de chaque étreinte
La flammme pense
L'embrasement.
Je ne sais plus
Si la terre monte
Ou le ciel descend.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
31-May-2006 - Misère
Madame la misère
Nous ne t'aimons pas
Tes misérables manières
Ne nous impressionnent plus:
Tu as perdu de toute éternité.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
30-May-2006 - Position cosmique
Indicible l'évidence nous cloue
A l'impossible de la larme nous coulons
Au centre de la roue
Nous avalons les quatre directions:
Nous sommes espacés.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
26-May-2006 - Camp
Au temps de la commune
Le sang bleu des ouvriers coulait
J'ai appris celà à l'école
Souviens t'en il coule encore.
Dans le tohu-bohu de la rue
Nous cognons en silence
Nous sommes armés
De colère noble.
Au feu caché des hommes fiers
Je pose ma pierre
Dans la nuit des yeux droits
Nous prions debout.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-May-2006 - Clôture
Le passeur est passé
La porte est close
Son image effacée
Il se repose.
Il fructifie au noir
Pour les roses providentielles.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
25-May-2006 - Fleur d'eau
Encore je vis
En compagnie des miracles
Je fais ma cour
A l'écueil des fleurs d'eau.
Encore je meurs
Dans la nuit dentelière
Je fais l'amour
A la mer du milieu.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
24-May-2006 - Dentelle
Perdu au coeur amour j'allume tes passerelles
Passeront-elles au bleu ciel du jour c'est couru
Dans le fil blanc de tes dentelles que j'avance.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
23-May-2006 - Rose nomade
L'heure du mal coule
Son pauvre poison
Dans le mercure des foules
Nous foulons
Le soufre du chemin.
C'est toujours danse et oraison
T'en souviens-tu j'avais raison.
Du bleu azur d'anarchie douce
A l'éternelle galopade
La foi gnostique qui nous pousse
Est rose nomade.
Commentaires (3) :: Commentez ! :: Voir
22-May-2006 - Ecriture
Au vert de la nuit
Sous le ciel courbé
Le soleil verse en pluie
Notre alphabet:
L'amour s'écrit.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
21-May-2006 - Mise en forme
Le latin des amériques
Croque mes graines de coca
J'ai accroché le nord de l'afrique
Au cap de l'europe.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
21-May-2006 - Baladin
Le temps fait ce qu'il peut
Et coure à sa fin
Je danse d'autant mieux
Ma vie de baladin.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
20-May-2006 - Regarde
Au bras de la douleur fidèle
Un désespoir s'est ailé.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
20-May-2006 - Joie désarmée
Les mots hébétés sur le champ d'amour
Parmi les milles fleurs en flamme
La joie désarme:
Nous ne verrons pas le jour.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
20-May-2006 - Debout
Ce monde est sans place
Dans le commun des transports
Nous restons debout.
Jusqu'au bonheur oublié de l'impasse.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
20-May-2006 - Epice
Souviens-toi et par delà nos apparitions
Dans les coulisses du temps et toi loin
Si loin je le suis autant c'est délice
Et fusion.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
20-May-2006 - Oeuf d'or
L'oiseau du malheur
Si tu ne vois pas
Sous ses ailes noirs, l'oeuf d'or
Retourne à tes marées.
Mais prie
Qu'il vienne pondre
En ton secret.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
20-May-2006 - Coeur fidèle
Dans un monde sans rimes
Tout poète décimé se vendra en pature.
Où suis-je sans colère mort
Dans la langueur des vents
Le corps en fleur parmi
Les allusions du printemps.
Mais l'eau du coeur qui
Viendra boire sans ciller
Son feu ruisselant.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
20-May-2006 - Métamorphose
Suis- je plus que vivant, mort
Par quel secret, volubile et
Bouche déjà close,j'écris
Un sabre et une rose.
O terre suspendue mouillé
De cris je recompose
Ma soeur la chair aux aguets
Sous la métamorphose.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
20-May-2006 - Beauté assise
La beauté, mon Dieu, les larmes
Pour la voir tous assise
Sur les genoux du monde parfois
J'ai cru à l'enfantine prouesse
Et m'en fais gloire.
Mais derrière le feu qui tout
Embrase jusqu'à la vierge
O pauvres n'avons que l'ivresse
D'y voir.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
20-May-2006 - Oui
Deux chevaux dans le vent
Et le silence nous fête.
Parés d'or et d'argent
Nous proménerons-nous nus
Parmi nos lumineuses défaites oui.
Dans les mondes et les mondes
Et jusqu'à la transfiguration parfaite.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
20-May-2006 - Essentiel
Avec la blessure
La plus proche du soleil
Ordonner les mots.
Et sans dévoiler tendre
Plus que la rose
Vers le ciel de son essence.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
19-May-2006 - Langue perdue
A langue perdue
Le loup mange
Des mots de feu:
L'or se peut.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
18-May-2006 - Flamenco
Le pauvre du jour rend grâce
Sous les arcades du soir
Le compas de la guitare trace
Les accords de Ziriab.
La nuit se parfume.
Et des perles de Bagdad
Aux cascades de Cordoue
Tout se suspend:
La beauté joue.
Commentaires (4) :: Commentez ! :: Voir
17-May-2006 - Rossignol
Je sais le pas des vivants
J'essuie leur peine.
Je sais la nuit heureuse du rossignol
La sens-tu à peine
qui nous frôle à l'orient?
Ce n'est pas la veine
C'est ton coeur qui descend.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
16-May-2006 - Larme d'or
O dans ces temps accélérés
J'ai dansé tant mon amour
Que l'Amour dort.
Et si même l'espace s'écartèle
Vois , la rose au ciel
Coule une larme d'or.
Commentaires (3) :: Commentez ! :: Voir
14-May-2006 - Vision d'enfer
Dans les foyers frigides
L'image solaire s'éteint
Le noir des solitudes se vide
L'âme se tord et geint.
Les corps s'échinent à déchirer l'amour
Les yeux s'écartent
Les ongles s'accrochent en vain
C'est l'enfer.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
14-May-2006 - Mascara
J'ai des flots de mascara
Pour la fleur des serments
Au baptême des deltas
J'ai bu la rosée des vents.
Je n'ai d'azur que le mauve
Des pamoisons de lilas
J'ai lavé ma parure fauve
Aux arabesques des salants.
Les étoiles palabrent légères
Je demeure dès lors oublié
Dans les voiles de l'oasis secret
J'ai maquillé le désert.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
13-May-2006 - L'étoile de mer ( René Char )
Dans le foyer de la nuit noire
Une étincelle provocante
Heurta le tablier de cuir
Que je gardais par habitude
Autour de mes reins désoeuvrés.
Sans doute un mot bas de Cassandre,
Utile à quel avenir?
Fallait-il qu'il se révélât
Entre cinq de mes différences,
Au terme d'une parabole
De mensonge et de vérité?
Se protéger est acte vil.
Lève la tête, artisan moite
A qui toute clarté fut brève!
Cette source dans le ciel,
Au poison mille fois sucé,
N'était pas lune tarie
Mais l'étoile frottée de sel,
Cadeau d'un Passant de fortune.
René Char
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
12-May-2006 - Vague incendie
Les pensées moites flottent encore
Par compassion et pour
Que toute larme en rosée
Tombe.
Supplications de la nuit vide
Où nul ne s'étend
Mots dilapidés cependant
Au coeur la rigoureuse coulée
Le feu liquide qui tous
Nous inonde.
Dans les versets de la foule
Coule la vague incendiaire.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
9-May-2006 - Ciel voilé
La marée du vent encore réembrasse les braises
Et rien ne s'éteint que l'artifice duel:
Nous passons les voiles.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
9-May-2006 - Cigale
Au coeur haut des marées blanches
Jusqu'aux rimes tanguées de silence
Nous chantions.
Dans l'intime essence de l'atome
Jusqu'au feu immobile du royaume
Nous dansons.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
8-May-2006 - Lavande à Léo
Ta voix d'outre-platine veine
Mon pauvre opéra, je traîne
des colères en hymne
Jusqu'à la peine blanche.
Dans les ruelles vaines
De l'araignée sacrée
J'enguirlande même
Tes aigles de mémoire.
Si je demeure à peine
Est-ce par nostalgie?
Sous le manteau de laine
De haute courtoisie.
Mais le temps s'égrène
En chapelet de repli
Et la marée ramène
Des épis de paradis.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
7-May-2006 - Trait lent
Si le temps dans ses longueurs
Se gâte
L'enfant pleure de souffrir
Tant
O fleur qui s'ouvrit avant
L'âge
J'écris ta douleur d'un trait
Lent
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
7-May-2006 - Le manouche
Emmanuel le manouche
Pendu aux forces contraires
Tu charries quand même
Par delà la mort passagère
Ton esprit louche
Et bienveillant.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
7-May-2006 - Déchirure
Finalement
Derrière le voile du drame
Tout est sereinement calme
Eternellement
L'illusion seule se déchire.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
7-May-2006 - Douceur
Dieu, quand me reposerai-je
Dans la luminosité fraîche
De votre jardin?
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
7-May-2006 - Blanc nocturne
Quand bien même ces clandestinités me pèsent
Je décline mes identités terrestres.
Dans ces forêts fléchées où nul loup ne luit
J'ai du mal.
O enfants mal léchés la nuit qui hulule
Est blanche.
J'aurai traversé la fièvre ancestrale des cités
Sans sourciller
Malheur à qui me croit enchaîné.
J'ai déjà semé des flopées d'étoiles
Pour la caravane des exilés.
Dansent alentour les femmes, vois les:
Tout convole vers d'autres cieux.
Dieu nous soulève.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
4-May-2006 - Brise
L'éternelle brise dans tes carrioles
Et l'étè promis qui s'avance
Est-ce le monde qui se bariole
Ou le sourire de ta chance?
Là où ton esprit guette
Sous les castagnettes fleuries
Ta cavale s'inquiète
Et t'en prie:
Il pleut des étincelles lactées.
Commentaires (3) :: Commentez ! :: Voir
3-May-2006 - Joie mouillée
A l'arrêt des temps ton chant
Dans l'essentiel de la nuit descend
Pour le Très-Haut.
Dans le chaud du coeur entend
La mélopée qui te rappelle
Sans larmes tout pleure la louange
La bienheureuse alarme:
Chante
Et loin des mots associés,plonge
Dans le ciel de ton coeur
Ta joie mouillée
Ce sont des pleurs.
Ta vie ramassée
Dans la fraîcheur du jardin
Ces roses d'orient délassées
Ce sont tes fleurs.
Ma bien-aimée du levant
Pleure ta foi douce
Je meurs pour longtemps
A l'orée de tes lèvres.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
3-May-2006 - Joie d'hirondelle
Ne pas nuire,nos habits de feu laissés
Dans les stations, laisser luire les saveurs
Se taire, humide et ferme
Mourir plût au ciel deux fois qu'une:
Nos efforts saignent une joie d'hirondelle.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
3-May-2006 - Amadhâni
"Ce bas monde n'est qu'un chemin menant au Paradis
Ou à l'Enfer,
Les nuits sont pour l'homme un lieu de transactions
Et les jours sont un marché."
Amadhâni
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
2-May-2006 - Couchants
Nos élans que dire? les rues tanguent
En longueur et s'attardent aux couchants:
C'est à brunir.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
2-May-2006 - Charité
La charité est cette clef
Où le diable s'épuise
A l'incarcération de la nuit
Je respire.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
2-May-2006 - Pipeau de la nuit
Je suis le pipeau de la nuit
Sérré de près en éclair
Je t'envoie la vie qui file
Me file entre les doigts.
J'ai mouru l'éternité dernière
Sous la face cachée d'une lune pleine
Je suis l'enfant rené du désert
Je reviens confirmer ta sève.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
2-May-2006 - Incendiaire
Destinataires égarés, ma prière vient asseoir
L'ombre des tonnelles moites.
J'ai vécu les dix mille vies
En compassion pour la chaleur
J'ai brûlé ma pénombre.
Et j'ai ri à l'éclat des merveilles.
Dans le bas-fond des peines
J'ai traqué l'étincelle
Jusqu'au ciel de l'Incendiaire.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
1-May-2006 - Non
Revenons-nous de loin et d'où?
Pour filer doux dans les recoins
Sous les reproches de la terre ou
Dans les abscences d'un ciel lointain? -Non.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
1-May-2006 - Enfants sauvages
Tout respire qui meurt et rires
Et lamentations tout demeure
Et prie dans la nuit humaine.
Est-ce dans la joie humide qui tout ramasse
Votre amour tu qui passe est-ce
Dans vos yeux d'après orage
Cette langueur, la trace?
Vous tristes mais je dis courageux
N'avez plus les gestes et pauvres
Glanez des mots parmi les bêtes.
Pitoyables êtes les enfants de l'écart
A la chair pétrie d'orgueil et cruels
Qui se crurent orphelins.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
30-Apr-2006 - Je voyais passer la mer
Quand je voyais passer la mer
Dans le chemin creux des filles
Leurs sourires amers
Avaient des faux cils
Je m'inventais ma légende
Au fond des cargos de nuit
Avec les gens de
Bonne compagnie
Nous étions quelques solitaires
Perforant nos cartes d'exil
Les seuls à taire
La vie qui se file
J'avais vingt ans
Attendant sans attendre
Que vint le temps
Du feu des cendres
Je croyais reconnaître Estelle
Mais j'en n'étais déjà à n'être
Qu'un poète que l'Etoile rappelle
Au chevet de son ciel.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
30-Apr-2006 - Levée de souvenirs
Je sais dans les télès moutonnes
Des oraisons fumeuses
Sans rancune et qui frissonnent
Leurs envies balladeuses
Je sais des palpitations qui s'apprêtent
Dans le code d'amour des ordinateurs
Je vois des fleurs poussées seules et sans dettes
Qui se mémorisent en attendant l'heure
Je sais des chevaliers dans les villes géométriques
Qui astiquent l'âme des angles morts
Je sais le coeur des noyaux faméliques
Qui digèrent déjà les souvenirs de l'aurore
Je sais la mer du centre commercial
Qui gémit dans les nuits d'orage
Je sais, la colère de ses amours pâles
Démaquille peu à peu sa rage
Je sais les beaux assassins à naître
Le tranchant des couteaux que j'aiguise à ma plume
Je les sais luisants au delà des peut-être
Attendant que les vers de bas de page s'allument
Je sais des mots à portée de main
Les mots opportuns à portée de note
Les mots de demain aux odeurs fortes
Je sais
Les poètes voyous voulaient faire danser les fleurs
Ils sont là dans les rêves insicifs, parmi
Les jardins en sourde attente
Attentifs au grincement de l'hiver
Dans les bruits secs et chaleureux des feuilles mortes
Ils reviendrons emplis de sève et de sucs
Accompagnés de lions et d'abeilles mutines
Pleines de ce miel qui lève, suave
Prêt à beurrer leurs molotov tartines
Ils seront violents et doux
Et brefs.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
30-Apr-2006 - Heureux d'être
Sommes dans la nuit alchimique
Au long cours du désastre
Assis sur des tapis persans d'occasion.
Sommes dans nos lectures sages
Sous la Lumière fraîche
Heureux d'être.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
30-Apr-2006 - La légende de l'amour
Un soleil clair comme une orange
Dans un après-midi d'étè
Songe que nos pâles gueules d'ange
Ont étè et seront toujours
Ces beaux visages défaits de l'amour
Histoire d'aller faire un tour
Chez la fierté silencieuse de la nature
Songe qu'à notre tour
Nous logerons dans ce clair silence
De l'amour reposé
Il faut sans tarder oser
Comme ces oiseaux qui flèchent le ciel
Songe à cette éternité posée
Dans le creux de l'écuelle des cieux
L'amour est un velouté de miel
Vois ces abeilles mutines
Qui pollènent notre légende florale
Songe qu'à cette heure nos coeurs butinent
L'âme de la terre et sa rondeur étoile
Nous sommes la légende de l'amour.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
30-Apr-2006 - Radio voie lactée
Je voudrais offrir tes souvenirs solaires
Je voudrais devenir ce voyeur parfait
Je voudrais me mémoriser enfin dans la mémoire des étoiles
Mille million de mémoires étoilées...
Je suis un terrestre qui fait des extras
Souriez! souriez! lecteurs gras
Mes oreilles ont pignon sur radio voie lactée
J'entend le chant des comètes apaches
Je suis la mémoire gazeuse du trou noir
Où s'emmemorise la légende la très grande
Et édifiante légende que boiront au fil
De leurs très prochaines errances mes fils en souffrance
Je suis le puzzle d'une mémoire en kit
Qu'il s'agit d'avaler
Prière pour une implosion...
Connais-tu l'histoire de cet homme,fou s'il en fut
Qui hurlait son droit d'asile?
Te souviens-tu de l'étange histoire de ces parallèles égarées
Qui ne se rencontrèrent jamais?
Dans ce musée les voitures font vroum-vroum
Les oiseaux font cui-cui
Les passants font flac-flac
Et les enfants???
Les étoiles se portent bien.Merci!
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
30-Apr-2006 - Cigarette
Toute roulée que j'allume
Est une prière Au Sans Nom.
Toute éternité consumée,un don.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
30-Apr-2006 - Passage
Du Jésus provençal à la caravane de Mohammed
Nous passâmes par les Saintes-Maries
Du trouvère platonicien aux suppliques d'Hallâj
Nous passâmes par la nuit obscure de Saint -Jean
Des sermons de Maître Eckhart aux saveurs de Shuon
Nous passâmes par la crinière de Cheval Fou
De la bougie De La Tour au désert de Connaissance
Nous sommes passés à la Lumière.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
29-Apr-2006 - Le faux poète
Qu'as-tu fait de la promesse?
Celle que nous tenions par la main
Ou en laisse. Qu'elle était-elle?
Qui semait les signes sur le chemin.
Dans le tohu-bohu terminal
Avant de sombrer droit dans les abîmes célèstes
Rien ne presse et pourtant tout s'affole
Qu'as-tu fait de la promesse?
Tout s'inachève dans ce destin de pacotille
Tes yeux anciens se crèvent et plissent
Pour d'autres cieux.
C'est un désert sans voix par delà
Les aléas encombrés, pointe sans répit
L'immaculée plus que blanche joie.
Que le temps te vola-t-il?
Quelques années de plomb
Et ce qu'il en reste: les scories
De l'illusoire jeunesse.
Qu'as-tu brûlé?
Si ce n'est le malheur d'être
Jusqu'à son ivresse volatil:
Le fumet des regrets s'offre.
Les vaines tentatives furent couronnés d'épine
Et l'illusoire gloire bien plus assassine
Il faut laisser poindre les ultimes sursauts
Et sans remords abandonner ces ruines.
Ce que nous fûmes
Dans les brumes des sommets:
Des rêveurs sonnés au vertige des cimes.
Nous avons trébuché
De nos minces collines
Pour dégringoler dans la larme des vallées.
Nous fûmes pauvres victimes
Plus que les autres mouillés
Dans une sale affaire de rime.
Les vaines tentatives furent couronnées d'épines
Et l'illusoire gloire bien plus assassine
Il faut laisser poindre les ultimes sursauts
Et sans remords abandonner ces ruines.
Ce que tu fus si celà est
Pas grand chose
Tant de mots lachés
Et une bouche close
Pas de quoi parader
Dans les allées de rose.
Bel usurpateur te voilà bien morose
Dans les contractions du temps
Ton vieil orgueil explose
Avant l'Heure.
Pauvre Adam édenté qui s'éreinte
A chercher les clefs du pardon
Que fus-tu sinon l'incarnation éteinte
D'une pâle illusion.
Bel illusionniste te voilà bien silencieux
Face aux reproches de la foule
Serais-tu un de ces poètes spiritueux
Qui tourneboulent les têtes?
Mais là où la pierre coule
Sa rosée charitable
Dans l'amour clos du désert
Jusqu'au regard trouble
Des compagnons de table
Tout transpire la noble misère.
Et rien n'est détestable
Jusqu'à la pauvre bête
Qui crache sa peine.
O l'ange que tant avons déçu
Et qui nous vit fuir
Dans les tavernes honteuses:
Nous n'y trouvâmes que plus malheureux
Jaloux qui nous écorchèrent
Les dernières peaux de l'âme.
O chevalier sans arme qui ne tua guère
Que quelques monstres d'arrière-garde
Est-ce courage ou simple lâcheté?
Tais-toi et apprends à prier.
Tes vieilles lunes
N'émeuvent plus les enfants des cités.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
29-Apr-2006 - Fraction de temps
Amis décimés
Le temps vous aura pris dans ses fractions:
Vos savants calculs ont l'astronomie de la vanité.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
29-Apr-2006 - Réglement de compte
Tapcaim, matelot revenant des îles ensevelies
Dans le tacata du tracas est-ce bien lui?
L'éflanqué légendaire qui mata la mort.
Et j'ai ri, franc échévelé sans monnaie
Sous les pluies d'avion à Nouvel-york
Jusqu'à ta banlieue parmi les pierres lancées
Est-ce la colombe qui les apporte?
Et qui et qu'est-ce tout ce pataquès?
Demandeurs de rançons sans gloire
Voyous sans art, bourgeois sans manière
Guerriers des arrière-cours, tous dans mes ornières
Sorciers gris, djinns des limbes, musiciens glauques
Tous ténèbreux enlunés à lanterner dans mon lit.
Reviennent guerriers saints des montagnes arides
Parfaits chevaliers,maîtres soufis et jusqu'au gitan atomique
Revenez fouler l'orient du jardin où j'attend.
Roi du monde, va-nu-pieds, toi qui sais
Vois ma parole coupée saigne un sang d'encre
Mes poussées vaines seront-elles sanctifiées?
Malgré les attaques magnétiques
Dans le dernier carré de l'ultime pagaille
Je m'échine à tracer les pistes de la Vérité.
Hé Macpait toute cette poisse qu'on t'a collé
Ces années de mélasse à se coltiner les damnés
Leurs reproches et leurs crasses, Seigneur Dieu quand
Leurs écraseras-tu la face?
"Laisse tomber" me dit l'ange qui passe.
J'apprendrai au guitariste désaccordé
La corde pour se pendre
Il pourra toujours offrir une lampe
Au flûtiste aveugle et compagnie
Tous ceux qui meuglent dans la sinistre nuit
Tous dans le gouffre sans fond
L'eternel abîme où je fis la saison.
Vous n'avez rien sali qu'un peu de chair fatiguée
Et vos mornes râles aux spasmes mélés
Auront à peine égratigné ma foi.
Et cris, salsa, fiels et ricanements
Mère maquerelle, faux frères, admirateurs veules
Chuchotements troubles, diableries en tout genre
Etrange cortège qui déjà se déhanche vers les oubliettes.
Singes monnayables, étoiles lugubres
Bas flot des paroles, sourires fourbes
Caresses molles et joies trafiquées toutes
Et tous , je vous renvoie à vos tentations de gouffre
Sans exception.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
29-Apr-2006 - Paix du soir
Marcher devant, traîner derrière
S'évanouir dans le ventre
Pour renaître au nord.
Prendre la tête des précipitations
Et s'éclipser à l'arc-en-ciel
Pour aller brouter la lune.
Il reste au soir
Un homme qui se demande
Et souris.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
29-Apr-2006 - Spleen
Le silence où nos corps se souviennent
Etais-ce la fraîcheur ou l'insolence
Et fûmes-nous jamais vierges?
Les mirages où nos voitures s'emballent
Et loin nos rires alors étranges
Dans les zones industrielles o l'ange
Fidèle des jours blêmes
Où sont passées nos ailes?
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
29-Apr-2006 - Chemins de crête
Les mots portés
Nous entêtent
Sur les chemins de crête.
Nous laissent
Hors de portée
En tête à tête
Avec la beauté.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
29-Apr-2006 - Rêve marial
La solitude souveraine plane sur le commun
Allonge ton pas à la légèreté de l'oiseau
dans l'urgence du Rappel frôle le rêve marial.
Les loups mangeurs de laisse
Dans les rues lâches du festin
Auront croqué la ville
Jusqu'au dernier quartier sensible.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
29-Apr-2006 - Basculement
L'homme qui s'acharne
Décline doucement
Enfin épuisé pleure
Son hymne à la vie.
A l'ultime déchirure
Au dernier balbutiement
Sous l'arcane sans nom
Tend ses reins à la faux
Et bascule à la lumière.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
28-Apr-2006 - C'est écrit
Insensible aux piqûres des marteaux piqueurs
J'entre en quintessence par sagesse:
Notre héroïsme ne sera pas diffusé
Mon silence veille.
Dans la citè du Neuhof
C'est à dire au désert
Je ravale mon être et je danse
Dans l'heure équilibre
C'est une symphonie sous mes doigts
Cette étrange joie en pluie
Je souris aux anges.
Et m'astreint à l'élègance des conversations.
C'est une étincelle que je lance
A la barbe des extincteurs
C'est deux mondes qui se mélangent
Pour un secret d'amoureux:
Une colombe à transcrire chante
C'est écrit dans ton coeur.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
28-Apr-2006 - Mots d'oiseau
une vie à manger des kébabs...
Mon âge est un long chemin d'amour:
Je sème des mies de pain
Dans l'éternité enfantine.
A l'appel de la guerre il faut être beau
Vois la cité se voile
Les citadelles veillent au grain:
Rien n'arrêtera la Joie.
C'est une question que seul le temps pose
Une pirouette cosmique et hop:
La Joie explose.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
28-Apr-2006 - Dame Mériem
C'en est fini à l'heure morte
La nuit secrète la peau
Et dix-huits lunes pour tempérer
L'ardeur suspendue.
Si la demeure prend l'eau
L'étoile fragile encore se couvre
Sous le renversement des temps
Il faudra bien plier genoux.
Dame Mériem guidera mes mains
Jusqu'au coeur immaculé
Ma patience alors verra fleurir
La jeunesse inachevée.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
28-Apr-2006 - Tour foudroyée
Ce vent d'alarme sur la peau de la nuit
Au large de l'homme où tu me relis
Cette coulée, ta prison rigoureuse.
Du haut de la tour enfin foudroyée
L'arcane XVII en berne
Pour que la lumière s'accomplisse
J'ai grandi dans ta marge d'erreur.
Ta solidude de vigile sur la table des matières
Ton architecture contrariée
Jusque dans la désintégration des mots:
Le flot du Verbe.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
28-Apr-2006 - Dix mille ans
Le sel des années en bouquet irradié coule
En pure joie et merci.
Croire jusqu'à ne plus c'est l'amour? oui
Qui tombe des nues.
Dix mille ans sans démordre
Dans le charbon de la nuit
Cela fait les rides boréales.
Dix mille ans sans dormir
A guetter un signe
Cela fait l'inespéré.
Dix mille ans sans tomber
A user sa semelle
Cela fait la musique.
Dix mille ans sans dire
A T'épeler
Cela fait la prière.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
27-Apr-2006 - Midi
La joie rescapée demeure
S'est grimée une gueule de demeurée
Infuse au levant ses pétales mouillés.
Du vent des citadelles au gémissement des cités
Mon galop se souvient des gazelles du vert paradis.
Son épèe soude à la Lumière l'éparpillement de midi.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
27-Apr-2006 - Monsieur,Madame.
Monsieur, madame,
Des pensées, comme tout un chacun, quelques unes me traversent.
Je date aussi. Il vous sera facile de m'asseoir entre ratures et littéra-
-teurs.
Mais malgré le dépassement des limites, je suis le leurre qui vous
tient lieu d'enfer à peu de frais.
Méfiez vous des chemins qui se pendent.
Le choc ne fera aucun remous.Rien ne vous coupera la chique
que le dernier couac.Tapi dans le spectacle, j'en reste, pour ma part
à l'incroyable.
D'un souverain chatouilleux, que personne n'empêchera de se
taire,veuillez recevoir,Monsieur,Madame, l'expression de mon
silence le plus sincère.
Captaim
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
27-Apr-2006 - Dernières salves
Sous l'artifice des derniers feux
Ce monde tire à sa fin.
Le temps se resserre: il faut passer outre.
Le coeur sacré, nous divergeons des avenues fébriles.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
27-Apr-2006 - Constellation du chien
Dans la saturation de l'étè, je ne vois plus
Mon rêve arrêté au rouge du feu.
Mes enfants inespérés dans un train de vie fuyant
Je ne fais guère qu'une fugitive impression.
Dans la mécanique des foules je veille au grain.
J'ai dix mille ans et des poussières dans l'âme
Les os brûlés je dévale dans la chair de l'émotion.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
27-Apr-2006 - Relents d'éternité
Dans ce cycle clos ,des relents d'éternité.
La femme me couve de son regard
La vie entre en clandestinité.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
27-Apr-2006 - Heure propice
Du colportage d'étoiles dans les rumeurs de la ville basse
Je dévale dans les fissures de l'homme jusqu'à la Lumière
Qui te revient à l'heure propice.
Afin que la rose s'emerveille
De ma traversée du désert
Je meurre pour que tu fleurisses.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
27-Apr-2006 - Mobylettes bleues
Au coin de la rue résistante, des gitans
Balladeurs de tes mémoires éventés.
Enfants filants sous l'éraflure
Je vois des mobylettes bleues comme une arche.
La noblesse émergeante nous incline à préciser nos gestes:
Je lève le voile aux yeux de la soif.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
27-Apr-2006 - Encore aime
Puis encore aime et
Plonge dans l'aubaine ton corps épuisé.
De pied ferme sur le sable croire
Et s'agenouiller.
Dans le hors-champ des batailles
C'est perdu que j'avance
Dans l'agonie de l'enfantement
La Joie nous travaille.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Apr-2006 - Etoile offerte
Un silence lourd de promesses
Dans un ciel dévoilé, une blessure telle
Qu'un temps s'étire, les ailes
Frôlent un soupir et coule
Dans la moiteur
Ta prière d'amour inséré.
Je sais le décalage nocturne
Je mesure les déserts
Le mal que l'on se donne est bien fait.
Malgré les musiques guerrières
Mes yeux anciens fixent
L'Etoile offerte à la seconde vue
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
26-Apr-2006 - Voir beau
Caché derrière son oeuvre
Voir beau.
Et s'atteler aux variations.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Apr-2006 - Chairs brûlantes
Nos chairs brûlent:
L'Amour est consommé.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Apr-2006 - Pour les fils du poète
Pour les fils du poète
Le promeneur ennobli
Rejoint ses terres endolories.
Dieu prend des photos: souris.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Apr-2006 - Orient
Ah les vies dansent nul n'échappe
Au plein fouet de l'amour
La vie o lance ses rafales.
Marcher dans la transe sociale
Jusqu'au gichet de la matière:
Réclamer son corps.
Au couvre feu , loin
De l'electricité des courants
S'en remettre à l'esprit de la flamme
Et s'allumer.
Jusqu'à l'orient où je chante.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Apr-2006 - Sel de manque
Le sel nous manque
L'amour ne prendra pas les armes,
Car seule la distance nous rapproche
Dès lors nos désirs ont goût de malheur.
Tu est bien lune, pâle
Et je suis bien sol.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Apr-2006 - L'encre des savants (Hadîth)
"Le Jour de la Résurrection,
Quand on pèsera l'encre des savants et le sang des martyrs,
C'est l'encre des savants qui l'emportera"
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Apr-2006 - Surpris d'être
Nous sommes là, sonnés d'être
Dans le miracle quotidien
Les pesanteurs qui nous arrêtent
Relisent nos pièces justificatives.
Dans mon être s'opère l'étrange alchimie
J'attend un rythme d'univers auquel m'accorder;
La terre humus ma terre à tous
Est malade et tousse
Le ciel à son chevet se tamise
Et clignote.
Nos enfants affairés dans ce crépuscule
Oeuvrent au noir l'aube nouvelle.
La nuit tombe amour
Je veille les coquillages ouverts.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Apr-2006 - Invitation
Nous marcherons longtemps fatigués encore
Légers déjà nous marcherons longtemps.
Les yeux dans le ciel de l'homme foudroyés déjà
Noyés encore nous marcherons longtemps.
Dans les déserts salés
Les mirages s'inclineront
Devant nos passages secrets
Nos adieux sont des invitations.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Apr-2006 - Etoile accrochée
Tout n'est que partie remise
Je repars demain
Rejoindre le front
Des gagneurs de pain.
Je n'ai d'autre foi
Que l'étoile accrochée au coeur des marins.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Apr-2006 - La tenue du monde
Des feux follets à la perpétualité
Notre ombre n'éteint pas le feu
Nous perpétuons.
S'engouffrer à corps retrouvé
Dans le tohu-bohu
Et le monde se tient.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
25-Apr-2006 - Vin mauve
Pour des voitures aux ailes sans carbone
Pour des voyages sans allures
Pour des matins réconciliés dans les voilures.
Jusqu'au clafoutis de la mer
Posé sur un jour d'or blanc
Où rien ne se souvient.
Rien ne se souvient , tout chante
Et s'étire et s'algue.
Soleil marin qui pollène nos narines.
Soleil liquide diluant
Sa menthe fraiche
Dans le thè vert du pardon.
C'est à l'ombre du mistral
Nous buvons le vin mauve.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
25-Apr-2006 - Je marche
Puis enfin je marche à l'heure de mon chemin
Sur la terre parmi les milles et un.
L'arbre qui me plante au coeur
Dans sa prière d'eau , enlacé
S'élance vers le ciel et plore.
Ta maladie est mienne; c'est l'amour
En nage qui déborde.
Et vienne le repos de la fontaine
Voilée je te reconnaîtrai.
Sac au dos, baton à la main
Ces ténèbres sont pavés de bonnes intentions.
Puis enfin je marche à l'heure de mon chemin
Jusqu'aux écueuils de la paix.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
25-Apr-2006 - Chercheur d'éclaircies
Les sourdes colères menacent
Le vent nous souffle les prophéties
Je code.
Un peu de plomb dans les ailes
Avant la transmutation
Chercheur infatigable d'éclaircies
Il faut s'apesantir encore.
La poésie se jouera en direct
Plus anonyme que sa cour:
Il faut correspondre avec le futur.
Puisque l'habit de ville nous vas si bien
Nous ne prendrons plus la peine:
Le silence passe aux aveux.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
25-Apr-2006 - Mal d'aurore
Dans ce siècle turbo
Je conduis des poèmes fiers
Comme les chevaux vapeurs
Qui s'en retournent à la mer.
Toutes ces cavales d'autoroute
Sont ponctués de sirènes
Et mon coeur s'alarme
Blanc comme le voile de la marée
Quand elle se retire et laisse voir
Le blanc des mondes à venir.
Sous la chaleur pâle des écrans
Je traverse les champs minés
En mal d'aurore.
Je ne suis pas de ce monde.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
25-Apr-2006 - Autres vacances
Je macère dans le vain
Quand la nuit me sert
Ses élixirs de bonté.
Je désaltère mon esprit.
Les autoroutes de l'indifférence
Où je m'oublie:
Nous partons pour d'autres vacances.
Si les mains du remords
M'arrêtent aux stations de péage
Je me paie alors ma tête
Et souris aux présages
Qui voudraient météorofiger ma cavale.
Je ne suis pas d'ici.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
25-Apr-2006 - Temps chiqué
Je chique du temps
Un sourire d'oiseau
Sur mes yeux d'enfant:
Le printemps m'innocente.
Les plans du futurs roucoulent
Sous le soleil provençal
Je tiens la légende
Des gamins de banlieue.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
25-Apr-2006 - Chronique des temps anciens
Je fus prince au pays des princesses
Grand chevalier des deux mondes
Le confident nocturne des djinns espiègles
Jusque dans le vague des terrains.
Capitaine de l'inespéré bateau ivre
Aux cargaisons de livres et d'amour
Quand nous longions les huiles cuivrées
Dans le regret des jours.
Compagnon de fortune de la mort
Dans les champs mornes de Maldoror
Je versais l'absinthe de Margot
Et mon sang à la Commune.
Voyou stellaire dans les ballades de Villon
Des poèmes de feu à la bouche
Nous ravivions la flamme des courses
Des chevaux de l'aube mariale.
Fûmes par grâce près des hommes de Dieu
Anges quand les hommes rêvaient assez hauts
Avons dansé, de nos yeux vu,la danse des cieux
Fûmes à la fois le feu, la terre et l'eau.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
24-Apr-2006 - Le monde danse
Dans la nuit virtuelle
Est-ce l'amour qui se promène?
Je te demande:
Où est le pôle?
Nous ne sommes pas de ces drôles
De fin de banquet.
Je te le dis:
C'est ainsi que les hommes vivent.
Ecoute: dans la bergerie du maquis
René Char parle avec Marie-Madeleine:
Nous poussent des veines de Palestine.
Goethe lit le Coran et s'enchante
Dans le ciel courtois de l'amour
Le monde danse.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
24-Apr-2006 - Nous ne céderons pas
A l'enterrement d'Artaud
Nous fûmes quelques marteaux
A enfoncer nos pas.
"Quand gouterai-je, O Seigneur
La liesse de voir jaillir la vengance renclose
Qui en secret fait douce ta colère?"
Dante
Nous ne céderons pas
C'est solaire.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
15-Apr-2006 - Joie vive
Les ponts ont coulé
Reste une eau sans soucis de rive
Et la dernière chemise jetée
Plonger dans la joie vive.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
15-Apr-2006 - Roue libre
De la roue libre des bons vents
A la déraille des pentes nous dévalons
Jusqu'à la place des beaux désastres.
Toute face perdue et profil bas
C'est sous cape nous sourirons
Des farces et attrapes du destin.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
15-Apr-2006 - Matin du coeur
Vois si les jours demeurent
Au pays je n'en sais rien
Que la tendresse du froid
L'amour même en meurt
Mais clair mon coeur est un matin.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
15-Apr-2006 - A l'orée du Livre
Car s'ils n'apprécient guère
Ton chant d'avant guerre
C'est qu'il vaut mieux le taire
Les vents de la joie se dilatent
Sous la mitaille des informations
Nous dansons sur des champs écarlates
Jusqu'au plus secret des déflagrations
A l'orée du Livre.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
15-Apr-2006 - Nous fumes
Nous fumes
L'éternité perdue toujours redite
A l'heure fuite
Sur les chemins de faille
Les éternels témoins du manque.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
14-Apr-2006 - Gens que j'aimais
Gens que j'aimais loin mon âme
Sourde au flot et meurt au
Vent pauvre et sans grelots
Mes vaines crapules
Gens qui m'aimèrent ou crurent
Etincelants points,hères sans
Lames,le rêve fut vivant
Mon seul sacrifice
Multitudes tant à étoilées
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
14-Apr-2006 - A quoi tu penses?(3)
Où est-tu? Dans la clandestinité de l'amour
Le mirage qui fit vibrer tes foules et
Jusqu'aux douleurs du sacrifice, l'inomné
Par trois fois les cieux en rappel
Le vertige devant l'insondable chute,
Les fleurs débauchées et dans les mornes scandales
Le rire ébréché de la nuit sale,une lumière
Sur ton beau désastre étendu pâle
Parmi les ruines d'homme, la chair triste
Comme la bête fourbue qui brame
Dans les bras humides de l'automne.
Où est tu? Sous le charme des flutes vénales
Dans la courbe des insultes à boire
La morve de l'amour, au néant des remords
A l'orée des rêves sablés, au point crucial
A claquer tes vapeurs, dans l'oratoire
A corriger ton texte ou dans la tourbe
Enseveli jusqu'au dernier,trois fois mort
En ce très bas monde et déjà autre
Où est-tu? Au tréffond de la grotte
Dans l'haleine de feu du dragon
O ma très noire ombre, mon adversaire aimante
Mange dans la main cuisante de l'ange.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
14-Apr-2006 - Promesse mûre
Mais le voile se déchire sur la promesse mûre
Un léger vent de panique un murmure
C'est pour dire
Pour que la flamme respire
Dans la nuit étoilée du héros une devise
Un écho et la douleur expire
Ancrée dans le silence ascentionnel
Le ciel à nouveau se déverse
Et l'amour explose.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
12-Apr-2006 - A quoi tu penses?(1)
Sous les lapidations sans plaintes
Le bel orgueil mort cet automne
N'aura vu personne se recueuillir
Qu'un oiseau de rêve dans ta paume.
Je n'aurai rimé ma mort qu'à fin
D'honneur et toute cruauté gommée
Qu'un soleil vierge t'innocente mais
Mon corps est sec qui pressent l'étincelle.
Car vois-tu ton ange
Cherche la passerelle
Le férié de chaque jour
D'où tu l'appelles.
La plus infime branche
Le plus mince rappel
L'ultime cache de silence
Où battre de l'aile
O ton bel envol ascentionnel
Tout éclaboussé de sang
A l'esprit songeur du lapin par les guarrigues désenchantées
Au pain des cantines que nul ne partagea
A cette jeunesse décapitée qui s'enlune
A la blancheur de l'extrême passé
A l'audelà des ruines...
S'il faut que venin pleure
Que le serpent dégorge
Avant de faire peau neuve.
Alors il faut boire le feu
Et jusqu'en ses entrailles
Prier Dieu et trancher.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
12-Apr-2006 - Le poète
Le poète dépouillé,l'ultime rescapé
Qui ne s'est pas vu mourir,le mirage passé
L'inaperçu témoin sauveur du rien
Pour l'honneur et le panache,une gueule fendue
Dans chaque impasse,au plus court des circuits
Un homme sur le pied de guerre se cache
Et danse les mots du Livre: le poète ivre
Noyé de silence et l'évidence de son mat
Une perche tendue par les anges,une échelle
Une arche enfin avant le dégel et les légions
De feu, le ramdam d'Halla et la grande lumière.
Le poète dernier et pas peu fier, un guerrier
Renvoyé sur terre,tombé là,une étincelle en enfer
A dépenser ses lumières, o déchirer ces ténèbres et
Revoir le ciel un premier matin.
Le poète ,homme parmi les siens, devant
Les écrans vides, un frémissement d'air
Une goulée d'éternel et pour les coulées
D'avant les pleurs,le Rappel des temps
Du bienheureux abandon.
Voir
12-Apr-2006 - A quoi tu penses?(2)
Où est-tu?dans le noir des lunes
Ta mémoire celeste face
Au grand appel des gouffres?
A l'inconsolable fond du monde
Dans les menstrues du malheur
A bricoler une arche?
Aux heures aigre douce de l'automne
La douleur fermente en marc
De paix quintessentielle.
Tout éternellement cuit
Je vis ma perte heureuse.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
9-Apr-2006 - Chariot nuptial
Malgré l'asthme l'esprit souffle
Dans les bronches:la claque du vent.
Comme un rappel à l'ordre intime
La reine des cimes s'incline.
Les souvenirs de glace mélés d'humus
Dessinent un axe aux futures vigueurs.
Au vau-l'eau du moulin ta main perdue
Jetée au feu l'incandescence de nos yeux.
Que caracole le chariot nuptial
Jusqu'au chemin de justesse.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
9-Apr-2006 - Tout est loin
Comme tout est loin empétré aujourd'hui
A l'ombre je souris comme est loin tout.
L'eau mémorielle se la coule douce.
Le coeur joli battre la mesure du malheur
Dans l'oubliette des cieux je flèche l'issue.
Et friler encore dans son blouson d'exil
Si loin qu'évanoui dans l'essence du ciel.
Le regard ébahi se pose l'éternité
Comme un point.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
9-Apr-2006 - Mot couvert
S'il faut sous le soleil vif brûler sa chair
Et son ardeur alors nous grillerons ici
Si les cigales crépitent ton feu folâtre
Je veille sous les cendres à mot couvert.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
9-Apr-2006 - Roue de fortune
D'eternité en manivelle j'ai des retours
De flamme en flash mes fleurs fusent
De percée en transe je m'allume
Je fixe l'étoile au Pôle
Et voili nous voilà là au tralala des mots
Il n'y a que couic et répétira
Si le soleil prend un coup de lune
C'est la roue de fortune qui t'enfonce
Dans la nuit liquide entends-tu?
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
9-Apr-2006 - Pure réalité
De la retenue à la montée
En puissance à l'heure vierge
La pure réalité gomme les foules.
Dans ce bruit d'enfer
Il faut se planter
Comme un silence
Laisser faire les anges.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
8-Apr-2006 - L'air de rien
A tout prendre je préfère tout prendre
La clef des champs le contre pied
Le patati le patatras
Le youp la boum et croyez-moi:
Vous n'y verrez que du feu.
La légère odeur de roussi d'un doute passant:
Le grand flash cosmique sur ta rétine éblouie
Avant la virtualisation générale souris.
Sur les aires de repos des autoroutes de l'information
Nous échangeons des silences.
L'air de rien je t'en dirais long
De la nuit des temps à l'aube de l'espace
Tu m'en diras tant que nous nous tairons.
Avant que de reprendre place et jeu
Dans le champ des caméras.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
8-Apr-2006 - L'étrange vainqueur
L'etrange vainqueur qui s'entête à caracoler
Sur la dernière vague.
Quand bien même son corps sombre dans l'âge
Il reste hors.
Sa vie danse
Avec sa mort.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
8-Apr-2006 - Attentif à la rose
Du poids de la chair à la douleur de l'os
La carcasse plantée devant la faiseuse d'ange
Le temps n'est pas purgé.
O pleureuse asséchée ton linge est sale
Ta cours est close.
Du point crucial où je me tiens
Attentif à la rose
Le spectacle qui m'est donné
Ne seras pas retransmis.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
8-Apr-2006 - Coup de balai
De la douleur ardente de ton pic
A la croisée de tes erreurs
De la plus mauvaise pente
A la raide minute de silence
Eclatante, ris de moi et chante
S'il le faut sur la place
Faire le coup de balai
C'est encore l'amour qui frappe
Comme à la guerre sa griffe
Fugitive sous la caresse.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
8-Apr-2006 - Temps dansant
L'occident en baluchon je fredonne une ronde
Au pas tangent je fais l'hélice
Pour m'écraser superbement
Et rentrer clopin-clopant dans le rang
Si le temps corrompt
J'en vois la mesure danser.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
8-Apr-2006 - Combat
Dans ce combat perdu dans mes avances
C'est vaincu que j'avoue
Me battre pour...
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
8-Apr-2006 - Grand Jihad
Mon plus bel adversaire,ce beau vaincu
C'est moi dans le désert,les armes rendues
Ce chevalier pauvre aux mains nues
Sur la terre échauffée
Dans le malheur sans prophéthie
Au royaume des idoles
Ce chevalier pauvre qui te fait signe.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
8-Apr-2006 - Stupéfait
I ncarcéré à nuit dans le bombardement des courants
Je sacre ma souveraineté.
L'ultime clandestinité offerte en pature
Se fondre dans les regards.
Sans autres plans que de se taire
L'évadé reste évasif
Engouffré dans la rallonge des jours ,le coeur cède
Sans plus battre la vie coule.
J'ai vu le loup,le renard et la belette
J'ai vu le loup,le renard danser
La symphonie des oeufs
Sur les eaux perdues .
Le cerveau sept fois tourné dans la tête
La langue avalée,toute poche faite
Je reste stupéfait.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
7-Apr-2006 - Marie-Madeleine?
Ma dépouille sans écho
Dans ton ciel lourd
Et le silence te pèse
Marie-Madeleine?
J'ai brûlé mon argot
A tes ultimes rengaines
J'ai noyé mes mots
Au plus honteux de ta peine
Et plus rien ne me peine
Que cette peine d'être
Dans l'infini écartélement des mondes
Ton regret et ta joie.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
7-Apr-2006 - Nuée d'ange
Souviens-toi de l'éclat blanc
La nuée d'ange d'autrefois
C'est à reflet que j'en témoigne
Bien pâle et ma foi
Sans regret ou alors immense
Ces longues ailes blanches
Posent sur tes cris un silence:
Il faut rendre l'âme.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
7-Apr-2006 - Poussières d'ange
Amis d'amont perdus sur les autoroutes d'exil
Ma solitude s'embue devant les machines à café
Le nombre nous accule aux citadelles intimes
Je parle sous couvert de prophétie:
Poussières d'ange nous sommes l'éternité de l'homme.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
7-Apr-2006 - Je fais le mort
Là où la tête bute
Dans les basses voltiges
Des volutes du mensonge
Je fais le mort.
O brouilleurs de piste
Le brouillard se déchire:
Ma chair brûle
Je veille encore.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
6-Apr-2006 - Parole tenue
Vas puiser tes lumières au coeur
Epuisé qui brille parmi les milles feus
Mon frère éteint,ton zenith est d'un gris-noir malheureux.
Vas puiser dans la clandestinité de ton destin
Et la parole tenue:
Nous nous batterons jusqu'à la vie.
Je vous télèpathe mes amitiés.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
6-Apr-2006 - Tigre à chevaucher
Du roulis à la pierre
De la marge au royaume
De l'errance au pôle
Du reflet au verbe
Des ruminations lunaires
Au silence radieux
Du chaos à la souveraineté
Du noir à l'or
De l'ivresse à la clarté
De l'exil à l'être
Des larmes à l'éclat
Des quatres vents à la rose cruciale
Il n'y a qu'une respiration à prendre;
Un tigre à chevaucher.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
6-Apr-2006 - Outre occident
L'écran a brouillé la vue:le monde n'est pas visible
Pour le moment
Tu presses le pas à t'alourdir
Arrache-toi.
Prend des couleurs,respire
Une bonne fois et danse:
Je suis le témoin d'un outre occident.
Toute aube flairée des guerriers aiguisés
Tranchent la brume
Les cavaliers de lumière déjà
Derrière la fumée de ma prière.
Le ciel ne peut que rougir
Soit ce miracle dansant,tu brûles.
Dans la paix de l'éternel feu
Crépite ton or et coule moi.
Les armes déposées,vainqueur vaincu
Pleure alors à chaudes larmes.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
6-Apr-2006 - Enfin renaître
Le bruit de la chute,son accélération
L'irrémédiable oubli,son écho tactil
Il faut s'attacher au ciel,mon ami
Et s'astreindre à naître.
Si le décor se flagelle et suinte
C'est un ventre qui oeuvre à ton expulsion:
Pousse-toi.
A déborder jusqu'à l'être,se perdre
Enfin renaître sur les dunes
Dans l'ardeur de la joie fondre
Sur l'oasis.
L'air du temps si son fond est froid
N'en sacre pas moins le printemps.
Scruter jusqu'à la transparence
Aimer c'est mourir aspiré
Tout est à redire,ce monde implore une bonne correction
Sans la musique il reste une erreur
L'homme à venir est sûr
Nous le comptons bien.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
6-Apr-2006 - Joie vierge
Puisque là-bas est ici,ne pas s'égarer
Dans l'artifice du paradis
Je trafique les circuits.
Il ne nous l'a jamais assez répété:
La vraie vie est ailleurs
Au coeur d'ici.
Gratte la pierre à l'étincelle
Dans l'ivresse de l'enfance
Par delà le voile, plonge
Ta fusion dans l'originel.
Plante ton épèe au coeur
Du monde jusqu'à l'esprit
Fait vibrer son ventre.
Et toute peine purgée
Ta colère offerte à plus necessiteux
Réensemence la joie...
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
4-Apr-2006 - Elongations
Dans les élongations du temps
A l'intime des déflagrations
Dans les béatitudes de sang
J'ai frôlé par essence l'apocalypse heureuse.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
3-Apr-2006 - Plus nu que l'arbre
Plus nu que l'arbre à l'heure de vérité
Dans l'ocre paradis du soir
L'amour se clot.
Dans la nuit sèche la promesse me tend:
Tout est noce.
Dans le creux noir la chair prie,s'écorche
A sa tansfiguration.
A l'orée du vertige, je croule:il manque
Un coeur au gouffre.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
3-Apr-2006 - Arthur
Ta gueule enfarinée devant le ciel vide:
Il a éteint la lumière
Tu reste assis,surhumainement niais
Dans la forêt acide
Et la femme se voile.
Tu n'es qu'une ombre verrouillée
Derrière les portes d'un savoir triste
C'est à mourir du rire dédaigneux
Des voleurs:
Le feu courre les rues
Rattrape tes pensées, Arthur,articule
Ton pas et danse le tango désaccordé
Qu'il t'incombe...
(Ne néglige pas la tenue)
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
3-Apr-2006 - Mistral
C'est le mistral dans ma tête
Qui prend sa fuite pour mes idées
Le Souffleur m'a soufflé ses lumières
Et mon texte s'est vidé.
Il pleut de nos yeux des pépites
Je t'en vais et tu m'en vas
A ce rendez-vous qui nous quitte
Nous sommes toujours là.
Mais ne ris trop vite:
A la terrasse du temps
C'est l'éternité qui invite;
Nous éclaterons plus tard.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
3-Apr-2006 - Héberlués
Sommes tombés roués de désir
Dans le désert de l'âme
Nous nous oubliâmes l'air ailleurs
Dans le vacarme
Fûmes consumés jusqu'au moindre drame
Et partîmes en fumée;
Fûmes morts de honte et de rage
Roués de coups bas et par qui?
Fûmes abandonnés au quatre vents
De l'oubli qui nous adoptat.
Héberlués décatis sommes sommes-nous
Les toujours vifs que revoiloù?
Mais tout court à sa perte
Du dormeur valeureux
Au sonneur d'alerte
Tout patine et s'arrête
Dans la semoule des siècles.
Et tout s'éteint sans s'éteindre qui s'enlace
A la flamme et meurt sans mourir.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
3-Apr-2006 - Plus rien
Sans plus d'aubes ni témoins
Quand le jour à la nuit se marie
Il ne reste plus rien
Et puis quoi? L'éternité.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
2-Apr-2006 - L'amour
L'amour qui nous hante ne s'imagine pas
Vois sous sa lumière la vie naturante
Soumets- toi à sa prière
C'est l'amour qui chante dans le désert
Dans le vent des tours, c'est chaud
comme une odeur d'olivier.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
2-Apr-2006 - Je vous aime
Le loin où je vous aime c'est
La rosée de l'oasis
Au gré de votre désert
Il pleut des sourates
Sur les livres ouverts
Et tout s'emlumine
Où je vous aime vers
Les vergers enfants
De la prime beauté
Je vous aime c'est
La colombe dans votre ciel
Chaque fois que vous y pensez
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
1-Apr-2006 - Jardins perdus
La femme fruit des jardins perdus
Son odeur m'appelle
J'y fleure l'amour
D'avant le duel
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
31-Mar-2006 - Transmutation
Au coin perdu
Dans le passage oublié
Entre ruines et chuchotements:
Une paix clandestine
Je sais le prix
Du dernier retranchement
A l'ultime de l'homme
J'ai payé la dîme
La pierre m'habite
La rivière me chante
Le scorpion avale mon venin
La mort m'expulse
Demain je reviens
Au coeur des villes
Porté l'amour
A son triomphe
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
30-Mar-2006 - Gitan galactique
Dans les fumées clandestines
Je ranime d'étranges mémoires
Je suis l'étranger sublime
Le gitan galactique
La solitude pleine du prisonnier déambulant
Au coeur de la prison:
La souveraineté de l'évasion
Je me souviens du miel aurifère
Ma chair de lumière dans la toile de l'éternité:
Nous dansions.
Qu'il descende le lait de feu du ciel
Que mes entrailles étonnées chantent
Sa voie lactée.
Qu'à jamais ivre
Je sème des étoiles dans tes nuits gitanes
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
30-Mar-2006 - Appel dans la toile
Je suis le poète caché
D'une tribu
Qui se cherche
Je parle la clandestinité du langage
Dans le froid et l'endurance
J'alimente le feu:
Je transcris la légende.
Je suis la mémoire
Qui te retrouve
Quand le chaos s'éclaire
Tu marche sur la trace.
Porte toi à ma connaissance.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
30-Mar-2006 - Jésus
Parler
Se battre
Enfin se taire
Et traverser les foules
Il s'agit d'être incernable
Echappé au viseur
Des statistiques:
Marcher dans la neige des écrans
Pas vu
Pas pris
Jésus aussi si...
Est un clandestin.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
30-Mar-2006 - A bon entendeur
Alors,s'il faut donner mon opinion
A cet égaré qui me pèse
Comme un soupçon
S'il faut s'emberlificoter la tête
Perdre le souffleà rattraper le fil
Des quatres vérités
S'il faut régler le débit
Au tralala des mots fatigués
Alors, mon opinion
Je t'en baille une par dépit
Quelques débris en pature
Pour tes ruminations démocrates:
Une marguerite et un chardon.
Pour ce panorama encombré
Nous n'avons plus de prières
Une ame saoule sur un cap flottant
Une larme au bord de l'éclatement
Pour éclairer ta perte
Nous n'avons plus de prières
Juste un peu de feu
Si tu m'en pries
Une petite lumière.
Danseur flou,
Sur ton écran de misère
Je pshuit au gris dormant
Dans le chaos plat où tu gis
Dans ta nébuleuse brouillée,
Je m'impressionne.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
30-Mar-2006 - Mode d'emploi
O vous
Gueux, maigres et écorchés
Noyés
Dans les matinées grasses
Ceci est un mode d'emploi
Non garanti
Au bois dormant où tu m'oublies
Succomberas-tu au baiser de la fatalité?
Les questions déjà s'envolent
Pour ne plus se poser
Les belles réponses t'ignorent
Sans plus se donner
Le bec cloué
L'évidence te sautera aux yeux
Alors
Je ne sais quoi
Te passant par la tête
La parole te prendra
Ensemelle tes bottes
Chez un cordonnier du vent
Enjambe le spectacle et marche
Au dessus des villes
La tête à l'envers au ras
Des pâquerettes embitumées.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
30-Mar-2006 - Appel
Tu m'appelles
Déçu
Je tremble nos retrouvailles:
Je t'apporte des pépites.
Leur tolérance
Tout seuil franchi
Leur mort,son plomb,nous acculent
Aux traverses de l'outre décor
Dans la brèche des mots,fonce!
Toute vitesse prise
De haute lutte
Jusqu'au bord du vertige
Et avant le déluge:
Le silence attentif
La fissure d'où
Je t'appelle c'est
Le trou noir de
Jouvence dans
Le coma de
Ta mémoire je suis
L'aube au bout
Du tunnel c'est...
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
29-Mar-2006 - Demande d'asile
Puisque la ville ment
Jusqu'à me perdre dans
Le nez en l'air
De rien volatil
Au tapage apaisé des enluminures nocturnes
Je corrige mes fautes.
Nos destinées poétiques
Entre les pentes et les hics
L'ame en peine aussi je m'ébas
Dans les limbes de l'ici-bas
Jusqu'aux racines de l'au- delà
Il n'y a rien qu'un gouffre d'amour
Entre toi et moi
Pour y jeter nos scories.
Je m'ébroue enroué au cycle
Je fais la roue
Pour une conscience androgyne
Je suis mu
Vers les architectures intimes
Je m'incline au souffle
Et demande asile
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
29-Mar-2006 - Le printemps des rois
J'ai tant noyé le poisson
Qu'il s'est envolé.
Sans essence les agités tombent
En panne
Tandis que je fume la quintessence
Des amours
Du soleil et de la lune.
Du fond de la classe à l'exil
Du jeu à la lumière
Il faudra bien que mort se passe:
Je me consume ici pour un peu d'or
Le rêve que tu es: pries pour lui
J'avale mes souvenirs loin déjà des morsures
Je digère la vie
Ces précautions pour mettre un pied dans le temps:
C'est froid
Je danse semelles au vent vers le printemps
Des rois.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
28-Mar-2006 - Pertes et fracas (1)
Derrière l'impasse des mots
Nos guérissures en pélerinage.
Je luis toujours
Dans la fièvre noire
Je lustre
Un astre lunatique
Tiens-tu
Le bon bout de la nuit?
L'impatience solaire des loups
Toute laisse digérée
Le balai de la mort;ses coups
L'amour fait mal.
Voix tues
Dans l'orphelinat grouillant
Le parloir désert
Alors,disparaître
Dans les couveuses d'incendie
Au chevet transi
Des frasques espagnolisantes
Je consigne la flamme:
Je jette un froid.
Pour se taire
Rien n'est perdu.
Nourritures terrifiantes,fruits d'outre-monde
La pulsation du cosmos au ventre
Les filles pubères déjà rougissent:
L'amour vas les inonder.
Jeunesse floue,tengentielle
Places mouvantes,ce ciel...
A vous offrir,plus rien
Aucune résistance
Nulles dents à votre faim
Buvez le sang tari
Croissez et démultipliez,répandez vous
Et tirez profit!
Nous
nous habitons la perte
Le fracas non perçu
Dans l'angle mort
Des visées humanitaires.
Solitude en holocauste
Ma trace me suit
Incarnée
D'échappatoire en faille
Qui est-tu??
Se mouiller
La chemise et l'ame
Par delà le baume
Se damner si tu m'en pries.
Libération de l'Esprit
Au feu de la matière grise
Ravalement des dents
Jusqu'aux perforations stomacales
Anéantissement au cri du dedans
Si c'est le prix...
Et tant pis si la chandelle ne vaut pas
Nous sommes là pour perdre
Et j'ai joué ma vie.
Ha! Les vies dansent
Nul n'échappe
Au plein fouet de l'amour
La vie,O lance
Ses rafales.
Marche de nuit apprise
Au couvre-feu
S'en remettre à la flamme
Tu me lis:
La mue est douloureuse.
L'ange rêvé
Est le serpent que tu caresses.
O barbares charitables,nouvelles vigueurs
Le sang de la joie
Veut couler
Frottements de pierre
Pépites étincelantes
L'amour t'appelle Précipite-toi
L'éloignement de mon prochain:
Par delà les flots d'image
Nous sommes quelques phares
A tenir en émoi
La lumière.
Sous le fardeau de l'effort
Ne pas rompre
Plier sans démordre:
Je te prie de vivre.
Au mois neuf
La mort est fidèle au
Rendez-vous
A l'evidence
Il faut
Nourrir le feu
De sa peau.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
28-Mar-2006 - Sur les roses
L'amour pâle demeure
Là où la mort repose
Avant que le coquelicot ne meure
L'ange des questions se pose
Où étais-je?Dans le rêve sans heurts
Du jardin- sur les roses.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
28-Mar-2006 - Pour que rien ne s'efface
Pour que rien ne s'efface
A l'age féroce
Quelques plumes d'ange versées
Au dossier des bicyclettes folles
Ici dure rien ne bat
La belle envolée que voilà
Sous mon oeil de secours
C'est une ballade sans retour
Dans l'audelà de là
Tendres démons alentours
Nos derniers fracas
Avant l'ultime parcours et plouf!
Nous n'en reviendrons pas
Si même la terre tousse
Et le ciel se grime
Du jaune des rires
Au gris des mines
Tu n'y verras que du bleu:
Pour la joie de la pluie
Percer les nuages
La moiteur des maladies
En heureux présage
C'est l'amour fiévreux
Qui se donne à l'orage
L'informe de la ville incline
A la droiture
Des arbres tranchés,
Ce sont les restes de ton coeur
Son éternité en abrégé
Pierrot de la lune
Au creux de tes songes prend garde!
La nuit renarde consume
Tes relents d'aile.
Rien ne vient
Que ce qui vas venir
Je ne tiens rien
Que mes yeux droits ouverts dans
La nuit de l'amour
Je meurre jusqu'à la voir frémir
Je suis le jour où
Rien ne viendra
Que ce qui doit venir
De l'art alors sans allures
Je voyais les voyelles dévoyées
Les ailes affolées de mercure
Et la bouche enfin bée des noyés
Quelques éclats de sel en asomption
Et nous marchions sur l'eau
Toute douleur bue
Toute joie endurée
Il fallut aimer l'embûche
La lancinante cruauté des points suspendus
Et la seule porte de feu
Démuni devant l'étendu il faut
Quitter la console des mots
Où tout se joue,de l'humilité du sapin
A l'étrange préssentiment du poêle
Et jusqu'à la fin des fins
L'amour éraillé qui nous appelle
Et nous sortirons des livres!
Après l'embrasement
Quelques malheureux couacs
Et l'indicible mélancolie:
L'inondation de la paix.
Et ma gouverne s'épuise au beau matin
La toute promise qui se tient
Dans la barbarie de ton rêve là
Où se fixe la croix de notre fin
La pleine lumière nous convie
Une larme de sang
Pour que la colombe blanchisse
Les deux mondes à notre chevet
L'amour en pluie de plume
Et jusqu'à ces fruits trop murs
Qu'à peine je mords et hum!
Le jus qui s'en coule
S'enroule à mon arbre reverdi:
L'aube balbutie son aubade
C'est dans la blessure
Une larme sur
Un grain de blé.
Mais la marée encombrée nous ramène
En présent ses futs et ses faits
Des fleurs fanées en rappel
Pour ne pas y sombrer...
Triste sire ravale ta peine
Tu n'éviteras pas les pierres de l'oubli
La foule en liesse s'y enfante
Autant que ta peau les aime
S'il faut qu'elle danse
Sur les castagnettes ardentes de la poésie
Ma main d'après minuit
Eteindra tout commentaire
Quand tout sera réavalé
Sous la blancheur de l'avalanche
Le serpent bouclera sa ronde
Et nous dormirons dans son nid
Avant que l'aigle ne fonde sur l'oeuf
Au plein azur de midi
Au coeur sombre du vacarme
Dans le gouffre des hordes
Jusqu'à l'invisible marée de la mer morte
De rares corbeaux sous des soleil en feu et pan!
A l'autre versant de l'eau
La femme infuse et l'arche me traverse
Au feu des lentes métamorphoses
La joie rouge derrière les portes closes
C'est l'amour en braise
La folie moulue fait lever la pâte
Et l'inquiétude dort près du feu
A celle qui se lamente
Voici un ciel sans accroc
A tous ceux qui déchantent
Voilà un silence où reverdir
Sous le regard de la terrible compassion
Victoires et défaites
S'enchevêtrent et se défont
Restent au chevet
L'ange fidèle
Et quelques malheureux fantômes
Sans roi pour m'enprisonner,alors
Sur la nappe des foules
S'ériger en quoi?et roule
Le vif de ton sang
Le commun des maisons tangue
Jusqu'au ras des campagnes
Le fou prédit la profondeur des lames
Et ma langue prend feu
O marin tout enténébré
Par ton désir d'étoile
Ta sombre éternité fit luire
L'ardeur du ramoneur
Avant de sombrer
Dans la liqueur du verger
La seule rigueur de ton mat
Emut les Saintes Maries
O marin des marinades
Toute voile dehors
C'est ici qu'il faut s'ancrer.
.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
28-Mar-2006 - Tant sommes tombés
Tant sommes tombés
Dans la béatitude des trous noirs
A la fin du banquet,dans l'entonnoir
Juste avant le sommet
Tant avons battu
La démesure du temps,ébahis
Avons frolé est-ce les cieux?
Nous portèrent disparus
Tant avons buté
A l'angle mort des villes
Sans démordre,édentés
Sommes passés est-ce à travers?
Tant avons peiné
Dans la tiédeur des ornières
Sous le joug fraternel
Avons nous labouré la misère?
Tant avons bu
Le vin d'amertume,rompu
Le pain noir des pauvres bougres
Qui nous le reprochera?
Tant avons saigné
Dans la cohue des bas-fonds,plombés
Avons pitoyablement ri mais
Fallait-il pleurer?
Tant avons survécu
Aux chants de la mort,sommes nus
Sans plus savoir
Dieu merci sommes nous encore?
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
27-Mar-2006 - Mauvais pli
Le pli que nous prîmes
Dans la nuit qui nous prit
Fut mauvais
Nous en payâmes le prix
Jusqu'à la dernière dent
Sans maugréer
Et dans le mal de l'homme
Sommes encore le coeur haut
Sans démériter
Car Grand Dieu avons
Traversé vos ombres O
Sans sombrer
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
27-Mar-2006 - Insolence perdue
Ce qui fut perdu au temps d'insolence
Le fer de lance ou la flamme
Tout ce qui s'épuise et s'élance
Réclame notre bienveillance
Les sarcasmes du maudit explosent
En nombres mais rendent grâce
A l'audelà de toute glose
Ce qui fut perdu parmi nous repose.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
27-Mar-2006 - N'avez pas voulu
N'avez pas voulu balayer
La stricte tristesse du témoin des débacles
Et êtes enchainés à son oracle
Maintenant l'homme des lourdes menaces
Se souvient de l'enfant clair
Et son ange passe, ténèbreux mal-aimé.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
27-Mar-2006 - Pan!
"Tout ange est terrifiant" Rilke
De dégringole en cabosse
De la froisse de tole
A la toute connaissance perdue
De précipitations en dommages
Reste l'éclat franc
De ton rire édenté
Ta tête de sal gosse
De galopades en gibiers
Tu n'a rien attrapé
Qu'une belle fatigue
Et une flûte de pan
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
27-Mar-2006 - Viendrons tempêtes
Viendrons tempêtes déjà,naufrages et oubli
Tant le temps répète la psalmodie
Avant le très final incendie perpétuel
La seule flamme qui te lèche,meurre
Plus qu'elle ne le dit,mouillée d'aube
Ebahie
Miryades de miracles,gouffres blancs, livres
Et vertiges sur le fil du silence très haut
S'il faut le dire en guirlande de mots
Dieu est sans nom
Flots,O moults et moults,grappes sans fin
Jusqu'à l'ivresse se diluent.Déluges
S'illusionnent tant qu'à être et fondent
Est-ce le monstre? le monde
Tout grouillant de fleurs,nimbé de lune
Etoiles rieuses,soeurs des cavalcades ruisselantes
Homme blanc d'amour,vierge plus qu'aimante
Intemporel cygne las,croulant d'azur
Songent et morts,s'éternisent.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
27-Mar-2006 - Kali Sara
Capitaine,les vagues vaines m'ont elles
Lavé?Parmi les hautes peines ai-je
Frôler l'étoile ou à peine?
Et vivant le suis-je ou songe?
Cavales gitanes d'un vent gisant
Dans des bras esseulés,je ne sais?
Kali Sara priez pour nos coeurs embarqués
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
26-Mar-2006 - C'est ainsi
C'est ainsi et meurrent les mensonges crus
Dans le songe creux des allées venues
Tous ces accidents perdus c'est ainsi
Et passent les paroles mal tenues
Dans l'impasse des sous- entendus
C'est entendu et mille fois dit
Mille fois trahi c'est ainsi
Dans le tout cuit des évidences
Le couteau et son regret dansent
C'est hélas et ainsi
Les milles bris de glace
Font les balafres et l'incendie
C'est ainsi et s'éteint L'illusion
Dans les miroirs sans tein du pardon
Nul ange ne luit que celui qui dit non
Le sempiternel traître que je vis
Trainer dans tes prunelles folles
C'est ainsi et s'écartèle la rose endolorie
Qui tant saigne
Jusqu'à la très nuptiale fin des temps
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Mar-2006 - Vers les Saintes Maries
C'est un chant qui ne s'alarme dans l'incomfort des jours
L'incapacité calme à résoudre et le mystère et quoi?
Nous partons en silence pour les Saintes Maries de la mer
Ce n'est pas mais le vent en son tréffond le cri de la lumière
Sera notre très longue prièrejusqu'à et là-bas derrière
L'horizon sans heurts le pain doré que nous mâchons
Sommes-nous l'air et reste-t-il une chanson?
Le long des terrasses alanguies chez les pirates flamands
Nous reprenons l'habitude de mémoire et humons
Le douloureux bonheur d'être éclate,nous noyons nous?
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
26-Mar-2006 - Nulle poussière
Nulle poussière ne pourra,aucun vertige de gouffre
Nul venin,pas même les brumes acides,rien
Ne pourra dissoudre l'Eternel
Armes et âmes rendues se résoudre
Dans les liquidités extra-solaires
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Mar-2006 - Sueurs et feu
Tout s'écoule et la peine d'être là
Mais à peine, les mots las et quoi?
Roulent dans la farine des joies anciennes
Est un songe ou secret immortel
Que le corps sait,un si long silence
De vase en vaseet tant d'errance
Pour si peu de soif?Je ne sais
Flux des foules, marées sanglantes
Sur les parvis, mélancolies de gargouille
Tout se lamente et se dilue Dieu
Que ton amour peu leur chaut...Et
Tout recommence qui déjà s'achève
Constellations de cris filant leur toile
SI peu,débris d'étoiles engluées
Sueur d'un rêve et feu!
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Mar-2006 - Ange pensif
J'ai vie le feu d'où la joie
Le peu que j'en soit
C'est le noeud où se noie
Ma voix pavée d'orgueil
Dans l'affre des hordes
Au coeur sombre du vacarme
Jusqu'à l'invisible raz de marée
Vint la vire toute voletante
Dans le tracas-da
Je tiens la mort à bras cadabra
Pour dite et en parfait accord
Il comme tout se peut
Jusqu'à l'éclat d'inspir
Que ma graine explose
C'est là que je se retire
L'ange pensif bande
Le ciel en arc...
A l'avance des temps courus
Laisser sa peau dans l'athanor de l'hiver
Nêtre plus qu'un frein détendu
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
26-Mar-2006 - Loin
Loin dans une maison mal isolée
Un vieil ange barbu pense et rit
De son désespoir en allé
Aux quatres vents du vacarme
Le champ de blé qui s'embrase
Nous voit bien mal armés
"Il n'y a point là d'héritage littéraire
Mes pauvres enfants
Et vous,les seuls êtres au monde capable
A ce point de respecter toute une vie d'artiste sincère
Croyez que ce devais être beau"
Nous resterons quelques uns épars
Sous la pesanteur des quelques choses
Ma main les frôlera-t-elle?
Si oui comme à penchant regret des cimes
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Mar-2006 - L'heure n'est pas venue
L'heure n'est pas venue
Qui doit venir déjà
Et viendra-t-elle soupirante
Nous l'espérons sans dire
Et aujourd'hui sans fracas
L'heure viendra ou pas
A l'heure du loup ou du lilà
Qui nous déliera du tracas d'être là
Ne viendra-telle pas
Qu'elle est déjà là
Notre et vibrante dans nos veilles
Au chevet de son bien
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Mar-2006 - Fumes la fine fleur
Fumes la fine fleur
De la mauvaise humeur
Comme une odeur
De sainteté dans les haleurs
De la ville basse
Fumes les rodeurs
En enbuscade
Les prophètes non déclarés
De la joyeuse escapade :
Nous nous carapatames
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Mar-2006 - Que les quatres vents l'emportent
Avant que je ne disparaîsse
Dans le froufrou des jours ensevelis
Surles bancs désoeuvrés je laisse
Le souffle et l'éternelle nostalgie
Dans l'impasse trop secrète
La rose délaissée qui m'aime
Et l'oiseau blessé que j'inquiète
Quand sonne le glas du poème
Que les quatres vents emportent
Les cendres de la défaite
Sur l'ange aux joies mortes
Nous voguons vers d'autres faîtes
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
26-Mar-2006 - Les fleuves ont couru
Mais les fleuves ont couru le très perpétuel incendie
Jusqu'aux noyades brûlantes,le feu mouillé qui nous lie
Eclabousse en étincelles la nuit terne où nous lanternons
Sur le chemin sans fond du temps échoué nous psalmodions
A l'envie les cantiques d'amour écorché de chair et plions
Sous le fardeau de la joie innommée et triste alors rions
Du rire éternellement enfantin des joyeux égarés:nous sommes,
Car mortellement enténébrés,la plus que Lumière invisible,
Qui sans être nous,Est.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Mar-2006 - Sous les sarcasmes
Sous les sarcasmes d'iblis
Et par la terrible erreur mourir
Dans les scories du bas monde
Si c'est le prix de la purification
Le mal vient-il à notre secours?
Le glacis de son feu dans les entrailles
S'il faut le traverser,lui seul néanmoins
N'empêchera pas la plus pure larme
De ruisseler sur la graine déposée
C'est ici que je prie
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Mar-2006 - S'il faut mourir
S'il faut mourir
J'y suis déjà
Sans colère et sans fracas
J'aurai traversé
la houle du monde
Sans perdre la boule
L'ivresse de mon rire
Dans la tempête
Jusqu'au matin calme et rien
Que le feu qui s'entête
Patience
A l'envers des ténèbres et jadis
Sous l'aile cendrée de l'ange
Nos yeux de feu reverdissent
Le sang versé par insouciance.
*
Corde sensible
A l'orient des siècles pensives nos cavalcades
Ont effeuillé le temps.
"O la peine des gitans
Peine toujours seule et saine
O la peine aux voies secrètes
Et aux aurores anciennes"
Garcia Lorca
*
Transparence
S'il faut à la douceur des eaux
Patiner le silence et feindre l'ivresse
Nous saurons couler notre bateau
Au plein feu de votre détresse.
*
Vigie
Mais la mort ne peut
Décimer les enfants de la rime
Le peu que j'en illumine
Sera remis de ma peine
Je ne peux qu'unir
Ma fusion au futur.
*
Poète inconnu
Quand tout est traversé alors
Nous revenons à l'endroit
Des larmes versées et n'avons
Pour avancer que notre coeur bercé
D'intelligence douce
C'est le bienheureux silence où repose
Notre corps blessé.
*
Année d'escalade
Par les portes secrètes nous filons
Du maquis des marges aux avenues d'allusion
Nous ne fûmes qu'une épopée
Un chariot d'alluvions pour époque dissipée
A tous les évadés de l'assommoir
Nos voeux de simple joie d'être
Du poivre des jours au sel de la nuit
Si nous courrons toujours c'est en l'air
Sommes-nous bêtes à pleurer ou
Les premiers à chanter doux
Nous tenons patiemment tête
Aux confusions temporelles
C'est un chant de droiture.
*
?
Au silence des voix tues
Savons nous lire en douleur
La fleur innommée.
*
Flamenco arabe
A l'heure des bougies
Quand les mots veulent
Lire nos vies
Nous écrivons seul
Les harmonies:
C'est la musique de l'esprit.
*
Métaphysique
Mille et une nuits auront-t-elles
Suffit à dorer nos coeurs
L'esprit de la larme à l'oeil
Nous traversons le malheur
A l'ocre de la langue
Déjà chante la flûte
Nous savons prendre
L'angle de fuite:
Ce n'est pas nous qui souffrons
Mais la misère du monde.
*
Cavalcade
C'est à la coulée des jours la douce
Nous semons les étoiles
O par les chemins de rescousse
La roue s'emballe:
L'amour nous va à ravir.
*
Victoire
Et dans ces temps accélérés j'ai dansé tant
Je ne saurai encore écrire cent sept ans
Les poussières de caravane dans mes poumons
Chantent le désert
Mon fusil chargé d'étoiles
Pétarade dans la nuit des hommes:
Nous sommes les bons derniers.
*
Union
A l'ordre intime du jour sommes
Nous les fabuleux
Dans la coulée bleue de la flamme
Notre sourire ne peut
Qu'unir les âmes.
*
Gnose
Longtemps après la peine des jours
La voix nous vient de là-haut
Nous savons l'essence des mots
Et la joie du retour.
*
Rose
Par les sables et coeur
J'ai rendu l'âme
A la soeur du désert.
*
Fidèle d'amour
L'homme automnal en
Sa mémoire de toute fin
Aura bon an mal an
Semé sa poudre de perlinpinpin
Pour la mort traversée
A son corps défendant
La larme non versée
Qu'il essuiera cependant
O bergère o cavalier sans dire
Et jusqu'au vent fripon
Quand viendrez vous arrondir
Notre trait d'union.
*
Pour l'éternité
Notre vie écrite face
A la pâleur de la trace
Nos éclats se lisent à voix basse
Je ne sais quand tout à l'heure
Ma belle enfant des neiges
Une lueur aura suffit
A marier le monde.
*
Poètes?
."..Sans compagnon, cette fiévreuse attente...Ah! que dire encore? Que faire?
Je ne sais plus,- et pourquoi, dans ce temps d'ombre misérable, des poètes?
Mais ils sont,nous dis-tu, pareils aux saints prêtres du dieu des vignes
Voguant de terre en terre au long de la nuit sainte..."
Hölderlin
*
Prière gitane
Au feu couvert de la nuit
Qui pourra qui pourrai nuire
Au secret de nos accords.
*
Joie pleine
A vivre rien ne sert et courir
Sans coup férir faire le mort
Se taire et danser le long poème
De nos âmes toujours étonnées
Est-ce Allah qui nous mène
Ou le bout de l'allée.
*
Instant propice
Calme ancré dans la roue zodiacale
Nous culminons en silence jusqu'à la
Bascule de solstice:
Liquide la pensée est séminale.
*
...
Je ne sais écrire
Qu'amour et colère
A quoi me serviraient
Vos camouflages de guerre:
Je ne connais guère
Que gens du coeur.
*
...
Les filets de la toile encore traversés
Ce sont versets d'amour que je déroule au nez
Et à la barbe des foules nous versons
Le temps dans l'éternité.
*
Royauté
En ces temps d'intérim
Le voyageur ultime
Aura-t-il l'obligeance
De nous délivrer des rimes
L'âme alors s'avance
Au mystère de la beauté
Son bel esprit danse
La rose en majesté.
*
Mektoub
En nage la beauté
Ouvre le jardin des délices
A l'heure nul ne sait
Les secrets s'accomplissent.
*
Tapis volant
A tant passer
Les jours se fondent
Au blanchiment de l'espace:
Nos années sont lumière.
*
Amour
"De mon coeur jaillit une flamme
Source intarissable de feu
De mes paupières débordent les larmes
Comme une averse"
Omar ibn Farid
Grave l' insouciance du vent
Nous traverse
Sur les hauteurs de l'instant
L'amour verse
Le vin du printemps:
Or et lune s'enlacent.
*
Confidences
Puisque la ville ment
Jusqu'à me perdre dans
Le nez en l'air de rien
Au tapage apaisé des enluminures nocturnes
Corriger ses fautes
Nos destinées poétiques
Entre les pentes et les hics
Le coeur à pierre fendre
Terrassé au monde
Sous la caresse du sable
Jusqu'à l'incandescence
L'étoile brûle de nous attendre
Dans le roulis je n'ai
De filet que Dieu
Et du mal à m'en remettre
Un parmi ce qui est
Nous dansons au rythme
Secret des planètes
J'écris pour les bateleurs à venir
Et l'honneur qui se doit
L'âme en peine aussi je m'ébats
La tête dans les limbes de l'içi bas
Jusqu'aux racines de l'au delà
Il n'y a rien qu'un gouffre d'amour
Entre moi et soi
Pour y jeter nos scories
Afin que demeure la joie
Le courage d'être
O vers les architectures intimes
S'accorder au souffle
Et demander asile
Ecrire de là où ça tremble
Crépite l'outre feu danse
Dans le tout cuit des évidences
C'est cache cache goupil
Chez les chiens croque misère
Hibou se taire
Avant le trop du mot hou hou
Elever la voix jusqu'à l'être
Rester l'insaisi cancre
Aux deux ailes et voyelles
Aime et tais
Nos âmes enfin fusent
Pas ici dans votre coeur
Nulle part et ailleurs partout
Là haut la tête en bas
Entre ciel et bras
Fier encore égaré
Dans l'infinini
Voleur de velours muet
Sur terre parmi
La vie lancée
A Dieu vas
L'éclair et le vent
Sans faillir éclaté rire
Quant à soi mourir.
*
- Présence
Par les temps courus
Nous prîmes à travers champ
Parmi les grains d'espace:
Nous nous sommes abandonné.
- Baignade
Poli notre coeur ne peut
Se résoudre aux arrêts
Bleu le sang s'est coulé
A l'orient du graal.
- Elègance
Dans la nuit occidentale
Nous chantons
Infuse la science du vent
A la joie des voiles
C'est enfantine cavalcade
Et fulgurante noblesse.
- Scories soufrées
Si tout brasse s'enlace et s'efface
Nait souffre et meurt et rien hélas
Que ta joie triste d'être et pas
L'illusion sylvestre qui vous frôla
Du vertige des abysses
A la posture des cîmes holà
L'inévitable fracas des chairs
A tant me lécher dit l'ange
J'ai du me fondre dans la fange
A tant louvoyer sans doute
J'ai du m'éteindre par inadvertance
Dans le songe humide d'un gouffre
Viens viens l'amour malheureux appelle
Viens mais tu as volatilisé tes ailes
Vois les crocs de tout malentendu
L'envie qui salive désespérée
Ne te lachera plus hé
Les anges déchus se font manger
Par les trentes six chandelles
De tes nuits interlopes
Vois ta complainte qui chancelle
Pour la frigide europe
Dans tes arrières cieux encombrés
D'écrans de volts et de faces
L'esthétique chirurgicale de ta frappe
Peut s'enrober de tourments
L'enfant hébété de bagdad
T'attend déjà au tournant
"En vérité
Il nuage sur mon coeur
Et j'en demande pardon à Dieu soixante dix fois par jour."
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
4-Nov-2006 - Chevauchée
A l'arrêt des écrans nous filons
Nos amours secrets
O mon amour nous brûlons
Le cristal des liquidités
Nous pôlarisons la toile
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
3-Nov-2006 - Flamme
Lâ ilaha ilâ' Llâh
Le voile perlé de vos pudeurs
Sur la fièvre de ma langue
Vous soufflez à mon coeur
L' extrême prudence
Danse le jeu est joie fière.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
2-Nov-2006 - Orient du coeur
Vif l'esprit encore dépouillé sait
En dansant lire la saveur de l'âme
Flambante neuve la larme rougeoie
Le plus noir des forêts voit
La transparence du sable
Sainte odile infuse la buée de nos yeux
Clairvoyante l'amie parsème
La vision d'encens.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
24-Oct-2006 - Hommage
La clandestinité
De notre foi est fête
Au pays décapité
Nous caracolons en tête
Sous les beaux yeux
De la princesse
Nous prenons les cieux
De justesse
L'éclat ravi
De vos prunelles
Suffit
A notre bon coeur.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
23-Oct-2006 - Yengi yol
Fugitive la grâce frôle
Les terrasses alanguies
Nous tenons notre rôle
Pour la joie des ralentis
Milles éclats et s'étiole
La matière de l'horizon
Pieds nus nous dansons
Parmi les vierges folles.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
23-Oct-2006 - Harmonie
Du coeur essoufflé de la ville
Au plus louche des quartiers
Le poème rime le monde.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
22-Oct-2006 - Danse orientale
Toute joie entérinée
Nous espaçons les feux
La traîne des années
Couvre nos extravagances
A l'outre bleu des courants
Nous fumons
Des extraits de silence
C'est extrême danse.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
20-Oct-2006 - Louange
Sans rire l'échappée belle flane
Sous les arcanes du poème
Lisse la flamme nous prend
Au delta des délices
Nous goûtons le destin.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
19-Oct-2006 - Cap
Dans la ferraille de l'âge
La vanité de nos efforts
Aura précipité l'or
La guerre fut cerclée
Sans être nous sommes
Hors de question.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
18-Oct-2006 - Combustion
A la fusion du double nous écrivons
La communion des exils
Nos courtes vues se troublent
A l'avance des temps.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
18-Oct-2006 - Jardin secret
Habité
L'exil confine au règne
L'ultime clandestinité voile
Nos chants libres
Sereine la rumeur cache
La joie de nos ébats
Nous traversons les impasses
La bague au cou.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
16-Oct-2006 - Vita nuova (Frithjof Schuon)
Le sens de l'amour n'est pas toujours possession ;
Ce que tu aimes, tu peux aussi le porter dans le coeur,
Une vie entière, comme Dante Béatrice ;
Les pulsations d'amour peuvent battre dans la solitude.
Certes, l'âme sur terre doit lutter avec elle-même -
Les choses terrestres doivent rapprocher du Ciel.
La profondeur du coeur est l'élixir-
"S'il y a un paradis sur terre, il est ici."
Frithjof Schuon
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
16-Oct-2006 - Stella Maris
Au vent vif de l'automne
L'esprit des feuilles s'envole
Et mouillée la flamme rousse
Ouvre sa joie au ciel
Nos corps prennent langue
Et fébriles
Les étoiles flambent.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
15-Oct-2006 - Profession
Gagnée la guerre perdue
Nous enseigne la foi.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
14-Oct-2006 - Etranger
Pour que les mots otés
Reprennent bouche
Dans la complainte des cités
Nous faisons souche
Parmi les échoués
Salam alaikoum
Mon frère de l'olivier
Nous portons le glaive
A la crème de l'occident
Nous orientons les messagers.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
13-Oct-2006 - Cheval ailé
Prise la distance allège nos pas là
Où danse la bergère et au delà
Dans le flafla de vos jours sombres
L'éternité veille
Il faut traverser les nombres sans éclat.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
12-Oct-2006 - Vocalise
Charnelle la fatigue sublime
Notre amour volatil
En flammèche orientale:
Illusionné le monde s'embrase.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
9-Oct-2006 - Vacation
Vain pourtant l'éclair eut l'éclat
De vous plaire mais
Mal portant le monde nous rejeta
A ses élucubrations
Calme étranger sommes
Dans les tranchées de l'amour
Nous battons le tambour
Dans les cours de la sorbonne
Et jusqu'au coeur glorieux des territoires oubliés.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
8-Oct-2006 - Vision
Dans le bûché des mots
Brûlée la langue chante
Le désert de la mélopée
Entends les sables danser.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
4-Oct-2006 - Olé
A l'ombre du spectacle léger
Le voile de notre amour
Nous fait traverser
Et frêle encore l'éternité frôle
Nos envolées
Belle nous l'échappons en beauté.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
30-Sep-2006 - Veille
Bienveillante la justice d'automne
Equilibre nos comptes
Nous sommes feuilles mourantes
Et coeur du monde.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
27-Sep-2006 - Coeur
Tant sommes morts la belle
Brisés nos élans s'allègent en triomphe
Par les chemins de gloire mortelle
Nos mains éraflées se donnent et se tiennent
Sans fin sur la terre l'amour meurt
Nous l'emportons au ciel.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Sep-2006 - Etincelles
Eternisée l'espérance une à une efface
Les brumes de la psyché et filante notre trace
Allume des feux follets dans le noir des cités.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
23-Sep-2006 - Sein
Diffuse la joie apaise le sang
Alors bleu de nos blessures
Nous mourons d'aise sous les
Coulées de lait marial.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
22-Sep-2006 - Profession de foi
L'infaillibilité de notre résistance
Touche au féminin du coeur
Seul
L'amour nous fait vivre.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
22-Sep-2006 - Albatros
A la création des mots nous dansions
Sur les flots du poème nous fûmes
Flamboyants d'être dans
Les vocalises du sans nom.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
21-Sep-2006 - Amour
A l'exhalaison du couchant
Déclinantes nos ardeurs s'infusent
En silence de rose
La joie cachée de l'automne
En suspension éternise
L'allant de nos coeurs
Nous aimons.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
18-Sep-2006 - Gitan
Par les chemins d'automne
Fiévreuse notre colère fredonne
La nostalgie d'eden
Nous danserons déjà
Dans le feu des jours
Et jusqu'à l'heure
Nous dansons de mémoire
O caravanes et caravelles
Nous filons doux vers l'étoile.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
18-Sep-2006 - Ibn Arabi en offrande
Mon coeur est devenu capable de toutes les formes
Une prairie pour les gazelles
Un couvent pour les moines
Un temple pour les idoles
Une Ka'ba pour le pélerin
Les tables de la Torah
Le livre de l'Amour
Et quelque direction que prenne sa monture
L'Amour est ma religion et ma Foi.
Ibn Arabi
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
17-Sep-2006 - Froid
Les gens sans coeur
S'enfoncent dans les jours qu'ils font gris
Et s'en retournent tristes
Au néant d'où ils viennent.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
16-Sep-2006 - Orientation
Au creux de votre oreille
Ma plume caresse
L'enfance de l'art
C'est infinie prouesse
Et langue d'oiseau
Nous passons en souplesse
Par dessus les mots
A l'extrême du tendre
Les ficelles du monde vibrent
A silence entendu
Nous entrons au désert.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
14-Sep-2006 - Vertige
Là- haut danse
L'alcool de nos amours
C'est silence
Et musique autour
Alors pleure
Notre désarroi d'être ici- bas.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
13-Sep-2006 - Mise en terre
Mais le temps n'est plus
De percée en transe
S'étoiler fixe dans le noir
En écho de verbe
Dans le soufre des multitudes
Dans le fracada des pertes vois
Mort l'amour vainqueur nous ranime
O voltigeur en arrêt
Le sage danse sous les illuminations de l'éclaireur
Epouse ton éternité et fais le mort.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
10-Sep-2006 - Couronne
Dans la nuit couverte de feu
Le plein chant des braises
Dresse notre coeur
A la joie des rectitudes
Toute rime étirée aspire
A l'amour du silence
Le poème n'est jamais
Qu' invitation à la danse
Spirituelle la souveraineté mène
A l'évidence..
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
8-Sep-2006 - Elèvation
Le bon dos de l'effort nous porte
Au repos des aguets
Tout équilibre dansé il faut filer à l'indienne
Les deux mots du silence pour friser
La chevelure de l'espace
C'est au delà et sûr
La joyeuse impasse des réfractaires
Est ascentionnelle.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
7-Sep-2006 - Noces chymiques
Dans les trous noirs de la blogosphère
Derrière les fumées d'encensoirs nous lanternons
Jusqu'à la bergerie secrète
La haute mémoire qui nous lie brûle
La conspiration liquide des cristaux
Nous sommes inséparables
Au silence de l'ivresse
Il faut effacer son nom
O miroirs se traversent à la vitesse de la joie.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
3-Sep-2006 - Vas et viens
Vivre là de courants d'air à l'insomnie des marges
Comment taire les doux tonnerres et les saveurs
Par les contrées d'exil loin nous revenons en nage
Pour tanguer au chagrin des foules ô l'ange des rues
La joie me penche au berceau flottant de l'âge
Mais l'automne en vous coule sa liqueur pâle
A ma langue vacante le phare s'inverse alors
Et plonge sa flamme au vierge de la mer.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
2-Sep-2006 - Ciel promis
C'est la nuit qu'il faut
Tenir haut la supplique
A l'envers de l'automne
La cigale s'éternise
Nous entrons dans la terre promise.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
2-Sep-2006 - Rectitude
A l'extase rouge du fruit
Nos amours ont mûri le feu
Il se peut si l'étincelle
Que la mer s'embrase.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
31-Aug-2006 - Lune dorée
Dans la nuit de l'amour
La joie enclose qui nous unit
Est bientôt blanche.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
31-Aug-2006 - Hourria
A l'autre joie des allées subtiles
L'ultime rose fond nos coeurs
Sommes volubils passeurs de voyelles
Au troisième oeil aimée
La lune s'est parée d'or
Sommes de la cavale des vainqueurs.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
30-Aug-2006 - Mercure
La peur est une élucubration de mourant
Qui se dissout à l'orient.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
29-Aug-2006 - Voile
Après la danse baigné de lumière certaine
Il faut voiler l'arcane.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
29-Aug-2006 - Rébis
L'impasse de la langue nous envole
A l'immaculé de la balance
C'est sage silence et flamboyance folle.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
27-Aug-2006 - O
De l'autre coté de la nuit vais-je
Où vous savez je ne sais que
Danser dans les bras ouverts
De votre amour secret.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
26-Aug-2006 - Parfum
Encore le désert à n'en plus finir
Danse les coulées de la dernière pluie
Les mots que j'allume éclairent
Les marées blanches de ta mise en pli.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
26-Aug-2006 - Blancheur
Par delà les vapeurs de l'illusion
C'est à l'exil de l'exil qu'il faut songer
Pour dévoiler la vérité
C'est l'évidence posée
Sur la prière de ton visage.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Aug-2006 - Quintessence
Encore sonnés de surprise là sommes
Par la promesse enlacés dans les arpèges du vent
Nos élans que dire par les rues d'automne
Nous accordons l'aspiration du cercle au présent
La langue tirée des colères noires pulse
Sur tes lèvres mon doigt nous semons les siècles
Jusqu'à l'espace dansé la peau en fleur
Nous fanons les dernières volontés
Sous la lune même le renard se dore
Et fraîches encore les étoiles prêtent
A nos rires de secrètes vibrations
Par les chemins de l'ange ivre
La roulotte danse sur la pointe du pire
Nous savons fleurir nos tapis d'innocence
Passés de voix les mots se colorent en ciel
Tout constellé de cendres alors
Je viens léché le miel à ta goulée
Nous perpétuons la génèse
O anarchie d'amour nous mourrons d'aise
Dans l'éther feutré des jours.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
25-Aug-2006 - Fusion
Par la cour des miracles où
Les versets du silence s'émeuvent
Notre secrète étreinte tient
La parole toujours neuve
Quand tout ce seras tu
Nous ne cesserons plus de nous étreindre
C'est à corps perdu qu'il faudra geindre
Tes pertes o la marée triste des mois
Quand viendra mouiller ta voix de fille
Sur la joie vierge de la terre l'amour s'enflamme.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
19-Aug-2006 - Chants de l'errance (extrait)
-Les démons à visages humains
Têtes de buffle et pieds de fourmis
Qui voient le bien dans la laideur et le beau par le crime
Jour et nuit à présent piétinent la terre sacrée
Sacrée malgré l'affront l'assaut et la souillure
Malgré les sept armées du viol
Sacrée sans fin sacrée même si le trouble gagne
Le repos éternel des architectes en humanité
Ici
Dans le sol immobile de la mort.
Je vis distinctement des larmes glisser sur son visage
Les yeux au loin me traversant comme l'air
Le grand Sanâ'î poursuivit:
-Je vois aujourd'hui parmi vous ô mes fils
Des prétendants en foule à rêver de pouvoir
Et des foules de mes fils en exil
Egarés ignorants désarmés face
Aux ambitieux dévots aux avides dévoués
Et j'avais dit il y a longtemps pour eux
Ces nouveaux venus des temps de ruine et de malheur
Fascinés par le pouvoir et marchandables à merci
Ne rêvent en fait que domaines et jardins
Luxe puissance et gloire
Coeurs sans raison ni loi
Visages lunaires intelligences ténébreuses
Nids d'aigle et colères de faucon
Yeux de vautour et langues de perroquet
Ils se pourchassent entre eux aussi durement
Qu'ils massacrent les justes
Dénonçant l'un comme mécréant et l'autre comme pécheur
Démons grimaces à visage humain
Présences du mal aux cotés du monstre
Ils sont le monstre et sa tyrannie
Et qui se réjouirait de leur tyrannie
A ceux là qui ont parole fleuve et connaissance nulle
Mais en vérité le repos des architectes n'est pas troublé
Dans le sol immobile de la mort
Les sages tissent la trame du ciel mobile de la vie
Les enfants de ce sol et de ce ciel
Les enfants en beauté et en vérité
En vérité triompheront des armées de l'enfer
Va retourne en ton exil et dis le à mes fils
Ici dans le sol immobile de la mort les sages de ce pays
Tissent la trame d'un ciel où seuls crient les oiseaux.
Sayd Bahodine Majrouh
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
19-Aug-2006 - Salamalecs
A l'embarcadaire
Des oufs
T'as qu'à lancer la pierre
Et plouf
T'as qu'à l'en les
Boum boum
Lent l'air et là la
Pouf pouf.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
18-Aug-2006 - Frères et soeurs
Dans les allées des super-marchés de la pensée
Nous marchons l'arme du silence chargée
L'évidence de la guerre a brûlé nos yeux
A la brisure des coeurs mon frère
Au désarroi des ventres ma soeur
A l'entier de la terre c'est la guerre
A chaque seconde jusqu'à l'Heure
Prier se battre et se taire mon frère
L'amour qui nous fait battre ma soeur
Est l'éternel vainqueur
La vaine mort dans nos veines peut
Couler ces joies d'artifice
Nous demeurons plus que morts certains
De la divine justice
Et précis tueurs de regrets
Dans la vacuité des humeurs attentifs
A chaque douleur d'os
Nous balbutions les dernières noces
Là où la tête bute
Dans les basses voltiges du mensonge
A l'aspiration des images
Dans l'abîme mise en scène
Et jusqu'aux volutes du poème
Prier se battre et se taire
A l'ombre du spectacle la vie ses misères
Tout au long de la terre lancinante la plainte
portée à dos d'homme jusqu'au pied de la mère
Au secret des peuples l'ultime noblesse couve
Prier se battre et se taire
L'ange de nos élans morts
Vient lécher les plaies
De notre amour blessé
Se battre encore et prier
En lettres de feu danser
Sur l'étendue de la tristesse
Une rosée de joie neuve
Prend corps et langue.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
18-Aug-2006 - Air libre
Par l'arcane sans nombre
Filer un autre chemin
Reprendre corps
Dans la danse du matin
Ecrire de voix vive.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
17-Aug-2006 - Olé
Dans la nuit du réseau
La vérité même s'écrit
En danse orientale.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
17-Aug-2006 - Mise au point
Au plein feu de l'exclame
J'ai brûlé d'allumer l'univers
Je chante encore l'or des vers
Pour les simples d'esprit
Nous traversons la toile
Sur un tapis d'alchimie
Nous sommes de la cavale
Des libres.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
16-Aug-2006 - Bois mort
Au coeur du bouquet
La fleur de l'âge n'ose
Enflammer le silence
Les beaux draps de l'automne
Sauront ils cacher nos corps.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
16-Aug-2006 - Automnal
La joie haute des voltiges
Ne saurai suffire à épouser l'instant
Vous allez sourire mais
Le vent s'engouffre au soupirail.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
15-Aug-2006 - Non lieu
Un je t'aime rode sur la table
Des milles feuilles et sans fin
L'interrogation que l'ange pose
Est en tout point lancinante
Comme d'autres la poésie vous aura
Prise dans ses quartiers louches
Nous y apprîmes autrefois le couteau
Une rose noire à la bouche
Pour toute trace nous laissons
Le passage et notre peau
Que faire alors de ces bouts de rime
Lancés en pature aux badauds.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
15-Aug-2006 - Soliloque
Sans cesse tourner
A l'envers des roues d'infortune
Le coeur serré de l'automne nous met
La guitare en demeure:
Poème d'amour jamais ne meurt.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
14-Aug-2006 - Elan
A la joie de vos lèvres vibrent
En éclat les murmures d'élègie:
L'amour embrasse nos deux rives.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
14-Aug-2006 - Bilan
La nuit lourde d'assaillants
Dénude notre bruyère
O matin le vent cendré couvre
Nos allusions de cédrière
Inlassable la rose paufine
Notre amour lunaire.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
13-Aug-2006 - Pain d'épice
Sur le rêve de la cité seul
Nous passons le sable.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
12-Aug-2006 - Vierge
Pour revenir et de loin
A la tombée des châtaignes
Te murmurer le foin
Des récoltes anciennes
Par les champs d'ivraie
L'amoureux sème
La promesse des blés.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
12-Aug-2006 - Balafré
Par les chemins de mémoire
Reviennent les neiges d'antan
Et mages les reines s'avancent
Les bras chargés du présent.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
12-Aug-2006 - Chant
L'air nous roule le chant
Des caravanes là et là
Tournent les foules
Dans la joie des poussières.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
11-Aug-2006 - Aumône
La même lampe tamise
L'ivresse de nos aspirations
Il faut sans cesse languir
A l'orient des coeurs.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
11-Aug-2006 - Elixir
La nuit assise à l'orient des tapis
Notre âme gitanise le feu de l'esprit
Le fruit mûr de notre exil
Pressent la terre promise.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
11-Aug-2006 - Danse nuptiale
Sur vos yeux voilés le sel des larmes
Ne saurait assécher la voie
C'est la bonté de Dieu qui nous condamne
Aux arabesques de la joie.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
11-Aug-2006 - Face à l'est
A l'heure d'écriture sans doute
Nous éclairons un chemin
Au centre de la tête écoute
Bat un coeur télèpathe
Souviens-toi.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
11-Aug-2006 - Calumet de la paix
Dans la nuit vertical
Nous dansons avec les planètes
Bonne dame des soupirs ne pleurez pas
Nous éclatons de joie avant de souffrir
Une seule larme ne saurait suffire à nous entendre
A l'ombre des forums Diogène fume le silence..
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
10-Aug-2006 - Saveur
L'humeur morose des sans foi
Peut tournoyer ses ailes chauves
Le sang bleu de nos blessures
Coule un parfum de rose
Au coeur du guerrier le plus pur
Poème d'amour jamais ne meurt
Au pied des douleurs de la maternité
Poème d'amour jamais ne meurt
En pardon de nos erreurs Dieu ami
Poème d'amour jamais ne meurt
Poème d'amour jamais ne meurt
Vas lire l'oraison à la fleur des cités.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
9-Aug-2006 - Coucou des bois
Ils auront beau faire
Il ne faut pas le dire
Mais la joie nous chante.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
9-Aug-2006 - Refuge
Aux heures tardives
Pauvres nous ramassons
La détresse des mots
Nous tâchons de les réécrire.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
9-Aug-2006 - Résistance
Au recueillement de la même nuit
Nous outrepassons l'impossible
C'est l'esprit de nos retrouvailles
Dans le désert encombré de la toile
Polaires nous portons l'étoile
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
9-Aug-2006 - Voyou
Derrière le défilé des images voir
L'esprit qui les anime est miroir
Au désert des chambres noirs
Le monde ouvre son livre.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
9-Aug-2006 - Ailleurs
Et sèches nos pelures d'âme
Retournent à la plainte des cités
Nous aurons balbutié la flamme
Sous l'oeil frigide des cécités
Le coeur de nos rimes pleure
Le sans nom de la peine
C'est un cri de contre coeur
Que notre poésie saigne
Et par les nuits de traine
Dans la caverne des voleurs
Nous déroulons le poème
De nos milles et une nuits.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
8-Aug-2006 - Le poète (René Char)
Le poète est retourné pour de longues années dans le
néant du père. Ne l'appelez pas,vous tous qui l'aimez. S'il
vous semble que l'aile de l'hirondelle n'a plus de miroir sur
terre, oubliez ce bonheur. Celui qui panifiait la souffrance
n'est pas visible dans sa léthargie rougeoyante.
Ah ! beauté et vérité fassent que vous soyez présents
nombreux aux salves de la délivrance.
René Char
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
8-Aug-2006 - Pour mémoire
Coquelicot rose bleue et lys
Nous savons flotter dans l'échancrure des drapeaux
Et Majnûn ne peut que poser sa supplique
Au chant des barricades.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
8-Aug-2006 - Maquis
Sans doute notre faim fut-elle trop résistante
Au sel des éraflures mais notre semaille plonge
Au plus sur de l'hiver
Sous le maquillage de nos vers
Nous brûlons de patience
Le poète sans accent.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
7-Aug-2006 - Pied à terre
Par le chemin des cols se taire
Et dans la boue des commentaires
Accorder nos boussoles et monter.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
7-Aug-2006 - Disparition
Mais quelle est cette nuit magnétique
Qui vous fait plus brillants que l'autre
Où sont ses apôtres et ses vigiles
Dans quel pays naviguez-vous
Et pour quel atlantique
Nos rues sont de Palestine.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
6-Aug-2006 - Elle
En vos cours le chagrin courbé des ailes
Flotte encore que la pluie m' interpelle
Au pied de notre dame des échelles
Suis-je toujours de la trempe des romanichels
Nu fallait-t-il croire à la vertu du sel
Et cuire au feu de la salamandre
Mon amour il pleut les tendres étincelles
De votre invisible bienveillance.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
6-Aug-2006 - Veilleuse
D'un signe il fallut reprendre les sables
Du silence opaque des cités
Nous sommes d'un autre désert
Plus lucide et transparent
Nous savons disparaîte
Au secret des oasis.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
6-Aug-2006 - Guardian
Notre poésie vas
A ceux que l'on fait taire
La noblesse de notre coeur entoure
Le chant de la gitane.
Commentaires (6) :: Commentez ! :: Voir
6-Aug-2006 - Rides
Terres arides et ruines auront su
A peine voilées charmer nos rimes
Mais nos coeurs sont accordés
A la souffrance de l'homme.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
6-Aug-2006 - La sorgue
Chante chante rossignol
Cet âge alors sera l'âge d'or.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
5-Aug-2006 - Fièvre
L'acte posé nous cueillons en douce
La figue ouverte de la nuit
Nous traversons le jour à la faveur
De sa bonne aventure.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
5-Aug-2006 - Evocation mauresque
Ecrire
C'est quand même parler dans sa tête
Autour du feu de connaissance et lire
Dans ses reflets l'amour du silence
Chante sous la ribambelle d'étoiles ta robe
Fait tournoyer les planètes.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
4-Aug-2006 - Nostalgie
Pour les montes en l'air
Et leur soif d'étoiles
Nous allumons la voute
Derrière nos regards verts
Brûle le soleil doré
De la première mémoire
O marines dérivantes
Où sont les beautés de vos caravelles
Et latines les amériques ont-elle un orient
Comment dans ce vacarme faire danser la flamme
Sous l'olivier alchimique
La fine fleur danse les amours
De la nostalgie et joyeuse
C'est la nuit qui chancelle.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
4-Aug-2006 - Statues de sel
La laideur nous blesse
Mais la méchanceté ne nous fait pas peur
Nous savons tuer du regard
Je connais l'histoire christique.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
3-Aug-2006 - J'entend
Libres d'illusions nous continuons d'écrire
L'éternelle aspiration de la terre
C'est une vision de l'esprit chantant
Les paradis certains à venir.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
3-Aug-2006 - Ellipse
La belle étoile de nos nuits
Sème la montée du chemin
De sainte marie à bohême
Nous pélerinons les cieux
Jusqu'à la jérusalem suspendue
De la plus aride montagne
Aux prisons tropicales
Nous dansons la tangente
En harmonie solaire.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
3-Aug-2006 - Rose rouge
A cheval sur la mer méditérannée
Notre cavale est occidento-orientale:
Nous fleurissons les quatres vallées.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
2-Aug-2006 - Religion d'amour
Sur un tapis de bombe les mots ont blanchis
L'ardeur des belles langues vienne l'Ange
De nuit et lumière ma familière inconnue
Ma verte colombe nous n'attendons plus
Le train des chimères et lauriers:
Quand l'écran est trou noir ohé de l'arche
Nous chantons l'amour de Laylâ.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
2-Aug-2006 - Calame
Au coeur de la nuit corps et âmes
Combien à écrire de même et pourquoi
Faut-il à larme encore rouge l'écrire
Ou se distraire avec la meute :
Le guerrier de lumière
Prend le feu des collines.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
1-Aug-2006 - Flagrante mémoire
Pour mémoire entre les tours
Raviver le feu des sentinelles
Et embellir la douleur:
Fin de jour à bout de course
Enfin seul dans le passage clandestin
D'un destin passagé
Spectre d'un spectacle sans spectateur
Dans l'expétative sans hâte
Sans phrases et sans peur
Passeur de peu fils d'éternité j'attends
Ton feu je dois m'éteindre en paix
De secours nulle issue nous sommes ici
Dieu leurs pardonne parcequ'ils n'y sont plus
Les silouhettes effacées je visionne l'abscence
Comment lire le silence de la gitane
Trop de bruit empêche de mourir
Abattis d'abattoir au repas des repus
Voisins d'auge
Où sont les frères de pain
Dans le moisi des cités
A l'heure télèvisuelle
Où sont les vauriens
Les néons montent la garde
Sur le néant des nantis
Où sont les vilains
L'étrange écho rapporté
De vos fureurs et vos cris
Je migre vers les migraines
De vos chagrins hivernaux
Il fait plus faux que vous ne transpirez
Je laisse un mégot dans le cendrier
Les galopins ont repris
La clef des champs
A l'oubli du monde
Dans l'angle mort des caméras
Je sème des étincelles
Au beau muet du film
Nous abordons le jour
Avec des couleurs aux yeux
Le soleil s'est réfugié
Dans notre tour
Nous préchons le désert dans les centres commerciaux
Ils nous regardent en chien de Pavlov
Les roues coulent sous les ponts
Et la colombe se tait
Leurs mobiles sont auto
Leurs visions sont télè
Leurs ondes sont micro
Leurs veillées sont sur
Nos murs sont murs
Je parle la nuit à ton amour
Je parle le jour à ton ennui
Je parle encore je parle et puis
Je parle à ta mort et tu t'enfuis
Puis flocons de nuit sur l'arthrose du monde
Rêve qui guérit
L'enfance en moi qui toujours me défie
La langue s'endort l'esprit se délie
Les visions sont clairs
Nous attendons la relève
O chaos désaccordé
Sans erreurs la vie fut musique
Mords l'échine de la peur
Ce qui nous tue nous rendra plus fort
Laisse vivre les pensées dépense-les
Engeste ta parole au vent et vas
Prends la marche en train
Mange tes mies de pain
Brouille les pistes et débrouille-toi
Mort souvent parmi les épaves
Je m'incline au passage
Des albatros survivants
Dans la tumeur de la ville
L'ennui s'échauffe
Ce profond étonnement la vie
Et ses soleils enfouis inexpugnables
Par les béances de la folie les explosions sourdes
Les illuminations fidèles et bienheureuse l'infusion
Ce profond mystère je survis
Bon an mal an dans l'infini dédale
Des mémoires et des flagrances
Cette joie sans nom l'indicible parle
Après après après après après après
C'est maintenant s'écrire sans mots
A la brèche du silence
Je suis de mèche avec l'oiseau.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
1-Aug-2006 - Poudre d'or
La flagrance de notre inutilité publique
Fait pitiè o mon ardente cavalière
Les langueurs du temps brident
Nos royales échappées nous filons
Par les arcades du levant solitaires
Dans la transe des cigales ta robe
A la dérobée du jour surpris
Frôle la justesse de l'accord
Par les chemins de crête
Notre amour de contrebande
Pour se taire doit danser.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
1-Aug-2006 - Tenue d'Adam
La parole laissée à ses élucubrations
Nous jouons la musique des mots
C'est maraudage et grave la farendole
Nous a passé l'arme à gauche
Nous ne pouvons plus rire éclatés
Sous les milles morsures d'amour
Te ferons-nous pleurer je sais
La joie rigole de nous voir danser
Ce n'est pas frivole mais insensés
Follets les yeux du soleil sourient
De nos fariboles muettes dans les arpèges
C'est tendre explosif offert:
L'amour nous envoie en l'air.
Devant nous ne voyons plus que
Lustral l'oeil de la lumière cligne
Nos passages clandestins pour toujours
Leurs feront-ils un signe de la main:
Nous sommes en reconnaissance.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
1-Aug-2006 - Combat
Sur les ruines du drame
Nous chevauchons le tigre
A pas chaloupés
Nous ne sommes pas visibles
Et déjà tués.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
1-Aug-2006 - Sombras
Pour le coeur de la dame
Et jusqu'en sa couche secrète
Nous concentrons la flamme:
Jusqu'à l'occident médiéval
C'est farandole extrême orientale.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
1-Aug-2006 - Feu d'amour
Vaines nos élègies sont pleines
Des plus éclatantes tragédies
Du silence brûlé d'Hölderlin
Au flamenco liquide d'outre nuit
Nous faisons danser la flamme.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
31-Jul-2006 - Suffocation
Encore enfoncés dans le feu de la nuit
Nous venons suspendre la tragédie est-ce
Novembre dans ton coeur incendié
Où mirage final des temps comptés
L'olivier tremble de nous savoir pleurer.
C'est l'étè l'inspiration du ciel
Lance ses appels dans l'opacité
A l'essence des mots emportés
Nos coeur chancellent il faut chanter
Jusqu'à la fleur des fusils.
Et par le monde méchant légers
Dans le différé des passages filons
A travers les sables déchaussés
Et jusqu'au vent de la mélopée voler
Avec la colombe des fourrés.
Mon amour nous buvons
Les larmes proches de l'orient
Souviens-toi l'étoile blanchie
Vas fleurir encore et noble remourir
C'est amour et brûlante courtoisie.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
4-Jul-2006 - Joie armée
Leur seuil de tolérance franchi
Nous redressons l'échine
A l'interdit du séjour
Nos rimes ont blanchi
A l'arrière des soupirs
Au dépassement des bornes
A la fuite des aspirations
Les armes déposées
Nous philosophons la pierre
Nous savons nous taire
Si le renard rode dans tes fougères
L'amour est rouge
Si l'eau de feu serpente ta veine
Le sang est bleu
Si la misère pose son fardeau
La joie est vive
Si ta main lui fait signe
L'oiseau s'envole
L'enfance du monde folâtre encore
Une légère odeur de soufre
Et la licorne nous frôle
Nous sommes osés.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
4-Jul-2006 - Source vive
Au désembouteillage des courses
Nous tirons les bouchons le coeur haut
Et l'allure vive de nos galops
Emballée retrace la voie royale
Nous coulons de source.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
4-Jul-2006 - L'Ame insurgée (extrait)
Mais je demande que la médiocrité laisse
Alors la fréquentation des extrêmes
Aux risque-tout qui se lèvent pour aller y voir
Aux va-nu-pieds qui ne possèdent point de fauteuil
Aux crève-la- faim de grand coeur qui se saoulent de n'importe quoi
Plutôt que de manger eux aussi le foin
De cette justice de ruminants à l'étable
Que les professeurs qui ont pour fonction d'enseigner
Ce que les poètes ont pour mission de désapprendre
Laissent donc les poètes se brûler seuls les doigts au feu
Les yeux à la lumière
Et le coeur à l'éternité
Et qu'ils n'accablent plus les malheureux abîmes
Que hantent les grands vents.
Armel guerne
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
3-Jul-2006 - Guitare
La musique nous exile
Au silence oriental
Sous les étoiles fixes
Elle enflamme le couchant
C'est instrumental.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
3-Jul-2006 - Poète
A la croisée des mondes
Nous croisons l'ange
Sous l'arcane invisible
Il nous échange
La fine fleur contre des épices
Sans peur
Les mots nous glissent
Pour dire
Les terreurs et les délices
De la vie pauvre
Sans preuve
La rose neuve des cités
Rebelle embaume
Les artères du coeur
Nous l'écrivons.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
2-Jul-2006 - Gens du voyage
Puis encore délassés
au renversement de la nuit
nous réapparaissons enlacés
D'accords invisibles
Nous sommes de secrète cavale
Nous pouvons rire mesdames
De vos humeurs lunaires
L'amour nous condamne
A les ensemencer
Nous sommes d'arcane solaire
Fileurs d'étoile nous filons doux
Dans les garrigues de la toile
Nous allumons des veilleuses
Parfumées de lavandin
Nous passons la frontière
O fille des citadelles
Il faut danser sans trêve
Nous gardons le trésor.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
2-Jul-2006 - Eternisation
Dans votre coeur offert
Sur vos lèvres fiévreuses
En vos rêves déserts
A l'embrasement des nébuleuses
Le désir brûle nos absences.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
1-Jul-2006 - Magie blanche
Quand celà ne répond plus
Il faut se recentrer
Baigné dans les eaux du cancer
J'ai tropicalisé l'écrevisse
Et l'oiseau blessé s'est réenvolé.
Voir
1-Jul-2006 - Tenue de camouflage
Nous avons de l'avance
C'est gagné par la joie
Que nous marchons dans la gloire du jour.
Voir
1-Jul-2006 - Filles des cités
Jeunes filles babyloniennes
Vous avez la beauté grave de la jeunesse
Qui nous refait le coup
De la kermesse
Malgré l'outrage
O filles fleuries vous nous sauvez.
Voir
1-Jul-2006 - Déclaration d'identité
Mon grand-père avait la tuberculose
Son père est mort dans les tranchées de l'est
Pour l'honneur de la france
J'en garde des restes.
Voir
30-Jun-2006 - Révélation
Quand on se voit
C'est à en mourir de rire
Seule la prudence
Conseille de se taire
Et d'écrire.
Voir
30-Jun-2006 - Joie estivale
Où l'étè nous cachera-t-il
Dans quel sous-bois
A quel ouvrage oublié
Dans quelle foule imbécile
Au bras de je ne sais quelle marée
Qu'importe
La nuit se fait solaire.
Voir
28-Jun-2006 - Juste noce
Mon amour tu sais nous sommes nus
Dorés d'orient dans la marée du couchant
Nous marchons sur les vagues sans savoir
C'est incroyable et pourtant
Une seule nuée de sable aura suffit
A voiler nos voix au levé de la nuit
Le désert chante l'incendie et tu danses
Sur les feux follets de la grâce
C'est évidence nous ne mourrons plus
Mais l'heure encore n'est pas et longueurs
Des tribulations nous déboussolent parfois
C'est épuisant et puisons dans les divines paroles
Le goût de sourire aux anges embusqués
Gonflés de saveurs irradiants
Nous débordons les torpeurs du présent
A l'évanouissement d'un simple bonjour
C'est l'amour de Dieu qui nous marie.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
28-Jun-2006 - Charbonnier
Dans la nuit traversée de langues
Le bon vent nous entête
A fixer le cap sans lâcher
Nous sommes gens d'esprit simple
A la boussole de Dieu
Nous savons guider nos pas.
Voir
26-Jun-2006 - Pensée
Ne plus penser
C'est voir
D'un nouvel oeil.
Voir
26-Jun-2006 - Union
L'éternité du feu de l'amour
Brûle de nous connaître.
Voir
26-Jun-2006 - Echappée belle
La nuit bat la mesure
De ta robe rouge
Et le temps monte
Jusqu'à la rupture
Il faut fondre
Dans la nature.
Voir
25-Jun-2006 - Banlieue Paris Paris Banlieue
Il me souvient ces petits matins livides
Où l'hallucination du désespoir me tenait lieu
De chaleur
Je vérouille aujourd'hui mes rêves d'enfant
Dans les banques révolutionnaires de mon silence
Je me terre et me tais dans cette apparente absence
Je ne suis qu'un fennec royal qui attend
Dans les bas fonds des couloirs r.e.r
Traînent les cadavres de rêves morts nés
O les pauvres hères trafiquent comme ils peuvent
Une morne vie sans avenir ni passé
Et passent et trépassent
Et se fondent au tréfonds du flot alternatif
De l'oubli
Ici tout est mort
Et tous ces corps ne déplacent
Que le pâle artifice
Des tristes prétentions
Sous les soleils factices
De l'âge informatique
Les coeurs froids ont redécouvert
L'âge de pierre
Dans le matin eden la mer appelle par son hublot
Pulsion de mort dans le décor
Rage et feu pour les rêves
Vois le pouvoir dissèque nos amours en intérim
Auto-surveillance programmée et discrétion en prime
Pouvoir aux délégations caméras et anonymes
Les francs tireurs sans cibles s'auto-assassinent
Tous les loups sans proies au pied des barres
Se font les crocs sur leur ennui
Je te dis que même le soleil broie du noir
A voir le ciel fumer du gris
O musiques perforées des boîtes automatiques
Enfants pasteurisés des amères discothèques
Dans vos prothèses de corps plastiques
Les chevaux des disc-jockeys sont d'un vinyl sans crinière
Un martiniquais sur le quai se demande si il existe
Tu sais ici on est tous un peu dérangés
Comment veux-tu être raciste
Alors que nous sommes tous des étrangers
La banlieue c'est le non lieu de notre procès
Vois ce lit cerné de réveils
Vois ce train sur ses rails fusionnelles
Qui t'embarde pour nulle part
Tu cherches la marée du repos
Et c'est cette folie maquerelle
Qui vient t'arracher les ailes et la peau
Tu avais mis la mer dans le centre commercial
Mais cette salope s'est fait la malle
Par la première autoroute venue
Tu avais mis ton âme au frais au rayon des soldes
Mais au premier chant de cigale
C'est la mer qui la prise en stop
Où sont tes bagages
Tu t'égares et fais des voyages assis
Dans la béatitude glauque des buffets de gare
Tu es de passage
La fierté des solitaires est sans limite
Les soirs de lumière où la peine est cuite
C'est le reflet de ton éternité que tu astiques
Vois ce désespoir urbain qui racole l'électricité des menacés
Vois ce gros frère patient qui vérole ses idées molles
Vois cette folie sans teint qui s'alcoole dans les regards
Vois les enfants perdus dans les dédales d'ordinateurs
Le soir de vos peurs reflétées dans leurs yeux chagrins
O les amants ont l'âme triste et le coeur fragile
La solitude il s'agit de l'apprivoiser
Viens petite solitude solaire je te raconterai l'histoire
Des parallèles amoureuses
Ta solitude tu la retrouves à minuit
Quand la fumée de ta cigarette envoie
Des messages à ses indiens
Autant de mots qui partent en fumée
Ton imaginaire fout le camp devant une télè allumée
Je suis ce pauvre type céleste
Qui cherche parmi les décombres
Des morceaux de sa légende
Ma carte d'identité ne me dit rien d'éternel
Et les yeux de mon enfance ont mis des lunettes noires
Et puis voilà toi tu ne t'y vois pas tu dors
Je vois tes rêves défiler devant mes yeux hallucinés
Si tu savais ce que je vois
Mais la tristesse revient toujours
Comme une marée en mal d'amour
Berçant ses oiseaux mazoutés
Vois cette déraison lacrymogène
Qui coule sous le pli des années
Tu plies doucement sous l'anathème
De cette fatigue sous cutanée
Vois ce désarroi soudain qui t'assoit
A l'ombre d'un chêne rescapé
Tu visionnes le clip de ta vie
Je n'aurais jamais assez de mots
Pour expliquer et qu'importe la blessure
Il est des souvenirs qu'ont voudrait oublier
Tu ne sauras jamais l'absence que je vois briller
Dans le marc des saisons passées
O Dieu pardonne ces mensonges vrais
Les voleurs de lune ont d'obscures manières
J'ai volé la lune avant hier
Pour éclairer ma voyance éventée
Tu teins toujours debout en dépit de tout
C'est miracle et témoignage
Mais sous les soleils factices fais gaffe
A la dame parano qui t'attend au coin de l'écran
Vois ces nouveaux cons
Allant fringuer leur frime
Chez le dernier gigolo du coin
Vous avez le style du toc parfait
Et l'illusoire voyeur vous fait
Limpides et plastiqués
Vous avez l'allure de demis dieux conquérants
Qui ne conquièrent qu'un vide enivrant
Oscillé de pulsations chimiques
Vous avez l'esthétique glacée d'une morgue d'ordinateur
Qui vous tient lieu de conscience
Vous ordonnez votre ordre sans coeur
Comme pour mieux en cacher l'absence
Jouissez pantins narcissiques
Sous les caméras du décor
Admirez votre beauté clinique
Et ne pensez jamais à la mort
Mon frère d'aurore
Par dessus les robinets de l'ennui qui gouttent
Par delà l'étrange dégoût des matins sans nom
Dans les rides de ton corps qui s'arc-boute
Essaie encore
Dans les allées des supermarchés de la pensée
Remets-t-en à la musique des mots et n'adhère jamais
Oui je sais le conseil semble facile
Mais si tu ne veux pas lire entre les mots
Va faire la queue à la devanture de rades plus sympathiques
Et toi petite soeur marguerite existes-tu vraiment
Dans les restaurants grecs de la rue de la huchette
Je te cherche aveuglément
Tous nos mots écorchés se soignent comme ils peuvent
Parmi les flacons de baume de nuit
Ne pleure pas je t'en supplie
Ce monde gicle sa fureur ensanglantée
Vois notre royaume éclaboussé
Combien de temps encore
A mélanger nos gachées d'amour
Et qu'allons -nous faire
De ces containers de haine
Qu'ils nous ont légués
J'ai déjà les combinaisons pour tout inverser.
Voir
24-Jun-2006 - Mon amour
Mon amour mon amour
J'aperçois ta main
Nous sommes si proches
Viens viens
Mon coeur vas s'envoler.
Mon amour mon amour
Je tiens le cap
A l'aveuglette
Viens
Tout vas couler.
Voir
24-Jun-2006 - Lecture
Je lis dans tes yeux
Je lis sur tes mains
Je lis dans ton coeur
Je lis sur ta peau
Je lis sur les arbres
Le saut de l'écureuil
Je lis sur les murs
Les lézardes et les graphies
Je lis dans le ciel l'éternité
Est fléchée d'oiseaux
Je lis dans la mer les étoiles
Pleurent la joie
Je lis dans la terre son ventre
Couve l'or
Je lis à livre ouvert.
Voir
24-Jun-2006 - Avertissement
On ne touche pas la grâce
Impunément
Et malheur à ceux qui la salissent.
Voir
23-Jun-2006 - Constat
Je ne sais pas pourquoi
Mais chez moi
Le soleil ne se couche jamais.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
22-Jun-2006 - Percée
Au ciel comme un écran
Au dessus la nouba qui t'attend
Au dessous le dissolvant qui t'égare
Les sourires du mois de juin ont la gâchette facile
Les rues sont toutes les mêmes
Et mènent où nous allons
Nous y allons quand même
Le coeur à reculons
J'ai en fait longtemps erré
Dans le labyrinthe des cités
Moi le poète de toutes les cécités
Le cri que mon ventre a avalé
Je le tiens pour laisser passer
J'attend un temps d'arrêt
J'attend par dessus tout
Au delà de mon calumet cassé
J'attend la paix
Comme on attend son dû.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
22-Jun-2006 - Déambulation
A l'heure déambule
Coincé dans un globe terrestre
Je gobe mes bulles
Les ombres qui fraudulent
Leurs poisons
Ont-elles un alibi
J'aime ce silence prénatal
Bardé d'oiseaux
Et de roulements de tambour
Nous ne sommes pas encore au monde
Et le monde n'est pas à nous
Il faut croire
Et se préserver des pluies acides
Prendre le temps de s'assoir
Entre gouffre et ride
Ne rien dire
Comme le sourire poli d'une fuite en avant
La terre a un souffle au coeur
Et la lune a mal
Je préssens des horreurs finales
Shut laisser cet étè s'écrouler dans le faux calme
Je prend mes palmes de mélancolie
Et j'apprend à nager
J'ai mon ticket de passager
Et mon ancre dans ton lit.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
22-Jun-2006 - Méprise
Ne nous méprenons pas
Ces oiseaux là ne sont pas des cornemuses
Reprenons le pas
Qu'à danser ma muse
Quand ma muse portera des cornes
Les trains regarderons passer les vaches
Nous le crierons debout sur les bornes
Afin que les chefs de gare le sachent
Alors plus rien ne sera
Tout sera comme mais
Ne nous méprenons pas
Reprenons le pas
Qu'à danser ma muse
Si ça vous amuse
Moi pas.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
22-Jun-2006 - Eclat de joie
C'est un attentat pudique
Qui vous mène en bateau
La déchirure qu'il anticipe
Est entendue de là-haut
C'est une rue sans anti-corps
Où couve la mort
C'est des nouvelles d'outre loi
Qui remontent le décor
C'est l'océan bazar en ballade
Qui balise mon slalom
C'est mon trois-mâts en rade
Au musée de l'homme
C'est une mémoire alternative
Une vie de rechange
Qu'il faut endossé au plus vite
C'est un saint vendredi sans prière
Qui rappelle son robinson évanoui
C'est le fatal ennui qui terrasse
Le voyant aveugle devant son mur
C'est un combattant de guerre lasse
Qui s'enlise à la côte d'azur
C'est le testament de la vie
Dans mes veines c'est
L'éclat de la joie qui me trahit.
Voir
21-Jun-2006 - Question
Les révolvers de la peur
Dans le cinéma du jour
Pourquoi n'en ririont- nous pas.
Les hommes politiques ont besoin
D'être gronder.
Etre un homme
C'est être prêt à mourir.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
20-Jun-2006 - Pour Toi
Faut il encore crâner
Pour les beaux cieux de l'enfant
Nous tenons le siège
Jusqu'à extinction.
Faut-il encore trôner
Dans la nuit espiègle du gitan
Nous tendons des pièges
Aux illusions.
Faut-il encore aimer
De part le monde méchant
Nous allumons des feux
De diversion.
Faut-il encore chanter
Nos ardeurs de ciment
Dans les gâchées du chantier
Nous sifflons.
Faut-il encore parler
En parabole gazeuse
Au pourparler du printemps
Nous pétillons.
Faut-il alors se taire
La langue pendue
Dans le mystère des mots
Nous dansons.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
20-Jun-2006 - Demain matin
Seize octobre mille neuf cent quatre-vingt trois
Que t'importe à toi que t'importe
Je regarde passer l'automne provençal
Bien planqué derrière ma porte
Les nouvelles que le vent m'apporte
Ne m'apportent que dalle
Demain j'aurais des ailes
Dans mon anonyme différence je m'indiffère
Regarde-moi bien je suis un poète anonyme
J'écris les mots du destin quelque part ou ailleurs
J'écris avec mes tripes et mon sexe en débine
J'ai le coeur qui éjacule
En ces temps malades et rabougris
Sous l'oeil rapace des vautours
Je perd la face
Dans de stupides jeux de miroir
Tu pourras toujours venir t'y voir
Tu pourras toujours venir t'y voir
Tu n'auras peut-être jamais le courage de m'y voir
Si tu as trop peur de mes instances pars
Réchauffer ta fuite sous les soleils furtifs
Des sourires technicolors
Je suis l'ombre meurtrière
Glissé dans ton décor
Je fais le mort
Sous tes larmes de réverbère
Je suis le renard blessé qui chante sa blessure
J'ai laissé ma langue
A l'entrecuisse de ta coulure
Je tangue
Je suis le vieil arbre mauve
Qui écoute pousser tes cheveux
J'ai piqué à l'automne le reflet fauve
Des derniers feux
Je suis le ciel étoilé de mer
A l'étincelle de tes marées
Je redémarre l'univers
Demain j'aurais des ailes
A mes heures mammifères
Quand me prend l'ennui d'aller faire
Un tour chez vos sociales habitudes
Vos regards froids de citoyens-rois
Mathématiquement me renvoient
A mes albatros solitudes
Nous sommes au bout du rouleau
Avec nos appareils jetables
A figer le vertige des instants
Avec nos mémoires numériques
Qui se souviennent des morts
Qui chantaient à l'aube électrique
Le bonheur est une idée lucrative
Inventée par des marchands
Demain j'aurais des ailes
Je laisse mon âme
Aux voyoux des caves h.l.m
Qui s'inventent sans qu'on les aime
Des coktails musique molotov
Je laisse mon âme
Dans le regard de l'enfant
Pour m'y voir encore
A mes soirs d'enterrement
Je laisse mon âme
Dans la majorette du clochard céleste
Elle se tient bien au chaud
Planquée sous sa veste
Je laisse mon âme
Dans les ventres parfumés
Où j'ai laissé ma flamme
Et le reste
Je portais en ce temps là un chapeau feutre noir
Pour bien marquer mon territoire
Et cette éternelle cigarette qui emplissait mes poumons
D'une chaleur fraternelle et sans façons
Je laissais pousser mes cheveux
Au delà que de raison
Et mes cheveux se laissaient pousser
En mémoire de vent
J'avais les stylos flûtes
A écrire la musique des mots
Je remplaçais ces maudits vers
Par des chants d'oiseau
J'ai rangé dans un coin de ma tête un vieux coucou
Qui dort et ne dit rien
Je le rejoins
Quand la bêtise me guette
J'ai marché longtemps
J'ai trainé dans les effluves du temps mauvais
J'ai bu jusqu'à la lie des cuves
J'ai marché j'ai cherché dans l'autre
Ce quelque chose cette fiabilité
Cette authenticité dans la chaleur
Mais l'autre a voulu me manger
Mangez de l'homme mangez de l'homme
Je n'ai plus faim
Je jeûne aujourd'hui et c'est bien et c'est triste
Ces soirs où je me prend pour un artiste
Comme ce soir où je vous poétise ma vie
Et l'écris et l'enjolive et la falsifie
Je suis d'un autre monde
Ce monde je l'ai construit mot à mot
Nuit après nuit tourment après tourment
Ce monde je l'ai construit seul
Et j'ai bien pris soin préalablement de semer autour
Quelques écueils de circonstance
Afin que vos panses de bien pensant
Ne s'y perdent jamais
J'ai mis la mort dans ma poche
Non pas cette mort avec sa sale gueule et sa faux
Non la mort tout simplement
Je ne la connais pas
Et la mort ne m'intéresse pas
Et c'est pour cela que je l'ai mise dans ma poche
J'avais en ce temps là un chapeau feutre noir
Comme pour bien cacher mon désarroi
Tandis que s'écoule lucide la prière de ma clope
Les rumeurs d'apocalypse agitent la vieille europe
Que veux-tu que j'y fasse
J'avais en ce temps là un chapeau feutre noir
Un peu comme les vieilles villes ont des remparts
Il faut cacher son coeur et son art
Les poètes sont tous de grands rêveurs
Méfies-toi des autres et de leur regard quadrillé
Ils finiront toujours par t'enfermer
Où tu n'as pas envie d'être
Je vis donc ailleurs et demain matin.
Voir
19-Jun-2006 - D'orient
Quand les gazelles frémissent
Après l'ultime olé nous filons
Doux ma belle sous
Les lilas frais de l'oasis.
L'ivresse des livres nous tend
Jusqu'au délice quand
Les mots frôlés sur tes lèvres
Rosissent:
Nous nous embrasons.
Sur les nuages de tapis
Je suis fakir et sultan.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
18-Jun-2006 - Prophéties indiennes
J'ai visité le nord des amériques
J'ai vu les indiens
J'ai pleuré.
Et j'ai lu à voix basse:
"William Commanda Algonquin le septième prophète qui vint parmi notre peuple
Il y a de nombreuses lunes
Etait en tout différent des autres
Il était jeune et dans ces yeux brillaient une étrange lueur il prédit:
"Lorsque viendra l'époque du Septième Feu
Une nouvelle génération d'homme apparaîtra
Ils retournerons sur leurs pas afin de retrouver les traces anciennes
Remontant loin dans le temps.
Ceci les conduira à la demeure des Anciens
A qui ils demanderont de bien vouloir les aider
Et les guider dans leur quête.
Mais parmi ces Anciens nombreux seront ceux qui se seront endormis
Ils se réveillerons dans ce monde nouveau
Sans rien pouvoir lui offrir.
La plupart des Anciens garderont un visage serein et silencieux
Ils resterons silencieux car personne n'aura l'idée de leur demander
Quoique ce soit à leur sujet."
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
17-Jun-2006 - Nouvelles du Neuhof
Moi j'aimais l'école
Mais c'est elle qui ne m'aime pas
J'aime copier
Et l'être.
Les gitans s'en vont
Parcequ'on les chasse
Les autres vont et viennent
Au bled
Les vanniers férraillent
Les poètes écrivent
C'est le chantier.
Commentaires (3) :: Commentez ! :: Voir
17-Jun-2006 - Alchimie de banlieue (métaphysique appliquée )
Au bûché des papillons de nuit
L'air des mots nous souffle
Nous voyons à travers le jour
La bougie nous inspire.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
16-Jun-2006 - Mort virtuelle
Aaaaaaaaa lâ ilaha ilâ ' Llâh
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
15-Jun-2006 - Total respect
Pour l'honneur de l'amour
Nous combattons
Une rose rouge au coeur.
Et jusqu'à la reconversion de la peur
Nous encensons le jour
Des cités lasses et rebelles.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
15-Jun-2006 - Et puis après ? ( Yunus Emre )
Je voulais Dieu, je l'ai trouvé
C'est entendu - et puis après ?
Je pleurais le jour et la nuit
Parfois j'ai ri - et puis après ?
Sur le terrain des initiés
J'étais une boule qui roule
Si dans la crosse du Seigneur
Je suis resté - et puis après ?
J'étais gerbe de roses rouges
Aux colloques de ceux qui savent
Si de mains en mains j'ai passé
M'y suis fané - Et puis après ?
Si les savants, si les docteurs
Ont trouvé dans la médressé
Seul, j'ai trouvé dans la taverne
De la sagesse - et puis après ?
Ecoute Yunus, écoute le,
Le drôle est redevenu fou !
Dans le secret des initiés
Si j'ai plongé - et puis après ?
Yunus Emre
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
14-Jun-2006 - Accès direct
Toute vitesse prise
Dans la brèche des mots
Nous brisons la mort.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
14-Jun-2006 - Mariage
Mes enfants du bord de la guerre lasse
Nous balbutions d'étranges aubades
A la joie qui guette.
Dans la nuit de grenade
Quand lundi et dimanche s'enlacent
Nos yeux se marient.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
14-Jun-2006 - Feu dansant
Au désert nocturne
L'esprit feu danse
Sur l'eau des prières
La coupure du souffle
Saigne l'encre
Qui nous éclaire
Et précise la pleureuse
Dit l'extase.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
14-Jun-2006 - Troubadour
La joie qui nous contient
Est telle mon amour
Qu'elle explose aux yeux
Noirs des contrôleurs:
Nous chavirons la toile.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
14-Jun-2006 - Halal
O talon des lettres machinales
Nous tapons ta supplique
En danse orientale.
Et n'avons que musique
Pour cadeau nuptial.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
14-Jun-2006 - Balade
Habillés de Dieu
Je me souviens
Nous allons nus
Par les jardins
T'en souviens-tu.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
13-Jun-2006 - Ravisseur
Je reviendrai peau à aimer
A l'entier de l'heure
Sablé d'amour déjà
Je meurs
Et par delà si près
A l'omerta du coeur
La langue en feu
Je demeure
Sous la lune fraîche
A ravir
Ta fleur éblouie.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
12-Jun-2006 - Poème
Quand bien même
Nous sommes munis
De grenades d'andalousie
Qui est-ce sinon Dieu
Qui nous condamne la nuit
A réécrire son poème.
Commentaires (3) :: Commentez ! :: Voir
12-Jun-2006 - Génèse obscure
Un jour j'avais vingt cinq ans un homme m'a dit
Phénoménal
Je mesure l'ennui qui nous sépare
Comme le repos du guerrier
J'écris sur le charnier
Ma voilure n'est plus
Comme le désir d'être lu
Marie colombine des années
Le temps s'essouffle avant d'être né
Van Gogh frère des frères
Comme lui rien à faire
Les enfants jouent dehors
Les enfants s'enrhument alors
Il ne reste plus rien qui vaille
Dans ce monde clos
Le chant des oiseaux s'éteint
Il court dans les près des lapins
J'aime l'animal étonné
J'aime le chien du berger
Je veux racommoder la flamme
Reste les choses objets inanimés
Objets avez-vous une âme
Le silence est bienheureux
Nous voulons la paix
Il nous faudrait sourire
Mais le sourire est las
Et je reste sans
Don Quichotte à l'assaut des moulins à vent
Ne se souvient de rien
Je suis un vieux poète fatigué
J'attend le silence bienheureux
Le cri le sang et les larmes
Tel est le monde en arme
Il nous faut aimer la pierre
La terre le ciel et le vent
Il se peut
Que la pierre scintille
Marie des années pleines
Je te vois vêtue de laine
Quel âge as-tu
Comme moi tu n'as pas d'âge
Tu sommeilles au bord d'une plage
Dévêtue
Je t'aime par dessus la voix des hommes
Je t'aime pour les années bonnes
Je t'aime parce que je t'aime
Et la vie en fait un problème
Il me faudrait peindre
L'édifiante beauté
Tout est beau rien n'est à feindre
Ni à quitter
Des mots sans arrogance
Des mots fluides libellule
Des mots d'une certaine engeance
Qui pénètrent vos bulles
Le temps qui fuit nous encercle
Chaque seconde est une éternité
Le bruit des cloches
Chacun cherche sa place
Et confie sa mémoire aux ordinateurs
Nous sommes tous perdus sur la terre
Heureux celui qui ne le sait pas
L'humanité silencieuse qui erre
Qui sommeille ou marche au pas
Le télèphone sonne
Et les voitures passent
Je m'appelle personne
Et j'ai la voix lasse
Ainsi vous allez dans le fluide de vos rêves
Méfiez-vous
Ne penser plus c'est peut être la solution
Ne plus penser et laisser les choses se faire comme
Elles se font
J'avais quatre ans cinq peut être je jouais au
Foot-ball
Le chant du signe dans son berceau
Tu étais belle comme un oiseau
Une défloraison du coeur
Le royaume des animaux
Le pèse-batterie
Déviation
Evitez l'art d'écrire
C'est une illusion d'optique
Les cataclysmes vous le diront
Rien n'est à saisir
L'affaire est à régler à vos frais
Pour en revenir à l'illusion
Je dis que la boulimie
Est une chose étonnante voire frappante
Pour qui est dans le besoin
Restons en à nos propres folies digestives
Le n'importe quoi reste tangible
Mais gare au courcircuit qui vous attend tous et toutes
Ta fleur bleue ne valait pas l'imaginaire d'un poète fou
Que le meilleur perde et tout seras dit
Il suffit de plonger dans l'abime du trou
Que diable interdisons l'entrée aux piétons
Et n'en parlons plus
J'avais la joie vivante d'écrire
Ce jeu merveilleux entre images et enfance
Tout est là dans ces lignes gravées
A la sueur du cerveau
Tout est bancal et finit sa course au quartier de misère
L'architecture de ceci ne valant pas celle-la
Nous recommandons aux patients d'être patients
Je le dis sans détours
Il nous faudras bien un jour ou même deux voire quatre
Ce travail n'est pas à l'ordre du jour
Il faudra se coucher tard
Je vous rassure tout de suite
Il se peut que la guérison s'en tienne à ce qui est dit
Toute cette pluie qui tombait contrastait fort
Avec l'appétit de l'alchimiste final
Tout est dit
Je ne dis vrai que par inspiration
Où en suis-je
Je n'en sais rien
Comment vous parler
La manière y est
La seule chose à dire
Je te dirais l'examination
La complexité du parloir
Je ne le dirais plus
Les yeux bohêmes
Nous y voilà
Au jour terminal
Je serais dernier
Les yeux coagulés
Prêt à crier
Sans mots dire
Le parcours lointain
La haine féroce
Le béton armé
Plus toute une série d'illuminations
Sans grand rapport avec le reste
Je vais bien merci
J'attends des nouvelles
Qu'il est dur de vivre
Comme un enchaînement de sirènes
Ma voix s'alarme
J'ai peur du froid
Je coagule des idées noires
Et retrouve mes mots
Sans compter l'urgence
Qui me fait déraper
Le déchaînement
N'est pas assez rapide
Je bricole de faux tatouages
Je rédige en secret
Un lourd héritage
Poète maudit
Je ne donne ni ne partage
Je te le dis je m' en sortirais
Par le moyen le plus sur
Marie je t'aime de loin
Très très loin
Il me faut reprendre goût à l'écriture
Ecrire pour ne pas mourir
Ecrire écrire et encore écrire
Ma vue se brouille
J'écris comme je bafouille
J'écrirais des romans photos
Des albums de famille
N'importe quoi
Je cherche la sortie
L'écriture me sauve la vie
J'égosille des chants d'amour
Je veux vivre
Ni plus haut ni plus bas
Je veux vivre
A mon propre rythme
Il me faut réapprendre
J'aime le papier noirçi
Reléguer l'urgence à son point d'oubli
En finir avec ces tremblements
Jouir sans havre
Passer de l'inaperçu à l'inédit
Je le répète écrire écrire écrire
Des mots clefs
Des mots de tous les jours
A ma sauce
Si j'ose et j'oserai
Bientôt
Je propose des mots dorés
Les mots qui résonnent
S'approchent dans ma tête
J'écris pour la faiblesse du roseau
J'écris pour freiner le temps
J'écris au nom des temps anciens
Du bord de l'eau
Je lance mon poème au grè des flots
Qu'il se promène alors
Par delà monts et merveilles
J'écris tout simplement
S'encanailler du temps qui passe
Allègrement
Profiter de l'instant
Et goûter au bonheur
Fabriquer et prendre son temps
Telle est l'urgence
Qu'on me laisse palper l'essentiel
Seul dans la nuit d'octobre
J'écoute mon coeur sobre
Dans le défilé des ratures
Je reste patient
Comme l'oiseau immobile
J'immobilise l'instant
Instantanément
Restent de vieilles ordures à recycler
Par le trou noir des pensées
J'irai à cheval ou à pied
Mon tableau de bord déconne
J'agonise au pied de l'ordinateur
Ce matin bonnes nouvelles
J'essaye de me sortir du néant
L'instant reste dur
La douleur aussi
La douceur de ton ventre
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
11-Jun-2006 - Sueurs fraiches
Essayer de voir à claire joie
Dans vos matins de solitude accablée
Je lance des appels mouillés
Essayer encore de clairsemer le désarroi
Et vous sortir de ce brouillard givré
Les mots s'éreintent à fondre
Les glaces du labyrinthe
La vie est un combat un art et un rituel
Plaire plaire vous vous perdez
Dans les lambeaux de la beauté
Est-tu belle
Le duel solitaire dégaine sa peine
Et tire sa ligne de démarcation
Je reste sans mots
Mes mains à dénouer les votres
O sueurs fraiches de l'amour...
Commentaires (4) :: Commentez ! :: Voir
11-Jun-2006 - Innocent aux mains d'or
O fureurs endormies qui pâlissez
Que voulions-nous que voulions-nous
O frères anciens des nuits blanches et fraîches
Sous quel tropiques vous perdez-vous
Dans quel tripot à la lumière de quel cierge
"Chaque route que l'on suit exactement jusqu'au bout
Ne conduit exactement à rien
Escaladez la montagne pour voir si c'est bien une montagne
Quand vous serez au sommet de la montagne
Vous ne pourrez plus voir la montagne" Frank Herbert
Il faut redescendre
L'estomac léger au paradis des ventres creux
J'ai traversé nuées et déserts
J'ai plié sous l'anathème et le froid
J'ai ridé mon âme au plein soleil
J'ai escaladé tous les charniers
J'ai joui dans le sexe de la mort
J'ai bu la sève de l'arbre de vie
J'ai appris le vol de l'oiseau
J'ai distribué mon destin à l'envie
Afin de voler plus haut
J'ai brûlé ma croix de martyr
Je proclame joyeusement mon innocence
Sous les yeux tournés des salauds.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
10-Jun-2006 - Pas cru pas cuit
J'ai vu des soleils si noirs qu'ils m'ont bronzés l'âme
J'ai vu les soleils clonés et sans chaleurs
J'ai vu des soleils se faner en toute abscence de drame
J'ai connu des hivers où la solitude avait chaud
J'ai connu des hivers qui n'en finissaient pas d'en finir
J'ai connu des hivers qui en sont morts
J'ai habité dans la maison de la mort
Et j'ai bien connu sa soeur
J'ai fait trois fois le tour du monde
J'en ai rapporté vingt-quatre mille souvenirs
Et une vague d'azur à l'âme
J'ai vu des autonautes qui divaguaient sur les cosmoroutes
J'ai vu des filles de fer perdues dans les chemins de joie
J'ai parlé à baton ouvert et à coeur rompu
J'ai parlé à tort et à travers aux étoiles et aux gens
J'ai parlé pour passer le temps le temps est passé
Je n'ai plus rien à dire
J'ai parlé d'un air entendu et personne ne le connaissait
J'ai parlé aux affamés ils en ont fait tout un plat
J'ai parlé aux murs et je suis formel ils n'ont pas d'oreilles
J'ai parlé à Dieu il s'est mis à pleuvoir des étincelles
J'ai parlé par exemple et j'ai dit
Frère Jacques frère Jacques
Dormez-vous
Sonne-les matînes
Et personne ne m'a cru.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
10-Jun-2006 - Manifeste clandestin
Pour trouver des raisons et des tourments nouveaux
Pour digérer la moelle de l'ennui
Pour falsifier un peu de bons sentiments
Pour détraquer les sondages du malheur
Pour mettre notre grain de sel dans la moulinette à rêve
Pour porter le doute dans les mémoires d'ordinateur
Nous tranchons l'art par ce qu'il en reste
Nous réinventons la peste
Nous bricolons des aphrodisiaques marins
Nous allumons les lampions aux joues de la vieillesse
Nous infinissons le défini à coup de ce qu'on voudras
Nous mettons la belle folie sous nos draps
Pour envoyer les astronautes se faire enluner ailleurs
Pour décaler l'insupportable
Pour libérer les libérés
Pour changer le rien puisque tout est à refaire
Nous délions les faits divers de la nuit
Nous leurs ouvrons la porte
Pour nous débarasser du gène de la gêne
Nous le refilons aux cons
Pour dénuder les fils de l'amour
Pour les brancher sur les télè-consciences
Pour terrasser l'âme des rats qui nous bouffent l'oxygène
Pour envoyer les miroirs de la peur se faire voir
Nous tirons des plans sur la comète
Pour durcir nos impositions
Pour traverser les siècles dans les ellipses
Pour ombrager le désespoir qui vas fleurir
Pour cueillir ses allusions irrévérencieuses
Nous moisissons les cerveaux dictateurs
Nous empoisonnons les poisons du pouvoir
Nous férions la canicule des fous
Pour mettre du large aux rideaux
Il faut guillotiner les fenêtres
Pour élire nos soeurs jalouses
Pour arabiser les chevaux du malheur
Pour draper les drapeaux de noir
Nous infusons la science
Nous flambons sans un rond
Nous payons le café à la femme adultère
Nous trayons les mamelles de Dieu
Quand nous hériterons sur notre ordre du beau désordre
Nous le donnerons aux amoureux sans allocations
Pour plaider les causes coupables
Pour couper l'électricité à la bêtise
Nous béatifions la béatitude
Nous habituons l'habitude à changer de quartier
Nous orangeons les citrons de la joie
Pour jouer nos dés sur un coup de vie
Pour prévoir d'ici ce qui se voit là-bas
Nous fichons les fiches et leur fichons la trouille
Nous nous débrouillons avec le bouillon des restes
Nous restons indécis sur le sûr et certains sur le tard
Nous misérons des psaumes d'homme
Nous commettons des actes payants et compromettants
Nous compromettons les allumettes du génie
Nous mettons la loi dehors et les hors la loi au dessus
Nous passons le pont et c'est tout de suite l'aventure
Nous aventurons la sagesse entre les dents des kamicazes
Nous inaugurons le pouvoir en grande bombe
Nous bombardons les neutrons les gros cons et les élections
Nous fusillons le temps
Nous tempêtons des soleils d'évidence
Pour jouir dans la quiétude en toute beauté
Nous engrossons le possible
Pour fusionner l'instant à son éternité
Nous éternisons la complainte des filles.
Voir
8-Jun-2006 - Voleur de poule
Derrière l'écran voilé
De vos délires je vois
La nuée bleue en allée
Du faqîr rasta quoi
Aux rabateurs de joie
Je laisse dans les travers
Un os sans moelle:
Je danse plus vite que mes vers.
Mon bel ange exténué
La poudre d'escampette te démange
Mais encore je fais des castagnettes
Pour l'honneur des démanchés.
O très bas du monde
Tes sales litanies m'ont gonflé
C'est délesté que je taille
Les routes de gitanie.
Le torse bombé de roses d'abyssinie
Nous sommes les derniers à exploser la voûte.
Commentaires (3) :: Commentez ! :: Voir
7-Jun-2006 - Oumma
O compagnons
Nous marchons sur les gravats
Du monde ensablé déjà
Nous assemblons.
Commentaires (3) :: Commentez ! :: Voir
6-Jun-2006 - Ecchymose mat
J'ai tracé la nuit
De sable d'afrique
Dans la mouvance des corps
Je trafique du désert.
Les enfants sèchent
Sous les figuiers en cendres
Et de leurs corps en fleurs
S'élance l'aube rosée.
Et loin à l'arête des vents
Danse la gitane,
Mer en flamme noyée dans nos yeux.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
6-Jun-2006 - Oasis
Du fond de nos paroles
Au bout de nos doigts de feu
Rappelle-toi:
Nous venons d'un âge doré
J'y vois des vierges folles
Et des coulées de miel:
C'est le jardin de Dieu.
Commentaires (3) :: Commentez ! :: Voir
6-Jun-2006 - Anéantissement
La brise fraîche qui nous frôle
Est tiède encore de sable mauve
Et frêle la rose à peine gémit
C'est à ce prix que je meurs.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
6-Jun-2006 - Est-ce ainsi...
Je me souviens souvent de vous
Qui ne m'avez pas cru:
Je ne peux vous offrir de roses
Dans la cohue des métamorphoses
Faut-il en pleurer ou fixer le pôle?
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
5-Jun-2006 - Parler ( Armel Guerne )
Car le monde est si bas:
C'est à genoux qu'il faut parler.
Et le cri le plus fort
Est un murmure
Et le parfait silence encore
Est comme un hurlement
Qui traverse les murs
Et fait saigner le vent.
Toute parole est un anneau
De fiançailles ou un pacte avec le démon.
Armel Guerne
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
5-Jun-2006 - Ilahi
"Ilahi anta maqsoudi wa ridaka matloubi"
"Le fait de voir Dieu
Par l'oeil de la foi et de la certitude
Nous a libéré de tout recours
A la pensée discursive."
Abû l-Hasan al-Shâdhili
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
4-Jun-2006 - Signal
Frères humains de la nuit carcérale
A l'arrêt des maisons
L'alarme est en panne
Et j'ai mal.
Dans l'électricité du réseau
Les anges grillent.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
4-Jun-2006 - Tri-unité
L'homme équilatéral
Se travaille:
Il fait la guerre
Et prie.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
4-Jun-2006 - Echos
Dans l'ambulance du ghetto
Comment ne pas être un voyou:
L'alarme des sirènes se propage
Jusqu'à l'homme bleu.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
3-Jun-2006 - Eternel nocturne
L'âme insurgée que tu oublies
Mal armée resurgit à l'orée
La poésie tire à vue des salves d'étoiles
Mots brûlants et larmes que veux-tu.
Celle seule qui danse sous nos yeux
Epouse le soleil à son incendie
Il pleut toujours des étincelles
Sur les taités d'alchimie.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
2-Jun-2006 - Rosée
Au reflet des écrans
L'amour traverse
Les astronomies:
J'ai perlé la toile.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
2-Jun-2006 - Franc d'arabie
Nous nous sommes battus et tant
Jusqu'au royaume.
Au milieu des flammes
Jusqu'au dernier
Nous nous sommes battus
Avons prié.
Nous sommes.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
2-Jun-2006 - Arc en ciel
J'écris les mots
Avec le blanc de la nuit.
J'écris les mots
Avec la terre, le ciel et mon sang aussi.
J'écris les mots
A la sueur des bougies.
Et si vous savez l'ultime poésie
Voyez-y quand l'aurore perce
La caresse d'un coeur béni
Que d'étranges couleurs bercent:
Je vous offre.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
2-Jun-2006 - Polygone
Si même la terre tousse
Sous un ciel de tracas
La belle envoilée que voilà.
Si même un soleil de rescousse
Brûle les derniers fracas
A nouveau pris dans l'esbrouffe
Nous donnons le la.
Quelques plumes d'anges lancées
En riz métaphysique
Sur ta belle échappée lasse.
Car tes coursiers s'enlisent
Aux vapeurs des Saintes.
O ce dimanche mendié
Son croissant doré d'épice
Et dans la tranche du livre, le bateau lucide
Avant la coulée franche.
Je suis les quelques uns
Dans les recoins du Neuhof
Incandescents et clos
L'honneur sauf.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
2-Jun-2006 - Passage
Du point où j'en suis
Au cercle qui rayonne
Il n'y a qu'une inspiration
Et la colombe frissonne.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
2-Jun-2006 - Chandelle
Au coeur de la nuit amour
Nous veillons sur l'autre
Qui puis-je mais
Nous dormirons ensemble.
Commentaires (3) :: Commentez ! :: Voir
1-Jun-2006 - Vois
La pluie fine de peine
Sur le quai qui t'enbrume
Scintille pourtant.
C'est l'occident qui s'enrhume
Jusqu'à l'électricité sourde
Des hommes écorchés:
J'ai couru le zodiaque
Jusqu'à la foi.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
1-Jun-2006 - Dépouille
Est-ce regret d'être encore
Parmi les genêts en fleur
Et suis-je ou mort
L'évasif de l'age d'or
Ou l'éclaireur tardif.
De la triste plainte
Jusqu'au silence des pouilles
Qu'avons-nous quitté?
Le soleil fou des champs de blé
Et déjà les fumées sales.
Nulle terre promise
Mais l'étrange sommet
Où repose notre carcasse païenne.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
31-May-2006 - Plume
Au clair de la lune
Mon ami Pierrot
Je te prête ma plume.
Pour l'amour de Dieu
Ecrit un mot.
Commentaires (5) :: Commentez ! :: Voir
31-May-2006 - Amour
Ta solitude souveraine
Cherche les courants:
Le roi veut la reine.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
31-May-2006 - Prince de lumière
Au sommet de chaque étreinte
La flammme pense
L'embrasement.
Je ne sais plus
Si la terre monte
Ou le ciel descend.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
31-May-2006 - Misère
Madame la misère
Nous ne t'aimons pas
Tes misérables manières
Ne nous impressionnent plus:
Tu as perdu de toute éternité.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
30-May-2006 - Position cosmique
Indicible l'évidence nous cloue
A l'impossible de la larme nous coulons
Au centre de la roue
Nous avalons les quatre directions:
Nous sommes espacés.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
26-May-2006 - Camp
Au temps de la commune
Le sang bleu des ouvriers coulait
J'ai appris celà à l'école
Souviens t'en il coule encore.
Dans le tohu-bohu de la rue
Nous cognons en silence
Nous sommes armés
De colère noble.
Au feu caché des hommes fiers
Je pose ma pierre
Dans la nuit des yeux droits
Nous prions debout.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-May-2006 - Clôture
Le passeur est passé
La porte est close
Son image effacée
Il se repose.
Il fructifie au noir
Pour les roses providentielles.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
25-May-2006 - Fleur d'eau
Encore je vis
En compagnie des miracles
Je fais ma cour
A l'écueil des fleurs d'eau.
Encore je meurs
Dans la nuit dentelière
Je fais l'amour
A la mer du milieu.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
24-May-2006 - Dentelle
Perdu au coeur amour j'allume tes passerelles
Passeront-elles au bleu ciel du jour c'est couru
Dans le fil blanc de tes dentelles que j'avance.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
23-May-2006 - Rose nomade
L'heure du mal coule
Son pauvre poison
Dans le mercure des foules
Nous foulons
Le soufre du chemin.
C'est toujours danse et oraison
T'en souviens-tu j'avais raison.
Du bleu azur d'anarchie douce
A l'éternelle galopade
La foi gnostique qui nous pousse
Est rose nomade.
Commentaires (3) :: Commentez ! :: Voir
22-May-2006 - Ecriture
Au vert de la nuit
Sous le ciel courbé
Le soleil verse en pluie
Notre alphabet:
L'amour s'écrit.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
21-May-2006 - Mise en forme
Le latin des amériques
Croque mes graines de coca
J'ai accroché le nord de l'afrique
Au cap de l'europe.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
21-May-2006 - Baladin
Le temps fait ce qu'il peut
Et coure à sa fin
Je danse d'autant mieux
Ma vie de baladin.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
20-May-2006 - Regarde
Au bras de la douleur fidèle
Un désespoir s'est ailé.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
20-May-2006 - Joie désarmée
Les mots hébétés sur le champ d'amour
Parmi les milles fleurs en flamme
La joie désarme:
Nous ne verrons pas le jour.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
20-May-2006 - Debout
Ce monde est sans place
Dans le commun des transports
Nous restons debout.
Jusqu'au bonheur oublié de l'impasse.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
20-May-2006 - Epice
Souviens-toi et par delà nos apparitions
Dans les coulisses du temps et toi loin
Si loin je le suis autant c'est délice
Et fusion.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
20-May-2006 - Oeuf d'or
L'oiseau du malheur
Si tu ne vois pas
Sous ses ailes noirs, l'oeuf d'or
Retourne à tes marées.
Mais prie
Qu'il vienne pondre
En ton secret.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
20-May-2006 - Coeur fidèle
Dans un monde sans rimes
Tout poète décimé se vendra en pature.
Où suis-je sans colère mort
Dans la langueur des vents
Le corps en fleur parmi
Les allusions du printemps.
Mais l'eau du coeur qui
Viendra boire sans ciller
Son feu ruisselant.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
20-May-2006 - Métamorphose
Suis- je plus que vivant, mort
Par quel secret, volubile et
Bouche déjà close,j'écris
Un sabre et une rose.
O terre suspendue mouillé
De cris je recompose
Ma soeur la chair aux aguets
Sous la métamorphose.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
20-May-2006 - Beauté assise
La beauté, mon Dieu, les larmes
Pour la voir tous assise
Sur les genoux du monde parfois
J'ai cru à l'enfantine prouesse
Et m'en fais gloire.
Mais derrière le feu qui tout
Embrase jusqu'à la vierge
O pauvres n'avons que l'ivresse
D'y voir.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
20-May-2006 - Oui
Deux chevaux dans le vent
Et le silence nous fête.
Parés d'or et d'argent
Nous proménerons-nous nus
Parmi nos lumineuses défaites oui.
Dans les mondes et les mondes
Et jusqu'à la transfiguration parfaite.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
20-May-2006 - Essentiel
Avec la blessure
La plus proche du soleil
Ordonner les mots.
Et sans dévoiler tendre
Plus que la rose
Vers le ciel de son essence.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
19-May-2006 - Langue perdue
A langue perdue
Le loup mange
Des mots de feu:
L'or se peut.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
18-May-2006 - Flamenco
Le pauvre du jour rend grâce
Sous les arcades du soir
Le compas de la guitare trace
Les accords de Ziriab.
La nuit se parfume.
Et des perles de Bagdad
Aux cascades de Cordoue
Tout se suspend:
La beauté joue.
Commentaires (4) :: Commentez ! :: Voir
17-May-2006 - Rossignol
Je sais le pas des vivants
J'essuie leur peine.
Je sais la nuit heureuse du rossignol
La sens-tu à peine
qui nous frôle à l'orient?
Ce n'est pas la veine
C'est ton coeur qui descend.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
16-May-2006 - Larme d'or
O dans ces temps accélérés
J'ai dansé tant mon amour
Que l'Amour dort.
Et si même l'espace s'écartèle
Vois , la rose au ciel
Coule une larme d'or.
Commentaires (3) :: Commentez ! :: Voir
14-May-2006 - Vision d'enfer
Dans les foyers frigides
L'image solaire s'éteint
Le noir des solitudes se vide
L'âme se tord et geint.
Les corps s'échinent à déchirer l'amour
Les yeux s'écartent
Les ongles s'accrochent en vain
C'est l'enfer.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
14-May-2006 - Mascara
J'ai des flots de mascara
Pour la fleur des serments
Au baptême des deltas
J'ai bu la rosée des vents.
Je n'ai d'azur que le mauve
Des pamoisons de lilas
J'ai lavé ma parure fauve
Aux arabesques des salants.
Les étoiles palabrent légères
Je demeure dès lors oublié
Dans les voiles de l'oasis secret
J'ai maquillé le désert.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
13-May-2006 - L'étoile de mer ( René Char )
Dans le foyer de la nuit noire
Une étincelle provocante
Heurta le tablier de cuir
Que je gardais par habitude
Autour de mes reins désoeuvrés.
Sans doute un mot bas de Cassandre,
Utile à quel avenir?
Fallait-il qu'il se révélât
Entre cinq de mes différences,
Au terme d'une parabole
De mensonge et de vérité?
Se protéger est acte vil.
Lève la tête, artisan moite
A qui toute clarté fut brève!
Cette source dans le ciel,
Au poison mille fois sucé,
N'était pas lune tarie
Mais l'étoile frottée de sel,
Cadeau d'un Passant de fortune.
René Char
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
12-May-2006 - Vague incendie
Les pensées moites flottent encore
Par compassion et pour
Que toute larme en rosée
Tombe.
Supplications de la nuit vide
Où nul ne s'étend
Mots dilapidés cependant
Au coeur la rigoureuse coulée
Le feu liquide qui tous
Nous inonde.
Dans les versets de la foule
Coule la vague incendiaire.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
9-May-2006 - Ciel voilé
La marée du vent encore réembrasse les braises
Et rien ne s'éteint que l'artifice duel:
Nous passons les voiles.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
9-May-2006 - Cigale
Au coeur haut des marées blanches
Jusqu'aux rimes tanguées de silence
Nous chantions.
Dans l'intime essence de l'atome
Jusqu'au feu immobile du royaume
Nous dansons.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
8-May-2006 - Lavande à Léo
Ta voix d'outre-platine veine
Mon pauvre opéra, je traîne
des colères en hymne
Jusqu'à la peine blanche.
Dans les ruelles vaines
De l'araignée sacrée
J'enguirlande même
Tes aigles de mémoire.
Si je demeure à peine
Est-ce par nostalgie?
Sous le manteau de laine
De haute courtoisie.
Mais le temps s'égrène
En chapelet de repli
Et la marée ramène
Des épis de paradis.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
7-May-2006 - Trait lent
Si le temps dans ses longueurs
Se gâte
L'enfant pleure de souffrir
Tant
O fleur qui s'ouvrit avant
L'âge
J'écris ta douleur d'un trait
Lent
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
7-May-2006 - Le manouche
Emmanuel le manouche
Pendu aux forces contraires
Tu charries quand même
Par delà la mort passagère
Ton esprit louche
Et bienveillant.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
7-May-2006 - Déchirure
Finalement
Derrière le voile du drame
Tout est sereinement calme
Eternellement
L'illusion seule se déchire.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
7-May-2006 - Douceur
Dieu, quand me reposerai-je
Dans la luminosité fraîche
De votre jardin?
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
7-May-2006 - Blanc nocturne
Quand bien même ces clandestinités me pèsent
Je décline mes identités terrestres.
Dans ces forêts fléchées où nul loup ne luit
J'ai du mal.
O enfants mal léchés la nuit qui hulule
Est blanche.
J'aurai traversé la fièvre ancestrale des cités
Sans sourciller
Malheur à qui me croit enchaîné.
J'ai déjà semé des flopées d'étoiles
Pour la caravane des exilés.
Dansent alentour les femmes, vois les:
Tout convole vers d'autres cieux.
Dieu nous soulève.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
4-May-2006 - Brise
L'éternelle brise dans tes carrioles
Et l'étè promis qui s'avance
Est-ce le monde qui se bariole
Ou le sourire de ta chance?
Là où ton esprit guette
Sous les castagnettes fleuries
Ta cavale s'inquiète
Et t'en prie:
Il pleut des étincelles lactées.
Commentaires (3) :: Commentez ! :: Voir
3-May-2006 - Joie mouillée
A l'arrêt des temps ton chant
Dans l'essentiel de la nuit descend
Pour le Très-Haut.
Dans le chaud du coeur entend
La mélopée qui te rappelle
Sans larmes tout pleure la louange
La bienheureuse alarme:
Chante
Et loin des mots associés,plonge
Dans le ciel de ton coeur
Ta joie mouillée
Ce sont des pleurs.
Ta vie ramassée
Dans la fraîcheur du jardin
Ces roses d'orient délassées
Ce sont tes fleurs.
Ma bien-aimée du levant
Pleure ta foi douce
Je meurs pour longtemps
A l'orée de tes lèvres.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
3-May-2006 - Joie d'hirondelle
Ne pas nuire,nos habits de feu laissés
Dans les stations, laisser luire les saveurs
Se taire, humide et ferme
Mourir plût au ciel deux fois qu'une:
Nos efforts saignent une joie d'hirondelle.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
3-May-2006 - Amadhâni
"Ce bas monde n'est qu'un chemin menant au Paradis
Ou à l'Enfer,
Les nuits sont pour l'homme un lieu de transactions
Et les jours sont un marché."
Amadhâni
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
2-May-2006 - Couchants
Nos élans que dire? les rues tanguent
En longueur et s'attardent aux couchants:
C'est à brunir.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
2-May-2006 - Charité
La charité est cette clef
Où le diable s'épuise
A l'incarcération de la nuit
Je respire.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
2-May-2006 - Pipeau de la nuit
Je suis le pipeau de la nuit
Sérré de près en éclair
Je t'envoie la vie qui file
Me file entre les doigts.
J'ai mouru l'éternité dernière
Sous la face cachée d'une lune pleine
Je suis l'enfant rené du désert
Je reviens confirmer ta sève.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
2-May-2006 - Incendiaire
Destinataires égarés, ma prière vient asseoir
L'ombre des tonnelles moites.
J'ai vécu les dix mille vies
En compassion pour la chaleur
J'ai brûlé ma pénombre.
Et j'ai ri à l'éclat des merveilles.
Dans le bas-fond des peines
J'ai traqué l'étincelle
Jusqu'au ciel de l'Incendiaire.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
1-May-2006 - Non
Revenons-nous de loin et d'où?
Pour filer doux dans les recoins
Sous les reproches de la terre ou
Dans les abscences d'un ciel lointain? -Non.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
1-May-2006 - Enfants sauvages
Tout respire qui meurt et rires
Et lamentations tout demeure
Et prie dans la nuit humaine.
Est-ce dans la joie humide qui tout ramasse
Votre amour tu qui passe est-ce
Dans vos yeux d'après orage
Cette langueur, la trace?
Vous tristes mais je dis courageux
N'avez plus les gestes et pauvres
Glanez des mots parmi les bêtes.
Pitoyables êtes les enfants de l'écart
A la chair pétrie d'orgueil et cruels
Qui se crurent orphelins.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
30-Apr-2006 - Je voyais passer la mer
Quand je voyais passer la mer
Dans le chemin creux des filles
Leurs sourires amers
Avaient des faux cils
Je m'inventais ma légende
Au fond des cargos de nuit
Avec les gens de
Bonne compagnie
Nous étions quelques solitaires
Perforant nos cartes d'exil
Les seuls à taire
La vie qui se file
J'avais vingt ans
Attendant sans attendre
Que vint le temps
Du feu des cendres
Je croyais reconnaître Estelle
Mais j'en n'étais déjà à n'être
Qu'un poète que l'Etoile rappelle
Au chevet de son ciel.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
30-Apr-2006 - Levée de souvenirs
Je sais dans les télès moutonnes
Des oraisons fumeuses
Sans rancune et qui frissonnent
Leurs envies balladeuses
Je sais des palpitations qui s'apprêtent
Dans le code d'amour des ordinateurs
Je vois des fleurs poussées seules et sans dettes
Qui se mémorisent en attendant l'heure
Je sais des chevaliers dans les villes géométriques
Qui astiquent l'âme des angles morts
Je sais le coeur des noyaux faméliques
Qui digèrent déjà les souvenirs de l'aurore
Je sais la mer du centre commercial
Qui gémit dans les nuits d'orage
Je sais, la colère de ses amours pâles
Démaquille peu à peu sa rage
Je sais les beaux assassins à naître
Le tranchant des couteaux que j'aiguise à ma plume
Je les sais luisants au delà des peut-être
Attendant que les vers de bas de page s'allument
Je sais des mots à portée de main
Les mots opportuns à portée de note
Les mots de demain aux odeurs fortes
Je sais
Les poètes voyous voulaient faire danser les fleurs
Ils sont là dans les rêves insicifs, parmi
Les jardins en sourde attente
Attentifs au grincement de l'hiver
Dans les bruits secs et chaleureux des feuilles mortes
Ils reviendrons emplis de sève et de sucs
Accompagnés de lions et d'abeilles mutines
Pleines de ce miel qui lève, suave
Prêt à beurrer leurs molotov tartines
Ils seront violents et doux
Et brefs.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
30-Apr-2006 - Heureux d'être
Sommes dans la nuit alchimique
Au long cours du désastre
Assis sur des tapis persans d'occasion.
Sommes dans nos lectures sages
Sous la Lumière fraîche
Heureux d'être.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
30-Apr-2006 - La légende de l'amour
Un soleil clair comme une orange
Dans un après-midi d'étè
Songe que nos pâles gueules d'ange
Ont étè et seront toujours
Ces beaux visages défaits de l'amour
Histoire d'aller faire un tour
Chez la fierté silencieuse de la nature
Songe qu'à notre tour
Nous logerons dans ce clair silence
De l'amour reposé
Il faut sans tarder oser
Comme ces oiseaux qui flèchent le ciel
Songe à cette éternité posée
Dans le creux de l'écuelle des cieux
L'amour est un velouté de miel
Vois ces abeilles mutines
Qui pollènent notre légende florale
Songe qu'à cette heure nos coeurs butinent
L'âme de la terre et sa rondeur étoile
Nous sommes la légende de l'amour.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
30-Apr-2006 - Radio voie lactée
Je voudrais offrir tes souvenirs solaires
Je voudrais devenir ce voyeur parfait
Je voudrais me mémoriser enfin dans la mémoire des étoiles
Mille million de mémoires étoilées...
Je suis un terrestre qui fait des extras
Souriez! souriez! lecteurs gras
Mes oreilles ont pignon sur radio voie lactée
J'entend le chant des comètes apaches
Je suis la mémoire gazeuse du trou noir
Où s'emmemorise la légende la très grande
Et édifiante légende que boiront au fil
De leurs très prochaines errances mes fils en souffrance
Je suis le puzzle d'une mémoire en kit
Qu'il s'agit d'avaler
Prière pour une implosion...
Connais-tu l'histoire de cet homme,fou s'il en fut
Qui hurlait son droit d'asile?
Te souviens-tu de l'étange histoire de ces parallèles égarées
Qui ne se rencontrèrent jamais?
Dans ce musée les voitures font vroum-vroum
Les oiseaux font cui-cui
Les passants font flac-flac
Et les enfants???
Les étoiles se portent bien.Merci!
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
30-Apr-2006 - Cigarette
Toute roulée que j'allume
Est une prière Au Sans Nom.
Toute éternité consumée,un don.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
30-Apr-2006 - Passage
Du Jésus provençal à la caravane de Mohammed
Nous passâmes par les Saintes-Maries
Du trouvère platonicien aux suppliques d'Hallâj
Nous passâmes par la nuit obscure de Saint -Jean
Des sermons de Maître Eckhart aux saveurs de Shuon
Nous passâmes par la crinière de Cheval Fou
De la bougie De La Tour au désert de Connaissance
Nous sommes passés à la Lumière.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
29-Apr-2006 - Le faux poète
Qu'as-tu fait de la promesse?
Celle que nous tenions par la main
Ou en laisse. Qu'elle était-elle?
Qui semait les signes sur le chemin.
Dans le tohu-bohu terminal
Avant de sombrer droit dans les abîmes célèstes
Rien ne presse et pourtant tout s'affole
Qu'as-tu fait de la promesse?
Tout s'inachève dans ce destin de pacotille
Tes yeux anciens se crèvent et plissent
Pour d'autres cieux.
C'est un désert sans voix par delà
Les aléas encombrés, pointe sans répit
L'immaculée plus que blanche joie.
Que le temps te vola-t-il?
Quelques années de plomb
Et ce qu'il en reste: les scories
De l'illusoire jeunesse.
Qu'as-tu brûlé?
Si ce n'est le malheur d'être
Jusqu'à son ivresse volatil:
Le fumet des regrets s'offre.
Les vaines tentatives furent couronnés d'épine
Et l'illusoire gloire bien plus assassine
Il faut laisser poindre les ultimes sursauts
Et sans remords abandonner ces ruines.
Ce que nous fûmes
Dans les brumes des sommets:
Des rêveurs sonnés au vertige des cimes.
Nous avons trébuché
De nos minces collines
Pour dégringoler dans la larme des vallées.
Nous fûmes pauvres victimes
Plus que les autres mouillés
Dans une sale affaire de rime.
Les vaines tentatives furent couronnées d'épines
Et l'illusoire gloire bien plus assassine
Il faut laisser poindre les ultimes sursauts
Et sans remords abandonner ces ruines.
Ce que tu fus si celà est
Pas grand chose
Tant de mots lachés
Et une bouche close
Pas de quoi parader
Dans les allées de rose.
Bel usurpateur te voilà bien morose
Dans les contractions du temps
Ton vieil orgueil explose
Avant l'Heure.
Pauvre Adam édenté qui s'éreinte
A chercher les clefs du pardon
Que fus-tu sinon l'incarnation éteinte
D'une pâle illusion.
Bel illusionniste te voilà bien silencieux
Face aux reproches de la foule
Serais-tu un de ces poètes spiritueux
Qui tourneboulent les têtes?
Mais là où la pierre coule
Sa rosée charitable
Dans l'amour clos du désert
Jusqu'au regard trouble
Des compagnons de table
Tout transpire la noble misère.
Et rien n'est détestable
Jusqu'à la pauvre bête
Qui crache sa peine.
O l'ange que tant avons déçu
Et qui nous vit fuir
Dans les tavernes honteuses:
Nous n'y trouvâmes que plus malheureux
Jaloux qui nous écorchèrent
Les dernières peaux de l'âme.
O chevalier sans arme qui ne tua guère
Que quelques monstres d'arrière-garde
Est-ce courage ou simple lâcheté?
Tais-toi et apprends à prier.
Tes vieilles lunes
N'émeuvent plus les enfants des cités.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
29-Apr-2006 - Fraction de temps
Amis décimés
Le temps vous aura pris dans ses fractions:
Vos savants calculs ont l'astronomie de la vanité.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
29-Apr-2006 - Réglement de compte
Tapcaim, matelot revenant des îles ensevelies
Dans le tacata du tracas est-ce bien lui?
L'éflanqué légendaire qui mata la mort.
Et j'ai ri, franc échévelé sans monnaie
Sous les pluies d'avion à Nouvel-york
Jusqu'à ta banlieue parmi les pierres lancées
Est-ce la colombe qui les apporte?
Et qui et qu'est-ce tout ce pataquès?
Demandeurs de rançons sans gloire
Voyous sans art, bourgeois sans manière
Guerriers des arrière-cours, tous dans mes ornières
Sorciers gris, djinns des limbes, musiciens glauques
Tous ténèbreux enlunés à lanterner dans mon lit.
Reviennent guerriers saints des montagnes arides
Parfaits chevaliers,maîtres soufis et jusqu'au gitan atomique
Revenez fouler l'orient du jardin où j'attend.
Roi du monde, va-nu-pieds, toi qui sais
Vois ma parole coupée saigne un sang d'encre
Mes poussées vaines seront-elles sanctifiées?
Malgré les attaques magnétiques
Dans le dernier carré de l'ultime pagaille
Je m'échine à tracer les pistes de la Vérité.
Hé Macpait toute cette poisse qu'on t'a collé
Ces années de mélasse à se coltiner les damnés
Leurs reproches et leurs crasses, Seigneur Dieu quand
Leurs écraseras-tu la face?
"Laisse tomber" me dit l'ange qui passe.
J'apprendrai au guitariste désaccordé
La corde pour se pendre
Il pourra toujours offrir une lampe
Au flûtiste aveugle et compagnie
Tous ceux qui meuglent dans la sinistre nuit
Tous dans le gouffre sans fond
L'eternel abîme où je fis la saison.
Vous n'avez rien sali qu'un peu de chair fatiguée
Et vos mornes râles aux spasmes mélés
Auront à peine égratigné ma foi.
Et cris, salsa, fiels et ricanements
Mère maquerelle, faux frères, admirateurs veules
Chuchotements troubles, diableries en tout genre
Etrange cortège qui déjà se déhanche vers les oubliettes.
Singes monnayables, étoiles lugubres
Bas flot des paroles, sourires fourbes
Caresses molles et joies trafiquées toutes
Et tous , je vous renvoie à vos tentations de gouffre
Sans exception.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
29-Apr-2006 - Paix du soir
Marcher devant, traîner derrière
S'évanouir dans le ventre
Pour renaître au nord.
Prendre la tête des précipitations
Et s'éclipser à l'arc-en-ciel
Pour aller brouter la lune.
Il reste au soir
Un homme qui se demande
Et souris.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
29-Apr-2006 - Spleen
Le silence où nos corps se souviennent
Etais-ce la fraîcheur ou l'insolence
Et fûmes-nous jamais vierges?
Les mirages où nos voitures s'emballent
Et loin nos rires alors étranges
Dans les zones industrielles o l'ange
Fidèle des jours blêmes
Où sont passées nos ailes?
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
29-Apr-2006 - Chemins de crête
Les mots portés
Nous entêtent
Sur les chemins de crête.
Nous laissent
Hors de portée
En tête à tête
Avec la beauté.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
29-Apr-2006 - Rêve marial
La solitude souveraine plane sur le commun
Allonge ton pas à la légèreté de l'oiseau
dans l'urgence du Rappel frôle le rêve marial.
Les loups mangeurs de laisse
Dans les rues lâches du festin
Auront croqué la ville
Jusqu'au dernier quartier sensible.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
29-Apr-2006 - Basculement
L'homme qui s'acharne
Décline doucement
Enfin épuisé pleure
Son hymne à la vie.
A l'ultime déchirure
Au dernier balbutiement
Sous l'arcane sans nom
Tend ses reins à la faux
Et bascule à la lumière.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
28-Apr-2006 - C'est écrit
Insensible aux piqûres des marteaux piqueurs
J'entre en quintessence par sagesse:
Notre héroïsme ne sera pas diffusé
Mon silence veille.
Dans la citè du Neuhof
C'est à dire au désert
Je ravale mon être et je danse
Dans l'heure équilibre
C'est une symphonie sous mes doigts
Cette étrange joie en pluie
Je souris aux anges.
Et m'astreint à l'élègance des conversations.
C'est une étincelle que je lance
A la barbe des extincteurs
C'est deux mondes qui se mélangent
Pour un secret d'amoureux:
Une colombe à transcrire chante
C'est écrit dans ton coeur.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
28-Apr-2006 - Mots d'oiseau
une vie à manger des kébabs...
Mon âge est un long chemin d'amour:
Je sème des mies de pain
Dans l'éternité enfantine.
A l'appel de la guerre il faut être beau
Vois la cité se voile
Les citadelles veillent au grain:
Rien n'arrêtera la Joie.
C'est une question que seul le temps pose
Une pirouette cosmique et hop:
La Joie explose.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
28-Apr-2006 - Dame Mériem
C'en est fini à l'heure morte
La nuit secrète la peau
Et dix-huits lunes pour tempérer
L'ardeur suspendue.
Si la demeure prend l'eau
L'étoile fragile encore se couvre
Sous le renversement des temps
Il faudra bien plier genoux.
Dame Mériem guidera mes mains
Jusqu'au coeur immaculé
Ma patience alors verra fleurir
La jeunesse inachevée.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
28-Apr-2006 - Tour foudroyée
Ce vent d'alarme sur la peau de la nuit
Au large de l'homme où tu me relis
Cette coulée, ta prison rigoureuse.
Du haut de la tour enfin foudroyée
L'arcane XVII en berne
Pour que la lumière s'accomplisse
J'ai grandi dans ta marge d'erreur.
Ta solidude de vigile sur la table des matières
Ton architecture contrariée
Jusque dans la désintégration des mots:
Le flot du Verbe.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
28-Apr-2006 - Dix mille ans
Le sel des années en bouquet irradié coule
En pure joie et merci.
Croire jusqu'à ne plus c'est l'amour? oui
Qui tombe des nues.
Dix mille ans sans démordre
Dans le charbon de la nuit
Cela fait les rides boréales.
Dix mille ans sans dormir
A guetter un signe
Cela fait l'inespéré.
Dix mille ans sans tomber
A user sa semelle
Cela fait la musique.
Dix mille ans sans dire
A T'épeler
Cela fait la prière.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
27-Apr-2006 - Midi
La joie rescapée demeure
S'est grimée une gueule de demeurée
Infuse au levant ses pétales mouillés.
Du vent des citadelles au gémissement des cités
Mon galop se souvient des gazelles du vert paradis.
Son épèe soude à la Lumière l'éparpillement de midi.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
27-Apr-2006 - Monsieur,Madame.
Monsieur, madame,
Des pensées, comme tout un chacun, quelques unes me traversent.
Je date aussi. Il vous sera facile de m'asseoir entre ratures et littéra-
-teurs.
Mais malgré le dépassement des limites, je suis le leurre qui vous
tient lieu d'enfer à peu de frais.
Méfiez vous des chemins qui se pendent.
Le choc ne fera aucun remous.Rien ne vous coupera la chique
que le dernier couac.Tapi dans le spectacle, j'en reste, pour ma part
à l'incroyable.
D'un souverain chatouilleux, que personne n'empêchera de se
taire,veuillez recevoir,Monsieur,Madame, l'expression de mon
silence le plus sincère.
Captaim
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
27-Apr-2006 - Dernières salves
Sous l'artifice des derniers feux
Ce monde tire à sa fin.
Le temps se resserre: il faut passer outre.
Le coeur sacré, nous divergeons des avenues fébriles.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
27-Apr-2006 - Constellation du chien
Dans la saturation de l'étè, je ne vois plus
Mon rêve arrêté au rouge du feu.
Mes enfants inespérés dans un train de vie fuyant
Je ne fais guère qu'une fugitive impression.
Dans la mécanique des foules je veille au grain.
J'ai dix mille ans et des poussières dans l'âme
Les os brûlés je dévale dans la chair de l'émotion.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
27-Apr-2006 - Relents d'éternité
Dans ce cycle clos ,des relents d'éternité.
La femme me couve de son regard
La vie entre en clandestinité.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
27-Apr-2006 - Heure propice
Du colportage d'étoiles dans les rumeurs de la ville basse
Je dévale dans les fissures de l'homme jusqu'à la Lumière
Qui te revient à l'heure propice.
Afin que la rose s'emerveille
De ma traversée du désert
Je meurre pour que tu fleurisses.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
27-Apr-2006 - Mobylettes bleues
Au coin de la rue résistante, des gitans
Balladeurs de tes mémoires éventés.
Enfants filants sous l'éraflure
Je vois des mobylettes bleues comme une arche.
La noblesse émergeante nous incline à préciser nos gestes:
Je lève le voile aux yeux de la soif.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
27-Apr-2006 - Encore aime
Puis encore aime et
Plonge dans l'aubaine ton corps épuisé.
De pied ferme sur le sable croire
Et s'agenouiller.
Dans le hors-champ des batailles
C'est perdu que j'avance
Dans l'agonie de l'enfantement
La Joie nous travaille.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Apr-2006 - Etoile offerte
Un silence lourd de promesses
Dans un ciel dévoilé, une blessure telle
Qu'un temps s'étire, les ailes
Frôlent un soupir et coule
Dans la moiteur
Ta prière d'amour inséré.
Je sais le décalage nocturne
Je mesure les déserts
Le mal que l'on se donne est bien fait.
Malgré les musiques guerrières
Mes yeux anciens fixent
L'Etoile offerte à la seconde vue
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
26-Apr-2006 - Voir beau
Caché derrière son oeuvre
Voir beau.
Et s'atteler aux variations.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Apr-2006 - Chairs brûlantes
Nos chairs brûlent:
L'Amour est consommé.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Apr-2006 - Pour les fils du poète
Pour les fils du poète
Le promeneur ennobli
Rejoint ses terres endolories.
Dieu prend des photos: souris.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Apr-2006 - Orient
Ah les vies dansent nul n'échappe
Au plein fouet de l'amour
La vie o lance ses rafales.
Marcher dans la transe sociale
Jusqu'au gichet de la matière:
Réclamer son corps.
Au couvre feu , loin
De l'electricité des courants
S'en remettre à l'esprit de la flamme
Et s'allumer.
Jusqu'à l'orient où je chante.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Apr-2006 - Sel de manque
Le sel nous manque
L'amour ne prendra pas les armes,
Car seule la distance nous rapproche
Dès lors nos désirs ont goût de malheur.
Tu est bien lune, pâle
Et je suis bien sol.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Apr-2006 - L'encre des savants (Hadîth)
"Le Jour de la Résurrection,
Quand on pèsera l'encre des savants et le sang des martyrs,
C'est l'encre des savants qui l'emportera"
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Apr-2006 - Surpris d'être
Nous sommes là, sonnés d'être
Dans le miracle quotidien
Les pesanteurs qui nous arrêtent
Relisent nos pièces justificatives.
Dans mon être s'opère l'étrange alchimie
J'attend un rythme d'univers auquel m'accorder;
La terre humus ma terre à tous
Est malade et tousse
Le ciel à son chevet se tamise
Et clignote.
Nos enfants affairés dans ce crépuscule
Oeuvrent au noir l'aube nouvelle.
La nuit tombe amour
Je veille les coquillages ouverts.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Apr-2006 - Invitation
Nous marcherons longtemps fatigués encore
Légers déjà nous marcherons longtemps.
Les yeux dans le ciel de l'homme foudroyés déjà
Noyés encore nous marcherons longtemps.
Dans les déserts salés
Les mirages s'inclineront
Devant nos passages secrets
Nos adieux sont des invitations.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Apr-2006 - Etoile accrochée
Tout n'est que partie remise
Je repars demain
Rejoindre le front
Des gagneurs de pain.
Je n'ai d'autre foi
Que l'étoile accrochée au coeur des marins.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Apr-2006 - La tenue du monde
Des feux follets à la perpétualité
Notre ombre n'éteint pas le feu
Nous perpétuons.
S'engouffrer à corps retrouvé
Dans le tohu-bohu
Et le monde se tient.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
25-Apr-2006 - Vin mauve
Pour des voitures aux ailes sans carbone
Pour des voyages sans allures
Pour des matins réconciliés dans les voilures.
Jusqu'au clafoutis de la mer
Posé sur un jour d'or blanc
Où rien ne se souvient.
Rien ne se souvient , tout chante
Et s'étire et s'algue.
Soleil marin qui pollène nos narines.
Soleil liquide diluant
Sa menthe fraiche
Dans le thè vert du pardon.
C'est à l'ombre du mistral
Nous buvons le vin mauve.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
25-Apr-2006 - Je marche
Puis enfin je marche à l'heure de mon chemin
Sur la terre parmi les milles et un.
L'arbre qui me plante au coeur
Dans sa prière d'eau , enlacé
S'élance vers le ciel et plore.
Ta maladie est mienne; c'est l'amour
En nage qui déborde.
Et vienne le repos de la fontaine
Voilée je te reconnaîtrai.
Sac au dos, baton à la main
Ces ténèbres sont pavés de bonnes intentions.
Puis enfin je marche à l'heure de mon chemin
Jusqu'aux écueuils de la paix.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
25-Apr-2006 - Chercheur d'éclaircies
Les sourdes colères menacent
Le vent nous souffle les prophéties
Je code.
Un peu de plomb dans les ailes
Avant la transmutation
Chercheur infatigable d'éclaircies
Il faut s'apesantir encore.
La poésie se jouera en direct
Plus anonyme que sa cour:
Il faut correspondre avec le futur.
Puisque l'habit de ville nous vas si bien
Nous ne prendrons plus la peine:
Le silence passe aux aveux.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
25-Apr-2006 - Mal d'aurore
Dans ce siècle turbo
Je conduis des poèmes fiers
Comme les chevaux vapeurs
Qui s'en retournent à la mer.
Toutes ces cavales d'autoroute
Sont ponctués de sirènes
Et mon coeur s'alarme
Blanc comme le voile de la marée
Quand elle se retire et laisse voir
Le blanc des mondes à venir.
Sous la chaleur pâle des écrans
Je traverse les champs minés
En mal d'aurore.
Je ne suis pas de ce monde.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
25-Apr-2006 - Autres vacances
Je macère dans le vain
Quand la nuit me sert
Ses élixirs de bonté.
Je désaltère mon esprit.
Les autoroutes de l'indifférence
Où je m'oublie:
Nous partons pour d'autres vacances.
Si les mains du remords
M'arrêtent aux stations de péage
Je me paie alors ma tête
Et souris aux présages
Qui voudraient météorofiger ma cavale.
Je ne suis pas d'ici.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
25-Apr-2006 - Temps chiqué
Je chique du temps
Un sourire d'oiseau
Sur mes yeux d'enfant:
Le printemps m'innocente.
Les plans du futurs roucoulent
Sous le soleil provençal
Je tiens la légende
Des gamins de banlieue.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
25-Apr-2006 - Chronique des temps anciens
Je fus prince au pays des princesses
Grand chevalier des deux mondes
Le confident nocturne des djinns espiègles
Jusque dans le vague des terrains.
Capitaine de l'inespéré bateau ivre
Aux cargaisons de livres et d'amour
Quand nous longions les huiles cuivrées
Dans le regret des jours.
Compagnon de fortune de la mort
Dans les champs mornes de Maldoror
Je versais l'absinthe de Margot
Et mon sang à la Commune.
Voyou stellaire dans les ballades de Villon
Des poèmes de feu à la bouche
Nous ravivions la flamme des courses
Des chevaux de l'aube mariale.
Fûmes par grâce près des hommes de Dieu
Anges quand les hommes rêvaient assez hauts
Avons dansé, de nos yeux vu,la danse des cieux
Fûmes à la fois le feu, la terre et l'eau.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
24-Apr-2006 - Le monde danse
Dans la nuit virtuelle
Est-ce l'amour qui se promène?
Je te demande:
Où est le pôle?
Nous ne sommes pas de ces drôles
De fin de banquet.
Je te le dis:
C'est ainsi que les hommes vivent.
Ecoute: dans la bergerie du maquis
René Char parle avec Marie-Madeleine:
Nous poussent des veines de Palestine.
Goethe lit le Coran et s'enchante
Dans le ciel courtois de l'amour
Le monde danse.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
24-Apr-2006 - Nous ne céderons pas
A l'enterrement d'Artaud
Nous fûmes quelques marteaux
A enfoncer nos pas.
"Quand gouterai-je, O Seigneur
La liesse de voir jaillir la vengance renclose
Qui en secret fait douce ta colère?"
Dante
Nous ne céderons pas
C'est solaire.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
15-Apr-2006 - Joie vive
Les ponts ont coulé
Reste une eau sans soucis de rive
Et la dernière chemise jetée
Plonger dans la joie vive.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
15-Apr-2006 - Roue libre
De la roue libre des bons vents
A la déraille des pentes nous dévalons
Jusqu'à la place des beaux désastres.
Toute face perdue et profil bas
C'est sous cape nous sourirons
Des farces et attrapes du destin.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
15-Apr-2006 - Matin du coeur
Vois si les jours demeurent
Au pays je n'en sais rien
Que la tendresse du froid
L'amour même en meurt
Mais clair mon coeur est un matin.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
15-Apr-2006 - A l'orée du Livre
Car s'ils n'apprécient guère
Ton chant d'avant guerre
C'est qu'il vaut mieux le taire
Les vents de la joie se dilatent
Sous la mitaille des informations
Nous dansons sur des champs écarlates
Jusqu'au plus secret des déflagrations
A l'orée du Livre.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
15-Apr-2006 - Nous fumes
Nous fumes
L'éternité perdue toujours redite
A l'heure fuite
Sur les chemins de faille
Les éternels témoins du manque.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
14-Apr-2006 - Gens que j'aimais
Gens que j'aimais loin mon âme
Sourde au flot et meurt au
Vent pauvre et sans grelots
Mes vaines crapules
Gens qui m'aimèrent ou crurent
Etincelants points,hères sans
Lames,le rêve fut vivant
Mon seul sacrifice
Multitudes tant à étoilées
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
14-Apr-2006 - A quoi tu penses?(3)
Où est-tu? Dans la clandestinité de l'amour
Le mirage qui fit vibrer tes foules et
Jusqu'aux douleurs du sacrifice, l'inomné
Par trois fois les cieux en rappel
Le vertige devant l'insondable chute,
Les fleurs débauchées et dans les mornes scandales
Le rire ébréché de la nuit sale,une lumière
Sur ton beau désastre étendu pâle
Parmi les ruines d'homme, la chair triste
Comme la bête fourbue qui brame
Dans les bras humides de l'automne.
Où est tu? Sous le charme des flutes vénales
Dans la courbe des insultes à boire
La morve de l'amour, au néant des remords
A l'orée des rêves sablés, au point crucial
A claquer tes vapeurs, dans l'oratoire
A corriger ton texte ou dans la tourbe
Enseveli jusqu'au dernier,trois fois mort
En ce très bas monde et déjà autre
Où est-tu? Au tréffond de la grotte
Dans l'haleine de feu du dragon
O ma très noire ombre, mon adversaire aimante
Mange dans la main cuisante de l'ange.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
14-Apr-2006 - Promesse mûre
Mais le voile se déchire sur la promesse mûre
Un léger vent de panique un murmure
C'est pour dire
Pour que la flamme respire
Dans la nuit étoilée du héros une devise
Un écho et la douleur expire
Ancrée dans le silence ascentionnel
Le ciel à nouveau se déverse
Et l'amour explose.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
12-Apr-2006 - A quoi tu penses?(1)
Sous les lapidations sans plaintes
Le bel orgueil mort cet automne
N'aura vu personne se recueuillir
Qu'un oiseau de rêve dans ta paume.
Je n'aurai rimé ma mort qu'à fin
D'honneur et toute cruauté gommée
Qu'un soleil vierge t'innocente mais
Mon corps est sec qui pressent l'étincelle.
Car vois-tu ton ange
Cherche la passerelle
Le férié de chaque jour
D'où tu l'appelles.
La plus infime branche
Le plus mince rappel
L'ultime cache de silence
Où battre de l'aile
O ton bel envol ascentionnel
Tout éclaboussé de sang
A l'esprit songeur du lapin par les guarrigues désenchantées
Au pain des cantines que nul ne partagea
A cette jeunesse décapitée qui s'enlune
A la blancheur de l'extrême passé
A l'audelà des ruines...
S'il faut que venin pleure
Que le serpent dégorge
Avant de faire peau neuve.
Alors il faut boire le feu
Et jusqu'en ses entrailles
Prier Dieu et trancher.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
12-Apr-2006 - Le poète
Le poète dépouillé,l'ultime rescapé
Qui ne s'est pas vu mourir,le mirage passé
L'inaperçu témoin sauveur du rien
Pour l'honneur et le panache,une gueule fendue
Dans chaque impasse,au plus court des circuits
Un homme sur le pied de guerre se cache
Et danse les mots du Livre: le poète ivre
Noyé de silence et l'évidence de son mat
Une perche tendue par les anges,une échelle
Une arche enfin avant le dégel et les légions
De feu, le ramdam d'Halla et la grande lumière.
Le poète dernier et pas peu fier, un guerrier
Renvoyé sur terre,tombé là,une étincelle en enfer
A dépenser ses lumières, o déchirer ces ténèbres et
Revoir le ciel un premier matin.
Le poète ,homme parmi les siens, devant
Les écrans vides, un frémissement d'air
Une goulée d'éternel et pour les coulées
D'avant les pleurs,le Rappel des temps
Du bienheureux abandon.
Voir
12-Apr-2006 - A quoi tu penses?(2)
Où est-tu?dans le noir des lunes
Ta mémoire celeste face
Au grand appel des gouffres?
A l'inconsolable fond du monde
Dans les menstrues du malheur
A bricoler une arche?
Aux heures aigre douce de l'automne
La douleur fermente en marc
De paix quintessentielle.
Tout éternellement cuit
Je vis ma perte heureuse.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
9-Apr-2006 - Chariot nuptial
Malgré l'asthme l'esprit souffle
Dans les bronches:la claque du vent.
Comme un rappel à l'ordre intime
La reine des cimes s'incline.
Les souvenirs de glace mélés d'humus
Dessinent un axe aux futures vigueurs.
Au vau-l'eau du moulin ta main perdue
Jetée au feu l'incandescence de nos yeux.
Que caracole le chariot nuptial
Jusqu'au chemin de justesse.
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
9-Apr-2006 - Tout est loin
Comme tout est loin empétré aujourd'hui
A l'ombre je souris comme est loin tout.
L'eau mémorielle se la coule douce.
Le coeur joli battre la mesure du malheur
Dans l'oubliette des cieux je flèche l'issue.
Et friler encore dans son blouson d'exil
Si loin qu'évanoui dans l'essence du ciel.
Le regard ébahi se pose l'éternité
Comme un point.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
9-Apr-2006 - Mot couvert
S'il faut sous le soleil vif brûler sa chair
Et son ardeur alors nous grillerons ici
Si les cigales crépitent ton feu folâtre
Je veille sous les cendres à mot couvert.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
9-Apr-2006 - Roue de fortune
D'eternité en manivelle j'ai des retours
De flamme en flash mes fleurs fusent
De percée en transe je m'allume
Je fixe l'étoile au Pôle
Et voili nous voilà là au tralala des mots
Il n'y a que couic et répétira
Si le soleil prend un coup de lune
C'est la roue de fortune qui t'enfonce
Dans la nuit liquide entends-tu?
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
9-Apr-2006 - Pure réalité
De la retenue à la montée
En puissance à l'heure vierge
La pure réalité gomme les foules.
Dans ce bruit d'enfer
Il faut se planter
Comme un silence
Laisser faire les anges.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
8-Apr-2006 - L'air de rien
A tout prendre je préfère tout prendre
La clef des champs le contre pied
Le patati le patatras
Le youp la boum et croyez-moi:
Vous n'y verrez que du feu.
La légère odeur de roussi d'un doute passant:
Le grand flash cosmique sur ta rétine éblouie
Avant la virtualisation générale souris.
Sur les aires de repos des autoroutes de l'information
Nous échangeons des silences.
L'air de rien je t'en dirais long
De la nuit des temps à l'aube de l'espace
Tu m'en diras tant que nous nous tairons.
Avant que de reprendre place et jeu
Dans le champ des caméras.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
8-Apr-2006 - L'étrange vainqueur
L'etrange vainqueur qui s'entête à caracoler
Sur la dernière vague.
Quand bien même son corps sombre dans l'âge
Il reste hors.
Sa vie danse
Avec sa mort.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
8-Apr-2006 - Attentif à la rose
Du poids de la chair à la douleur de l'os
La carcasse plantée devant la faiseuse d'ange
Le temps n'est pas purgé.
O pleureuse asséchée ton linge est sale
Ta cours est close.
Du point crucial où je me tiens
Attentif à la rose
Le spectacle qui m'est donné
Ne seras pas retransmis.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
8-Apr-2006 - Coup de balai
De la douleur ardente de ton pic
A la croisée de tes erreurs
De la plus mauvaise pente
A la raide minute de silence
Eclatante, ris de moi et chante
S'il le faut sur la place
Faire le coup de balai
C'est encore l'amour qui frappe
Comme à la guerre sa griffe
Fugitive sous la caresse.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
8-Apr-2006 - Temps dansant
L'occident en baluchon je fredonne une ronde
Au pas tangent je fais l'hélice
Pour m'écraser superbement
Et rentrer clopin-clopant dans le rang
Si le temps corrompt
J'en vois la mesure danser.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
8-Apr-2006 - Combat
Dans ce combat perdu dans mes avances
C'est vaincu que j'avoue
Me battre pour...
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
8-Apr-2006 - Grand Jihad
Mon plus bel adversaire,ce beau vaincu
C'est moi dans le désert,les armes rendues
Ce chevalier pauvre aux mains nues
Sur la terre échauffée
Dans le malheur sans prophéthie
Au royaume des idoles
Ce chevalier pauvre qui te fait signe.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
8-Apr-2006 - Stupéfait
I ncarcéré à nuit dans le bombardement des courants
Je sacre ma souveraineté.
L'ultime clandestinité offerte en pature
Se fondre dans les regards.
Sans autres plans que de se taire
L'évadé reste évasif
Engouffré dans la rallonge des jours ,le coeur cède
Sans plus battre la vie coule.
J'ai vu le loup,le renard et la belette
J'ai vu le loup,le renard danser
La symphonie des oeufs
Sur les eaux perdues .
Le cerveau sept fois tourné dans la tête
La langue avalée,toute poche faite
Je reste stupéfait.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
7-Apr-2006 - Marie-Madeleine?
Ma dépouille sans écho
Dans ton ciel lourd
Et le silence te pèse
Marie-Madeleine?
J'ai brûlé mon argot
A tes ultimes rengaines
J'ai noyé mes mots
Au plus honteux de ta peine
Et plus rien ne me peine
Que cette peine d'être
Dans l'infini écartélement des mondes
Ton regret et ta joie.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
7-Apr-2006 - Nuée d'ange
Souviens-toi de l'éclat blanc
La nuée d'ange d'autrefois
C'est à reflet que j'en témoigne
Bien pâle et ma foi
Sans regret ou alors immense
Ces longues ailes blanches
Posent sur tes cris un silence:
Il faut rendre l'âme.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
7-Apr-2006 - Poussières d'ange
Amis d'amont perdus sur les autoroutes d'exil
Ma solitude s'embue devant les machines à café
Le nombre nous accule aux citadelles intimes
Je parle sous couvert de prophétie:
Poussières d'ange nous sommes l'éternité de l'homme.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
7-Apr-2006 - Je fais le mort
Là où la tête bute
Dans les basses voltiges
Des volutes du mensonge
Je fais le mort.
O brouilleurs de piste
Le brouillard se déchire:
Ma chair brûle
Je veille encore.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
6-Apr-2006 - Parole tenue
Vas puiser tes lumières au coeur
Epuisé qui brille parmi les milles feus
Mon frère éteint,ton zenith est d'un gris-noir malheureux.
Vas puiser dans la clandestinité de ton destin
Et la parole tenue:
Nous nous batterons jusqu'à la vie.
Je vous télèpathe mes amitiés.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
6-Apr-2006 - Tigre à chevaucher
Du roulis à la pierre
De la marge au royaume
De l'errance au pôle
Du reflet au verbe
Des ruminations lunaires
Au silence radieux
Du chaos à la souveraineté
Du noir à l'or
De l'ivresse à la clarté
De l'exil à l'être
Des larmes à l'éclat
Des quatres vents à la rose cruciale
Il n'y a qu'une respiration à prendre;
Un tigre à chevaucher.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
6-Apr-2006 - Outre occident
L'écran a brouillé la vue:le monde n'est pas visible
Pour le moment
Tu presses le pas à t'alourdir
Arrache-toi.
Prend des couleurs,respire
Une bonne fois et danse:
Je suis le témoin d'un outre occident.
Toute aube flairée des guerriers aiguisés
Tranchent la brume
Les cavaliers de lumière déjà
Derrière la fumée de ma prière.
Le ciel ne peut que rougir
Soit ce miracle dansant,tu brûles.
Dans la paix de l'éternel feu
Crépite ton or et coule moi.
Les armes déposées,vainqueur vaincu
Pleure alors à chaudes larmes.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
6-Apr-2006 - Enfin renaître
Le bruit de la chute,son accélération
L'irrémédiable oubli,son écho tactil
Il faut s'attacher au ciel,mon ami
Et s'astreindre à naître.
Si le décor se flagelle et suinte
C'est un ventre qui oeuvre à ton expulsion:
Pousse-toi.
A déborder jusqu'à l'être,se perdre
Enfin renaître sur les dunes
Dans l'ardeur de la joie fondre
Sur l'oasis.
L'air du temps si son fond est froid
N'en sacre pas moins le printemps.
Scruter jusqu'à la transparence
Aimer c'est mourir aspiré
Tout est à redire,ce monde implore une bonne correction
Sans la musique il reste une erreur
L'homme à venir est sûr
Nous le comptons bien.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
6-Apr-2006 - Joie vierge
Puisque là-bas est ici,ne pas s'égarer
Dans l'artifice du paradis
Je trafique les circuits.
Il ne nous l'a jamais assez répété:
La vraie vie est ailleurs
Au coeur d'ici.
Gratte la pierre à l'étincelle
Dans l'ivresse de l'enfance
Par delà le voile, plonge
Ta fusion dans l'originel.
Plante ton épèe au coeur
Du monde jusqu'à l'esprit
Fait vibrer son ventre.
Et toute peine purgée
Ta colère offerte à plus necessiteux
Réensemence la joie...
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
4-Apr-2006 - Elongations
Dans les élongations du temps
A l'intime des déflagrations
Dans les béatitudes de sang
J'ai frôlé par essence l'apocalypse heureuse.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
3-Apr-2006 - Plus nu que l'arbre
Plus nu que l'arbre à l'heure de vérité
Dans l'ocre paradis du soir
L'amour se clot.
Dans la nuit sèche la promesse me tend:
Tout est noce.
Dans le creux noir la chair prie,s'écorche
A sa tansfiguration.
A l'orée du vertige, je croule:il manque
Un coeur au gouffre.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
3-Apr-2006 - Arthur
Ta gueule enfarinée devant le ciel vide:
Il a éteint la lumière
Tu reste assis,surhumainement niais
Dans la forêt acide
Et la femme se voile.
Tu n'es qu'une ombre verrouillée
Derrière les portes d'un savoir triste
C'est à mourir du rire dédaigneux
Des voleurs:
Le feu courre les rues
Rattrape tes pensées, Arthur,articule
Ton pas et danse le tango désaccordé
Qu'il t'incombe...
(Ne néglige pas la tenue)
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
3-Apr-2006 - Mistral
C'est le mistral dans ma tête
Qui prend sa fuite pour mes idées
Le Souffleur m'a soufflé ses lumières
Et mon texte s'est vidé.
Il pleut de nos yeux des pépites
Je t'en vais et tu m'en vas
A ce rendez-vous qui nous quitte
Nous sommes toujours là.
Mais ne ris trop vite:
A la terrasse du temps
C'est l'éternité qui invite;
Nous éclaterons plus tard.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
3-Apr-2006 - Héberlués
Sommes tombés roués de désir
Dans le désert de l'âme
Nous nous oubliâmes l'air ailleurs
Dans le vacarme
Fûmes consumés jusqu'au moindre drame
Et partîmes en fumée;
Fûmes morts de honte et de rage
Roués de coups bas et par qui?
Fûmes abandonnés au quatre vents
De l'oubli qui nous adoptat.
Héberlués décatis sommes sommes-nous
Les toujours vifs que revoiloù?
Mais tout court à sa perte
Du dormeur valeureux
Au sonneur d'alerte
Tout patine et s'arrête
Dans la semoule des siècles.
Et tout s'éteint sans s'éteindre qui s'enlace
A la flamme et meurt sans mourir.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
3-Apr-2006 - Plus rien
Sans plus d'aubes ni témoins
Quand le jour à la nuit se marie
Il ne reste plus rien
Et puis quoi? L'éternité.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
2-Apr-2006 - L'amour
L'amour qui nous hante ne s'imagine pas
Vois sous sa lumière la vie naturante
Soumets- toi à sa prière
C'est l'amour qui chante dans le désert
Dans le vent des tours, c'est chaud
comme une odeur d'olivier.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
2-Apr-2006 - Je vous aime
Le loin où je vous aime c'est
La rosée de l'oasis
Au gré de votre désert
Il pleut des sourates
Sur les livres ouverts
Et tout s'emlumine
Où je vous aime vers
Les vergers enfants
De la prime beauté
Je vous aime c'est
La colombe dans votre ciel
Chaque fois que vous y pensez
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
1-Apr-2006 - Jardins perdus
La femme fruit des jardins perdus
Son odeur m'appelle
J'y fleure l'amour
D'avant le duel
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
31-Mar-2006 - Transmutation
Au coin perdu
Dans le passage oublié
Entre ruines et chuchotements:
Une paix clandestine
Je sais le prix
Du dernier retranchement
A l'ultime de l'homme
J'ai payé la dîme
La pierre m'habite
La rivière me chante
Le scorpion avale mon venin
La mort m'expulse
Demain je reviens
Au coeur des villes
Porté l'amour
A son triomphe
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
30-Mar-2006 - Gitan galactique
Dans les fumées clandestines
Je ranime d'étranges mémoires
Je suis l'étranger sublime
Le gitan galactique
La solitude pleine du prisonnier déambulant
Au coeur de la prison:
La souveraineté de l'évasion
Je me souviens du miel aurifère
Ma chair de lumière dans la toile de l'éternité:
Nous dansions.
Qu'il descende le lait de feu du ciel
Que mes entrailles étonnées chantent
Sa voie lactée.
Qu'à jamais ivre
Je sème des étoiles dans tes nuits gitanes
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
30-Mar-2006 - Appel dans la toile
Je suis le poète caché
D'une tribu
Qui se cherche
Je parle la clandestinité du langage
Dans le froid et l'endurance
J'alimente le feu:
Je transcris la légende.
Je suis la mémoire
Qui te retrouve
Quand le chaos s'éclaire
Tu marche sur la trace.
Porte toi à ma connaissance.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
30-Mar-2006 - Jésus
Parler
Se battre
Enfin se taire
Et traverser les foules
Il s'agit d'être incernable
Echappé au viseur
Des statistiques:
Marcher dans la neige des écrans
Pas vu
Pas pris
Jésus aussi si...
Est un clandestin.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
30-Mar-2006 - A bon entendeur
Alors,s'il faut donner mon opinion
A cet égaré qui me pèse
Comme un soupçon
S'il faut s'emberlificoter la tête
Perdre le souffleà rattraper le fil
Des quatres vérités
S'il faut régler le débit
Au tralala des mots fatigués
Alors, mon opinion
Je t'en baille une par dépit
Quelques débris en pature
Pour tes ruminations démocrates:
Une marguerite et un chardon.
Pour ce panorama encombré
Nous n'avons plus de prières
Une ame saoule sur un cap flottant
Une larme au bord de l'éclatement
Pour éclairer ta perte
Nous n'avons plus de prières
Juste un peu de feu
Si tu m'en pries
Une petite lumière.
Danseur flou,
Sur ton écran de misère
Je pshuit au gris dormant
Dans le chaos plat où tu gis
Dans ta nébuleuse brouillée,
Je m'impressionne.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
30-Mar-2006 - Mode d'emploi
O vous
Gueux, maigres et écorchés
Noyés
Dans les matinées grasses
Ceci est un mode d'emploi
Non garanti
Au bois dormant où tu m'oublies
Succomberas-tu au baiser de la fatalité?
Les questions déjà s'envolent
Pour ne plus se poser
Les belles réponses t'ignorent
Sans plus se donner
Le bec cloué
L'évidence te sautera aux yeux
Alors
Je ne sais quoi
Te passant par la tête
La parole te prendra
Ensemelle tes bottes
Chez un cordonnier du vent
Enjambe le spectacle et marche
Au dessus des villes
La tête à l'envers au ras
Des pâquerettes embitumées.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
30-Mar-2006 - Appel
Tu m'appelles
Déçu
Je tremble nos retrouvailles:
Je t'apporte des pépites.
Leur tolérance
Tout seuil franchi
Leur mort,son plomb,nous acculent
Aux traverses de l'outre décor
Dans la brèche des mots,fonce!
Toute vitesse prise
De haute lutte
Jusqu'au bord du vertige
Et avant le déluge:
Le silence attentif
La fissure d'où
Je t'appelle c'est
Le trou noir de
Jouvence dans
Le coma de
Ta mémoire je suis
L'aube au bout
Du tunnel c'est...
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
29-Mar-2006 - Demande d'asile
Puisque la ville ment
Jusqu'à me perdre dans
Le nez en l'air
De rien volatil
Au tapage apaisé des enluminures nocturnes
Je corrige mes fautes.
Nos destinées poétiques
Entre les pentes et les hics
L'ame en peine aussi je m'ébas
Dans les limbes de l'ici-bas
Jusqu'aux racines de l'au- delà
Il n'y a rien qu'un gouffre d'amour
Entre toi et moi
Pour y jeter nos scories.
Je m'ébroue enroué au cycle
Je fais la roue
Pour une conscience androgyne
Je suis mu
Vers les architectures intimes
Je m'incline au souffle
Et demande asile
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
29-Mar-2006 - Le printemps des rois
J'ai tant noyé le poisson
Qu'il s'est envolé.
Sans essence les agités tombent
En panne
Tandis que je fume la quintessence
Des amours
Du soleil et de la lune.
Du fond de la classe à l'exil
Du jeu à la lumière
Il faudra bien que mort se passe:
Je me consume ici pour un peu d'or
Le rêve que tu es: pries pour lui
J'avale mes souvenirs loin déjà des morsures
Je digère la vie
Ces précautions pour mettre un pied dans le temps:
C'est froid
Je danse semelles au vent vers le printemps
Des rois.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
28-Mar-2006 - Pertes et fracas (1)
Derrière l'impasse des mots
Nos guérissures en pélerinage.
Je luis toujours
Dans la fièvre noire
Je lustre
Un astre lunatique
Tiens-tu
Le bon bout de la nuit?
L'impatience solaire des loups
Toute laisse digérée
Le balai de la mort;ses coups
L'amour fait mal.
Voix tues
Dans l'orphelinat grouillant
Le parloir désert
Alors,disparaître
Dans les couveuses d'incendie
Au chevet transi
Des frasques espagnolisantes
Je consigne la flamme:
Je jette un froid.
Pour se taire
Rien n'est perdu.
Nourritures terrifiantes,fruits d'outre-monde
La pulsation du cosmos au ventre
Les filles pubères déjà rougissent:
L'amour vas les inonder.
Jeunesse floue,tengentielle
Places mouvantes,ce ciel...
A vous offrir,plus rien
Aucune résistance
Nulles dents à votre faim
Buvez le sang tari
Croissez et démultipliez,répandez vous
Et tirez profit!
Nous
nous habitons la perte
Le fracas non perçu
Dans l'angle mort
Des visées humanitaires.
Solitude en holocauste
Ma trace me suit
Incarnée
D'échappatoire en faille
Qui est-tu??
Se mouiller
La chemise et l'ame
Par delà le baume
Se damner si tu m'en pries.
Libération de l'Esprit
Au feu de la matière grise
Ravalement des dents
Jusqu'aux perforations stomacales
Anéantissement au cri du dedans
Si c'est le prix...
Et tant pis si la chandelle ne vaut pas
Nous sommes là pour perdre
Et j'ai joué ma vie.
Ha! Les vies dansent
Nul n'échappe
Au plein fouet de l'amour
La vie,O lance
Ses rafales.
Marche de nuit apprise
Au couvre-feu
S'en remettre à la flamme
Tu me lis:
La mue est douloureuse.
L'ange rêvé
Est le serpent que tu caresses.
O barbares charitables,nouvelles vigueurs
Le sang de la joie
Veut couler
Frottements de pierre
Pépites étincelantes
L'amour t'appelle Précipite-toi
L'éloignement de mon prochain:
Par delà les flots d'image
Nous sommes quelques phares
A tenir en émoi
La lumière.
Sous le fardeau de l'effort
Ne pas rompre
Plier sans démordre:
Je te prie de vivre.
Au mois neuf
La mort est fidèle au
Rendez-vous
A l'evidence
Il faut
Nourrir le feu
De sa peau.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
28-Mar-2006 - Sur les roses
L'amour pâle demeure
Là où la mort repose
Avant que le coquelicot ne meure
L'ange des questions se pose
Où étais-je?Dans le rêve sans heurts
Du jardin- sur les roses.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
28-Mar-2006 - Pour que rien ne s'efface
Pour que rien ne s'efface
A l'age féroce
Quelques plumes d'ange versées
Au dossier des bicyclettes folles
Ici dure rien ne bat
La belle envolée que voilà
Sous mon oeil de secours
C'est une ballade sans retour
Dans l'audelà de là
Tendres démons alentours
Nos derniers fracas
Avant l'ultime parcours et plouf!
Nous n'en reviendrons pas
Si même la terre tousse
Et le ciel se grime
Du jaune des rires
Au gris des mines
Tu n'y verras que du bleu:
Pour la joie de la pluie
Percer les nuages
La moiteur des maladies
En heureux présage
C'est l'amour fiévreux
Qui se donne à l'orage
L'informe de la ville incline
A la droiture
Des arbres tranchés,
Ce sont les restes de ton coeur
Son éternité en abrégé
Pierrot de la lune
Au creux de tes songes prend garde!
La nuit renarde consume
Tes relents d'aile.
Rien ne vient
Que ce qui vas venir
Je ne tiens rien
Que mes yeux droits ouverts dans
La nuit de l'amour
Je meurre jusqu'à la voir frémir
Je suis le jour où
Rien ne viendra
Que ce qui doit venir
De l'art alors sans allures
Je voyais les voyelles dévoyées
Les ailes affolées de mercure
Et la bouche enfin bée des noyés
Quelques éclats de sel en asomption
Et nous marchions sur l'eau
Toute douleur bue
Toute joie endurée
Il fallut aimer l'embûche
La lancinante cruauté des points suspendus
Et la seule porte de feu
Démuni devant l'étendu il faut
Quitter la console des mots
Où tout se joue,de l'humilité du sapin
A l'étrange préssentiment du poêle
Et jusqu'à la fin des fins
L'amour éraillé qui nous appelle
Et nous sortirons des livres!
Après l'embrasement
Quelques malheureux couacs
Et l'indicible mélancolie:
L'inondation de la paix.
Et ma gouverne s'épuise au beau matin
La toute promise qui se tient
Dans la barbarie de ton rêve là
Où se fixe la croix de notre fin
La pleine lumière nous convie
Une larme de sang
Pour que la colombe blanchisse
Les deux mondes à notre chevet
L'amour en pluie de plume
Et jusqu'à ces fruits trop murs
Qu'à peine je mords et hum!
Le jus qui s'en coule
S'enroule à mon arbre reverdi:
L'aube balbutie son aubade
C'est dans la blessure
Une larme sur
Un grain de blé.
Mais la marée encombrée nous ramène
En présent ses futs et ses faits
Des fleurs fanées en rappel
Pour ne pas y sombrer...
Triste sire ravale ta peine
Tu n'éviteras pas les pierres de l'oubli
La foule en liesse s'y enfante
Autant que ta peau les aime
S'il faut qu'elle danse
Sur les castagnettes ardentes de la poésie
Ma main d'après minuit
Eteindra tout commentaire
Quand tout sera réavalé
Sous la blancheur de l'avalanche
Le serpent bouclera sa ronde
Et nous dormirons dans son nid
Avant que l'aigle ne fonde sur l'oeuf
Au plein azur de midi
Au coeur sombre du vacarme
Dans le gouffre des hordes
Jusqu'à l'invisible marée de la mer morte
De rares corbeaux sous des soleil en feu et pan!
A l'autre versant de l'eau
La femme infuse et l'arche me traverse
Au feu des lentes métamorphoses
La joie rouge derrière les portes closes
C'est l'amour en braise
La folie moulue fait lever la pâte
Et l'inquiétude dort près du feu
A celle qui se lamente
Voici un ciel sans accroc
A tous ceux qui déchantent
Voilà un silence où reverdir
Sous le regard de la terrible compassion
Victoires et défaites
S'enchevêtrent et se défont
Restent au chevet
L'ange fidèle
Et quelques malheureux fantômes
Sans roi pour m'enprisonner,alors
Sur la nappe des foules
S'ériger en quoi?et roule
Le vif de ton sang
Le commun des maisons tangue
Jusqu'au ras des campagnes
Le fou prédit la profondeur des lames
Et ma langue prend feu
O marin tout enténébré
Par ton désir d'étoile
Ta sombre éternité fit luire
L'ardeur du ramoneur
Avant de sombrer
Dans la liqueur du verger
La seule rigueur de ton mat
Emut les Saintes Maries
O marin des marinades
Toute voile dehors
C'est ici qu'il faut s'ancrer.
.
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
28-Mar-2006 - Tant sommes tombés
Tant sommes tombés
Dans la béatitude des trous noirs
A la fin du banquet,dans l'entonnoir
Juste avant le sommet
Tant avons battu
La démesure du temps,ébahis
Avons frolé est-ce les cieux?
Nous portèrent disparus
Tant avons buté
A l'angle mort des villes
Sans démordre,édentés
Sommes passés est-ce à travers?
Tant avons peiné
Dans la tiédeur des ornières
Sous le joug fraternel
Avons nous labouré la misère?
Tant avons bu
Le vin d'amertume,rompu
Le pain noir des pauvres bougres
Qui nous le reprochera?
Tant avons saigné
Dans la cohue des bas-fonds,plombés
Avons pitoyablement ri mais
Fallait-il pleurer?
Tant avons survécu
Aux chants de la mort,sommes nus
Sans plus savoir
Dieu merci sommes nous encore?
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
27-Mar-2006 - Mauvais pli
Le pli que nous prîmes
Dans la nuit qui nous prit
Fut mauvais
Nous en payâmes le prix
Jusqu'à la dernière dent
Sans maugréer
Et dans le mal de l'homme
Sommes encore le coeur haut
Sans démériter
Car Grand Dieu avons
Traversé vos ombres O
Sans sombrer
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
27-Mar-2006 - Insolence perdue
Ce qui fut perdu au temps d'insolence
Le fer de lance ou la flamme
Tout ce qui s'épuise et s'élance
Réclame notre bienveillance
Les sarcasmes du maudit explosent
En nombres mais rendent grâce
A l'audelà de toute glose
Ce qui fut perdu parmi nous repose.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
27-Mar-2006 - N'avez pas voulu
N'avez pas voulu balayer
La stricte tristesse du témoin des débacles
Et êtes enchainés à son oracle
Maintenant l'homme des lourdes menaces
Se souvient de l'enfant clair
Et son ange passe, ténèbreux mal-aimé.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
27-Mar-2006 - Pan!
"Tout ange est terrifiant" Rilke
De dégringole en cabosse
De la froisse de tole
A la toute connaissance perdue
De précipitations en dommages
Reste l'éclat franc
De ton rire édenté
Ta tête de sal gosse
De galopades en gibiers
Tu n'a rien attrapé
Qu'une belle fatigue
Et une flûte de pan
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
27-Mar-2006 - Viendrons tempêtes
Viendrons tempêtes déjà,naufrages et oubli
Tant le temps répète la psalmodie
Avant le très final incendie perpétuel
La seule flamme qui te lèche,meurre
Plus qu'elle ne le dit,mouillée d'aube
Ebahie
Miryades de miracles,gouffres blancs, livres
Et vertiges sur le fil du silence très haut
S'il faut le dire en guirlande de mots
Dieu est sans nom
Flots,O moults et moults,grappes sans fin
Jusqu'à l'ivresse se diluent.Déluges
S'illusionnent tant qu'à être et fondent
Est-ce le monstre? le monde
Tout grouillant de fleurs,nimbé de lune
Etoiles rieuses,soeurs des cavalcades ruisselantes
Homme blanc d'amour,vierge plus qu'aimante
Intemporel cygne las,croulant d'azur
Songent et morts,s'éternisent.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
27-Mar-2006 - Kali Sara
Capitaine,les vagues vaines m'ont elles
Lavé?Parmi les hautes peines ai-je
Frôler l'étoile ou à peine?
Et vivant le suis-je ou songe?
Cavales gitanes d'un vent gisant
Dans des bras esseulés,je ne sais?
Kali Sara priez pour nos coeurs embarqués
Commentaires (2) :: Commentez ! :: Voir
26-Mar-2006 - C'est ainsi
C'est ainsi et meurrent les mensonges crus
Dans le songe creux des allées venues
Tous ces accidents perdus c'est ainsi
Et passent les paroles mal tenues
Dans l'impasse des sous- entendus
C'est entendu et mille fois dit
Mille fois trahi c'est ainsi
Dans le tout cuit des évidences
Le couteau et son regret dansent
C'est hélas et ainsi
Les milles bris de glace
Font les balafres et l'incendie
C'est ainsi et s'éteint L'illusion
Dans les miroirs sans tein du pardon
Nul ange ne luit que celui qui dit non
Le sempiternel traître que je vis
Trainer dans tes prunelles folles
C'est ainsi et s'écartèle la rose endolorie
Qui tant saigne
Jusqu'à la très nuptiale fin des temps
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Mar-2006 - Vers les Saintes Maries
C'est un chant qui ne s'alarme dans l'incomfort des jours
L'incapacité calme à résoudre et le mystère et quoi?
Nous partons en silence pour les Saintes Maries de la mer
Ce n'est pas mais le vent en son tréffond le cri de la lumière
Sera notre très longue prièrejusqu'à et là-bas derrière
L'horizon sans heurts le pain doré que nous mâchons
Sommes-nous l'air et reste-t-il une chanson?
Le long des terrasses alanguies chez les pirates flamands
Nous reprenons l'habitude de mémoire et humons
Le douloureux bonheur d'être éclate,nous noyons nous?
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
26-Mar-2006 - Nulle poussière
Nulle poussière ne pourra,aucun vertige de gouffre
Nul venin,pas même les brumes acides,rien
Ne pourra dissoudre l'Eternel
Armes et âmes rendues se résoudre
Dans les liquidités extra-solaires
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Mar-2006 - Sueurs et feu
Tout s'écoule et la peine d'être là
Mais à peine, les mots las et quoi?
Roulent dans la farine des joies anciennes
Est un songe ou secret immortel
Que le corps sait,un si long silence
De vase en vaseet tant d'errance
Pour si peu de soif?Je ne sais
Flux des foules, marées sanglantes
Sur les parvis, mélancolies de gargouille
Tout se lamente et se dilue Dieu
Que ton amour peu leur chaut...Et
Tout recommence qui déjà s'achève
Constellations de cris filant leur toile
SI peu,débris d'étoiles engluées
Sueur d'un rêve et feu!
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Mar-2006 - Ange pensif
J'ai vie le feu d'où la joie
Le peu que j'en soit
C'est le noeud où se noie
Ma voix pavée d'orgueil
Dans l'affre des hordes
Au coeur sombre du vacarme
Jusqu'à l'invisible raz de marée
Vint la vire toute voletante
Dans le tracas-da
Je tiens la mort à bras cadabra
Pour dite et en parfait accord
Il comme tout se peut
Jusqu'à l'éclat d'inspir
Que ma graine explose
C'est là que je se retire
L'ange pensif bande
Le ciel en arc...
A l'avance des temps courus
Laisser sa peau dans l'athanor de l'hiver
Nêtre plus qu'un frein détendu
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
26-Mar-2006 - Loin
Loin dans une maison mal isolée
Un vieil ange barbu pense et rit
De son désespoir en allé
Aux quatres vents du vacarme
Le champ de blé qui s'embrase
Nous voit bien mal armés
"Il n'y a point là d'héritage littéraire
Mes pauvres enfants
Et vous,les seuls êtres au monde capable
A ce point de respecter toute une vie d'artiste sincère
Croyez que ce devais être beau"
Nous resterons quelques uns épars
Sous la pesanteur des quelques choses
Ma main les frôlera-t-elle?
Si oui comme à penchant regret des cimes
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Mar-2006 - L'heure n'est pas venue
L'heure n'est pas venue
Qui doit venir déjà
Et viendra-t-elle soupirante
Nous l'espérons sans dire
Et aujourd'hui sans fracas
L'heure viendra ou pas
A l'heure du loup ou du lilà
Qui nous déliera du tracas d'être là
Ne viendra-telle pas
Qu'elle est déjà là
Notre et vibrante dans nos veilles
Au chevet de son bien
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Mar-2006 - Fumes la fine fleur
Fumes la fine fleur
De la mauvaise humeur
Comme une odeur
De sainteté dans les haleurs
De la ville basse
Fumes les rodeurs
En enbuscade
Les prophètes non déclarés
De la joyeuse escapade :
Nous nous carapatames
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Mar-2006 - Que les quatres vents l'emportent
Avant que je ne disparaîsse
Dans le froufrou des jours ensevelis
Surles bancs désoeuvrés je laisse
Le souffle et l'éternelle nostalgie
Dans l'impasse trop secrète
La rose délaissée qui m'aime
Et l'oiseau blessé que j'inquiète
Quand sonne le glas du poème
Que les quatres vents emportent
Les cendres de la défaite
Sur l'ange aux joies mortes
Nous voguons vers d'autres faîtes
Commentaires (1) :: Commentez ! :: Voir
26-Mar-2006 - Les fleuves ont couru
Mais les fleuves ont couru le très perpétuel incendie
Jusqu'aux noyades brûlantes,le feu mouillé qui nous lie
Eclabousse en étincelles la nuit terne où nous lanternons
Sur le chemin sans fond du temps échoué nous psalmodions
A l'envie les cantiques d'amour écorché de chair et plions
Sous le fardeau de la joie innommée et triste alors rions
Du rire éternellement enfantin des joyeux égarés:nous sommes,
Car mortellement enténébrés,la plus que Lumière invisible,
Qui sans être nous,Est.
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Mar-2006 - Sous les sarcasmes
Sous les sarcasmes d'iblis
Et par la terrible erreur mourir
Dans les scories du bas monde
Si c'est le prix de la purification
Le mal vient-il à notre secours?
Le glacis de son feu dans les entrailles
S'il faut le traverser,lui seul néanmoins
N'empêchera pas la plus pure larme
De ruisseler sur la graine déposée
C'est ici que je prie
Commentaires (0) :: Commentez ! :: Voir
26-Mar-2006 - S'il faut mourir
S'il faut mourir
J'y suis déjà
Sans colère et sans fracas
J'aurai traversé
la houle du monde
Sans perdre la boule
L'ivresse de mon rire
Dans la tempête
Jusqu'au matin calme et rien
Que le feu qui s'entête
Inscription à :
Articles (Atom)