Embrasement

*





"Si la pratique de l'alchimie revient à philosopher avec le feu,l'expérience poétique mène à ressentir,parler et vivre par le feu" Jean-Luc Maxence





*

9.11.19

La vigie du poète

*

 Patience






A l'envers des ténèbres et jadis
Sous l'aile cendrée de l'ange
Nos yeux de feu reverdissent
Le sang versé par insouciance.










*


 Corde sensible









A l'orient des siècles pensives nos cavalcades
Ont effeuillé le temps.




"O la peine des gitans
Peine toujours seule et saine
O la peine aux voies secrètes
Et aux aurores anciennes"
                             Garcia Lorca









*
 Transparence








S'il faut à la douceur des eaux
Patiner le silence et feindre l'ivresse
Nous saurons couler notre bateau
Au plein feu de votre détresse.











*
 Vigie






Mais la mort ne peut
Décimer les enfants de la rime
Le peu que j'en illumine
Sera remis de ma peine

Je ne peux qu'unir
Ma fusion au futur.







*

 Poète inconnu




Quand tout est traversé alors
Nous revenons à l'endroit
Des larmes versées et n'avons
Pour avancer que notre coeur bercé
D'intelligence douce



C'est le bienheureux silence où repose
Notre corps blessé.








*
 Année d'escalade








Par les portes secrètes nous filons
Du maquis des marges aux avenues d'allusion
Nous ne fûmes qu'une épopée
Un chariot d'alluvions pour époque dissipée


A tous les évadés de l'assommoir
Nos voeux de simple joie d'être
Du poivre des jours au sel de la nuit
Si nous courrons toujours c'est en l'air


Sommes-nous bêtes à pleurer ou
Les premiers à chanter doux
Nous tenons patiemment tête
Aux confusions temporelles

C'est un chant de droiture.









*
?






Au silence des voix tues
Savons nous lire en douleur
La fleur innommée.




*
 Flamenco arabe






A l'heure des bougies
Quand les mots veulent
Lire nos vies
Nous écrivons seul
Les harmonies:

C'est la musique de l'esprit.








*
 Métaphysique




Mille et une nuits auront-t-elles
Suffit à dorer nos coeurs
L'esprit de la larme à l'oeil
Nous traversons le malheur


A l'ocre de la langue
Déjà chante la flûte
Nous savons prendre
L'angle de fuite:



Ce n'est pas nous qui souffrons
Mais la misère du monde.










*
 Cavalcade






C'est à la coulée des jours la douce
Nous semons les étoiles
O par les chemins de rescousse
La roue s'emballe:



L'amour nous va à ravir.







*
 Victoire






Et dans ces temps accélérés j'ai dansé tant
Je ne saurai encore écrire cent sept ans

Les poussières de caravane dans mes poumons
Chantent le désert



Mon fusil chargé d'étoiles
Pétarade dans la nuit des hommes:

Nous sommes les bons derniers.










*
Union




A l'ordre intime du jour sommes
Nous les fabuleux
Dans la coulée bleue de la flamme

Notre sourire ne peut
Qu'unir les âmes.









*
Gnose




Longtemps après la peine des jours
La voix nous vient de là-haut

Nous savons l'essence des mots
Et la joie du retour.







*
 Rose




Par les sables et coeur
J'ai rendu l'âme
A la soeur du désert.













*
Fidèle d'amour









L'homme automnal en
Sa mémoire de toute fin
Aura bon an mal an
Semé sa poudre de perlinpinpin


Pour la mort traversée
A son corps défendant
La larme non versée
Qu'il essuiera cependant



O bergère o cavalier sans dire
Et jusqu'au vent fripon
Quand viendrez vous arrondir
Notre trait d'union.







*
 Pour l'éternité




Notre vie écrite face
A la pâleur de la trace

Nos éclats se lisent à voix basse



Je ne sais quand tout à l'heure
Ma belle enfant des neiges
Une lueur aura suffit
A marier le monde.










*
 Poètes?




."..Sans compagnon, cette fiévreuse attente...Ah! que dire encore? Que faire?
Je ne sais plus,- et pourquoi, dans ce temps d'ombre misérable, des poètes?

Mais ils sont,nous dis-tu, pareils aux saints prêtres du dieu des vignes
Voguant de terre en terre au long de la nuit sainte..."

Hölderlin









*
Prière gitane






Au feu couvert de la nuit
Qui pourra qui pourrai nuire
Au secret de nos accords.










*
Joie pleine




A vivre rien ne sert et courir
Sans coup férir faire le mort
Se taire et danser le long poème
De nos âmes toujours étonnées


Est-ce Allah qui nous mène
Ou le bout de l'allée.







*
Instant propice






Calme ancré dans la roue zodiacale
Nous culminons en silence jusqu'à la
Bascule de solstice:



Liquide la pensée est séminale.













*
 ...




Je ne sais écrire
Qu'amour et colère
A quoi me serviraient
Vos camouflages de guerre:



Je ne connais guère
Que gens du coeur.







*
...




Les filets de la toile encore traversés
Ce sont versets d'amour que je déroule au nez
Et à la barbe des foules nous versons
Le temps dans l'éternité.










*
Royauté




En ces temps d'intérim
Le voyageur ultime
Aura-t-il l'obligeance
De nous délivrer des rimes



L'âme alors s'avance
Au mystère de la beauté
Son bel esprit danse
La rose en majesté.







*
 Mektoub




En nage la beauté
Ouvre le jardin des délices

A l'heure nul ne sait
Les secrets s'accomplissent.







*
Tapis volant




A tant passer
Les jours se fondent
Au blanchiment de l'espace:


Nos années sont lumière.







*
 Amour




"De mon coeur jaillit une flamme
Source intarissable de feu
De mes paupières débordent les larmes
Comme une averse"
                         Omar ibn Farid



Grave l' insouciance du vent
Nous traverse
Sur les hauteurs de l'instant
L'amour verse
Le vin du printemps:



Or et lune s'enlacent.










*
Confidences




Puisque la ville ment
Jusqu'à me perdre dans
Le nez en l'air de rien

Au tapage apaisé des enluminures nocturnes
Corriger ses fautes

Nos destinées poétiques
Entre les pentes et les hics
Le coeur à pierre fendre
Terrassé au monde

Sous la caresse du sable
Jusqu'à l'incandescence
L'étoile brûle de nous attendre

Dans le roulis je n'ai
De filet que Dieu
Et du mal à m'en remettre

Un parmi ce qui est
Nous dansons au rythme
Secret des planètes


J'écris pour les bateleurs à venir
Et l'honneur qui se doit

L'âme en peine aussi je m'ébats
La tête dans les limbes de l'içi bas
Jusqu'aux racines de l'au delà
Il n'y a rien qu'un gouffre d'amour

Entre moi et soi
Pour y jeter nos scories
Afin que demeure la joie
Le courage d'être



O vers les architectures intimes
S'accorder au souffle
Et demander asile

Ecrire de là où ça tremble
Crépite l'outre feu danse
Dans le tout cuit des évidences

C'est cache cache goupil
Chez les chiens croque misère
Hibou se taire
Avant le trop du mot hou hou
Elever la voix jusqu'à l'être



Rester l'insaisi cancre
Aux deux ailes et voyelles
Aime et tais

Nos âmes enfin fusent


Pas ici dans votre coeur
Nulle part et ailleurs partout
Là haut la tête en bas
Entre ciel et bras



Fier encore égaré
Dans l'infinini
Voleur de velours muet
Sur terre parmi
La vie lancée
A Dieu vas

L'éclair et le vent



Sans faillir éclaté rire
Quant à soi mourir.












*

 - Présence




Par les temps courus
Nous prîmes à travers champ
Parmi les grains d'espace:


Nous nous sommes abandonné.










 - Baignade




Poli notre coeur ne peut
Se résoudre aux arrêts

Bleu le sang s'est coulé
A l'orient du graal.





 - Elègance




Dans la nuit occidentale
Nous chantons
Infuse la science du vent
A la joie des voiles



C'est enfantine cavalcade
Et fulgurante noblesse.






- Scories soufrées






Si tout brasse s'enlace et s'efface

Nait souffre et meurt et rien hélas

Que ta joie triste d'être et pas



L'illusion sylvestre qui vous frôla

Du vertige des abysses

A la posture des cîmes holà

L'inévitable fracas des chairs



A tant me lécher dit l'ange

J'ai du me fondre dans la fange

A tant louvoyer sans doute

J'ai du m'éteindre par inadvertance

Dans le songe humide d'un gouffre



Viens viens l'amour malheureux appelle

Viens mais tu as volatilisé tes ailes



Vois les crocs de tout malentendu

L'envie qui salive désespérée

Ne te lachera plus hé

Les anges déchus se font manger



Par les trentes six chandelles

De tes nuits interlopes

Vois ta complainte qui chancelle

Pour la frigide europe



Dans tes arrières cieux encombrés

D'écrans de volts et de faces

L'esthétique chirurgicale de ta frappe

Peut s'enrober de tourments

L'enfant hébété de bagdad

T'attend déjà au tournant



"En vérité

Il nuage sur mon coeur

Et j'en demande pardon à Dieu soixante dix fois par jour."









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4-Nov-2006 - Chevauchée




A l'arrêt des écrans nous filons

Nos amours secrets

O mon amour nous brûlons

Le cristal des liquidités



Nous pôlarisons la toile









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3-Nov-2006 - Flamme




Lâ ilaha ilâ' Llâh



Le voile perlé de vos pudeurs

Sur la fièvre de ma langue

Vous soufflez à mon coeur

L' extrême prudence



Danse le jeu est joie fière.













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2-Nov-2006 - Orient du coeur




Vif l'esprit encore dépouillé sait

En dansant lire la saveur de l'âme



Flambante neuve la larme rougeoie



Le plus noir des forêts voit

La transparence du sable



Sainte odile infuse la buée de nos yeux



Clairvoyante l'amie parsème

La vision d'encens.











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24-Oct-2006 - Hommage




La clandestinité

De notre foi est fête

Au pays décapité

Nous caracolons en tête



Sous les beaux yeux

De la princesse

Nous prenons les cieux

De justesse



L'éclat ravi

De vos prunelles

Suffit

A notre bon coeur.







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23-Oct-2006 - Yengi yol




Fugitive la grâce frôle

Les terrasses alanguies

Nous tenons notre rôle

Pour la joie des ralentis



Milles éclats et s'étiole

La matière de l'horizon

Pieds nus nous dansons

Parmi les vierges folles.











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23-Oct-2006 - Harmonie






Du coeur essoufflé de la ville

Au plus louche des quartiers

Le poème rime le monde.





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22-Oct-2006 - Danse orientale




Toute joie entérinée

Nous espaçons les feux

La traîne des années

Couvre nos extravagances



A l'outre bleu des courants

Nous fumons

Des extraits de silence



C'est extrême danse.











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20-Oct-2006 - Louange




Sans rire l'échappée belle flane

Sous les arcanes du poème

Lisse la flamme nous prend

Au delta des délices



Nous goûtons le destin.





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19-Oct-2006 - Cap




Dans la ferraille de l'âge

La vanité de nos efforts

Aura précipité l'or



La guerre fut cerclée



Sans être nous sommes

Hors de question.





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18-Oct-2006 - Combustion






A la fusion du double nous écrivons

La communion des exils

Nos courtes vues se troublent

A l'avance des temps.







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18-Oct-2006 - Jardin secret




Habité

L'exil confine au règne

L'ultime clandestinité voile

Nos chants libres





Sereine la rumeur cache

La joie de nos ébats

Nous traversons les impasses

La bague au cou.









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16-Oct-2006 - Vita nuova (Frithjof Schuon)




Le sens de l'amour n'est pas toujours possession ;

Ce que tu aimes, tu peux aussi le porter dans le coeur,

Une vie entière, comme Dante Béatrice ;

Les pulsations d'amour peuvent battre dans la solitude.



Certes, l'âme sur terre doit lutter avec elle-même -

Les choses terrestres doivent rapprocher du Ciel.

La profondeur du coeur est l'élixir-



"S'il y a un paradis sur terre, il est ici."

Frithjof Schuon







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16-Oct-2006 - Stella Maris




Au vent vif de l'automne

L'esprit des feuilles s'envole



Et mouillée la flamme rousse

Ouvre sa joie au ciel



Nos corps prennent langue

Et fébriles

Les étoiles flambent.















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15-Oct-2006 - Profession




Gagnée la guerre perdue

Nous enseigne la foi.











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14-Oct-2006 - Etranger




Pour que les mots otés

Reprennent bouche

Dans la complainte des cités

Nous faisons souche

Parmi les échoués



Salam alaikoum

Mon frère de l'olivier

Nous portons le glaive

A la crème de l'occident



Nous orientons les messagers.







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13-Oct-2006 - Cheval ailé




Prise la distance allège nos pas là

Où danse la bergère et au delà

Dans le flafla de vos jours sombres

L'éternité veille



Il faut traverser les nombres sans éclat.





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12-Oct-2006 - Vocalise




Charnelle la fatigue sublime

Notre amour volatil

En flammèche orientale:



Illusionné le monde s'embrase.





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9-Oct-2006 - Vacation




Vain pourtant l'éclair eut l'éclat

De vous plaire mais

Mal portant le monde nous rejeta

A ses élucubrations



Calme étranger sommes

Dans les tranchées de l'amour

Nous battons le tambour

Dans les cours de la sorbonne



Et jusqu'au coeur glorieux des territoires oubliés.







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8-Oct-2006 - Vision




Dans le bûché des mots

Brûlée la langue chante

Le désert de la mélopée



Entends les sables danser.





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4-Oct-2006 - Olé




A l'ombre du spectacle léger

Le voile de notre amour

Nous fait traverser



Et frêle encore l'éternité frôle

Nos envolées



Belle nous l'échappons en beauté.







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30-Sep-2006 - Veille




Bienveillante la justice d'automne

Equilibre nos comptes

Nous sommes feuilles mourantes

Et coeur du monde.





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27-Sep-2006 - Coeur




Tant sommes morts la belle

Brisés nos élans s'allègent en triomphe

Par les chemins de gloire mortelle

Nos mains éraflées se donnent et se tiennent



Sans fin sur la terre l'amour meurt

Nous l'emportons au ciel.









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26-Sep-2006 - Etincelles




Eternisée l'espérance une à une efface

Les brumes de la psyché et filante notre trace

Allume des feux follets dans le noir des cités.









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23-Sep-2006 - Sein




Diffuse la joie apaise le sang

Alors bleu de nos blessures

Nous mourons d'aise sous les

Coulées de lait marial.









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22-Sep-2006 - Profession de foi




L'infaillibilité de notre résistance

Touche au féminin du coeur

Seul

L'amour nous fait vivre.









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22-Sep-2006 - Albatros




A la création des mots nous dansions

Sur les flots du poème nous fûmes

Flamboyants d'être dans

Les vocalises du sans nom.













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21-Sep-2006 - Amour




A l'exhalaison du couchant

Déclinantes nos ardeurs s'infusent

En silence de rose



La joie cachée de l'automne

En suspension éternise

L'allant de nos coeurs



Nous aimons.







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18-Sep-2006 - Gitan




Par les chemins d'automne

Fiévreuse notre colère fredonne

La nostalgie d'eden



Nous danserons déjà

Dans le feu des jours

Et jusqu'à l'heure

Nous dansons de mémoire



O caravanes et caravelles

Nous filons doux vers l'étoile.







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18-Sep-2006 - Ibn Arabi en offrande




Mon coeur est devenu capable de toutes les formes

Une prairie pour les gazelles

Un couvent pour les moines

Un temple pour les idoles

Une Ka'ba pour le pélerin

Les tables de la Torah

Le livre de l'Amour

Et quelque direction que prenne sa monture

L'Amour est ma religion et ma Foi.

Ibn Arabi





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17-Sep-2006 - Froid




Les gens sans coeur

S'enfoncent dans les jours qu'ils font gris

Et s'en retournent tristes

Au néant d'où ils viennent.





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16-Sep-2006 - Orientation




Au creux de votre oreille

Ma plume caresse

L'enfance de l'art



C'est infinie prouesse

Et langue d'oiseau

Nous passons en souplesse

Par dessus les mots



A l'extrême du tendre

Les ficelles du monde vibrent

A silence entendu



Nous entrons au désert.











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14-Sep-2006 - Vertige




Là- haut danse

L'alcool de nos amours

C'est silence

Et musique autour



Alors pleure

Notre désarroi d'être ici- bas.





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13-Sep-2006 - Mise en terre




Mais le temps n'est plus

De percée en transe

S'étoiler fixe dans le noir

En écho de verbe

Dans le soufre des multitudes



Dans le fracada des pertes vois

Mort l'amour vainqueur nous ranime



O voltigeur en arrêt

Le sage danse sous les illuminations de l'éclaireur



Epouse ton éternité et fais le mort.









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10-Sep-2006 - Couronne




Dans la nuit couverte de feu

Le plein chant des braises

Dresse notre coeur

A la joie des rectitudes



Toute rime étirée aspire

A l'amour du silence

Le poème n'est jamais

Qu' invitation à la danse



Spirituelle la souveraineté mène

A l'évidence..











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8-Sep-2006 - Elèvation




Le bon dos de l'effort nous porte

Au repos des aguets

Tout équilibre dansé il faut filer à l'indienne

Les deux mots du silence pour friser

La chevelure de l'espace



C'est au delà et sûr

La joyeuse impasse des réfractaires

Est ascentionnelle.





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7-Sep-2006 - Noces chymiques




Dans les trous noirs de la blogosphère

Derrière les fumées d'encensoirs nous lanternons

Jusqu'à la bergerie secrète



La haute mémoire qui nous lie brûle

La conspiration liquide des cristaux

Nous sommes inséparables



Au silence de l'ivresse

Il faut effacer son nom

O miroirs se traversent à la vitesse de la joie.











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3-Sep-2006 - Vas et viens




Vivre là de courants d'air à l'insomnie des marges

Comment taire les doux tonnerres et les saveurs

Par les contrées d'exil loin nous revenons en nage

Pour tanguer au chagrin des foules ô l'ange des rues

La joie me penche au berceau flottant de l'âge



Mais l'automne en vous coule sa liqueur pâle

A ma langue vacante le phare s'inverse alors

Et plonge sa flamme au vierge de la mer.











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2-Sep-2006 - Ciel promis




C'est la nuit qu'il faut

Tenir haut la supplique

A l'envers de l'automne

La cigale s'éternise



Nous entrons dans la terre promise.















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2-Sep-2006 - Rectitude






A l'extase rouge du fruit

Nos amours ont mûri le feu

Il se peut si l'étincelle

Que la mer s'embrase.

















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31-Aug-2006 - Lune dorée




Dans la nuit de l'amour

La joie enclose qui nous unit

Est bientôt blanche.













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31-Aug-2006 - Hourria




A l'autre joie des allées subtiles

L'ultime rose fond nos coeurs



Sommes volubils passeurs de voyelles



Au troisième oeil aimée

La lune s'est parée d'or



Sommes de la cavale des vainqueurs.





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30-Aug-2006 - Mercure




La peur est une élucubration de mourant

Qui se dissout à l'orient.





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29-Aug-2006 - Voile




Après la danse baigné de lumière certaine

Il faut voiler l'arcane.









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29-Aug-2006 - Rébis




L'impasse de la langue nous envole

A l'immaculé de la balance

C'est sage silence et flamboyance folle.









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27-Aug-2006 - O




De l'autre coté de la nuit vais-je

Où vous savez je ne sais que

Danser dans les bras ouverts

De votre amour secret.





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26-Aug-2006 - Parfum




Encore le désert à n'en plus finir

Danse les coulées de la dernière pluie

Les mots que j'allume éclairent

Les marées blanches de ta mise en pli.











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26-Aug-2006 - Blancheur




Par delà les vapeurs de l'illusion

C'est à l'exil de l'exil qu'il faut songer

Pour dévoiler la vérité



C'est l'évidence posée

Sur la prière de ton visage.





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26-Aug-2006 - Quintessence




Encore sonnés de surprise là sommes

Par la promesse enlacés dans les arpèges du vent

Nos élans que dire par les rues d'automne

Nous accordons l'aspiration du cercle au présent



La langue tirée des colères noires pulse



Sur tes lèvres mon doigt nous semons les siècles

Jusqu'à l'espace dansé la peau en fleur

Nous fanons les dernières volontés



Sous la lune même le renard se dore

Et fraîches encore les étoiles prêtent

A nos rires de secrètes vibrations



Par les chemins de l'ange ivre

La roulotte danse sur la pointe du pire

Nous savons fleurir nos tapis d'innocence



Passés de voix les mots se colorent en ciel

Tout constellé de cendres alors

Je viens léché le miel à ta goulée

Nous perpétuons la génèse



O anarchie d'amour nous mourrons d'aise

Dans l'éther feutré des jours.









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25-Aug-2006 - Fusion




Par la cour des miracles où

Les versets du silence s'émeuvent

Notre secrète étreinte tient

La parole toujours neuve



Quand tout ce seras tu

Nous ne cesserons plus de nous étreindre

C'est à corps perdu qu'il faudra geindre

Tes pertes o la marée triste des mois

Quand viendra mouiller ta voix de fille

Sur la joie vierge de la terre l'amour s'enflamme.





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19-Aug-2006 - Chants de l'errance (extrait)




-Les démons à visages humains

Têtes de buffle et pieds de fourmis

Qui voient le bien dans la laideur et le beau par le crime

Jour et nuit à présent piétinent la terre sacrée



Sacrée malgré l'affront l'assaut et la souillure

Malgré les sept armées du viol

Sacrée sans fin sacrée même si le trouble gagne

Le repos éternel des architectes en humanité

Ici

Dans le sol immobile de la mort.



Je vis distinctement des larmes glisser sur son visage

Les yeux au loin me traversant comme l'air

Le grand Sanâ'î poursuivit:



-Je vois aujourd'hui parmi vous ô mes fils

Des prétendants en foule à rêver de pouvoir

Et des foules de mes fils en exil

Egarés ignorants désarmés face

Aux ambitieux dévots aux avides dévoués



Et j'avais dit il y a longtemps pour eux

Ces nouveaux venus des temps de ruine et de malheur

Fascinés par le pouvoir et marchandables à merci

Ne rêvent en fait que domaines et jardins

Luxe puissance et gloire



Coeurs sans raison ni loi

Visages lunaires intelligences ténébreuses



Nids d'aigle et colères de faucon

Yeux de vautour et langues de perroquet

Ils se pourchassent entre eux aussi durement

Qu'ils massacrent les justes

Dénonçant l'un comme mécréant et l'autre comme pécheur



Démons grimaces à visage humain

Présences du mal aux cotés du monstre

Ils sont le monstre et sa tyrannie

Et qui se réjouirait de leur tyrannie

A ceux là qui ont parole fleuve et connaissance nulle



Mais en vérité le repos des architectes n'est pas troublé

Dans le sol immobile de la mort

Les sages tissent la trame du ciel mobile de la vie



Les enfants de ce sol et de ce ciel

Les enfants en beauté et en vérité

En vérité triompheront des armées de l'enfer

Va retourne en ton exil et dis le à mes fils



Ici dans le sol immobile de la mort les sages de ce pays

Tissent la trame d'un ciel où seuls crient les oiseaux.

Sayd Bahodine Majrouh







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19-Aug-2006 - Salamalecs




A l'embarcadaire

Des oufs

T'as qu'à lancer la pierre

Et plouf



T'as qu'à l'en les

Boum boum

Lent l'air et là la

Pouf pouf.













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18-Aug-2006 - Frères et soeurs




Dans les allées des super-marchés de la pensée

Nous marchons l'arme du silence chargée

L'évidence de la guerre a brûlé nos yeux

A la brisure des coeurs mon frère

Au désarroi des ventres ma soeur

A l'entier de la terre c'est la guerre

A chaque seconde jusqu'à l'Heure

Prier se battre et se taire mon frère

L'amour qui nous fait battre ma soeur

Est l'éternel vainqueur



La vaine mort dans nos veines peut

Couler ces joies d'artifice

Nous demeurons plus que morts certains

De la divine justice



Et précis tueurs de regrets

Dans la vacuité des humeurs attentifs

A chaque douleur d'os

Nous balbutions les dernières noces



Là où la tête bute

Dans les basses voltiges du mensonge

A l'aspiration des images

Dans l'abîme mise en scène

Et jusqu'aux volutes du poème

Prier se battre et se taire



A l'ombre du spectacle la vie ses misères

Tout au long de la terre lancinante la plainte

portée à dos d'homme jusqu'au pied de la mère

Au secret des peuples l'ultime noblesse couve



Prier se battre et se taire

L'ange de nos élans morts

Vient lécher les plaies

De notre amour blessé



Se battre encore et prier



En lettres de feu danser

Sur l'étendue de la tristesse

Une rosée de joie neuve

Prend corps et langue.

















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18-Aug-2006 - Air libre




Par l'arcane sans nombre

Filer un autre chemin

Reprendre corps

Dans la danse du matin



Ecrire de voix vive.









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17-Aug-2006 - Olé




Dans la nuit du réseau

La vérité même s'écrit

En danse orientale.





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17-Aug-2006 - Mise au point




Au plein feu de l'exclame

J'ai brûlé d'allumer l'univers

Je chante encore l'or des vers

Pour les simples d'esprit



Nous traversons la toile

Sur un tapis d'alchimie

Nous sommes de la cavale

Des libres.











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16-Aug-2006 - Bois mort




Au coeur du bouquet

La fleur de l'âge n'ose

Enflammer le silence



Les beaux draps de l'automne

Sauront ils cacher nos corps.









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16-Aug-2006 - Automnal




La joie haute des voltiges

Ne saurai suffire à épouser l'instant

Vous allez sourire mais

Le vent s'engouffre au soupirail.









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15-Aug-2006 - Non lieu




Un je t'aime rode sur la table

Des milles feuilles et sans fin

L'interrogation que l'ange pose

Est en tout point lancinante



Comme d'autres la poésie vous aura

Prise dans ses quartiers louches

Nous y apprîmes autrefois le couteau

Une rose noire à la bouche



Pour toute trace nous laissons

Le passage et notre peau

Que faire alors de ces bouts de rime

Lancés en pature aux badauds.





























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15-Aug-2006 - Soliloque




Sans cesse tourner

A l'envers des roues d'infortune



Le coeur serré de l'automne nous met

La guitare en demeure:



Poème d'amour jamais ne meurt.







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14-Aug-2006 - Elan




A la joie de vos lèvres vibrent

En éclat les murmures d'élègie:



L'amour embrasse nos deux rives.









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14-Aug-2006 - Bilan




La nuit lourde d'assaillants

Dénude notre bruyère

O matin le vent cendré couvre

Nos allusions de cédrière



Inlassable la rose paufine

Notre amour lunaire.





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13-Aug-2006 - Pain d'épice




Sur le rêve de la cité seul

Nous passons le sable.











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12-Aug-2006 - Vierge




Pour revenir et de loin

A la tombée des châtaignes

Te murmurer le foin

Des récoltes anciennes



Par les champs d'ivraie

L'amoureux sème

La promesse des blés.









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12-Aug-2006 - Balafré




Par les chemins de mémoire

Reviennent les neiges d'antan

Et mages les reines s'avancent

Les bras chargés du présent.











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12-Aug-2006 - Chant




L'air nous roule le chant

Des caravanes là et là

Tournent les foules

Dans la joie des poussières.





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11-Aug-2006 - Aumône




La même lampe tamise

L'ivresse de nos aspirations

Il faut sans cesse languir

A l'orient des coeurs.











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11-Aug-2006 - Elixir




La nuit assise à l'orient des tapis

Notre âme gitanise le feu de l'esprit

Le fruit mûr de notre exil

Pressent la terre promise.





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11-Aug-2006 - Danse nuptiale




Sur vos yeux voilés le sel des larmes

Ne saurait assécher la voie

C'est la bonté de Dieu qui nous condamne

Aux arabesques de la joie.





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11-Aug-2006 - Face à l'est




A l'heure d'écriture sans doute

Nous éclairons un chemin

Au centre de la tête écoute

Bat un coeur télèpathe



Souviens-toi.









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11-Aug-2006 - Calumet de la paix




Dans la nuit vertical

Nous dansons avec les planètes



Bonne dame des soupirs ne pleurez pas

Nous éclatons de joie avant de souffrir



Une seule larme ne saurait suffire à nous entendre

A l'ombre des forums Diogène fume le silence..









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10-Aug-2006 - Saveur




L'humeur morose des sans foi

Peut tournoyer ses ailes chauves

Le sang bleu de nos blessures

Coule un parfum de rose



Au coeur du guerrier le plus pur

Poème d'amour jamais ne meurt



Au pied des douleurs de la maternité

Poème d'amour jamais ne meurt



En pardon de nos erreurs Dieu ami

Poème d'amour jamais ne meurt



Poème d'amour jamais ne meurt

Vas lire l'oraison à la fleur des cités.















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9-Aug-2006 - Coucou des bois




Ils auront beau faire

Il ne faut pas le dire

Mais la joie nous chante.









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9-Aug-2006 - Refuge




Aux heures tardives

Pauvres nous ramassons

La détresse des mots



Nous tâchons de les réécrire.









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9-Aug-2006 - Résistance




Au recueillement de la même nuit

Nous outrepassons l'impossible

C'est l'esprit de nos retrouvailles



Dans le désert encombré de la toile

Polaires nous portons l'étoile









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9-Aug-2006 - Voyou




Derrière le défilé des images voir

L'esprit qui les anime est miroir

Au désert des chambres noirs



Le monde ouvre son livre.

















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9-Aug-2006 - Ailleurs




Et sèches nos pelures d'âme

Retournent à la plainte des cités

Nous aurons balbutié la flamme

Sous l'oeil frigide des cécités



Le coeur de nos rimes pleure

Le sans nom de la peine

C'est un cri de contre coeur

Que notre poésie saigne



Et par les nuits de traine

Dans la caverne des voleurs

Nous déroulons le poème

De nos milles et une nuits.















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8-Aug-2006 - Le poète (René Char)






Le poète est retourné pour de longues années dans le

néant du père. Ne l'appelez pas,vous tous qui l'aimez. S'il

vous semble que l'aile de l'hirondelle n'a plus de miroir sur

terre, oubliez ce bonheur. Celui qui panifiait la souffrance

n'est pas visible dans sa léthargie rougeoyante.



Ah ! beauté et vérité fassent que vous soyez présents

nombreux aux salves de la délivrance.

René Char





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8-Aug-2006 - Pour mémoire




Coquelicot rose bleue et lys

Nous savons flotter dans l'échancrure des drapeaux

Et Majnûn ne peut que poser sa supplique

Au chant des barricades.





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8-Aug-2006 - Maquis




Sans doute notre faim fut-elle trop résistante

Au sel des éraflures mais notre semaille plonge

Au plus sur de l'hiver

Sous le maquillage de nos vers

Nous brûlons de patience

Le poète sans accent.









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7-Aug-2006 - Pied à terre




Par le chemin des cols se taire

Et dans la boue des commentaires

Accorder nos boussoles et monter.





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7-Aug-2006 - Disparition




Mais quelle est cette nuit magnétique

Qui vous fait plus brillants que l'autre

Où sont ses apôtres et ses vigiles

Dans quel pays naviguez-vous

Et pour quel atlantique





Nos rues sont de Palestine.









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6-Aug-2006 - Elle




En vos cours le chagrin courbé des ailes

Flotte encore que la pluie m' interpelle

Au pied de notre dame des échelles

Suis-je toujours de la trempe des romanichels



Nu fallait-t-il croire à la vertu du sel

Et cuire au feu de la salamandre

Mon amour il pleut les tendres étincelles

De votre invisible bienveillance.













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6-Aug-2006 - Veilleuse




D'un signe il fallut reprendre les sables

Du silence opaque des cités

Nous sommes d'un autre désert

Plus lucide et transparent

Nous savons disparaîte

Au secret des oasis.









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6-Aug-2006 - Guardian




Notre poésie vas

A ceux que l'on fait taire

La noblesse de notre coeur entoure

Le chant de la gitane.





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6-Aug-2006 - Rides




Terres arides et ruines auront su

A peine voilées charmer nos rimes

Mais nos coeurs sont accordés

A la souffrance de l'homme.





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6-Aug-2006 - La sorgue




Chante chante rossignol

Cet âge alors sera l'âge d'or.











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5-Aug-2006 - Fièvre




L'acte posé nous cueillons en douce

La figue ouverte de la nuit

Nous traversons le jour à la faveur

De sa bonne aventure.





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5-Aug-2006 - Evocation mauresque




Ecrire

C'est quand même parler dans sa tête

Autour du feu de connaissance et lire

Dans ses reflets l'amour du silence

Chante sous la ribambelle d'étoiles ta robe

Fait tournoyer les planètes.







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4-Aug-2006 - Nostalgie




Pour les montes en l'air

Et leur soif d'étoiles

Nous allumons la voute



Derrière nos regards verts

Brûle le soleil doré

De la première mémoire



O marines dérivantes

Où sont les beautés de vos caravelles

Et latines les amériques ont-elle un orient

Comment dans ce vacarme faire danser la flamme





Sous l'olivier alchimique

La fine fleur danse les amours

De la nostalgie et joyeuse

C'est la nuit qui chancelle.

















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4-Aug-2006 - Statues de sel




La laideur nous blesse

Mais la méchanceté ne nous fait pas peur

Nous savons tuer du regard

Je connais l'histoire christique.









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3-Aug-2006 - J'entend




Libres d'illusions nous continuons d'écrire

L'éternelle aspiration de la terre

C'est une vision de l'esprit chantant

Les paradis certains à venir.





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3-Aug-2006 - Ellipse




La belle étoile de nos nuits

Sème la montée du chemin

De sainte marie à bohême

Nous pélerinons les cieux

Jusqu'à la jérusalem suspendue



De la plus aride montagne

Aux prisons tropicales

Nous dansons la tangente

En harmonie solaire.





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3-Aug-2006 - Rose rouge


A cheval sur la mer méditérannée

Notre cavale est occidento-orientale:



Nous fleurissons les quatres vallées.









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2-Aug-2006 - Religion d'amour




Sur un tapis de bombe les mots ont blanchis

L'ardeur des belles langues vienne l'Ange

De nuit et lumière ma familière inconnue

Ma verte colombe nous n'attendons plus

Le train des chimères et lauriers:



Quand l'écran est trou noir ohé de l'arche

Nous chantons l'amour de Laylâ.













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2-Aug-2006 - Calame




Au coeur de la nuit corps et âmes

Combien à écrire de même et pourquoi

Faut-il à larme encore rouge l'écrire

Ou se distraire avec la meute :



Le guerrier de lumière

Prend le feu des collines.









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1-Aug-2006 - Flagrante mémoire




Pour mémoire entre les tours

Raviver le feu des sentinelles

Et embellir la douleur:





Fin de jour à bout de course

Enfin seul dans le passage clandestin

D'un destin passagé

Spectre d'un spectacle sans spectateur

Dans l'expétative sans hâte

Sans phrases et sans peur



Passeur de peu fils d'éternité j'attends

Ton feu je dois m'éteindre en paix



De secours nulle issue nous sommes ici

Dieu leurs pardonne parcequ'ils n'y sont plus



Les silouhettes effacées je visionne l'abscence

Comment lire le silence de la gitane



Trop de bruit empêche de mourir



Abattis d'abattoir au repas des repus

Voisins d'auge

Où sont les frères de pain



Dans le moisi des cités

A l'heure télèvisuelle

Où sont les vauriens



Les néons montent la garde

Sur le néant des nantis

Où sont les vilains



L'étrange écho rapporté

De vos fureurs et vos cris

Je migre vers les migraines

De vos chagrins hivernaux

Il fait plus faux que vous ne transpirez



Je laisse un mégot dans le cendrier

Les galopins ont repris

La clef des champs



A l'oubli du monde

Dans l'angle mort des caméras

Je sème des étincelles

Au beau muet du film



Nous abordons le jour

Avec des couleurs aux yeux

Le soleil s'est réfugié

Dans notre tour



Nous préchons le désert dans les centres commerciaux

Ils nous regardent en chien de Pavlov



Les roues coulent sous les ponts

Et la colombe se tait



Leurs mobiles sont auto

Leurs visions sont télè

Leurs ondes sont micro

Leurs veillées sont sur



Nos murs sont murs



Je parle la nuit à ton amour

Je parle le jour à ton ennui

Je parle encore je parle et puis

Je parle à ta mort et tu t'enfuis



Puis flocons de nuit sur l'arthrose du monde

Rêve qui guérit

L'enfance en moi qui toujours me défie

La langue s'endort l'esprit se délie

Les visions sont clairs



Nous attendons la relève



O chaos désaccordé

Sans erreurs la vie fut musique



Mords l'échine de la peur

Ce qui nous tue nous rendra plus fort



Laisse vivre les pensées dépense-les

Engeste ta parole au vent et vas



Prends la marche en train

Mange tes mies de pain

Brouille les pistes et débrouille-toi



Mort souvent parmi les épaves

Je m'incline au passage

Des albatros survivants



Dans la tumeur de la ville

L'ennui s'échauffe

Ce profond étonnement la vie

Et ses soleils enfouis inexpugnables



Par les béances de la folie les explosions sourdes

Les illuminations fidèles et bienheureuse l'infusion

Ce profond mystère je survis



Bon an mal an dans l'infini dédale

Des mémoires et des flagrances

Cette joie sans nom l'indicible parle



Après après après après après après

C'est maintenant s'écrire sans mots

A la brèche du silence

Je suis de mèche avec l'oiseau.







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1-Aug-2006 - Poudre d'or




La flagrance de notre inutilité publique

Fait pitiè o mon ardente cavalière

Les langueurs du temps brident

Nos royales échappées nous filons

Par les arcades du levant solitaires

Dans la transe des cigales ta robe

A la dérobée du jour surpris

Frôle la justesse de l'accord

Par les chemins de crête

Notre amour de contrebande

Pour se taire doit danser.









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1-Aug-2006 - Tenue d'Adam




La parole laissée à ses élucubrations

Nous jouons la musique des mots

C'est maraudage et grave la farendole

Nous a passé l'arme à gauche



Nous ne pouvons plus rire éclatés

Sous les milles morsures d'amour

Te ferons-nous pleurer je sais

La joie rigole de nous voir danser



Ce n'est pas frivole mais insensés

Follets les yeux du soleil sourient

De nos fariboles muettes dans les arpèges

C'est tendre explosif offert:



L'amour nous envoie en l'air.



Devant nous ne voyons plus que

Lustral l'oeil de la lumière cligne

Nos passages clandestins pour toujours

Leurs feront-ils un signe de la main:



Nous sommes en reconnaissance.













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1-Aug-2006 - Combat




Sur les ruines du drame

Nous chevauchons le tigre

A pas chaloupés

Nous ne sommes pas visibles

Et déjà tués.





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1-Aug-2006 - Sombras




Pour le coeur de la dame

Et jusqu'en sa couche secrète

Nous concentrons la flamme:



Jusqu'à l'occident médiéval

C'est farandole extrême orientale.









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1-Aug-2006 - Feu d'amour




Vaines nos élègies sont pleines

Des plus éclatantes tragédies

Du silence brûlé d'Hölderlin

Au flamenco liquide d'outre nuit

Nous faisons danser la flamme.







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31-Jul-2006 - Suffocation




Encore enfoncés dans le feu de la nuit

Nous venons suspendre la tragédie est-ce

Novembre dans ton coeur incendié

Où mirage final des temps comptés

L'olivier tremble de nous savoir pleurer.



C'est l'étè l'inspiration du ciel

Lance ses appels dans l'opacité

A l'essence des mots emportés

Nos coeur chancellent il faut chanter

Jusqu'à la fleur des fusils.



Et par le monde méchant légers

Dans le différé des passages filons

A travers les sables déchaussés

Et jusqu'au vent de la mélopée voler

Avec la colombe des fourrés.



Mon amour nous buvons

Les larmes proches de l'orient

Souviens-toi l'étoile blanchie

Vas fleurir encore et noble remourir

C'est amour et brûlante courtoisie.















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4-Jul-2006 - Joie armée




Leur seuil de tolérance franchi

Nous redressons l'échine

A l'interdit du séjour

Nos rimes ont blanchi



A l'arrière des soupirs

Au dépassement des bornes

A la fuite des aspirations

Les armes déposées

Nous philosophons la pierre



Nous savons nous taire



Si le renard rode dans tes fougères

L'amour est rouge

Si l'eau de feu serpente ta veine

Le sang est bleu

Si la misère pose son fardeau

La joie est vive

Si ta main lui fait signe

L'oiseau s'envole



L'enfance du monde folâtre encore

Une légère odeur de soufre

Et la licorne nous frôle



Nous sommes osés.





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4-Jul-2006 - Source vive




Au désembouteillage des courses

Nous tirons les bouchons le coeur haut

Et l'allure vive de nos galops

Emballée retrace la voie royale



Nous coulons de source.





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4-Jul-2006 - L'Ame insurgée (extrait)




Mais je demande que la médiocrité laisse

Alors la fréquentation des extrêmes

Aux risque-tout qui se lèvent pour aller y voir

Aux va-nu-pieds qui ne possèdent point de fauteuil

Aux crève-la- faim de grand coeur qui se saoulent de n'importe quoi

Plutôt que de manger eux aussi le foin

De cette justice de ruminants à l'étable



Que les professeurs qui ont pour fonction d'enseigner

Ce que les poètes ont pour mission de désapprendre

Laissent donc les poètes se brûler seuls les doigts au feu

Les yeux à la lumière

Et le coeur à l'éternité



Et qu'ils n'accablent plus les malheureux abîmes

Que hantent les grands vents.

Armel guerne









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3-Jul-2006 - Guitare




La musique nous exile

Au silence oriental

Sous les étoiles fixes

Elle enflamme le couchant



C'est instrumental.









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3-Jul-2006 - Poète




A la croisée des mondes

Nous croisons l'ange

Sous l'arcane invisible

Il nous échange

La fine fleur contre des épices



Sans peur

Les mots nous glissent

Pour dire

Les terreurs et les délices

De la vie pauvre



Sans preuve

La rose neuve des cités

Rebelle embaume

Les artères du coeur



Nous l'écrivons.





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2-Jul-2006 - Gens du voyage




Puis encore délassés

au renversement de la nuit

nous réapparaissons enlacés

D'accords invisibles



Nous sommes de secrète cavale



Nous pouvons rire mesdames

De vos humeurs lunaires

L'amour nous condamne

A les ensemencer



Nous sommes d'arcane solaire



Fileurs d'étoile nous filons doux

Dans les garrigues de la toile

Nous allumons des veilleuses

Parfumées de lavandin



Nous passons la frontière



O fille des citadelles

Il faut danser sans trêve



Nous gardons le trésor.











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2-Jul-2006 - Eternisation




Dans votre coeur offert

Sur vos lèvres fiévreuses

En vos rêves déserts

A l'embrasement des nébuleuses



Le désir brûle nos absences.





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1-Jul-2006 - Magie blanche




Quand celà ne répond plus

Il faut se recentrer

Baigné dans les eaux du cancer

J'ai tropicalisé l'écrevisse



Et l'oiseau blessé s'est réenvolé.





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1-Jul-2006 - Tenue de camouflage




Nous avons de l'avance

C'est gagné par la joie

Que nous marchons dans la gloire du jour.





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1-Jul-2006 - Filles des cités




Jeunes filles babyloniennes

Vous avez la beauté grave de la jeunesse

Qui nous refait le coup

De la kermesse



Malgré l'outrage

O filles fleuries vous nous sauvez.





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1-Jul-2006 - Déclaration d'identité




Mon grand-père avait la tuberculose

Son père est mort dans les tranchées de l'est

Pour l'honneur de la france



J'en garde des restes.









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30-Jun-2006 - Révélation




Quand on se voit

C'est à en mourir de rire

Seule la prudence

Conseille de se taire

Et d'écrire.









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30-Jun-2006 - Joie estivale




Où l'étè nous cachera-t-il

Dans quel sous-bois

A quel ouvrage oublié

Dans quelle foule imbécile

Au bras de je ne sais quelle marée



Qu'importe

La nuit se fait solaire.





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28-Jun-2006 - Juste noce




Mon amour tu sais nous sommes nus

Dorés d'orient dans la marée du couchant

Nous marchons sur les vagues sans savoir

C'est incroyable et pourtant



Une seule nuée de sable aura suffit

A voiler nos voix au levé de la nuit

Le désert chante l'incendie et tu danses

Sur les feux follets de la grâce



C'est évidence nous ne mourrons plus



Mais l'heure encore n'est pas et longueurs

Des tribulations nous déboussolent parfois

C'est épuisant et puisons dans les divines paroles

Le goût de sourire aux anges embusqués



Gonflés de saveurs irradiants

Nous débordons les torpeurs du présent

A l'évanouissement d'un simple bonjour

C'est l'amour de Dieu qui nous marie.

























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28-Jun-2006 - Charbonnier




Dans la nuit traversée de langues

Le bon vent nous entête

A fixer le cap sans lâcher



Nous sommes gens d'esprit simple

A la boussole de Dieu

Nous savons guider nos pas.









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26-Jun-2006 - Pensée




Ne plus penser

C'est voir

D'un nouvel oeil.





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26-Jun-2006 - Union




L'éternité du feu de l'amour

Brûle de nous connaître.





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26-Jun-2006 - Echappée belle




La nuit bat la mesure

De ta robe rouge

Et le temps monte

Jusqu'à la rupture



Il faut fondre

Dans la nature.















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25-Jun-2006 - Banlieue Paris Paris Banlieue




Il me souvient ces petits matins livides

Où l'hallucination du désespoir me tenait lieu

De chaleur



Je vérouille aujourd'hui mes rêves d'enfant

Dans les banques révolutionnaires de mon silence

Je me terre et me tais dans cette apparente absence

Je ne suis qu'un fennec royal qui attend



Dans les bas fonds des couloirs r.e.r

Traînent les cadavres de rêves morts nés

O les pauvres hères trafiquent comme ils peuvent

Une morne vie sans avenir ni passé

Et passent et trépassent

Et se fondent au tréfonds du flot alternatif

De l'oubli



Ici tout est mort

Et tous ces corps ne déplacent

Que le pâle artifice

Des tristes prétentions



Sous les soleils factices

De l'âge informatique

Les coeurs froids ont redécouvert

L'âge de pierre



Dans le matin eden la mer appelle par son hublot

Pulsion de mort dans le décor

Rage et feu pour les rêves



Vois le pouvoir dissèque nos amours en intérim

Auto-surveillance programmée et discrétion en prime

Pouvoir aux délégations caméras et anonymes

Les francs tireurs sans cibles s'auto-assassinent



Tous les loups sans proies au pied des barres

Se font les crocs sur leur ennui

Je te dis que même le soleil broie du noir

A voir le ciel fumer du gris



O musiques perforées des boîtes automatiques

Enfants pasteurisés des amères discothèques

Dans vos prothèses de corps plastiques

Les chevaux des disc-jockeys sont d'un vinyl sans crinière



Un martiniquais sur le quai se demande si il existe

Tu sais ici on est tous un peu dérangés

Comment veux-tu être raciste

Alors que nous sommes tous des étrangers



La banlieue c'est le non lieu de notre procès



Vois ce lit cerné de réveils

Vois ce train sur ses rails fusionnelles

Qui t'embarde pour nulle part



Tu cherches la marée du repos

Et c'est cette folie maquerelle

Qui vient t'arracher les ailes et la peau



Tu avais mis la mer dans le centre commercial

Mais cette salope s'est fait la malle

Par la première autoroute venue



Tu avais mis ton âme au frais au rayon des soldes

Mais au premier chant de cigale

C'est la mer qui la prise en stop



Où sont tes bagages

Tu t'égares et fais des voyages assis

Dans la béatitude glauque des buffets de gare

Tu es de passage



La fierté des solitaires est sans limite

Les soirs de lumière où la peine est cuite

C'est le reflet de ton éternité que tu astiques



Vois ce désespoir urbain qui racole l'électricité des menacés

Vois ce gros frère patient qui vérole ses idées molles

Vois cette folie sans teint qui s'alcoole dans les regards



Vois les enfants perdus dans les dédales d'ordinateurs

Le soir de vos peurs reflétées dans leurs yeux chagrins

O les amants ont l'âme triste et le coeur fragile



La solitude il s'agit de l'apprivoiser

Viens petite solitude solaire je te raconterai l'histoire

Des parallèles amoureuses



Ta solitude tu la retrouves à minuit

Quand la fumée de ta cigarette envoie

Des messages à ses indiens



Autant de mots qui partent en fumée

Ton imaginaire fout le camp devant une télè allumée



Je suis ce pauvre type céleste

Qui cherche parmi les décombres

Des morceaux de sa légende



Ma carte d'identité ne me dit rien d'éternel

Et les yeux de mon enfance ont mis des lunettes noires



Et puis voilà toi tu ne t'y vois pas tu dors

Je vois tes rêves défiler devant mes yeux hallucinés

Si tu savais ce que je vois



Mais la tristesse revient toujours

Comme une marée en mal d'amour

Berçant ses oiseaux mazoutés



Vois cette déraison lacrymogène

Qui coule sous le pli des années

Tu plies doucement sous l'anathème

De cette fatigue sous cutanée



Vois ce désarroi soudain qui t'assoit

A l'ombre d'un chêne rescapé

Tu visionnes le clip de ta vie



Je n'aurais jamais assez de mots

Pour expliquer et qu'importe la blessure

Il est des souvenirs qu'ont voudrait oublier

Tu ne sauras jamais l'absence que je vois briller

Dans le marc des saisons passées



O Dieu pardonne ces mensonges vrais

Les voleurs de lune ont d'obscures manières

J'ai volé la lune avant hier

Pour éclairer ma voyance éventée



Tu teins toujours debout en dépit de tout

C'est miracle et témoignage

Mais sous les soleils factices fais gaffe

A la dame parano qui t'attend au coin de l'écran



Vois ces nouveaux cons

Allant fringuer leur frime

Chez le dernier gigolo du coin



Vous avez le style du toc parfait

Et l'illusoire voyeur vous fait

Limpides et plastiqués



Vous avez l'allure de demis dieux conquérants

Qui ne conquièrent qu'un vide enivrant

Oscillé de pulsations chimiques



Vous avez l'esthétique glacée d'une morgue d'ordinateur

Qui vous tient lieu de conscience

Vous ordonnez votre ordre sans coeur

Comme pour mieux en cacher l'absence



Jouissez pantins narcissiques

Sous les caméras du décor

Admirez votre beauté clinique

Et ne pensez jamais à la mort



Mon frère d'aurore

Par dessus les robinets de l'ennui qui gouttent

Par delà l'étrange dégoût des matins sans nom

Dans les rides de ton corps qui s'arc-boute

Essaie encore



Dans les allées des supermarchés de la pensée

Remets-t-en à la musique des mots et n'adhère jamais



Oui je sais le conseil semble facile

Mais si tu ne veux pas lire entre les mots

Va faire la queue à la devanture de rades plus sympathiques



Et toi petite soeur marguerite existes-tu vraiment

Dans les restaurants grecs de la rue de la huchette

Je te cherche aveuglément



Tous nos mots écorchés se soignent comme ils peuvent

Parmi les flacons de baume de nuit

Ne pleure pas je t'en supplie



Ce monde gicle sa fureur ensanglantée

Vois notre royaume éclaboussé



Combien de temps encore

A mélanger nos gachées d'amour



Et qu'allons -nous faire

De ces containers de haine

Qu'ils nous ont légués



J'ai déjà les combinaisons pour tout inverser.





















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24-Jun-2006 - Mon amour




Mon amour mon amour

J'aperçois ta main

Nous sommes si proches

Viens viens

Mon coeur vas s'envoler.



Mon amour mon amour

Je tiens le cap

A l'aveuglette

Viens

Tout vas couler.





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24-Jun-2006 - Lecture




Je lis dans tes yeux

Je lis sur tes mains

Je lis dans ton coeur

Je lis sur ta peau



Je lis sur les arbres

Le saut de l'écureuil

Je lis sur les murs

Les lézardes et les graphies



Je lis dans le ciel l'éternité

Est fléchée d'oiseaux

Je lis dans la mer les étoiles

Pleurent la joie

Je lis dans la terre son ventre

Couve l'or



Je lis à livre ouvert.





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24-Jun-2006 - Avertissement




On ne touche pas la grâce

Impunément

Et malheur à ceux qui la salissent.







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23-Jun-2006 - Constat




Je ne sais pas pourquoi

Mais chez moi

Le soleil ne se couche jamais.





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22-Jun-2006 - Percée




Au ciel comme un écran

Au dessus la nouba qui t'attend

Au dessous le dissolvant qui t'égare



Les sourires du mois de juin ont la gâchette facile



Les rues sont toutes les mêmes

Et mènent où nous allons

Nous y allons quand même

Le coeur à reculons



J'ai en fait longtemps erré

Dans le labyrinthe des cités

Moi le poète de toutes les cécités

Le cri que mon ventre a avalé

Je le tiens pour laisser passer



J'attend un temps d'arrêt



J'attend par dessus tout

Au delà de mon calumet cassé

J'attend la paix

Comme on attend son dû.





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22-Jun-2006 - Déambulation




A l'heure déambule

Coincé dans un globe terrestre

Je gobe mes bulles



Les ombres qui fraudulent

Leurs poisons

Ont-elles un alibi



J'aime ce silence prénatal

Bardé d'oiseaux

Et de roulements de tambour



Nous ne sommes pas encore au monde

Et le monde n'est pas à nous



Il faut croire

Et se préserver des pluies acides

Prendre le temps de s'assoir

Entre gouffre et ride



Ne rien dire

Comme le sourire poli d'une fuite en avant



La terre a un souffle au coeur

Et la lune a mal

Je préssens des horreurs finales



Shut laisser cet étè s'écrouler dans le faux calme



Je prend mes palmes de mélancolie

Et j'apprend à nager

J'ai mon ticket de passager

Et mon ancre dans ton lit.







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22-Jun-2006 - Méprise




Ne nous méprenons pas

Ces oiseaux là ne sont pas des cornemuses

Reprenons le pas

Qu'à danser ma muse



Quand ma muse portera des cornes

Les trains regarderons passer les vaches

Nous le crierons debout sur les bornes

Afin que les chefs de gare le sachent



Alors plus rien ne sera

Tout sera comme mais



Ne nous méprenons pas

Reprenons le pas

Qu'à danser ma muse



Si ça vous amuse

Moi pas.





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22-Jun-2006 - Eclat de joie




C'est un attentat pudique

Qui vous mène en bateau

La déchirure qu'il anticipe

Est entendue de là-haut



C'est une rue sans anti-corps

Où couve la mort



C'est des nouvelles d'outre loi

Qui remontent le décor



C'est l'océan bazar en ballade

Qui balise mon slalom

C'est mon trois-mâts en rade

Au musée de l'homme



C'est une mémoire alternative

Une vie de rechange

Qu'il faut endossé au plus vite



C'est un saint vendredi sans prière

Qui rappelle son robinson évanoui



C'est le fatal ennui qui terrasse

Le voyant aveugle devant son mur



C'est un combattant de guerre lasse

Qui s'enlise à la côte d'azur



C'est le testament de la vie

Dans mes veines c'est

L'éclat de la joie qui me trahit.











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21-Jun-2006 - Question




Les révolvers de la peur

Dans le cinéma du jour

Pourquoi n'en ririont- nous pas.



Les hommes politiques ont besoin

D'être gronder.



Etre un homme

C'est être prêt à mourir.















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20-Jun-2006 - Pour Toi




Faut il encore crâner

Pour les beaux cieux de l'enfant

Nous tenons le siège

Jusqu'à extinction.



Faut-il encore trôner

Dans la nuit espiègle du gitan

Nous tendons des pièges

Aux illusions.



Faut-il encore aimer

De part le monde méchant

Nous allumons des feux

De diversion.



Faut-il encore chanter

Nos ardeurs de ciment

Dans les gâchées du chantier

Nous sifflons.



Faut-il encore parler

En parabole gazeuse

Au pourparler du printemps

Nous pétillons.



Faut-il alors se taire

La langue pendue

Dans le mystère des mots

Nous dansons.











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20-Jun-2006 - Demain matin




Seize octobre mille neuf cent quatre-vingt trois

Que t'importe à toi que t'importe

Je regarde passer l'automne provençal

Bien planqué derrière ma porte

Les nouvelles que le vent m'apporte

Ne m'apportent que dalle



Demain j'aurais des ailes



Dans mon anonyme différence je m'indiffère

Regarde-moi bien je suis un poète anonyme

J'écris les mots du destin quelque part ou ailleurs

J'écris avec mes tripes et mon sexe en débine



J'ai le coeur qui éjacule



En ces temps malades et rabougris

Sous l'oeil rapace des vautours

Je perd la face

Dans de stupides jeux de miroir



Tu pourras toujours venir t'y voir

Tu pourras toujours venir t'y voir

Tu n'auras peut-être jamais le courage de m'y voir



Si tu as trop peur de mes instances pars

Réchauffer ta fuite sous les soleils furtifs

Des sourires technicolors



Je suis l'ombre meurtrière

Glissé dans ton décor

Je fais le mort

Sous tes larmes de réverbère



Je suis le renard blessé qui chante sa blessure

J'ai laissé ma langue

A l'entrecuisse de ta coulure

Je tangue



Je suis le vieil arbre mauve

Qui écoute pousser tes cheveux

J'ai piqué à l'automne le reflet fauve

Des derniers feux



Je suis le ciel étoilé de mer

A l'étincelle de tes marées

Je redémarre l'univers



Demain j'aurais des ailes





A mes heures mammifères

Quand me prend l'ennui d'aller faire

Un tour chez vos sociales habitudes



Vos regards froids de citoyens-rois

Mathématiquement me renvoient

A mes albatros solitudes



Nous sommes au bout du rouleau

Avec nos appareils jetables

A figer le vertige des instants



Avec nos mémoires numériques

Qui se souviennent des morts

Qui chantaient à l'aube électrique



Le bonheur est une idée lucrative

Inventée par des marchands



Demain j'aurais des ailes



Je laisse mon âme

Aux voyoux des caves h.l.m

Qui s'inventent sans qu'on les aime

Des coktails musique molotov



Je laisse mon âme

Dans le regard de l'enfant

Pour m'y voir encore

A mes soirs d'enterrement



Je laisse mon âme

Dans la majorette du clochard céleste

Elle se tient bien au chaud

Planquée sous sa veste



Je laisse mon âme

Dans les ventres parfumés

Où j'ai laissé ma flamme

Et le reste





Je portais en ce temps là un chapeau feutre noir

Pour bien marquer mon territoire

Et cette éternelle cigarette qui emplissait mes poumons

D'une chaleur fraternelle et sans façons



Je laissais pousser mes cheveux

Au delà que de raison

Et mes cheveux se laissaient pousser

En mémoire de vent



J'avais les stylos flûtes

A écrire la musique des mots

Je remplaçais ces maudits vers

Par des chants d'oiseau



J'ai rangé dans un coin de ma tête un vieux coucou

Qui dort et ne dit rien

Je le rejoins

Quand la bêtise me guette





J'ai marché longtemps

J'ai trainé dans les effluves du temps mauvais

J'ai bu jusqu'à la lie des cuves

J'ai marché j'ai cherché dans l'autre

Ce quelque chose cette fiabilité

Cette authenticité dans la chaleur

Mais l'autre a voulu me manger

Mangez de l'homme mangez de l'homme

Je n'ai plus faim



Je jeûne aujourd'hui et c'est bien et c'est triste

Ces soirs où je me prend pour un artiste

Comme ce soir où je vous poétise ma vie

Et l'écris et l'enjolive et la falsifie



Je suis d'un autre monde

Ce monde je l'ai construit mot à mot

Nuit après nuit tourment après tourment

Ce monde je l'ai construit seul



Et j'ai bien pris soin préalablement de semer autour

Quelques écueils de circonstance

Afin que vos panses de bien pensant

Ne s'y perdent jamais



J'ai mis la mort dans ma poche

Non pas cette mort avec sa sale gueule et sa faux

Non la mort tout simplement

Je ne la connais pas

Et la mort ne m'intéresse pas

Et c'est pour cela que je l'ai mise dans ma poche



J'avais en ce temps là un chapeau feutre noir

Comme pour bien cacher mon désarroi



Tandis que s'écoule lucide la prière de ma clope

Les rumeurs d'apocalypse agitent la vieille europe



Que veux-tu que j'y fasse



J'avais en ce temps là un chapeau feutre noir

Un peu comme les vieilles villes ont des remparts

Il faut cacher son coeur et son art



Les poètes sont tous de grands rêveurs

Méfies-toi des autres et de leur regard quadrillé

Ils finiront toujours par t'enfermer

Où tu n'as pas envie d'être



Je vis donc ailleurs et demain matin.



































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19-Jun-2006 - D'orient




Quand les gazelles frémissent

Après l'ultime olé nous filons

Doux ma belle sous

Les lilas frais de l'oasis.



L'ivresse des livres nous tend

Jusqu'au délice quand

Les mots frôlés sur tes lèvres

Rosissent:



Nous nous embrasons.



Sur les nuages de tapis

Je suis fakir et sultan.











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18-Jun-2006 - Prophéties indiennes




J'ai visité le nord des amériques

J'ai vu les indiens

J'ai pleuré.



Et j'ai lu à voix basse:



"William Commanda Algonquin le septième prophète qui vint parmi notre peuple

Il y a de nombreuses lunes

Etait en tout différent des autres

Il était jeune et dans ces yeux brillaient une étrange lueur il prédit:



"Lorsque viendra l'époque du Septième Feu

Une nouvelle génération d'homme apparaîtra

Ils retournerons sur leurs pas afin de retrouver les traces anciennes

Remontant loin dans le temps.



Ceci les conduira à la demeure des Anciens

A qui ils demanderont de bien vouloir les aider

Et les guider dans leur quête.



Mais parmi ces Anciens nombreux seront ceux qui se seront endormis

Ils se réveillerons dans ce monde nouveau

Sans rien pouvoir lui offrir.



La plupart des Anciens garderont un visage serein et silencieux

Ils resterons silencieux car personne n'aura l'idée de leur demander

Quoique ce soit à leur sujet."

















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17-Jun-2006 - Nouvelles du Neuhof




Moi j'aimais l'école

Mais c'est elle qui ne m'aime pas

J'aime copier

Et l'être.



Les gitans s'en vont

Parcequ'on les chasse
Les autres vont et viennent

Au bled

Les vanniers férraillent

Les poètes écrivent





C'est le chantier.













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17-Jun-2006 - Alchimie de banlieue (métaphysique appliquée )




Au bûché des papillons de nuit

L'air des mots nous souffle

Nous voyons à travers le jour

La bougie nous inspire.













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16-Jun-2006 - Mort virtuelle




Aaaaaaaaa lâ ilaha ilâ ' Llâh









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15-Jun-2006 - Total respect




Pour l'honneur de l'amour

Nous combattons

Une rose rouge au coeur.



Et jusqu'à la reconversion de la peur

Nous encensons le jour

Des cités lasses et rebelles.









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15-Jun-2006 - Et puis après ? ( Yunus Emre )




Je voulais Dieu, je l'ai trouvé

C'est entendu - et puis après ?

Je pleurais le jour et la nuit

Parfois j'ai ri - et puis après ?



Sur le terrain des initiés

J'étais une boule qui roule

Si dans la crosse du Seigneur

Je suis resté - et puis après ?



J'étais gerbe de roses rouges

Aux colloques de ceux qui savent

Si de mains en mains j'ai passé

M'y suis fané - Et puis après ?



Si les savants, si les docteurs

Ont trouvé dans la médressé

Seul, j'ai trouvé dans la taverne

De la sagesse - et puis après ?



Ecoute Yunus, écoute le,

Le drôle est redevenu fou !

Dans le secret des initiés

Si j'ai plongé - et puis après ?

Yunus Emre







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14-Jun-2006 - Accès direct




Toute vitesse prise

Dans la brèche des mots

Nous brisons la mort.









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14-Jun-2006 - Mariage




Mes enfants du bord de la guerre lasse

Nous balbutions d'étranges aubades

A la joie qui guette.



Dans la nuit de grenade

Quand lundi et dimanche s'enlacent

Nos yeux se marient.





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14-Jun-2006 - Feu dansant




Au désert nocturne

L'esprit feu danse

Sur l'eau des prières



La coupure du souffle

Saigne l'encre

Qui nous éclaire



Et précise la pleureuse

Dit l'extase.





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14-Jun-2006 - Troubadour




La joie qui nous contient

Est telle mon amour

Qu'elle explose aux yeux

Noirs des contrôleurs:



Nous chavirons la toile.







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14-Jun-2006 - Halal




O talon des lettres machinales

Nous tapons ta supplique

En danse orientale.



Et n'avons que musique

Pour cadeau nuptial.











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14-Jun-2006 - Balade




Habillés de Dieu

Je me souviens

Nous allons nus

Par les jardins

T'en souviens-tu.

















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13-Jun-2006 - Ravisseur




Je reviendrai peau à aimer

A l'entier de l'heure

Sablé d'amour déjà

Je meurs



Et par delà si près

A l'omerta du coeur

La langue en feu

Je demeure



Sous la lune fraîche

A ravir

Ta fleur éblouie.

















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12-Jun-2006 - Poème




Quand bien même

Nous sommes munis

De grenades d'andalousie

Qui est-ce sinon Dieu

Qui nous condamne la nuit

A réécrire son poème.









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12-Jun-2006 - Génèse obscure




Un jour j'avais vingt cinq ans un homme m'a dit

Phénoménal

Je mesure l'ennui qui nous sépare





Comme le repos du guerrier

J'écris sur le charnier



Ma voilure n'est plus

Comme le désir d'être lu



Marie colombine des années

Le temps s'essouffle avant d'être né



Van Gogh frère des frères

Comme lui rien à faire



Les enfants jouent dehors

Les enfants s'enrhument alors



Il ne reste plus rien qui vaille

Dans ce monde clos



Le chant des oiseaux s'éteint

Il court dans les près des lapins



J'aime l'animal étonné

J'aime le chien du berger



Je veux racommoder la flamme

Reste les choses objets inanimés



Objets avez-vous une âme

Le silence est bienheureux



Nous voulons la paix

Il nous faudrait sourire



Mais le sourire est las

Et je reste sans



Don Quichotte à l'assaut des moulins à vent

Ne se souvient de rien



Je suis un vieux poète fatigué

J'attend le silence bienheureux



Le cri le sang et les larmes

Tel est le monde en arme



Il nous faut aimer la pierre

La terre le ciel et le vent





Il se peut

Que la pierre scintille





Marie des années pleines

Je te vois vêtue de laine

Quel âge as-tu

Comme moi tu n'as pas d'âge

Tu sommeilles au bord d'une plage

Dévêtue

Je t'aime par dessus la voix des hommes

Je t'aime pour les années bonnes



Je t'aime parce que je t'aime

Et la vie en fait un problème





Il me faudrait peindre

L'édifiante beauté

Tout est beau rien n'est à feindre

Ni à quitter





Des mots sans arrogance

Des mots fluides libellule

Des mots d'une certaine engeance

Qui pénètrent vos bulles





Le temps qui fuit nous encercle

Chaque seconde est une éternité



Le bruit des cloches

Chacun cherche sa place

Et confie sa mémoire aux ordinateurs



Nous sommes tous perdus sur la terre

Heureux celui qui ne le sait pas

L'humanité silencieuse qui erre

Qui sommeille ou marche au pas





Le télèphone sonne

Et les voitures passent

Je m'appelle personne

Et j'ai la voix lasse





Ainsi vous allez dans le fluide de vos rêves

Méfiez-vous

Ne penser plus c'est peut être la solution

Ne plus penser et laisser les choses se faire comme

Elles se font



J'avais quatre ans cinq peut être je jouais au

Foot-ball





Le chant du signe dans son berceau

Tu étais belle comme un oiseau





Une défloraison du coeur

Le royaume des animaux

Le pèse-batterie

Déviation





Evitez l'art d'écrire

C'est une illusion d'optique

Les cataclysmes vous le diront

Rien n'est à saisir

L'affaire est à régler à vos frais



Pour en revenir à l'illusion

Je dis que la boulimie

Est une chose étonnante voire frappante

Pour qui est dans le besoin

Restons en à nos propres folies digestives



Le n'importe quoi reste tangible

Mais gare au courcircuit qui vous attend tous et toutes



Ta fleur bleue ne valait pas l'imaginaire d'un poète fou

Que le meilleur perde et tout seras dit

Il suffit de plonger dans l'abime du trou

Que diable interdisons l'entrée aux piétons

Et n'en parlons plus



J'avais la joie vivante d'écrire

Ce jeu merveilleux entre images et enfance

Tout est là dans ces lignes gravées

A la sueur du cerveau

Tout est bancal et finit sa course au quartier de misère



L'architecture de ceci ne valant pas celle-la

Nous recommandons aux patients d'être patients

Je le dis sans détours

Il nous faudras bien un jour ou même deux voire quatre

Ce travail n'est pas à l'ordre du jour

Il faudra se coucher tard



Je vous rassure tout de suite

Il se peut que la guérison s'en tienne à ce qui est dit

Toute cette pluie qui tombait contrastait fort

Avec l'appétit de l'alchimiste final

Tout est dit

Je ne dis vrai que par inspiration

Où en suis-je

Je n'en sais rien





Comment vous parler

La manière y est

La seule chose à dire





Je te dirais l'examination

La complexité du parloir

Je ne le dirais plus

Les yeux bohêmes

Nous y voilà





Au jour terminal

Je serais dernier

Les yeux coagulés

Prêt à crier

Sans mots dire





Le parcours lointain

La haine féroce

Le béton armé

Plus toute une série d'illuminations

Sans grand rapport avec le reste

Je vais bien merci

J'attends des nouvelles





Qu'il est dur de vivre

Comme un enchaînement de sirènes

Ma voix s'alarme

J'ai peur du froid



Je coagule des idées noires

Et retrouve mes mots

Sans compter l'urgence

Qui me fait déraper





Le déchaînement

N'est pas assez rapide

Je bricole de faux tatouages

Je rédige en secret

Un lourd héritage

Poète maudit

Je ne donne ni ne partage





Je te le dis je m' en sortirais

Par le moyen le plus sur

Marie je t'aime de loin

Très très loin

Il me faut reprendre goût à l'écriture

Ecrire pour ne pas mourir

Ecrire écrire et encore écrire

Ma vue se brouille

J'écris comme je bafouille



J'écrirais des romans photos

Des albums de famille

N'importe quoi

Je cherche la sortie



L'écriture me sauve la vie

J'égosille des chants d'amour

Je veux vivre

Ni plus haut ni plus bas

Je veux vivre

A mon propre rythme



Il me faut réapprendre

J'aime le papier noirçi

Reléguer l'urgence à son point d'oubli

En finir avec ces tremblements





Jouir sans havre

Passer de l'inaperçu à l'inédit

Je le répète écrire écrire écrire

Des mots clefs

Des mots de tous les jours

A ma sauce

Si j'ose et j'oserai

Bientôt

Je propose des mots dorés





Les mots qui résonnent

S'approchent dans ma tête





J'écris pour la faiblesse du roseau

J'écris pour freiner le temps

J'écris au nom des temps anciens

Du bord de l'eau

Je lance mon poème au grè des flots

Qu'il se promène alors

Par delà monts et merveilles

J'écris tout simplement





S'encanailler du temps qui passe

Allègrement

Profiter de l'instant

Et goûter au bonheur



Fabriquer et prendre son temps

Telle est l'urgence



Qu'on me laisse palper l'essentiel



Seul dans la nuit d'octobre

J'écoute mon coeur sobre

Dans le défilé des ratures

Je reste patient

Comme l'oiseau immobile

J'immobilise l'instant

Instantanément



Restent de vieilles ordures à recycler



Par le trou noir des pensées

J'irai à cheval ou à pied



Mon tableau de bord déconne

J'agonise au pied de l'ordinateur





Ce matin bonnes nouvelles

J'essaye de me sortir du néant

L'instant reste dur

La douleur aussi



La douceur de ton ventre











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11-Jun-2006 - Sueurs fraiches




Essayer de voir à claire joie

Dans vos matins de solitude accablée



Je lance des appels mouillés



Essayer encore de clairsemer le désarroi

Et vous sortir de ce brouillard givré



Les mots s'éreintent à fondre

Les glaces du labyrinthe



La vie est un combat un art et un rituel

Plaire plaire vous vous perdez

Dans les lambeaux de la beauté

Est-tu belle



Le duel solitaire dégaine sa peine

Et tire sa ligne de démarcation



Je reste sans mots

Mes mains à dénouer les votres



O sueurs fraiches de l'amour...





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11-Jun-2006 - Innocent aux mains d'or




O fureurs endormies qui pâlissez

Que voulions-nous que voulions-nous

O frères anciens des nuits blanches et fraîches

Sous quel tropiques vous perdez-vous

Dans quel tripot à la lumière de quel cierge



"Chaque route que l'on suit exactement jusqu'au bout

Ne conduit exactement à rien

Escaladez la montagne pour voir si c'est bien une montagne

Quand vous serez au sommet de la montagne

Vous ne pourrez plus voir la montagne" Frank Herbert



Il faut redescendre

L'estomac léger au paradis des ventres creux



J'ai traversé nuées et déserts

J'ai plié sous l'anathème et le froid

J'ai ridé mon âme au plein soleil

J'ai escaladé tous les charniers

J'ai joui dans le sexe de la mort



J'ai bu la sève de l'arbre de vie

J'ai appris le vol de l'oiseau

J'ai distribué mon destin à l'envie

Afin de voler plus haut



J'ai brûlé ma croix de martyr

Je proclame joyeusement mon innocence

Sous les yeux tournés des salauds.









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10-Jun-2006 - Pas cru pas cuit




J'ai vu des soleils si noirs qu'ils m'ont bronzés l'âme

J'ai vu les soleils clonés et sans chaleurs

J'ai vu des soleils se faner en toute abscence de drame



J'ai connu des hivers où la solitude avait chaud

J'ai connu des hivers qui n'en finissaient pas d'en finir

J'ai connu des hivers qui en sont morts



J'ai habité dans la maison de la mort

Et j'ai bien connu sa soeur



J'ai fait trois fois le tour du monde

J'en ai rapporté vingt-quatre mille souvenirs

Et une vague d'azur à l'âme



J'ai vu des autonautes qui divaguaient sur les cosmoroutes

J'ai vu des filles de fer perdues dans les chemins de joie



J'ai parlé à baton ouvert et à coeur rompu

J'ai parlé à tort et à travers aux étoiles et aux gens

J'ai parlé pour passer le temps le temps est passé

Je n'ai plus rien à dire



J'ai parlé d'un air entendu et personne ne le connaissait

J'ai parlé aux affamés ils en ont fait tout un plat

J'ai parlé aux murs et je suis formel ils n'ont pas d'oreilles

J'ai parlé à Dieu il s'est mis à pleuvoir des étincelles



J'ai parlé par exemple et j'ai dit

Frère Jacques frère Jacques

Dormez-vous

Sonne-les matînes

Et personne ne m'a cru.









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10-Jun-2006 - Manifeste clandestin




Pour trouver des raisons et des tourments nouveaux

Pour digérer la moelle de l'ennui

Pour falsifier un peu de bons sentiments

Pour détraquer les sondages du malheur

Pour mettre notre grain de sel dans la moulinette à rêve

Pour porter le doute dans les mémoires d'ordinateur



Nous tranchons l'art par ce qu'il en reste

Nous réinventons la peste



Nous bricolons des aphrodisiaques marins

Nous allumons les lampions aux joues de la vieillesse

Nous infinissons le défini à coup de ce qu'on voudras

Nous mettons la belle folie sous nos draps



Pour envoyer les astronautes se faire enluner ailleurs

Pour décaler l'insupportable

Pour libérer les libérés

Pour changer le rien puisque tout est à refaire



Nous délions les faits divers de la nuit

Nous leurs ouvrons la porte



Pour nous débarasser du gène de la gêne

Nous le refilons aux cons



Pour dénuder les fils de l'amour

Pour les brancher sur les télè-consciences



Pour terrasser l'âme des rats qui nous bouffent l'oxygène

Pour envoyer les miroirs de la peur se faire voir



Nous tirons des plans sur la comète



Pour durcir nos impositions

Pour traverser les siècles dans les ellipses

Pour ombrager le désespoir qui vas fleurir

Pour cueillir ses allusions irrévérencieuses



Nous moisissons les cerveaux dictateurs

Nous empoisonnons les poisons du pouvoir

Nous férions la canicule des fous



Pour mettre du large aux rideaux

Il faut guillotiner les fenêtres



Pour élire nos soeurs jalouses

Pour arabiser les chevaux du malheur

Pour draper les drapeaux de noir



Nous infusons la science

Nous flambons sans un rond

Nous payons le café à la femme adultère

Nous trayons les mamelles de Dieu



Quand nous hériterons sur notre ordre du beau désordre

Nous le donnerons aux amoureux sans allocations



Pour plaider les causes coupables

Pour couper l'électricité à la bêtise



Nous béatifions la béatitude

Nous habituons l'habitude à changer de quartier

Nous orangeons les citrons de la joie



Pour jouer nos dés sur un coup de vie

Pour prévoir d'ici ce qui se voit là-bas



Nous fichons les fiches et leur fichons la trouille

Nous nous débrouillons avec le bouillon des restes



Nous restons indécis sur le sûr et certains sur le tard

Nous misérons des psaumes d'homme

Nous commettons des actes payants et compromettants

Nous compromettons les allumettes du génie

Nous mettons la loi dehors et les hors la loi au dessus



Nous passons le pont et c'est tout de suite l'aventure

Nous aventurons la sagesse entre les dents des kamicazes

Nous inaugurons le pouvoir en grande bombe

Nous bombardons les neutrons les gros cons et les élections

Nous fusillons le temps

Nous tempêtons des soleils d'évidence



Pour jouir dans la quiétude en toute beauté

Nous engrossons le possible

Pour fusionner l'instant à son éternité

Nous éternisons la complainte des filles.









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8-Jun-2006 - Voleur de poule




Derrière l'écran voilé

De vos délires je vois

La nuée bleue en allée

Du faqîr rasta quoi



Aux rabateurs de joie

Je laisse dans les travers

Un os sans moelle:

Je danse plus vite que mes vers.



Mon bel ange exténué

La poudre d'escampette te démange

Mais encore je fais des castagnettes

Pour l'honneur des démanchés.



O très bas du monde

Tes sales litanies m'ont gonflé

C'est délesté que je taille

Les routes de gitanie.



Le torse bombé de roses d'abyssinie

Nous sommes les derniers à exploser la voûte.









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7-Jun-2006 - Oumma




O compagnons

Nous marchons sur les gravats

Du monde ensablé déjà

Nous assemblons.









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6-Jun-2006 - Ecchymose mat




J'ai tracé la nuit

De sable d'afrique

Dans la mouvance des corps

Je trafique du désert.



Les enfants sèchent

Sous les figuiers en cendres

Et de leurs corps en fleurs

S'élance l'aube rosée.



Et loin à l'arête des vents

Danse la gitane,

Mer en flamme noyée dans nos yeux.







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6-Jun-2006 - Oasis




Du fond de nos paroles

Au bout de nos doigts de feu

Rappelle-toi:



Nous venons d'un âge doré



J'y vois des vierges folles

Et des coulées de miel:



C'est le jardin de Dieu.























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6-Jun-2006 - Anéantissement




La brise fraîche qui nous frôle

Est tiède encore de sable mauve

Et frêle la rose à peine gémit

C'est à ce prix que je meurs.





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6-Jun-2006 - Est-ce ainsi...




Je me souviens souvent de vous

Qui ne m'avez pas cru:



Je ne peux vous offrir de roses



Dans la cohue des métamorphoses

Faut-il en pleurer ou fixer le pôle?











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5-Jun-2006 - Parler ( Armel Guerne )




Car le monde est si bas:

C'est à genoux qu'il faut parler.

Et le cri le plus fort

Est un murmure

Et le parfait silence encore

Est comme un hurlement

Qui traverse les murs

Et fait saigner le vent.

Toute parole est un anneau

De fiançailles ou un pacte avec le démon.



Armel Guerne







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5-Jun-2006 - Ilahi




"Ilahi anta maqsoudi wa ridaka matloubi"



"Le fait de voir Dieu

Par l'oeil de la foi et de la certitude

Nous a libéré de tout recours

A la pensée discursive."

Abû l-Hasan al-Shâdhili









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4-Jun-2006 - Signal




Frères humains de la nuit carcérale

A l'arrêt des maisons

L'alarme est en panne

Et j'ai mal.



Dans l'électricité du réseau

Les anges grillent.





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4-Jun-2006 - Tri-unité




L'homme équilatéral

Se travaille:

Il fait la guerre

Et prie.





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4-Jun-2006 - Echos




Dans l'ambulance du ghetto

Comment ne pas être un voyou:

L'alarme des sirènes se propage

Jusqu'à l'homme bleu.





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3-Jun-2006 - Eternel nocturne




L'âme insurgée que tu oublies

Mal armée resurgit à l'orée

La poésie tire à vue des salves d'étoiles

Mots brûlants et larmes que veux-tu.



Celle seule qui danse sous nos yeux

Epouse le soleil à son incendie

Il pleut toujours des étincelles

Sur les taités d'alchimie.













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2-Jun-2006 - Rosée




Au reflet des écrans

L'amour traverse

Les astronomies:



J'ai perlé la toile.





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2-Jun-2006 - Franc d'arabie




Nous nous sommes battus et tant

Jusqu'au royaume.



Au milieu des flammes

Jusqu'au dernier

Nous nous sommes battus

Avons prié.



Nous sommes.



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2-Jun-2006 - Arc en ciel




J'écris les mots

Avec le blanc de la nuit.



J'écris les mots

Avec la terre, le ciel et mon sang aussi.



J'écris les mots

A la sueur des bougies.



Et si vous savez l'ultime poésie

Voyez-y quand l'aurore perce

La caresse d'un coeur béni

Que d'étranges couleurs bercent:



Je vous offre.







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2-Jun-2006 - Polygone




Si même la terre tousse

Sous un ciel de tracas

La belle envoilée que voilà.



Si même un soleil de rescousse

Brûle les derniers fracas

A nouveau pris dans l'esbrouffe

Nous donnons le la.



Quelques plumes d'anges lancées

En riz métaphysique

Sur ta belle échappée lasse.



Car tes coursiers s'enlisent

Aux vapeurs des Saintes.



O ce dimanche mendié

Son croissant doré d'épice

Et dans la tranche du livre, le bateau lucide

Avant la coulée franche.



Je suis les quelques uns

Dans les recoins du Neuhof

Incandescents et clos

L'honneur sauf.







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2-Jun-2006 - Passage




Du point où j'en suis

Au cercle qui rayonne

Il n'y a qu'une inspiration

Et la colombe frissonne.





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2-Jun-2006 - Chandelle




Au coeur de la nuit amour

Nous veillons sur l'autre

Qui puis-je mais

Nous dormirons ensemble.





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1-Jun-2006 - Vois




La pluie fine de peine

Sur le quai qui t'enbrume

Scintille pourtant.



C'est l'occident qui s'enrhume

Jusqu'à l'électricité sourde

Des hommes écorchés:



J'ai couru le zodiaque

Jusqu'à la foi.



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1-Jun-2006 - Dépouille




Est-ce regret d'être encore

Parmi les genêts en fleur

Et suis-je ou mort

L'évasif de l'age d'or

Ou l'éclaireur tardif.



De la triste plainte

Jusqu'au silence des pouilles

Qu'avons-nous quitté?



Le soleil fou des champs de blé

Et déjà les fumées sales.



Nulle terre promise

Mais l'étrange sommet

Où repose notre carcasse païenne.





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31-May-2006 - Plume




Au clair de la lune

Mon ami Pierrot

Je te prête ma plume.

Pour l'amour de Dieu

Ecrit un mot.





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31-May-2006 - Amour




Ta solitude souveraine

Cherche les courants:

Le roi veut la reine.





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31-May-2006 - Prince de lumière




Au sommet de chaque étreinte

La flammme pense

L'embrasement.



Je ne sais plus

Si la terre monte

Ou le ciel descend.





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31-May-2006 - Misère




Madame la misère

Nous ne t'aimons pas

Tes misérables manières

Ne nous impressionnent plus:



Tu as perdu de toute éternité.





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30-May-2006 - Position cosmique




Indicible l'évidence nous cloue

A l'impossible de la larme nous coulons

Au centre de la roue

Nous avalons les quatre directions:



Nous sommes espacés.





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26-May-2006 - Camp




Au temps de la commune

Le sang bleu des ouvriers coulait

J'ai appris celà à l'école

Souviens t'en il coule encore.



Dans le tohu-bohu de la rue

Nous cognons en silence

Nous sommes armés

De colère noble.



Au feu caché des hommes fiers

Je pose ma pierre

Dans la nuit des yeux droits

Nous prions debout.













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26-May-2006 - Clôture




Le passeur est passé

La porte est close

Son image effacée

Il se repose.



Il fructifie au noir

Pour les roses providentielles.







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25-May-2006 - Fleur d'eau




Encore je vis

En compagnie des miracles

Je fais ma cour

A l'écueil des fleurs d'eau.



Encore je meurs

Dans la nuit dentelière

Je fais l'amour

A la mer du milieu.









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24-May-2006 - Dentelle




Perdu au coeur amour j'allume tes passerelles

Passeront-elles au bleu ciel du jour c'est couru

Dans le fil blanc de tes dentelles que j'avance.









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23-May-2006 - Rose nomade




L'heure du mal coule

Son pauvre poison

Dans le mercure des foules

Nous foulons

Le soufre du chemin.



C'est toujours danse et oraison

T'en souviens-tu j'avais raison.



Du bleu azur d'anarchie douce

A l'éternelle galopade

La foi gnostique qui nous pousse

Est rose nomade.







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22-May-2006 - Ecriture




Au vert de la nuit

Sous le ciel courbé

Le soleil verse en pluie

Notre alphabet:



L'amour s'écrit.







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21-May-2006 - Mise en forme




Le latin des amériques

Croque mes graines de coca

J'ai accroché le nord de l'afrique

Au cap de l'europe.





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21-May-2006 - Baladin




Le temps fait ce qu'il peut

Et coure à sa fin

Je danse d'autant mieux

Ma vie de baladin.





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20-May-2006 - Regarde




Au bras de la douleur fidèle

Un désespoir s'est ailé.





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20-May-2006 - Joie désarmée




Les mots hébétés sur le champ d'amour

Parmi les milles fleurs en flamme

La joie désarme:

Nous ne verrons pas le jour.





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20-May-2006 - Debout




Ce monde est sans place

Dans le commun des transports

Nous restons debout.



Jusqu'au bonheur oublié de l'impasse.











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20-May-2006 - Epice




Souviens-toi et par delà nos apparitions

Dans les coulisses du temps et toi loin

Si loin je le suis autant c'est délice

Et fusion.





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20-May-2006 - Oeuf d'or




L'oiseau du malheur



Si tu ne vois pas

Sous ses ailes noirs, l'oeuf d'or

Retourne à tes marées.



Mais prie

Qu'il vienne pondre

En ton secret.





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20-May-2006 - Coeur fidèle




Dans un monde sans rimes

Tout poète décimé se vendra en pature.



Où suis-je sans colère mort

Dans la langueur des vents

Le corps en fleur parmi

Les allusions du printemps.



Mais l'eau du coeur qui

Viendra boire sans ciller

Son feu ruisselant.





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20-May-2006 - Métamorphose




Suis- je plus que vivant, mort

Par quel secret, volubile et

Bouche déjà close,j'écris

Un sabre et une rose.



O terre suspendue mouillé

De cris je recompose

Ma soeur la chair aux aguets

Sous la métamorphose.





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20-May-2006 - Beauté assise




La beauté, mon Dieu, les larmes

Pour la voir tous assise

Sur les genoux du monde parfois

J'ai cru à l'enfantine prouesse

Et m'en fais gloire.



Mais derrière le feu qui tout

Embrase jusqu'à la vierge

O pauvres n'avons que l'ivresse

D'y voir.









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20-May-2006 - Oui




Deux chevaux dans le vent

Et le silence nous fête.



Parés d'or et d'argent

Nous proménerons-nous nus

Parmi nos lumineuses défaites oui.





Dans les mondes et les mondes

Et jusqu'à la transfiguration parfaite.









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20-May-2006 - Essentiel




Avec la blessure

La plus proche du soleil

Ordonner les mots.



Et sans dévoiler tendre

Plus que la rose

Vers le ciel de son essence.





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19-May-2006 - Langue perdue




A langue perdue

Le loup mange

Des mots de feu:



L'or se peut.





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18-May-2006 - Flamenco




Le pauvre du jour rend grâce

Sous les arcades du soir

Le compas de la guitare trace

Les accords de Ziriab.



La nuit se parfume.



Et des perles de Bagdad

Aux cascades de Cordoue

Tout se suspend:



La beauté joue.



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17-May-2006 - Rossignol




Je sais le pas des vivants

J'essuie leur peine.



Je sais la nuit heureuse du rossignol

La sens-tu à peine

qui nous frôle à l'orient?



Ce n'est pas la veine

C'est ton coeur qui descend.











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16-May-2006 - Larme d'or




O dans ces temps accélérés

J'ai dansé tant mon amour

Que l'Amour dort.



Et si même l'espace s'écartèle

Vois , la rose au ciel

Coule une larme d'or.





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14-May-2006 - Vision d'enfer




Dans les foyers frigides

L'image solaire s'éteint

Le noir des solitudes se vide

L'âme se tord et geint.



Les corps s'échinent à déchirer l'amour

Les yeux s'écartent

Les ongles s'accrochent en vain

C'est l'enfer.





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14-May-2006 - Mascara




J'ai des flots de mascara

Pour la fleur des serments

Au baptême des deltas

J'ai bu la rosée des vents.



Je n'ai d'azur que le mauve

Des pamoisons de lilas

J'ai lavé ma parure fauve

Aux arabesques des salants.



Les étoiles palabrent légères

Je demeure dès lors oublié

Dans les voiles de l'oasis secret

J'ai maquillé le désert.







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13-May-2006 - L'étoile de mer ( René Char )




Dans le foyer de la nuit noire

Une étincelle provocante

Heurta le tablier de cuir

Que je gardais par habitude

Autour de mes reins désoeuvrés.



Sans doute un mot bas de Cassandre,

Utile à quel avenir?

Fallait-il qu'il se révélât

Entre cinq de mes différences,

Au terme d'une parabole

De mensonge et de vérité?

Se protéger est acte vil.



Lève la tête, artisan moite

A qui toute clarté fut brève!

Cette source dans le ciel,

Au poison mille fois sucé,

N'était pas lune tarie

Mais l'étoile frottée de sel,

Cadeau d'un Passant de fortune.



René Char



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12-May-2006 - Vague incendie




Les pensées moites flottent encore

Par compassion et pour

Que toute larme en rosée

Tombe.



Supplications de la nuit vide

Où nul ne s'étend

Mots dilapidés cependant

Au coeur la rigoureuse coulée

Le feu liquide qui tous

Nous inonde.



Dans les versets de la foule

Coule la vague incendiaire.





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9-May-2006 - Ciel voilé




La marée du vent encore réembrasse les braises

Et rien ne s'éteint que l'artifice duel:

Nous passons les voiles.













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9-May-2006 - Cigale




Au coeur haut des marées blanches

Jusqu'aux rimes tanguées de silence

Nous chantions.



Dans l'intime essence de l'atome

Jusqu'au feu immobile du royaume

Nous dansons.















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8-May-2006 - Lavande à Léo




Ta voix d'outre-platine veine

Mon pauvre opéra, je traîne

des colères en hymne

Jusqu'à la peine blanche.



Dans les ruelles vaines

De l'araignée sacrée

J'enguirlande même

Tes aigles de mémoire.



Si je demeure à peine

Est-ce par nostalgie?

Sous le manteau de laine

De haute courtoisie.



Mais le temps s'égrène

En chapelet de repli

Et la marée ramène

Des épis de paradis.















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7-May-2006 - Trait lent




Si le temps dans ses longueurs

Se gâte

L'enfant pleure de souffrir

Tant

O fleur qui s'ouvrit avant

L'âge

J'écris ta douleur d'un trait

Lent





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7-May-2006 - Le manouche




Emmanuel le manouche

Pendu aux forces contraires

Tu charries quand même

Par delà la mort passagère

Ton esprit louche

Et bienveillant.





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7-May-2006 - Déchirure




Finalement

Derrière le voile du drame

Tout est sereinement calme

Eternellement



L'illusion seule se déchire.





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7-May-2006 - Douceur




Dieu, quand me reposerai-je

Dans la luminosité fraîche

De votre jardin?









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7-May-2006 - Blanc nocturne




Quand bien même ces clandestinités me pèsent

Je décline mes identités terrestres.



Dans ces forêts fléchées où nul loup ne luit

J'ai du mal.



O enfants mal léchés la nuit qui hulule

Est blanche.



J'aurai traversé la fièvre ancestrale des cités

Sans sourciller



Malheur à qui me croit enchaîné.



J'ai déjà semé des flopées d'étoiles

Pour la caravane des exilés.



Dansent alentour les femmes, vois les:

Tout convole vers d'autres cieux.



Dieu nous soulève.









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4-May-2006 - Brise






L'éternelle brise dans tes carrioles

Et l'étè promis qui s'avance

Est-ce le monde qui se bariole

Ou le sourire de ta chance?



Là où ton esprit guette

Sous les castagnettes fleuries

Ta cavale s'inquiète

Et t'en prie:



Il pleut des étincelles lactées.























































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3-May-2006 - Joie mouillée




A l'arrêt des temps ton chant

Dans l'essentiel de la nuit descend

Pour le Très-Haut.



Dans le chaud du coeur entend

La mélopée qui te rappelle

Sans larmes tout pleure la louange

La bienheureuse alarme:



Chante



Et loin des mots associés,plonge

Dans le ciel de ton coeur

Ta joie mouillée

Ce sont des pleurs.



Ta vie ramassée

Dans la fraîcheur du jardin

Ces roses d'orient délassées

Ce sont tes fleurs.



Ma bien-aimée du levant

Pleure ta foi douce

Je meurs pour longtemps

A l'orée de tes lèvres.





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3-May-2006 - Joie d'hirondelle




Ne pas nuire,nos habits de feu laissés

Dans les stations, laisser luire les saveurs

Se taire, humide et ferme

Mourir plût au ciel deux fois qu'une:



Nos efforts saignent une joie d'hirondelle.





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3-May-2006 - Amadhâni




"Ce bas monde n'est qu'un chemin menant au Paradis

Ou à l'Enfer,

Les nuits sont pour l'homme un lieu de transactions

Et les jours sont un marché."

Amadhâni





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2-May-2006 - Couchants




Nos élans que dire? les rues tanguent

En longueur et s'attardent aux couchants:

C'est à brunir.





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2-May-2006 - Charité




La charité est cette clef

Où le diable s'épuise

A l'incarcération de la nuit

Je respire.





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2-May-2006 - Pipeau de la nuit




Je suis le pipeau de la nuit

Sérré de près en éclair

Je t'envoie la vie qui file

Me file entre les doigts.



J'ai mouru l'éternité dernière

Sous la face cachée d'une lune pleine

Je suis l'enfant rené du désert

Je reviens confirmer ta sève.





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2-May-2006 - Incendiaire




Destinataires égarés, ma prière vient asseoir

L'ombre des tonnelles moites.



J'ai vécu les dix mille vies

En compassion pour la chaleur

J'ai brûlé ma pénombre.



Et j'ai ri à l'éclat des merveilles.



Dans le bas-fond des peines

J'ai traqué l'étincelle

Jusqu'au ciel de l'Incendiaire.





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1-May-2006 - Non




Revenons-nous de loin et d'où?

Pour filer doux dans les recoins

Sous les reproches de la terre ou

Dans les abscences d'un ciel lointain? -Non.





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1-May-2006 - Enfants sauvages




Tout respire qui meurt et rires

Et lamentations tout demeure

Et prie dans la nuit humaine.



Est-ce dans la joie humide qui tout ramasse

Votre amour tu qui passe est-ce

Dans vos yeux d'après orage

Cette langueur, la trace?



Vous tristes mais je dis courageux

N'avez plus les gestes et pauvres

Glanez des mots parmi les bêtes.



Pitoyables êtes les enfants de l'écart

A la chair pétrie d'orgueil et cruels

Qui se crurent orphelins.





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30-Apr-2006 - Je voyais passer la mer




Quand je voyais passer la mer

Dans le chemin creux des filles

Leurs sourires amers

Avaient des faux cils



Je m'inventais ma légende

Au fond des cargos de nuit

Avec les gens de

Bonne compagnie



Nous étions quelques solitaires

Perforant nos cartes d'exil

Les seuls à taire

La vie qui se file



J'avais vingt ans

Attendant sans attendre

Que vint le temps

Du feu des cendres



Je croyais reconnaître Estelle

Mais j'en n'étais déjà à n'être

Qu'un poète que l'Etoile rappelle

Au chevet de son ciel.











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30-Apr-2006 - Levée de souvenirs




Je sais dans les télès moutonnes

Des oraisons fumeuses

Sans rancune et qui frissonnent

Leurs envies balladeuses



Je sais des palpitations qui s'apprêtent

Dans le code d'amour des ordinateurs

Je vois des fleurs poussées seules et sans dettes

Qui se mémorisent en attendant l'heure



Je sais des chevaliers dans les villes géométriques

Qui astiquent l'âme des angles morts

Je sais le coeur des noyaux faméliques

Qui digèrent déjà les souvenirs de l'aurore



Je sais la mer du centre commercial

Qui gémit dans les nuits d'orage

Je sais, la colère de ses amours pâles

Démaquille peu à peu sa rage



Je sais les beaux assassins à naître

Le tranchant des couteaux que j'aiguise à ma plume

Je les sais luisants au delà des peut-être

Attendant que les vers de bas de page s'allument



Je sais des mots à portée de main

Les mots opportuns à portée de note

Les mots de demain aux odeurs fortes

Je sais



Les poètes voyous voulaient faire danser les fleurs



Ils sont là dans les rêves insicifs, parmi

Les jardins en sourde attente

Attentifs au grincement de l'hiver

Dans les bruits secs et chaleureux des feuilles mortes



Ils reviendrons emplis de sève et de sucs

Accompagnés de lions et d'abeilles mutines

Pleines de ce miel qui lève, suave

Prêt à beurrer leurs molotov tartines



Ils seront violents et doux

Et brefs.







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30-Apr-2006 - Heureux d'être




Sommes dans la nuit alchimique

Au long cours du désastre

Assis sur des tapis persans d'occasion.



Sommes dans nos lectures sages

Sous la Lumière fraîche

Heureux d'être.







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30-Apr-2006 - La légende de l'amour
Un soleil clair comme une orange

Dans un après-midi d'étè

Songe que nos pâles gueules d'ange

Ont étè et seront toujours

Ces beaux visages défaits de l'amour



Histoire d'aller faire un tour

Chez la fierté silencieuse de la nature

Songe qu'à notre tour

Nous logerons dans ce clair silence

De l'amour reposé



Il faut sans tarder oser

Comme ces oiseaux qui flèchent le ciel

Songe à cette éternité posée

Dans le creux de l'écuelle des cieux

L'amour est un velouté de miel



Vois ces abeilles mutines

Qui pollènent notre légende florale

Songe qu'à cette heure nos coeurs butinent

L'âme de la terre et sa rondeur étoile



Nous sommes la légende de l'amour.



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30-Apr-2006 - Radio voie lactée




Je voudrais offrir tes souvenirs solaires

Je voudrais devenir ce voyeur parfait

Je voudrais me mémoriser enfin dans la mémoire des étoiles



Mille million de mémoires étoilées...



Je suis un terrestre qui fait des extras

Souriez! souriez! lecteurs gras

Mes oreilles ont pignon sur radio voie lactée



J'entend le chant des comètes apaches



Je suis la mémoire gazeuse du trou noir

Où s'emmemorise la légende la très grande

Et édifiante légende que boiront au fil

De leurs très prochaines errances mes fils en souffrance



Je suis le puzzle d'une mémoire en kit

Qu'il s'agit d'avaler



Prière pour une implosion...



Connais-tu l'histoire de cet homme,fou s'il en fut

Qui hurlait son droit d'asile?

Te souviens-tu de l'étange histoire de ces parallèles égarées

Qui ne se rencontrèrent jamais?



Dans ce musée les voitures font vroum-vroum

Les oiseaux font cui-cui

Les passants font flac-flac

Et les enfants???



Les étoiles se portent bien.Merci!







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30-Apr-2006 - Cigarette




Toute roulée que j'allume

Est une prière Au Sans Nom.



Toute éternité consumée,un don.







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30-Apr-2006 - Passage




Du Jésus provençal à la caravane de Mohammed

Nous passâmes par les Saintes-Maries

Du trouvère platonicien aux suppliques d'Hallâj

Nous passâmes par la nuit obscure de Saint -Jean

Des sermons de Maître Eckhart aux saveurs de Shuon

Nous passâmes par la crinière de Cheval Fou

De la bougie De La Tour au désert de Connaissance

Nous sommes passés à la Lumière.









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29-Apr-2006 - Le faux poète




Qu'as-tu fait de la promesse?

Celle que nous tenions par la main

Ou en laisse. Qu'elle était-elle?

Qui semait les signes sur le chemin.



Dans le tohu-bohu terminal

Avant de sombrer droit dans les abîmes célèstes

Rien ne presse et pourtant tout s'affole

Qu'as-tu fait de la promesse?



Tout s'inachève dans ce destin de pacotille

Tes yeux anciens se crèvent et plissent

Pour d'autres cieux.



C'est un désert sans voix par delà

Les aléas encombrés, pointe sans répit

L'immaculée plus que blanche joie.



Que le temps te vola-t-il?

Quelques années de plomb

Et ce qu'il en reste: les scories

De l'illusoire jeunesse.



Qu'as-tu brûlé?

Si ce n'est le malheur d'être

Jusqu'à son ivresse volatil:

Le fumet des regrets s'offre.



Les vaines tentatives furent couronnés d'épine

Et l'illusoire gloire bien plus assassine

Il faut laisser poindre les ultimes sursauts

Et sans remords abandonner ces ruines.



Ce que nous fûmes

Dans les brumes des sommets:

Des rêveurs sonnés au vertige des cimes.



Nous avons trébuché

De nos minces collines

Pour dégringoler dans la larme des vallées.



Nous fûmes pauvres victimes

Plus que les autres mouillés

Dans une sale affaire de rime.



Les vaines tentatives furent couronnées d'épines

Et l'illusoire gloire bien plus assassine

Il faut laisser poindre les ultimes sursauts

Et sans remords abandonner ces ruines.



Ce que tu fus si celà est

Pas grand chose

Tant de mots lachés

Et une bouche close

Pas de quoi parader

Dans les allées de rose.



Bel usurpateur te voilà bien morose

Dans les contractions du temps

Ton vieil orgueil explose

Avant l'Heure.



Pauvre Adam édenté qui s'éreinte

A chercher les clefs du pardon

Que fus-tu sinon l'incarnation éteinte

D'une pâle illusion.



Bel illusionniste te voilà bien silencieux

Face aux reproches de la foule

Serais-tu un de ces poètes spiritueux

Qui tourneboulent les têtes?



Mais là où la pierre coule

Sa rosée charitable

Dans l'amour clos du désert

Jusqu'au regard trouble

Des compagnons de table

Tout transpire la noble misère.



Et rien n'est détestable

Jusqu'à la pauvre bête

Qui crache sa peine.



O l'ange que tant avons déçu

Et qui nous vit fuir

Dans les tavernes honteuses:



Nous n'y trouvâmes que plus malheureux

Jaloux qui nous écorchèrent

Les dernières peaux de l'âme.



O chevalier sans arme qui ne tua guère

Que quelques monstres d'arrière-garde

Est-ce courage ou simple lâcheté?

Tais-toi et apprends à prier.



Tes vieilles lunes

N'émeuvent plus les enfants des cités.







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29-Apr-2006 - Fraction de temps




Amis décimés

Le temps vous aura pris dans ses fractions:

Vos savants calculs ont l'astronomie de la vanité.





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29-Apr-2006 - Réglement de compte




Tapcaim, matelot revenant des îles ensevelies

Dans le tacata du tracas est-ce bien lui?

L'éflanqué légendaire qui mata la mort.



Et j'ai ri, franc échévelé sans monnaie

Sous les pluies d'avion à Nouvel-york

Jusqu'à ta banlieue parmi les pierres lancées

Est-ce la colombe qui les apporte?



Et qui et qu'est-ce tout ce pataquès?

Demandeurs de rançons sans gloire

Voyous sans art, bourgeois sans manière

Guerriers des arrière-cours, tous dans mes ornières

Sorciers gris, djinns des limbes, musiciens glauques

Tous ténèbreux enlunés à lanterner dans mon lit.



Reviennent guerriers saints des montagnes arides

Parfaits chevaliers,maîtres soufis et jusqu'au gitan atomique

Revenez fouler l'orient du jardin où j'attend.



Roi du monde, va-nu-pieds, toi qui sais

Vois ma parole coupée saigne un sang d'encre

Mes poussées vaines seront-elles sanctifiées?



Malgré les attaques magnétiques

Dans le dernier carré de l'ultime pagaille

Je m'échine à tracer les pistes de la Vérité.



Hé Macpait toute cette poisse qu'on t'a collé

Ces années de mélasse à se coltiner les damnés

Leurs reproches et leurs crasses, Seigneur Dieu quand

Leurs écraseras-tu la face?

"Laisse tomber" me dit l'ange qui passe.



J'apprendrai au guitariste désaccordé

La corde pour se pendre

Il pourra toujours offrir une lampe

Au flûtiste aveugle et compagnie

Tous ceux qui meuglent dans la sinistre nuit

Tous dans le gouffre sans fond

L'eternel abîme où je fis la saison.



Vous n'avez rien sali qu'un peu de chair fatiguée

Et vos mornes râles aux spasmes mélés

Auront à peine égratigné ma foi.



Et cris, salsa, fiels et ricanements

Mère maquerelle, faux frères, admirateurs veules

Chuchotements troubles, diableries en tout genre

Etrange cortège qui déjà se déhanche vers les oubliettes.



Singes monnayables, étoiles lugubres

Bas flot des paroles, sourires fourbes

Caresses molles et joies trafiquées toutes

Et tous , je vous renvoie à vos tentations de gouffre

Sans exception.



















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29-Apr-2006 - Paix du soir




Marcher devant, traîner derrière

S'évanouir dans le ventre

Pour renaître au nord.



Prendre la tête des précipitations

Et s'éclipser à l'arc-en-ciel

Pour aller brouter la lune.



Il reste au soir

Un homme qui se demande

Et souris.





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29-Apr-2006 - Spleen




Le silence où nos corps se souviennent

Etais-ce la fraîcheur ou l'insolence

Et fûmes-nous jamais vierges?



Les mirages où nos voitures s'emballent

Et loin nos rires alors étranges



Dans les zones industrielles o l'ange

Fidèle des jours blêmes



Où sont passées nos ailes?





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29-Apr-2006 - Chemins de crête




Les mots portés

Nous entêtent

Sur les chemins de crête.



Nous laissent

Hors de portée

En tête à tête

Avec la beauté.





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29-Apr-2006 - Rêve marial




La solitude souveraine plane sur le commun

Allonge ton pas à la légèreté de l'oiseau

dans l'urgence du Rappel frôle le rêve marial.



Les loups mangeurs de laisse

Dans les rues lâches du festin

Auront croqué la ville

Jusqu'au dernier quartier sensible.





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29-Apr-2006 - Basculement




L'homme qui s'acharne

Décline doucement

Enfin épuisé pleure

Son hymne à la vie.



A l'ultime déchirure

Au dernier balbutiement

Sous l'arcane sans nom

Tend ses reins à la faux



Et bascule à la lumière.





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28-Apr-2006 - C'est écrit




Insensible aux piqûres des marteaux piqueurs

J'entre en quintessence par sagesse:

Notre héroïsme ne sera pas diffusé

Mon silence veille.



Dans la citè du Neuhof

C'est à dire au désert

Je ravale mon être et je danse

Dans l'heure équilibre

C'est une symphonie sous mes doigts

Cette étrange joie en pluie

Je souris aux anges.



Et m'astreint à l'élègance des conversations.



C'est une étincelle que je lance

A la barbe des extincteurs

C'est deux mondes qui se mélangent

Pour un secret d'amoureux:



Une colombe à transcrire chante

C'est écrit dans ton coeur.











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28-Apr-2006 - Mots d'oiseau




une vie à manger des kébabs...



Mon âge est un long chemin d'amour:

Je sème des mies de pain

Dans l'éternité enfantine.



A l'appel de la guerre il faut être beau

Vois la cité se voile

Les citadelles veillent au grain:



Rien n'arrêtera la Joie.



C'est une question que seul le temps pose

Une pirouette cosmique et hop:



La Joie explose.













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28-Apr-2006 - Dame Mériem




C'en est fini à l'heure morte

La nuit secrète la peau

Et dix-huits lunes pour tempérer

L'ardeur suspendue.



Si la demeure prend l'eau

L'étoile fragile encore se couvre

Sous le renversement des temps

Il faudra bien plier genoux.



Dame Mériem guidera mes mains

Jusqu'au coeur immaculé

Ma patience alors verra fleurir

La jeunesse inachevée.





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28-Apr-2006 - Tour foudroyée




Ce vent d'alarme sur la peau de la nuit

Au large de l'homme où tu me relis

Cette coulée, ta prison rigoureuse.



Du haut de la tour enfin foudroyée

L'arcane XVII en berne

Pour que la lumière s'accomplisse

J'ai grandi dans ta marge d'erreur.



Ta solidude de vigile sur la table des matières

Ton architecture contrariée

Jusque dans la désintégration des mots:

Le flot du Verbe.





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28-Apr-2006 - Dix mille ans




Le sel des années en bouquet irradié coule

En pure joie et merci.

Croire jusqu'à ne plus c'est l'amour? oui

Qui tombe des nues.



Dix mille ans sans démordre

Dans le charbon de la nuit

Cela fait les rides boréales.



Dix mille ans sans dormir

A guetter un signe

Cela fait l'inespéré.



Dix mille ans sans tomber

A user sa semelle

Cela fait la musique.



Dix mille ans sans dire

A T'épeler

Cela fait la prière.







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27-Apr-2006 - Midi




La joie rescapée demeure

S'est grimée une gueule de demeurée



Infuse au levant ses pétales mouillés.



Du vent des citadelles au gémissement des cités

Mon galop se souvient des gazelles du vert paradis.



Son épèe soude à la Lumière l'éparpillement de midi.







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27-Apr-2006 - Monsieur,Madame.




Monsieur, madame,





Des pensées, comme tout un chacun, quelques unes me traversent.

Je date aussi. Il vous sera facile de m'asseoir entre ratures et littéra-

-teurs.



Mais malgré le dépassement des limites, je suis le leurre qui vous

tient lieu d'enfer à peu de frais.



Méfiez vous des chemins qui se pendent.



Le choc ne fera aucun remous.Rien ne vous coupera la chique

que le dernier couac.Tapi dans le spectacle, j'en reste, pour ma part

à l'incroyable.



D'un souverain chatouilleux, que personne n'empêchera de se

taire,veuillez recevoir,Monsieur,Madame, l'expression de mon

silence le plus sincère.



Captaim







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27-Apr-2006 - Dernières salves




Sous l'artifice des derniers feux

Ce monde tire à sa fin.



Le temps se resserre: il faut passer outre.



Le coeur sacré, nous divergeons des avenues fébriles.





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27-Apr-2006 - Constellation du chien




Dans la saturation de l'étè, je ne vois plus

Mon rêve arrêté au rouge du feu.



Mes enfants inespérés dans un train de vie fuyant

Je ne fais guère qu'une fugitive impression.



Dans la mécanique des foules je veille au grain.



J'ai dix mille ans et des poussières dans l'âme

Les os brûlés je dévale dans la chair de l'émotion.











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27-Apr-2006 - Relents d'éternité


Dans ce cycle clos ,des relents d'éternité.

La femme me couve de son regard

La vie entre en clandestinité.





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27-Apr-2006 - Heure propice




Du colportage d'étoiles dans les rumeurs de la ville basse

Je dévale dans les fissures de l'homme jusqu'à la Lumière

Qui te revient à l'heure propice.



Afin que la rose s'emerveille

De ma traversée du désert

Je meurre pour que tu fleurisses.





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27-Apr-2006 - Mobylettes bleues


Au coin de la rue résistante, des gitans

Balladeurs de tes mémoires éventés.



Enfants filants sous l'éraflure

Je vois des mobylettes bleues comme une arche.



La noblesse émergeante nous incline à préciser nos gestes:

Je lève le voile aux yeux de la soif.





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27-Apr-2006 - Encore aime




Puis encore aime et

Plonge dans l'aubaine ton corps épuisé.



De pied ferme sur le sable croire

Et s'agenouiller.



Dans le hors-champ des batailles

C'est perdu que j'avance

Dans l'agonie de l'enfantement

La Joie nous travaille.





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26-Apr-2006 - Etoile offerte




Un silence lourd de promesses

Dans un ciel dévoilé, une blessure telle

Qu'un temps s'étire, les ailes

Frôlent un soupir et coule

Dans la moiteur

Ta prière d'amour inséré.



Je sais le décalage nocturne

Je mesure les déserts

Le mal que l'on se donne est bien fait.



Malgré les musiques guerrières

Mes yeux anciens fixent

L'Etoile offerte à la seconde vue







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26-Apr-2006 - Voir beau


Caché derrière son oeuvre

Voir beau.

Et s'atteler aux variations.





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26-Apr-2006 - Chairs brûlantes




Nos chairs brûlent:

L'Amour est consommé.

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26-Apr-2006 - Pour les fils du poète




Pour les fils du poète

Le promeneur ennobli

Rejoint ses terres endolories.



Dieu prend des photos: souris.







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26-Apr-2006 - Orient
Ah les vies dansent nul n'échappe

Au plein fouet de l'amour

La vie o lance ses rafales.



Marcher dans la transe sociale

Jusqu'au gichet de la matière:

Réclamer son corps.



Au couvre feu , loin

De l'electricité des courants

S'en remettre à l'esprit de la flamme

Et s'allumer.



Jusqu'à l'orient où je chante.

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26-Apr-2006 - Sel de manque


Le sel nous manque

L'amour ne prendra pas les armes,



Car seule la distance nous rapproche

Dès lors nos désirs ont goût de malheur.



Tu est bien lune, pâle

Et je suis bien sol.





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26-Apr-2006 - L'encre des savants (Hadîth)


"Le Jour de la Résurrection,

Quand on pèsera l'encre des savants et le sang des martyrs,

C'est l'encre des savants qui l'emportera"

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26-Apr-2006 - Surpris d'être


Nous sommes là, sonnés d'être

Dans le miracle quotidien

Les pesanteurs qui nous arrêtent

Relisent nos pièces justificatives.



Dans mon être s'opère l'étrange alchimie

J'attend un rythme d'univers auquel m'accorder;



La terre humus ma terre à tous

Est malade et tousse

Le ciel à son chevet se tamise

Et clignote.



Nos enfants affairés dans ce crépuscule

Oeuvrent au noir l'aube nouvelle.



La nuit tombe amour

Je veille les coquillages ouverts.

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26-Apr-2006 - Invitation


Nous marcherons longtemps fatigués encore

Légers déjà nous marcherons longtemps.



Les yeux dans le ciel de l'homme foudroyés déjà

Noyés encore nous marcherons longtemps.



Dans les déserts salés

Les mirages s'inclineront

Devant nos passages secrets

Nos adieux sont des invitations.

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26-Apr-2006 - Etoile accrochée


Tout n'est que partie remise

Je repars demain

Rejoindre le front

Des gagneurs de pain.



Je n'ai d'autre foi

Que l'étoile accrochée au coeur des marins.

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26-Apr-2006 - La tenue du monde


Des feux follets à la perpétualité

Notre ombre n'éteint pas le feu

Nous perpétuons.



S'engouffrer à corps retrouvé

Dans le tohu-bohu

Et le monde se tient.

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25-Apr-2006 - Vin mauve




Pour des voitures aux ailes sans carbone

Pour des voyages sans allures

Pour des matins réconciliés dans les voilures.



Jusqu'au clafoutis de la mer

Posé sur un jour d'or blanc

Où rien ne se souvient.



Rien ne se souvient , tout chante

Et s'étire et s'algue.



Soleil marin qui pollène nos narines.



Soleil liquide diluant

Sa menthe fraiche

Dans le thè vert du pardon.



C'est à l'ombre du mistral

Nous buvons le vin mauve.





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25-Apr-2006 - Je marche


Puis enfin je marche à l'heure de mon chemin

Sur la terre parmi les milles et un.



L'arbre qui me plante au coeur

Dans sa prière d'eau , enlacé

S'élance vers le ciel et plore.



Ta maladie est mienne; c'est l'amour

En nage qui déborde.



Et vienne le repos de la fontaine

Voilée je te reconnaîtrai.



Sac au dos, baton à la main

Ces ténèbres sont pavés de bonnes intentions.



Puis enfin je marche à l'heure de mon chemin

Jusqu'aux écueuils de la paix.





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25-Apr-2006 - Chercheur d'éclaircies
Les sourdes colères menacent

Le vent nous souffle les prophéties

Je code.



Un peu de plomb dans les ailes

Avant la transmutation

Chercheur infatigable d'éclaircies

Il faut s'apesantir encore.



La poésie se jouera en direct

Plus anonyme que sa cour:

Il faut correspondre avec le futur.



Puisque l'habit de ville nous vas si bien

Nous ne prendrons plus la peine:

Le silence passe aux aveux.





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25-Apr-2006 - Mal d'aurore


Dans ce siècle turbo

Je conduis des poèmes fiers

Comme les chevaux vapeurs

Qui s'en retournent à la mer.



Toutes ces cavales d'autoroute

Sont ponctués de sirènes

Et mon coeur s'alarme



Blanc comme le voile de la marée

Quand elle se retire et laisse voir

Le blanc des mondes à venir.



Sous la chaleur pâle des écrans

Je traverse les champs minés

En mal d'aurore.



Je ne suis pas de ce monde.

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25-Apr-2006 - Autres vacances
Je macère dans le vain

Quand la nuit me sert

Ses élixirs de bonté.



Je désaltère mon esprit.



Les autoroutes de l'indifférence

Où je m'oublie:

Nous partons pour d'autres vacances.



Si les mains du remords

M'arrêtent aux stations de péage

Je me paie alors ma tête

Et souris aux présages

Qui voudraient météorofiger ma cavale.



Je ne suis pas d'ici.



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25-Apr-2006 - Temps chiqué
Je chique du temps

Un sourire d'oiseau

Sur mes yeux d'enfant:

Le printemps m'innocente.



Les plans du futurs roucoulent

Sous le soleil provençal

Je tiens la légende

Des gamins de banlieue.

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25-Apr-2006 - Chronique des temps anciens
Je fus prince au pays des princesses

Grand chevalier des deux mondes

Le confident nocturne des djinns espiègles

Jusque dans le vague des terrains.



Capitaine de l'inespéré bateau ivre

Aux cargaisons de livres et d'amour

Quand nous longions les huiles cuivrées

Dans le regret des jours.



Compagnon de fortune de la mort

Dans les champs mornes de Maldoror

Je versais l'absinthe de Margot

Et mon sang à la Commune.



Voyou stellaire dans les ballades de Villon

Des poèmes de feu à la bouche

Nous ravivions la flamme des courses

Des chevaux de l'aube mariale.



Fûmes par grâce près des hommes de Dieu

Anges quand les hommes rêvaient assez hauts

Avons dansé, de nos yeux vu,la danse des cieux

Fûmes à la fois le feu, la terre et l'eau.



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24-Apr-2006 - Le monde danse
Dans la nuit virtuelle

Est-ce l'amour qui se promène?

Je te demande:

Où est le pôle?



Nous ne sommes pas de ces drôles

De fin de banquet.

Je te le dis:

C'est ainsi que les hommes vivent.



Ecoute: dans la bergerie du maquis

René Char parle avec Marie-Madeleine:

Nous poussent des veines de Palestine.



Goethe lit le Coran et s'enchante

Dans le ciel courtois de l'amour

Le monde danse.





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24-Apr-2006 - Nous ne céderons pas
A l'enterrement d'Artaud

Nous fûmes quelques marteaux

A enfoncer nos pas.



"Quand gouterai-je, O Seigneur

La liesse de voir jaillir la vengance renclose

Qui en secret fait douce ta colère?"

Dante

Nous ne céderons pas

C'est solaire.





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15-Apr-2006 - Joie vive
Les ponts ont coulé

Reste une eau sans soucis de rive

Et la dernière chemise jetée

Plonger dans la joie vive.







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15-Apr-2006 - Roue libre
De la roue libre des bons vents

A la déraille des pentes nous dévalons

Jusqu'à la place des beaux désastres.



Toute face perdue et profil bas

C'est sous cape nous sourirons

Des farces et attrapes du destin.





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15-Apr-2006 - Matin du coeur
Vois si les jours demeurent

Au pays je n'en sais rien

Que la tendresse du froid

L'amour même en meurt



Mais clair mon coeur est un matin.

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15-Apr-2006 - A l'orée du Livre
Car s'ils n'apprécient guère

Ton chant d'avant guerre

C'est qu'il vaut mieux le taire



Les vents de la joie se dilatent

Sous la mitaille des informations

Nous dansons sur des champs écarlates

Jusqu'au plus secret des déflagrations



A l'orée du Livre.

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15-Apr-2006 - Nous fumes
Nous fumes

L'éternité perdue toujours redite

A l'heure fuite

Sur les chemins de faille

Les éternels témoins du manque.

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14-Apr-2006 - Gens que j'aimais
Gens que j'aimais loin mon âme

Sourde au flot et meurt au

Vent pauvre et sans grelots

Mes vaines crapules



Gens qui m'aimèrent ou crurent

Etincelants points,hères sans

Lames,le rêve fut vivant

Mon seul sacrifice



Multitudes tant à étoilées





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14-Apr-2006 - A quoi tu penses?(3)
Où est-tu? Dans la clandestinité de l'amour

Le mirage qui fit vibrer tes foules et

Jusqu'aux douleurs du sacrifice, l'inomné

Par trois fois les cieux en rappel

Le vertige devant l'insondable chute,

Les fleurs débauchées et dans les mornes scandales

Le rire ébréché de la nuit sale,une lumière

Sur ton beau désastre étendu pâle

Parmi les ruines d'homme, la chair triste

Comme la bête fourbue qui brame

Dans les bras humides de l'automne.



Où est tu? Sous le charme des flutes vénales

Dans la courbe des insultes à boire

La morve de l'amour, au néant des remords

A l'orée des rêves sablés, au point crucial

A claquer tes vapeurs, dans l'oratoire

A corriger ton texte ou dans la tourbe

Enseveli jusqu'au dernier,trois fois mort

En ce très bas monde et déjà autre



Où est-tu? Au tréffond de la grotte

Dans l'haleine de feu du dragon

O ma très noire ombre, mon adversaire aimante

Mange dans la main cuisante de l'ange.







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14-Apr-2006 - Promesse mûre
Mais le voile se déchire sur la promesse mûre

Un léger vent de panique un murmure

C'est pour dire



Pour que la flamme respire

Dans la nuit étoilée du héros une devise

Un écho et la douleur expire



Ancrée dans le silence ascentionnel

Le ciel à nouveau se déverse

Et l'amour explose.





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12-Apr-2006 - A quoi tu penses?(1)
Sous les lapidations sans plaintes

Le bel orgueil mort cet automne

N'aura vu personne se recueuillir

Qu'un oiseau de rêve dans ta paume.



Je n'aurai rimé ma mort qu'à fin

D'honneur et toute cruauté gommée

Qu'un soleil vierge t'innocente mais

Mon corps est sec qui pressent l'étincelle.





Car vois-tu ton ange

Cherche la passerelle

Le férié de chaque jour

D'où tu l'appelles.



La plus infime branche

Le plus mince rappel

L'ultime cache de silence

Où battre de l'aile



O ton bel envol ascentionnel

Tout éclaboussé de sang



A l'esprit songeur du lapin par les guarrigues désenchantées

Au pain des cantines que nul ne partagea

A cette jeunesse décapitée qui s'enlune

A la blancheur de l'extrême passé

A l'audelà des ruines...





S'il faut que venin pleure

Que le serpent dégorge

Avant de faire peau neuve.



Alors il faut boire le feu

Et jusqu'en ses entrailles

Prier Dieu et trancher.









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12-Apr-2006 - Le poète




Le poète dépouillé,l'ultime rescapé

Qui ne s'est pas vu mourir,le mirage passé

L'inaperçu témoin sauveur du rien

Pour l'honneur et le panache,une gueule fendue

Dans chaque impasse,au plus court des circuits

Un homme sur le pied de guerre se cache

Et danse les mots du Livre: le poète ivre

Noyé de silence et l'évidence de son mat

Une perche tendue par les anges,une échelle

Une arche enfin avant le dégel et les légions

De feu, le ramdam d'Halla et la grande lumière.



Le poète dernier et pas peu fier, un guerrier

Renvoyé sur terre,tombé là,une étincelle en enfer

A dépenser ses lumières, o déchirer ces ténèbres et

Revoir le ciel un premier matin.



Le poète ,homme parmi les siens, devant

Les écrans vides, un frémissement d'air

Une goulée d'éternel et pour les coulées

D'avant les pleurs,le Rappel des temps

Du bienheureux abandon.







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12-Apr-2006 - A quoi tu penses?(2)
Où est-tu?dans le noir des lunes

Ta mémoire celeste face

Au grand appel des gouffres?



A l'inconsolable fond du monde

Dans les menstrues du malheur

A bricoler une arche?





Aux heures aigre douce de l'automne

La douleur fermente en marc

De paix quintessentielle.



Tout éternellement cuit

Je vis ma perte heureuse.





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9-Apr-2006 - Chariot nuptial
Malgré l'asthme l'esprit souffle

Dans les bronches:la claque du vent.



Comme un rappel à l'ordre intime

La reine des cimes s'incline.



Les souvenirs de glace mélés d'humus

Dessinent un axe aux futures vigueurs.



Au vau-l'eau du moulin ta main perdue

Jetée au feu l'incandescence de nos yeux.



Que caracole le chariot nuptial

Jusqu'au chemin de justesse.

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9-Apr-2006 - Tout est loin
Comme tout est loin empétré aujourd'hui

A l'ombre je souris comme est loin tout.



L'eau mémorielle se la coule douce.



Le coeur joli battre la mesure du malheur

Dans l'oubliette des cieux je flèche l'issue.



Et friler encore dans son blouson d'exil

Si loin qu'évanoui dans l'essence du ciel.



Le regard ébahi se pose l'éternité

Comme un point.

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9-Apr-2006 - Mot couvert
S'il faut sous le soleil vif brûler sa chair

Et son ardeur alors nous grillerons ici



Si les cigales crépitent ton feu folâtre

Je veille sous les cendres à mot couvert.

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9-Apr-2006 - Roue de fortune
D'eternité en manivelle j'ai des retours

De flamme en flash mes fleurs fusent



De percée en transe je m'allume

Je fixe l'étoile au Pôle



Et voili nous voilà là au tralala des mots

Il n'y a que couic et répétira



Si le soleil prend un coup de lune

C'est la roue de fortune qui t'enfonce



Dans la nuit liquide entends-tu?



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9-Apr-2006 - Pure réalité
De la retenue à la montée

En puissance à l'heure vierge

La pure réalité gomme les foules.



Dans ce bruit d'enfer

Il faut se planter

Comme un silence

Laisser faire les anges.

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8-Apr-2006 - L'air de rien
A tout prendre je préfère tout prendre

La clef des champs le contre pied

Le patati le patatras

Le youp la boum et croyez-moi:

Vous n'y verrez que du feu.



La légère odeur de roussi d'un doute passant:

Le grand flash cosmique sur ta rétine éblouie

Avant la virtualisation générale souris.



Sur les aires de repos des autoroutes de l'information

Nous échangeons des silences.



L'air de rien je t'en dirais long

De la nuit des temps à l'aube de l'espace

Tu m'en diras tant que nous nous tairons.



Avant que de reprendre place et jeu

Dans le champ des caméras.



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8-Apr-2006 - L'étrange vainqueur
L'etrange vainqueur qui s'entête à caracoler

Sur la dernière vague.



Quand bien même son corps sombre dans l'âge

Il reste hors.



Sa vie danse

Avec sa mort.

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8-Apr-2006 - Attentif à la rose
Du poids de la chair à la douleur de l'os

La carcasse plantée devant la faiseuse d'ange

Le temps n'est pas purgé.



O pleureuse asséchée ton linge est sale

Ta cours est close.



Du point crucial où je me tiens

Attentif à la rose

Le spectacle qui m'est donné

Ne seras pas retransmis.







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8-Apr-2006 - Coup de balai
De la douleur ardente de ton pic

A la croisée de tes erreurs

De la plus mauvaise pente

A la raide minute de silence



Eclatante, ris de moi et chante



S'il le faut sur la place

Faire le coup de balai

C'est encore l'amour qui frappe

Comme à la guerre sa griffe



Fugitive sous la caresse.

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8-Apr-2006 - Temps dansant
L'occident en baluchon je fredonne une ronde

Au pas tangent je fais l'hélice



Pour m'écraser superbement

Et rentrer clopin-clopant dans le rang



Si le temps corrompt

J'en vois la mesure danser.

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8-Apr-2006 - Combat
Dans ce combat perdu dans mes avances

C'est vaincu que j'avoue

Me battre pour...



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8-Apr-2006 - Grand Jihad




Mon plus bel adversaire,ce beau vaincu

C'est moi dans le désert,les armes rendues

Ce chevalier pauvre aux mains nues



Sur la terre échauffée

Dans le malheur sans prophéthie

Au royaume des idoles



Ce chevalier pauvre qui te fait signe.





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8-Apr-2006 - Stupéfait
I ncarcéré à nuit dans le bombardement des courants

Je sacre ma souveraineté.

L'ultime clandestinité offerte en pature

Se fondre dans les regards.



Sans autres plans que de se taire

L'évadé reste évasif

Engouffré dans la rallonge des jours ,le coeur cède

Sans plus battre la vie coule.



J'ai vu le loup,le renard et la belette

J'ai vu le loup,le renard danser

La symphonie des oeufs

Sur les eaux perdues .



Le cerveau sept fois tourné dans la tête

La langue avalée,toute poche faite

Je reste stupéfait.

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7-Apr-2006 - Marie-Madeleine?
Ma dépouille sans écho

Dans ton ciel lourd

Et le silence te pèse

Marie-Madeleine?



J'ai brûlé mon argot

A tes ultimes rengaines

J'ai noyé mes mots

Au plus honteux de ta peine



Et plus rien ne me peine

Que cette peine d'être

Dans l'infini écartélement des mondes

Ton regret et ta joie.

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7-Apr-2006 - Nuée d'ange
Souviens-toi de l'éclat blanc

La nuée d'ange d'autrefois

C'est à reflet que j'en témoigne

Bien pâle et ma foi

Sans regret ou alors immense

Ces longues ailes blanches

Posent sur tes cris un silence:



Il faut rendre l'âme.

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7-Apr-2006 - Poussières d'ange




Amis d'amont perdus sur les autoroutes d'exil

Ma solitude s'embue devant les machines à café



Le nombre nous accule aux citadelles intimes

Je parle sous couvert de prophétie:



Poussières d'ange nous sommes l'éternité de l'homme.





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7-Apr-2006 - Je fais le mort




Là où la tête bute

Dans les basses voltiges

Des volutes du mensonge

Je fais le mort.



O brouilleurs de piste

Le brouillard se déchire:

Ma chair brûle

Je veille encore.

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6-Apr-2006 - Parole tenue
Vas puiser tes lumières au coeur

Epuisé qui brille parmi les milles feus

Mon frère éteint,ton zenith est d'un gris-noir malheureux.



Vas puiser dans la clandestinité de ton destin

Et la parole tenue:



Nous nous batterons jusqu'à la vie.



Je vous télèpathe mes amitiés.

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6-Apr-2006 - Tigre à chevaucher
Du roulis à la pierre

De la marge au royaume

De l'errance au pôle

Du reflet au verbe



Des ruminations lunaires

Au silence radieux

Du chaos à la souveraineté

Du noir à l'or



De l'ivresse à la clarté

De l'exil à l'être

Des larmes à l'éclat

Des quatres vents à la rose cruciale



Il n'y a qu'une respiration à prendre;

Un tigre à chevaucher.

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6-Apr-2006 - Outre occident
L'écran a brouillé la vue:le monde n'est pas visible

Pour le moment

Tu presses le pas à t'alourdir

Arrache-toi.

Prend des couleurs,respire

Une bonne fois et danse:



Je suis le témoin d'un outre occident.



Toute aube flairée des guerriers aiguisés

Tranchent la brume

Les cavaliers de lumière déjà

Derrière la fumée de ma prière.



Le ciel ne peut que rougir

Soit ce miracle dansant,tu brûles.



Dans la paix de l'éternel feu

Crépite ton or et coule moi.



Les armes déposées,vainqueur vaincu

Pleure alors à chaudes larmes.



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6-Apr-2006 - Enfin renaître
Le bruit de la chute,son accélération

L'irrémédiable oubli,son écho tactil



Il faut s'attacher au ciel,mon ami

Et s'astreindre à naître.



Si le décor se flagelle et suinte

C'est un ventre qui oeuvre à ton expulsion:

Pousse-toi.



A déborder jusqu'à l'être,se perdre

Enfin renaître sur les dunes

Dans l'ardeur de la joie fondre

Sur l'oasis.



L'air du temps si son fond est froid

N'en sacre pas moins le printemps.



Scruter jusqu'à la transparence

Aimer c'est mourir aspiré



Tout est à redire,ce monde implore une bonne correction

Sans la musique il reste une erreur

L'homme à venir est sûr

Nous le comptons bien.





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6-Apr-2006 - Joie vierge
Puisque là-bas est ici,ne pas s'égarer

Dans l'artifice du paradis

Je trafique les circuits.



Il ne nous l'a jamais assez répété:

La vraie vie est ailleurs

Au coeur d'ici.



Gratte la pierre à l'étincelle

Dans l'ivresse de l'enfance

Par delà le voile, plonge

Ta fusion dans l'originel.



Plante ton épèe au coeur

Du monde jusqu'à l'esprit

Fait vibrer son ventre.



Et toute peine purgée

Ta colère offerte à plus necessiteux

Réensemence la joie...





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4-Apr-2006 - Elongations
Dans les élongations du temps

A l'intime des déflagrations

Dans les béatitudes de sang

J'ai frôlé par essence l'apocalypse heureuse.

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3-Apr-2006 - Plus nu que l'arbre
Plus nu que l'arbre à l'heure de vérité

Dans l'ocre paradis du soir

L'amour se clot.



Dans la nuit sèche la promesse me tend:

Tout est noce.



Dans le creux noir la chair prie,s'écorche

A sa tansfiguration.



A l'orée du vertige, je croule:il manque

Un coeur au gouffre.

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3-Apr-2006 - Arthur
Ta gueule enfarinée devant le ciel vide:

Il a éteint la lumière

Tu reste assis,surhumainement niais

Dans la forêt acide

Et la femme se voile.



Tu n'es qu'une ombre verrouillée

Derrière les portes d'un savoir triste

C'est à mourir du rire dédaigneux

Des voleurs:

Le feu courre les rues



Rattrape tes pensées, Arthur,articule

Ton pas et danse le tango désaccordé

Qu'il t'incombe...

(Ne néglige pas la tenue)



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3-Apr-2006 - Mistral
C'est le mistral dans ma tête

Qui prend sa fuite pour mes idées

Le Souffleur m'a soufflé ses lumières

Et mon texte s'est vidé.



Il pleut de nos yeux des pépites

Je t'en vais et tu m'en vas

A ce rendez-vous qui nous quitte

Nous sommes toujours là.



Mais ne ris trop vite:

A la terrasse du temps

C'est l'éternité qui invite;

Nous éclaterons plus tard.

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3-Apr-2006 - Héberlués
Sommes tombés roués de désir

Dans le désert de l'âme

Nous nous oubliâmes l'air ailleurs

Dans le vacarme

Fûmes consumés jusqu'au moindre drame

Et partîmes en fumée;



Fûmes morts de honte et de rage

Roués de coups bas et par qui?

Fûmes abandonnés au quatre vents

De l'oubli qui nous adoptat.



Héberlués décatis sommes sommes-nous

Les toujours vifs que revoiloù?



Mais tout court à sa perte

Du dormeur valeureux

Au sonneur d'alerte

Tout patine et s'arrête

Dans la semoule des siècles.



Et tout s'éteint sans s'éteindre qui s'enlace

A la flamme et meurt sans mourir.









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3-Apr-2006 - Plus rien
Sans plus d'aubes ni témoins

Quand le jour à la nuit se marie

Il ne reste plus rien

Et puis quoi? L'éternité.

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2-Apr-2006 - L'amour
L'amour qui nous hante ne s'imagine pas

Vois sous sa lumière la vie naturante

Soumets- toi à sa prière



C'est l'amour qui chante dans le désert

Dans le vent des tours, c'est chaud

comme une odeur d'olivier.





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2-Apr-2006 - Je vous aime
Le loin où je vous aime c'est

La rosée de l'oasis

Au gré de votre désert



Il pleut des sourates

Sur les livres ouverts

Et tout s'emlumine



Où je vous aime vers

Les vergers enfants

De la prime beauté



Je vous aime c'est

La colombe dans votre ciel

Chaque fois que vous y pensez



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1-Apr-2006 - Jardins perdus
La femme fruit des jardins perdus

Son odeur m'appelle

J'y fleure l'amour

D'avant le duel

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31-Mar-2006 - Transmutation
Au coin perdu

Dans le passage oublié

Entre ruines et chuchotements:

Une paix clandestine



Je sais le prix

Du dernier retranchement

A l'ultime de l'homme

J'ai payé la dîme



La pierre m'habite

La rivière me chante

Le scorpion avale mon venin

La mort m'expulse



Demain je reviens

Au coeur des villes

Porté l'amour

A son triomphe

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30-Mar-2006 - Gitan galactique
Dans les fumées clandestines

Je ranime d'étranges mémoires

Je suis l'étranger sublime

Le gitan galactique



La solitude pleine du prisonnier déambulant

Au coeur de la prison:

La souveraineté de l'évasion



Je me souviens du miel aurifère

Ma chair de lumière dans la toile de l'éternité:

Nous dansions.



Qu'il descende le lait de feu du ciel

Que mes entrailles étonnées chantent

Sa voie lactée.



Qu'à jamais ivre

Je sème des étoiles dans tes nuits gitanes

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30-Mar-2006 - Appel dans la toile
Je suis le poète caché

D'une tribu

Qui se cherche



Je parle la clandestinité du langage

Dans le froid et l'endurance

J'alimente le feu:

Je transcris la légende.



Je suis la mémoire

Qui te retrouve

Quand le chaos s'éclaire

Tu marche sur la trace.



Porte toi à ma connaissance.

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30-Mar-2006 - Jésus
Parler

Se battre

Enfin se taire

Et traverser les foules



Il s'agit d'être incernable

Echappé au viseur

Des statistiques:



Marcher dans la neige des écrans

Pas vu

Pas pris



Jésus aussi si...

Est un clandestin.

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30-Mar-2006 - A bon entendeur
Alors,s'il faut donner mon opinion

A cet égaré qui me pèse

Comme un soupçon



S'il faut s'emberlificoter la tête

Perdre le souffleà rattraper le fil

Des quatres vérités



S'il faut régler le débit

Au tralala des mots fatigués



Alors, mon opinion

Je t'en baille une par dépit

Quelques débris en pature

Pour tes ruminations démocrates:

Une marguerite et un chardon.



Pour ce panorama encombré

Nous n'avons plus de prières

Une ame saoule sur un cap flottant

Une larme au bord de l'éclatement



Pour éclairer ta perte

Nous n'avons plus de prières

Juste un peu de feu

Si tu m'en pries

Une petite lumière.



Danseur flou,

Sur ton écran de misère

Je pshuit au gris dormant

Dans le chaos plat où tu gis

Dans ta nébuleuse brouillée,

Je m'impressionne.





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30-Mar-2006 - Mode d'emploi
O vous

Gueux, maigres et écorchés

Noyés

Dans les matinées grasses



Ceci est un mode d'emploi

Non garanti

Au bois dormant où tu m'oublies

Succomberas-tu au baiser de la fatalité?



Les questions déjà s'envolent

Pour ne plus se poser

Les belles réponses t'ignorent

Sans plus se donner



Le bec cloué

L'évidence te sautera aux yeux



Alors

Je ne sais quoi

Te passant par la tête

La parole te prendra



Ensemelle tes bottes

Chez un cordonnier du vent

Enjambe le spectacle et marche

Au dessus des villes

La tête à l'envers au ras

Des pâquerettes embitumées.



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30-Mar-2006 - Appel
Tu m'appelles

Déçu

Je tremble nos retrouvailles:

Je t'apporte des pépites.



Leur tolérance

Tout seuil franchi

Leur mort,son plomb,nous acculent

Aux traverses de l'outre décor



Dans la brèche des mots,fonce!

Toute vitesse prise

De haute lutte

Jusqu'au bord du vertige

Et avant le déluge:



Le silence attentif

La fissure d'où

Je t'appelle c'est

Le trou noir de

Jouvence dans

Le coma de

Ta mémoire je suis

L'aube au bout

Du tunnel c'est...



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29-Mar-2006 - Demande d'asile
Puisque la ville ment

Jusqu'à me perdre dans

Le nez en l'air

De rien volatil



Au tapage apaisé des enluminures nocturnes

Je corrige mes fautes.



Nos destinées poétiques

Entre les pentes et les hics



L'ame en peine aussi je m'ébas

Dans les limbes de l'ici-bas

Jusqu'aux racines de l'au- delà

Il n'y a rien qu'un gouffre d'amour

Entre toi et moi

Pour y jeter nos scories.



Je m'ébroue enroué au cycle

Je fais la roue

Pour une conscience androgyne



Je suis mu

Vers les architectures intimes

Je m'incline au souffle

Et demande asile



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29-Mar-2006 - Le printemps des rois
J'ai tant noyé le poisson

Qu'il s'est envolé.



Sans essence les agités tombent

En panne

Tandis que je fume la quintessence

Des amours

Du soleil et de la lune.



Du fond de la classe à l'exil

Du jeu à la lumière
Il faudra bien que mort se passe:

Je me consume ici pour un peu d'or



Le rêve que tu es: pries pour lui



J'avale mes souvenirs loin déjà des morsures

Je digère la vie



Ces précautions pour mettre un pied dans le temps:

C'est froid

Je danse semelles au vent vers le printemps

Des rois.





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28-Mar-2006 - Pertes et fracas (1)
Derrière l'impasse des mots

Nos guérissures en pélerinage.



Je luis toujours

Dans la fièvre noire

Je lustre

Un astre lunatique

Tiens-tu

Le bon bout de la nuit?



L'impatience solaire des loups

Toute laisse digérée

Le balai de la mort;ses coups

L'amour fait mal.



Voix tues

Dans l'orphelinat grouillant

Le parloir désert



Alors,disparaître

Dans les couveuses d'incendie

Au chevet transi

Des frasques espagnolisantes

Je consigne la flamme:

Je jette un froid.



Pour se taire

Rien n'est perdu.



Nourritures terrifiantes,fruits d'outre-monde

La pulsation du cosmos au ventre

Les filles pubères déjà rougissent:

L'amour vas les inonder.



Jeunesse floue,tengentielle

Places mouvantes,ce ciel...



A vous offrir,plus rien

Aucune résistance

Nulles dents à votre faim



Buvez le sang tari

Croissez et démultipliez,répandez vous

Et tirez profit!



Nous

nous habitons la perte

Le fracas non perçu

Dans l'angle mort

Des visées humanitaires.



Solitude en holocauste

Ma trace me suit

Incarnée

D'échappatoire en faille

Qui est-tu??



Se mouiller

La chemise et l'ame

Par delà le baume

Se damner si tu m'en pries.



Libération de l'Esprit

Au feu de la matière grise

Ravalement des dents

Jusqu'aux perforations stomacales

Anéantissement au cri du dedans

Si c'est le prix...



Et tant pis si la chandelle ne vaut pas

Nous sommes là pour perdre

Et j'ai joué ma vie.



Ha! Les vies dansent

Nul n'échappe

Au plein fouet de l'amour

La vie,O lance

Ses rafales.



Marche de nuit apprise

Au couvre-feu

S'en remettre à la flamme

Tu me lis:

La mue est douloureuse.



L'ange rêvé

Est le serpent que tu caresses.



O barbares charitables,nouvelles vigueurs

Le sang de la joie

Veut couler



Frottements de pierre

Pépites étincelantes

L'amour t'appelle Précipite-toi



L'éloignement de mon prochain:

Par delà les flots d'image

Nous sommes quelques phares

A tenir en émoi

La lumière.



Sous le fardeau de l'effort

Ne pas rompre

Plier sans démordre:

Je te prie de vivre.



Au mois neuf

La mort est fidèle au

Rendez-vous

A l'evidence

Il faut

Nourrir le feu

De sa peau.







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28-Mar-2006 - Sur les roses
L'amour pâle demeure

Là où la mort repose

Avant que le coquelicot ne meure

L'ange des questions se pose



Où étais-je?Dans le rêve sans heurts

Du jardin- sur les roses.

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28-Mar-2006 - Pour que rien ne s'efface
Pour que rien ne s'efface



A l'age féroce

Quelques plumes d'ange versées

Au dossier des bicyclettes folles



Ici dure rien ne bat



La belle envolée que voilà

Sous mon oeil de secours

C'est une ballade sans retour

Dans l'audelà de là



Tendres démons alentours

Nos derniers fracas

Avant l'ultime parcours et plouf!

Nous n'en reviendrons pas



Si même la terre tousse

Et le ciel se grime

Du jaune des rires

Au gris des mines



Tu n'y verras que du bleu:



Pour la joie de la pluie

Percer les nuages

La moiteur des maladies

En heureux présage

C'est l'amour fiévreux

Qui se donne à l'orage



L'informe de la ville incline

A la droiture

Des arbres tranchés,

Ce sont les restes de ton coeur

Son éternité en abrégé



Pierrot de la lune

Au creux de tes songes prend garde!

La nuit renarde consume

Tes relents d'aile.



Rien ne vient

Que ce qui vas venir

Je ne tiens rien

Que mes yeux droits ouverts dans

La nuit de l'amour

Je meurre jusqu'à la voir frémir



Je suis le jour où

Rien ne viendra

Que ce qui doit venir



De l'art alors sans allures

Je voyais les voyelles dévoyées

Les ailes affolées de mercure

Et la bouche enfin bée des noyés



Quelques éclats de sel en asomption

Et nous marchions sur l'eau



Toute douleur bue

Toute joie endurée

Il fallut aimer l'embûche

La lancinante cruauté des points suspendus

Et la seule porte de feu



Démuni devant l'étendu il faut

Quitter la console des mots

Où tout se joue,de l'humilité du sapin

A l'étrange préssentiment du poêle

Et jusqu'à la fin des fins

L'amour éraillé qui nous appelle



Et nous sortirons des livres!



Après l'embrasement

Quelques malheureux couacs

Et l'indicible mélancolie:

L'inondation de la paix.



Et ma gouverne s'épuise au beau matin

La toute promise qui se tient

Dans la barbarie de ton rêve là

Où se fixe la croix de notre fin

La pleine lumière nous convie



Une larme de sang

Pour que la colombe blanchisse

Les deux mondes à notre chevet



L'amour en pluie de plume

Et jusqu'à ces fruits trop murs

Qu'à peine je mords et hum!

Le jus qui s'en coule

S'enroule à mon arbre reverdi:



L'aube balbutie son aubade

C'est dans la blessure

Une larme sur

Un grain de blé.



Mais la marée encombrée nous ramène

En présent ses futs et ses faits

Des fleurs fanées en rappel

Pour ne pas y sombrer...



Triste sire ravale ta peine

Tu n'éviteras pas les pierres de l'oubli

La foule en liesse s'y enfante

Autant que ta peau les aime



S'il faut qu'elle danse

Sur les castagnettes ardentes de la poésie

Ma main d'après minuit

Eteindra tout commentaire



Quand tout sera réavalé

Sous la blancheur de l'avalanche

Le serpent bouclera sa ronde

Et nous dormirons dans son nid

Avant que l'aigle ne fonde sur l'oeuf

Au plein azur de midi



Au coeur sombre du vacarme

Dans le gouffre des hordes

Jusqu'à l'invisible marée de la mer morte



De rares corbeaux sous des soleil en feu et pan!

A l'autre versant de l'eau

La femme infuse et l'arche me traverse



Au feu des lentes métamorphoses

La joie rouge derrière les portes closes

C'est l'amour en braise



La folie moulue fait lever la pâte

Et l'inquiétude dort près du feu



A celle qui se lamente

Voici un ciel sans accroc

A tous ceux qui déchantent

Voilà un silence où reverdir

Sous le regard de la terrible compassion



Victoires et défaites

S'enchevêtrent et se défont

Restent au chevet

L'ange fidèle

Et quelques malheureux fantômes



Sans roi pour m'enprisonner,alors

Sur la nappe des foules

S'ériger en quoi?et roule

Le vif de ton sang



Le commun des maisons tangue

Jusqu'au ras des campagnes

Le fou prédit la profondeur des lames

Et ma langue prend feu



O marin tout enténébré

Par ton désir d'étoile

Ta sombre éternité fit luire

L'ardeur du ramoneur



Avant de sombrer

Dans la liqueur du verger

La seule rigueur de ton mat

Emut les Saintes Maries



O marin des marinades

Toute voile dehors

C'est ici qu'il faut s'ancrer.





.











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28-Mar-2006 - Tant sommes tombés
Tant sommes tombés

Dans la béatitude des trous noirs

A la fin du banquet,dans l'entonnoir

Juste avant le sommet



Tant avons battu

La démesure du temps,ébahis

Avons frolé est-ce les cieux?

Nous portèrent disparus



Tant avons buté

A l'angle mort des villes

Sans démordre,édentés

Sommes passés est-ce à travers?



Tant avons peiné

Dans la tiédeur des ornières

Sous le joug fraternel

Avons nous labouré la misère?



Tant avons bu

Le vin d'amertume,rompu

Le pain noir des pauvres bougres

Qui nous le reprochera?



Tant avons saigné

Dans la cohue des bas-fonds,plombés

Avons pitoyablement ri mais

Fallait-il pleurer?



Tant avons survécu

Aux chants de la mort,sommes nus

Sans plus savoir

Dieu merci sommes nous encore?



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27-Mar-2006 - Mauvais pli
Le pli que nous prîmes

Dans la nuit qui nous prit

Fut mauvais



Nous en payâmes le prix

Jusqu'à la dernière dent

Sans maugréer



Et dans le mal de l'homme

Sommes encore le coeur haut

Sans démériter



Car Grand Dieu avons

Traversé vos ombres O

Sans sombrer





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27-Mar-2006 - Insolence perdue
Ce qui fut perdu au temps d'insolence

Le fer de lance ou la flamme

Tout ce qui s'épuise et s'élance

Réclame notre bienveillance



Les sarcasmes du maudit explosent

En nombres mais rendent grâce

A l'audelà de toute glose



Ce qui fut perdu parmi nous repose.

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27-Mar-2006 - N'avez pas voulu
N'avez pas voulu balayer

La stricte tristesse du témoin des débacles

Et êtes enchainés à son oracle



Maintenant l'homme des lourdes menaces

Se souvient de l'enfant clair

Et son ange passe, ténèbreux mal-aimé.

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27-Mar-2006 - Pan!
"Tout ange est terrifiant" Rilke



De dégringole en cabosse

De la froisse de tole

A la toute connaissance perdue



De précipitations en dommages

Reste l'éclat franc

De ton rire édenté

Ta tête de sal gosse



De galopades en gibiers

Tu n'a rien attrapé

Qu'une belle fatigue

Et une flûte de pan

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27-Mar-2006 - Viendrons tempêtes
Viendrons tempêtes déjà,naufrages et oubli

Tant le temps répète la psalmodie

Avant le très final incendie perpétuel

La seule flamme qui te lèche,meurre

Plus qu'elle ne le dit,mouillée d'aube

Ebahie



Miryades de miracles,gouffres blancs, livres

Et vertiges sur le fil du silence très haut

S'il faut le dire en guirlande de mots

Dieu est sans nom



Flots,O moults et moults,grappes sans fin

Jusqu'à l'ivresse se diluent.Déluges

S'illusionnent tant qu'à être et fondent



Est-ce le monstre? le monde

Tout grouillant de fleurs,nimbé de lune

Etoiles rieuses,soeurs des cavalcades ruisselantes



Homme blanc d'amour,vierge plus qu'aimante

Intemporel cygne las,croulant d'azur

Songent et morts,s'éternisent.

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27-Mar-2006 - Kali Sara
Capitaine,les vagues vaines m'ont elles

Lavé?Parmi les hautes peines ai-je

Frôler l'étoile ou à peine?



Et vivant le suis-je ou songe?

Cavales gitanes d'un vent gisant

Dans des bras esseulés,je ne sais?



Kali Sara priez pour nos coeurs embarqués

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26-Mar-2006 - C'est ainsi
C'est ainsi et meurrent les mensonges crus

Dans le songe creux des allées venues

Tous ces accidents perdus c'est ainsi

Et passent les paroles mal tenues

Dans l'impasse des sous- entendus

C'est entendu et mille fois dit

Mille fois trahi c'est ainsi

Dans le tout cuit des évidences

Le couteau et son regret dansent



C'est hélas et ainsi

Les milles bris de glace

Font les balafres et l'incendie

C'est ainsi et s'éteint L'illusion

Dans les miroirs sans tein du pardon

Nul ange ne luit que celui qui dit non

Le sempiternel traître que je vis

Trainer dans tes prunelles folles



C'est ainsi et s'écartèle la rose endolorie

Qui tant saigne

Jusqu'à la très nuptiale fin des temps





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26-Mar-2006 - Vers les Saintes Maries
C'est un chant qui ne s'alarme dans l'incomfort des jours

L'incapacité calme à résoudre et le mystère et quoi?

Nous partons en silence pour les Saintes Maries de la mer



Ce n'est pas mais le vent en son tréffond le cri de la lumière

Sera notre très longue prièrejusqu'à et là-bas derrière

L'horizon sans heurts le pain doré que nous mâchons



Sommes-nous l'air et reste-t-il une chanson?



Le long des terrasses alanguies chez les pirates flamands

Nous reprenons l'habitude de mémoire et humons

Le douloureux bonheur d'être éclate,nous noyons nous?

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26-Mar-2006 - Nulle poussière
Nulle poussière ne pourra,aucun vertige de gouffre

Nul venin,pas même les brumes acides,rien

Ne pourra dissoudre l'Eternel



Armes et âmes rendues se résoudre

Dans les liquidités extra-solaires

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26-Mar-2006 - Sueurs et feu
Tout s'écoule et la peine d'être là

Mais à peine, les mots las et quoi?

Roulent dans la farine des joies anciennes



Est un songe ou secret immortel

Que le corps sait,un si long silence

De vase en vaseet tant d'errance

Pour si peu de soif?Je ne sais



Flux des foules, marées sanglantes

Sur les parvis, mélancolies de gargouille

Tout se lamente et se dilue Dieu

Que ton amour peu leur chaut...Et



Tout recommence qui déjà s'achève

Constellations de cris filant leur toile

SI peu,débris d'étoiles engluées

Sueur d'un rêve et feu!



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26-Mar-2006 - Ange pensif
J'ai vie le feu d'où la joie

Le peu que j'en soit

C'est le noeud où se noie

Ma voix pavée d'orgueil



Dans l'affre des hordes

Au coeur sombre du vacarme

Jusqu'à l'invisible raz de marée



Vint la vire toute voletante

Dans le tracas-da

Je tiens la mort à bras cadabra

Pour dite et en parfait accord



Il comme tout se peut

Jusqu'à l'éclat d'inspir

Que ma graine explose

C'est là que je se retire



L'ange pensif bande

Le ciel en arc...



A l'avance des temps courus

Laisser sa peau dans l'athanor de l'hiver

Nêtre plus qu'un frein détendu

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26-Mar-2006 - Loin
Loin dans une maison mal isolée

Un vieil ange barbu pense et rit

De son désespoir en allé



Aux quatres vents du vacarme

Le champ de blé qui s'embrase

Nous voit bien mal armés



"Il n'y a point là d'héritage littéraire

Mes pauvres enfants

Et vous,les seuls êtres au monde capable

A ce point de respecter toute une vie d'artiste sincère

Croyez que ce devais être beau"



Nous resterons quelques uns épars

Sous la pesanteur des quelques choses

Ma main les frôlera-t-elle?

Si oui comme à penchant regret des cimes

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26-Mar-2006 - L'heure n'est pas venue
L'heure n'est pas venue

Qui doit venir déjà

Et viendra-t-elle soupirante

Nous l'espérons sans dire

Et aujourd'hui sans fracas

L'heure viendra ou pas

A l'heure du loup ou du lilà

Qui nous déliera du tracas d'être là

Ne viendra-telle pas

Qu'elle est déjà là

Notre et vibrante dans nos veilles

Au chevet de son bien

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26-Mar-2006 - Fumes la fine fleur
Fumes la fine fleur

De la mauvaise humeur

Comme une odeur

De sainteté dans les haleurs

De la ville basse



Fumes les rodeurs

En enbuscade

Les prophètes non déclarés

De la joyeuse escapade :

Nous nous carapatames



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26-Mar-2006 - Que les quatres vents l'emportent
Avant que je ne disparaîsse

Dans le froufrou des jours ensevelis

Surles bancs désoeuvrés je laisse

Le souffle et l'éternelle nostalgie



Dans l'impasse trop secrète

La rose délaissée qui m'aime

Et l'oiseau blessé que j'inquiète

Quand sonne le glas du poème



Que les quatres vents emportent

Les cendres de la défaite

Sur l'ange aux joies mortes



Nous voguons vers d'autres faîtes

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26-Mar-2006 - Les fleuves ont couru
Mais les fleuves ont couru le très perpétuel incendie

Jusqu'aux noyades brûlantes,le feu mouillé qui nous lie

Eclabousse en étincelles la nuit terne où nous lanternons

Sur le chemin sans fond du temps échoué nous psalmodions

A l'envie les cantiques d'amour écorché de chair et plions

Sous le fardeau de la joie innommée et triste alors rions

Du rire éternellement enfantin des joyeux égarés:nous sommes,

Car mortellement enténébrés,la plus que Lumière invisible,

Qui sans être nous,Est.



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26-Mar-2006 - Sous les sarcasmes
Sous les sarcasmes d'iblis

Et par la terrible erreur mourir

Dans les scories du bas monde

Si c'est le prix de la purification



Le mal vient-il à notre secours?



Le glacis de son feu dans les entrailles

S'il faut le traverser,lui seul néanmoins

N'empêchera pas la plus pure larme

De ruisseler sur la graine déposée



C'est ici que je prie

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26-Mar-2006 - S'il faut mourir
S'il faut mourir

J'y suis déjà

Sans colère et sans fracas



J'aurai traversé

la houle du monde

Sans perdre la boule



L'ivresse de mon rire

Dans la tempête

Jusqu'au matin calme et rien

Que le feu qui s'entête